Histoire d'Israël

Cet article relate l'histoire de l'État d'Israël.

Pour les périodes antérieures à la création de l'État actuel :

Avant 1947

New Colony par Reuven Rubin, Palestine, 1929

Dès la fin du XIXe siècle, alors que les États européens connaissent la montée du nationalisme et parallèlement, de l'antisémitisme, le mouvement sioniste apparaît dans les communautés juives d'Europe : il s'agit de créer un État des Juifs. C'est lors du 7e congrès international sioniste, tenu en 1905, que la Palestine est définitivement choisie après que d'autres territoires comme l'Ouganda ont été envisagés. Le mouvement sioniste - au départ minoritaire parmi les communautés juives - va peu à peu acheter des terres sur place, négocier avec le Royaume-Uni (qui administre la Palestine à partir de 1917) et, prenant de l'ampleur, amener après la seconde Guerre mondiale à la création de l'État d'Israël.

1947-1948

Le plan de partage de la Palestine
Carte des opérations militaires du 15 mai au 10 juin 1948 durant la Guerre d'indépendance israélienne (symboles de l'OTAN, APP-6A)

Le vote du plan de partage de la Palestine

En février 1947, le gouvernement britannique remet le mandat qu'il détenait depuis 1920 sur la Palestine aux Nations unies.

Le , l'Assemblée générale des Nations unies adopte la résolution 181 qui prévoit le partage de la Palestine en un État juif et un État arabe.

Le nouveau Yichouv et les communautés juives sionistes accueillent favorablement ce vote mais les Arabes palestiniens et l'ensemble des pays arabes qui militaient pour la constitution d'un État arabe sur toute la Palestine rejettent la résolution.

Le lendemain du vote, la guerre civile éclate entre les communautés palestiniennes juive et arabe.

La création de l'État d'Israël, la guerre de 1948 et les problèmes de réfugiés

Le , la guerre voit s'affronter les communautés juive et arabe. En janvier 1948, des volontaires arabes entrent en Palestine pour seconder les arabes palestiniens. En avril, les forces juives passent à l'offensive. Les forces et la société palestiniennes s'effondrent. Le , dernier jour du mandat britannique, l'indépendance de l'État d'Israël est proclamée en tant « qu'État juif dans le pays d'Israël ». Le lendemain 15 mai, les États arabes voisins, opposés au partage, interviennent. En théorie alliés, ceux-ci ambitionnent des objectifs différents et combattront leur adversaire de manière désorganisée et désunie. À la suite d'une série d'opérations entrecoupées de trêves, les forces israéliennes vainquent militairement sur tous les fronts. À Jérusalem, un cessez-le-feu est signé le 28 novembre 1948 entre les gouverneurs israélien et jordanien de la ville[1]. La ligne d'armistice partage Jérusalem, laissant la vieille ville du côté arabe et Jérusalem est proclamée capitale de l'État d'Israël dès janvier 1950[2] bien que l'Assemblée générale des Nations Unies ait décrété le 9 décembre 1949 l'internationalisation de Jérusalem et son partage en deux zones, l'une juive, l'autre arabe sous l'administration d'un haut commissaire nommé par l'ONU[3].

En gagnant la guerre de 1948, Israël conquiert 26 % de territoires supplémentaires par rapport au plan de partage et prend le contrôle de 81 % de la Palestine de 1947. La guerre s'accompagne de bouleversements démographiques. Entre et , environ 720 000 Arabes de Palestine fuient ou sont expulsés des territoires qui formeront Israël et dans les vingt années qui suivront, en parallèle avec les tensions du conflit israélo-arabe, l'essentiel des membres de la communauté juive du monde arabo-islamique, soit plus de 850 000 personnes fuient de ces pays, devant souvent abandonner tous leurs biens.

Le , un ultime cessez-le-feu est imposé avec succès sous la pression conjointe des Britanniques et des Américains. Le , Israéliens et Égyptiens signent à Rhodes, sous l'égide de l'ONU, un accord d'armistice et des armistices seront signés avec les autres protagonistes les mois suivants.

La guerre a fait 6 000 morts militaires et civils parmi les Israéliens, 2 000 morts dans les armées arabes et un nombre inconnu de morts parmi les civils arabes[4].

Cette guerre marque le début d'une très importante immigration de Juifs en provenance des pays arabes et d'Europe, avec la mise en œuvre d'une série d'opérations programmées comme au Yémen (opération Tapis volant) ou en Irak (opération Ezra et Néhémie).

