Hodh (cheval)

Il est également nommé « Barbe du Hodh ». Le cheval du Hodh est en effet présumé descendant de la race Barbe[1], qui a été largement diffusée dans toute l'Afrique de l'Ouest et le Sahel[2]. D'après la tradition des éleveurs Mechdoufs, leurs chevaux dits « de race » descendent des quatre juments prises aux Arabes comme butin, dont la première était galeuse[3]. Durant la colonisation de l'Afrique occidentale par la France, le Hodh est décrit comme l'un des meilleurs modèles de chevaux de toute l'Afrique-Occidentale française[4] :

« Le cheval du Hodh seul est digne d'attention, en raison des soins spéciaux qui lui sont prodigués par ses éleveurs. Il s'est conservé à peu près pur, alors que toutes les autres races dégénèrent sous des latitudes moins propices [...] »

— Revue de zootechnie: la revue des éleveurs, 1922

Il présente le type Arabe-Barbe d'après Georges Doutressoulle[4] ; en revanche le CIRAD le classe avec le Barbe[5], de même que la base de données DAD-IS, et l'encyclopédie de CAB International (édition 2016), qui le regroupent parmi les « Barbe Ouest-africains »[6]^,[7].

Il toise 1,45 m à 1,48 m, pour 325 à 375 kg[4]. Sa robe est toujours grise[6].

Une variété, nommée Kreikibat, est décrite comme très appréciée par les Maures pour ses allures et son endurance[4]. D'après Georges Doutressoulle, cette race est parfaitement adaptée au Nord sahélien, et se révèle très sensible à l'humidité[8].

Ce cheval est essentiellement monté.

La base de données DAD-IS et l'encyclopédie de CABI le classent comme race régionale de la Mauritanie[6] et du Mali[9]^,[7]. En Mauritanie, le Hodh est propre à la région du même nom, où cette race est élevé par les Mechdoufs[4]. Le niveau de menace d'extinction est inconnu[6]. L'étude menée par l'Université d'Uppsala et publiée en août 2010 pour l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) signale le Hodh comme une race locale africaine transfrontière dont la situation n'est pas connue[10].