De 1948 à 1967 : les années de formation

La guerre gagnée, la priorité[5] pour le nouvel état est de se doter d'institutions. Pour Ben Gourion, Israël doit être une république démocratique et parlementaire, sur le modèle occidental. Israël est même un État laïque dans le sens où il n'y a pas de religion d'État et que la souveraineté appartient au suffrage universel et non à la Torah. L'influence religieuse y est cependant très importante, aussi bien dans l'état-civil que dans les nombreux partis politiques confessionnels, qui donnent naissance à une vie politique passionnelle, animée par de multiples partis à cause d'un système électoral fondé sur une proportionnelle intégrale qui imposera au fil des élections et des majorités changeantes la formation systématique de gouvernements de coalition. Les premières élections législatives ont lieu en et donnent la majorité relative au Mapai (gauche) qui peut former un gouvernement dirigé par David Ben Gourion. Souvent avec l'aide des partis religieux, la gauche gouvernera pendant près de 30 ans jusqu'en 1977. Chaim Weizmann est élu premier président de l'État, pour un rôle purement représentatif[Note 1]

La deuxième priorité est d'absorber les centaines de milliers d'immigrants venus d'Europe puis des pays arabes : la population croît de moins d'un million de personnes en 1948 à près de deux millions et demi en 1967, triple même entre 1948 et 1951[6]. Le modèle de développement choisi est un modèle social-démocrate assumé par l'État et par le syndicat Histadrout[6]. L'aide de la diaspora, particulièrement américaine, les réparations allemandes et l'essor démographique permettent un taux de croissance de 10 % par an : un nouveau port, Ashdod, une compagnie maritime, la Zim, et une compagnie aérienne, El Al, 350 kibboutzim et moshavim sont créés[5].

Toutefois, le jeune État ne réussit pas à s'insérer dans la région. Les accrochages et les actes de sabotage à l'intérieur d'Israël se comptent par milliers et plus de 400 Israéliens sont tués de 1951 à 1956. Ce harcèlement permanent, la montée en puissance de Gamal Abdel Nasser, ses préparatifs militaires et le blocus du détroit de Tiran qu'il instaure, débouchent sur la campagne du Sinaï et la crise de Suez, qui n'apportent rien politiquement à Israël, si ce n'est une certaine tranquillité jusqu'à la crise de la guerre des Six Jours[5].

Israël, après la guerre d'indépendance (armistices de 1949/1950)

Les kibboutzim

Un des traits caractéristiques de la jeune société israélienne est l'existence de communautés de vie et de travail, le plus souvent à objet agricole, appelées Kibboutzim. Le premier kibboutz a été fondé en 1908 à Degania et il en existe 214 en 1950, regroupant plus de 67 000 habitants. Il y en a, en 2000, 268 pour 117 000 habitants. Les fondateurs étaient souvent de jeunes idéalistes venus d'Europe désireux de trouver un nouveau mode de vie et de participer à la création du nouvel État. Les kibboutzim fonctionnent comme des démocraties directes où tous les membres participent aux assemblées générales et où chacun effectue à tour de rôle les tâches les plus ingrates[7].

Les kibboutzim ont connu un succès remarquable et contribuent à 33 % de la production agricole et à 6,3 % de la production industrielle israéliennes. Dans les années 1970, près de 15 % des officiers de l'armée viennent des kibboutzim quand leur population ne dépasse pas 4 % de la population totale[8]. Après un déclin sensible dans les années 1990, les kibboutzim connaissent un certain renouveau qui se caractérise par une économie profitable, mais un abandon au moins partiel des idéaux originels : de 1990 à 2000, le pourcentage de salariés dans les kibboutzim est passé de 30 à 67 %[7] et deux tiers des kibboutzim ont maintenant à leur tête des professionnels et non des membres du kibboutz[8].

Réparations allemandes et établissement des relations diplomatiques israélo-allemandes

Le 10 septembre 1952, après quelques mois de négociations, le chancelier Allemand, Konrad Adenauer, qui avait reconnu quelques mois plus tôt devant le Bundestag la responsabilité de l'Allemagne dans les crimes effroyables perpétrés à l'encontre du peuple juif et le devoir de son pays à les réparer « moralement et matériellement », et le ministre israélien des Affaires étrangères Moshe Sharett concluent un accord sur les réparations allemandes[9]. En effet, Israël était en proie à de très grandes difficultés économiques que ni l'aide américaine ni la philanthopie des Juifs de la Diaspora ne pouvaient résoudre. Malgré l'hostilité de l'opinion publique, du Hérout de Menahem Begin et même de certains membres du Mapaï comme Golda Meïr au dialogue avec l'Allemagne[9], l'accord était conclu et prévoyait le paiement en douze ans par la République fédérale allemande de 3 milliards de marks en marchandises et d'une pension à vie aux victimes du nazisme[9].

Le 14 mars 1960, David Ben Gourion rencontrait à New York Konrad Adenauer qui promettait de poursuivre son aide à Israël après l'expiration de l'accord sur les réparations et en 1965, des relations diplomatiques étaient établies entre les deux pays[9].

Immigrations de masse

Bien que la loi du retour n'ait été votée que le 5 juillet 1950, Israël connaît dès sa création en mai 1948 une immigration massive car le Conseil national du peuple avait voté l'abolition des mesures britanniques concernant l'immigration juive dès la veille de l'indépendance[10]. Alors qu'à l'indépendance Israël ne comptait que 650 000 habitants, plus de 684 000 immigrants s'y établissent entre 1948 et 1951, dont 335 000 en provenance d'Europe (ou d'Amérique) et 330 000 en provenance d'Asie ou d'Afrique[10] (très majoritairement des pays arabes). De 1948 à 1962, Israël favorise cette immigration massive avec les opérations « Tapis volant » (au Yémen) en 1948 et « Ezra et Néhémie » (en Irak) de 1950 à 1952, puis en provenance d'autres pays arabes (Maroc, Égypte, Tunisie) alors que l'immigration européenne de rescapés de la Shoah continue.

Les villes de développement

L'antisémitisme en Irak, l'activisme sioniste, la crise de Suez et la décolonisation française en Afrique du Nord provoque une immigration massive de Juifs en provenance d'Irak, du Yémen, d'Égypte et du Maroc et d'autres pays arabes. Dans les années 1950 et 1960, Israël fonde plusieurs dizaines de villes dites de développement pour loger les Juifs venus principalement de pays arabes. Dès leur arrivée ou parfois après être passés dans un camp ou ma'abarot, ces réfugiés ont souvent été obligés de s'installer dans ces nouvelles villes n'offrant guère d'opportunités et installées à la périphérie d'Israël plutôt que de pouvoir choisir une grande ville qui aurait été plus accueillante. Cela répondait à un besoin stratégique d'Israël de développer ses régions désertiques et de protéger ses frontières mais cela a aussi contribué à créer une société défavorisée de Juifs dits orientaux (bien que le Maroc soit plutôt à l'occident).

Difficultés sociales

Un fossé profond se creuse à partir des années 1950 entre un premier Israël riche et cultivé majoritairement ashkénaze et un second Israël pauvre et déculturé d'origine séfarade. Cela débouche sur les émeutes de Wadi Salib, en juillet 1959, un ancien quartier arabe de Haïfa, quand la police tire et blesse grièvement un ivrogne séfarade qui perturbait un café. À l'appel de l'Union des immigrants d'Afrique du nord, les manifestations s'étendirent aux autres villes à population « orientale ». Une commission d'enquête mit en lumière le clivage économique et socio-culturel entre les populations séfarade et ashkénaze, sans convaincre les institutions universitaires d'adresser le sujet[11].

Faire d'un peuple une nation

Il était important de transformer ces citoyens d'origines multiples  ashkénazes d'Europe centrale et orientale ou séfarades et orientaux d'Afrique du nord et du Moyen-Orient  en citoyens israéliens partageant la même histoire. Ainsi furent instituées la journée du Souvenir (Yom haZikaron) à la mémoire de tous ceux tombés au champ d'honneur et la fête de l'Indépendance (Yom haAtzmaout) et il fallait aussi réconcilier l'État d'Israël avec son passé juif : ce fut l'institution de la journée de la Shoah (Yom haShoah) mais aussi la fondation de l'Institut Yad Vashem et les grands procès, tels celui impliquant Rudolf Kastner accusé d'avoir négocié avec les Nazis la libération de notables juifs contre une importante somme d'argent et surtout celui d'Adolf Eichmann, chef de l'Office central de sécurité du Reich et capturé en Argentine par le Mossad en 1960 exécuté le [12]. Son procès, dont l'écho dans l'opinion est sans précédent grâce au développement de la radio et de la télévision et à la résonance que lui donne Hannah Arendt, révèle à tous les Israéliens et au monde une partie de l'horreur de la Shoah[13].

La guerre des frontières

Le bus après l'attaque de Ma'aleh Aqrabbim

À partir de 1950, un nombre croissant d'irréguliers n'appartenant pas aux armées des pays voisins d'Israël parviennent à terroriser les villages frontaliers en y tuant de nombreux civils, 19 en 1950, 48 en 1951, 42 en 1952 et 44 en 1953[14]. Dans la nuit du 12 au 1953, une Israélienne et ses deux enfants sont tués dans un attentat à la grenade près de Lod. L'opération de représailles menée par Ariel Sharon aboutit au massacre de Qibya, dans la nuit du 14 au qui fait 70 morts et qui entraine la condamnation d'Israël par le Conseil de sécurité de l'ONU[14].

Avant de partir pour une retraite provisoire le 26 janvier 1954, Ben Gourion nomme Moshe Dayan chef d'état-major et Shimon Peres, directeur général du ministère de la Défense. Moshe Sharett remplace alors Ben Gourion en tant que premier ministre[15]. Ce nouveau gouvernement bénéficie de près de deux mois sans grave incident[15] jusqu'au 17 mars 1954, jour du Massacre de Ma'aleh Aqrabbim dans le Neguev où 11 passagers israéliens d'un bus sont tués par des terroristes venus de Jordanie.

En 1955, c'est avec l'Égypte que les incidents deviennent le plus fréquent : le 23 février 1955, une patrouille égyptienne est interceptée en territoire israélien après avoir pénétré deux bases israéliennes à Rishon LeZion et Ness-Ziona et avoir tué un motocycliste à Rehovot[16]. Cinq jours plus tard, une opération de représailles menée par Ariel Sharon dans la bande de Gaza entraine la mort de 38 soldats égyptiens et de 8 soldats israéliens[16]. Gamal Abdel Nasser annonce alors la création d'unités spéciales de commandos palestiniens, les fedayin qui harcèlent immédiatement les villages frontaliers israéliens[16]. Durant l'été 1955, une incursion des fedayin jusqu'à Ra'anana suscite une violente riposte israélienne sur Khan Younes pendant laquelle 70 militaires égyptien sont tués. Nasser annonce alors la conclusion d'un accord militaire avec la Tchécoslovaquie comprenant des centaines d'avions (MiG-15 et bombardiers Iliouchine) et de pièces d'artillerie ainsi que des sous-marins. La livraison imminente de ces armes amena Israël à se tourner vers la France[16].

Le 11 avril 1956, c'est à Kfar-Habad près de Tel Aviv, que des fedayin venus d'Égypte massacrent trois enfants et un adulte dans une synagogue[17],[18]. De son côté, le roi Hussein de Jordanie ne peut résister aux pressions de Nasser et des Palestiniens installés dans le royaume laisse les fedayin harceler l'État hébreu, harcèlement auquel ce dernier répond vigoureusement. Le 10 octobre 1956, une riposte israélienne sur un fortin jordanie de Qalqilia fait 70 à 90 morts côté jordanien et 18 morts et 68 blessés côté israélien[19]. Le 29 octobre, premier jour de la campagne du Sinaï, à Kafr Qassem, la police des frontières israélienne massacre une cinquantaine de paysans arabes israéliens qui n'avaient pu être avertis du couvre-feu imposé en vue d'une éventuelle attaque jordanienne.

Rapprochement franco-israélien

Sous l'impulsion de Shimon Peres, Israël avait négocié dès la fin 1954 malgré l'opposition du Quai d'Orsay, les premiers gros contrats d'armement avec la France qui cherchait à faire payer à Nasser son soutien indéfectible à l'insurrection algérienne[19]. En février 1956, le département d'État américain lève l'embargo sur l'armement à destination d'Israël et la France peut livrer à Israël ses trois premiers Mystère IV en avril 1956. Durant les semaines suivantes, ce sont douze autres Mystère IV, des chars et des camions qui sont livrés à Israël alors que les services secrets israéliens fournissent aux Français des messages codés échangés entre l'Égypte et les chefs du FLN[19]. La France, devenue le principal fournisseur d'armes d'Israël signe dans les jours précédant la campagne du Sinaï un accord avec l'État hébreu pour la construction d'un réacteur nucléaire à Dimona et la fourniture de l'uranium qui lui est nécessaire[19].

Cette idylle « franco-israélienne » fut confirmée en 1960 quand le général de Gaulle s'adressa à Ben-Gourion, en visite officielle à Paris, en évoquant Israël, « notre ami, notre allié » mais déjà le ministre des Affaires étrangères, Maurice Couve de Murville avait demandé aux Israéliens d'interrompre la construction de la centrale de Dimona et avait rappelé à Paris le pro-israélien ambassadeur de France en Israël Pierre Gilbert[20].

Crise du canal de Suez et campagne du Sinaï

Canon égyptien sur le détroit de Tiran - Photo prise pendant l'occupation israélienne du Sinaï en janvier 1957

Le 26 juillet 1956, le colonel Nasser annonce la nationalisation de la Compagnie internationale du canal de Suez  dont Britanniques et Français sont les principaux actionnaires  qui entraîne un rapprochement franco-britannique pour mener une riposte militaire[19]. La France, le Royaume-Uni et Israël concluent le 24 octobre 1956 un accord secret à Sèvres pour prendre le contrôle du canal.

Entre le et le 5 novembre, l'armée israélienne, sous les ordres de Moshe Dayan, avec comme objectifs la destruction de bases de fedayin de la bande de Gaza et la liberté de navigation dans le détroit de Tiran, conquiert El-Arish et Rafah puis Khan Younès et Gaza puis Charm el-Cheikh pour prendre le contrôle du détroit de Tiran[21]  et permettre sa réouverture à la navigation  et stationne à moins d'une vingtaine de kilomètres du canal de Suez[22]. Quatre mille militaires égyptiens sont capturés. Le 5 novembre, le parachutistes français et britanniques s'emparent de l'aérodrome de Port-Saïd et de Port-Fouad mais Américains et Soviétiques imposent cessez-le-feu qui prend effet le 7 novembre. L'Assemblée générale de l'ONU imposent un cessez-le-feu qui entre en vigueur le 7 novembre. Britanniques et Français retirent leurs troupes en décembre 1956 et les Israéliens retirent les leurs le [22]. Les Casques bleus s'installent à la frontière égypto-israélienne et à Charm el-Cheikh[23].

La campagne du Sinaï renforce l'aversion des Arabes envers Israël qui voient dans la victoire des soldats juifs une ignominie. On assiste alors à une réédition ininterrompue en arabe des Protocoles des sages de Sion et de Mein Kampf et l'extermination de 6 millions de Juifs devint une affabulation pour les Arabes, pour qui l'organisation satanique mondiale des Sages de Sion expliquait la défaite arabe[22].

Retraite de David Ben Gourion

En 1963, David Ben Gourion, âgé de soixante-dix-sept ans, est auréolé de ses derniers succès, la guerre de 1956, sa réélection en 1959, le procès Eichmann et ses voyages internationaux réussis aux États-Unis et en France. Il gouverne en s'appuyant sur sa « jeune garde » et se heurte par là à l'hostilité des dirigeants du Mapaï plus âgés tels Levi Eshkol ou Golda Meïr. Son entêtement à vouloir mener en justice l'ancien ministre Lavon exacerba ses opposants et la presse de gauche comme de droite. Le , David Ben Gourion se retire de la vie politique et va s'installer définitivement au kibboutz Sde Boker dans le Néguev. Levi Eshkol qui appartient au Mapaï devient premier ministre[24]. Ben Gourion crée en 1965 un parti dissident du Mapaï, le Rafi avec des personnalités qui lui sont fidèles telles Moshe Dayan, Shimon Peres, Chaim Herzog et Teddy Kollek[25] mais ce parti rejoint le Mapaï dès 1968. David Ben Gourion meurt le .

Naissance de l'OLP et première opération du Fatah

En janvier 1964, Nasser fait accepter au sommet arabe réuni au Caire la participation d'une délégation palestinienne permanente conduite par Ahmed Choukairy. L'Organisation de libération de la Palestine sous la présidence de Choukairy est fondée à Jérusalem le 28 mai 1964 et se dote d'une armée de libération de la Palestine intégrée aux armées arabes mais jamais présente sur le champ de bataille et d'une charte nationale préconisant la liquidation d'Israël et niant l'existence du peuple juif[26].

Le , le Fatah de Yasser Arafat, indépendant de l'OLP, lance à partir de la frontière jordanienne son premier raid contre Israël. L'existence de ces deux organisations séparées reflète l'opposition entre la Syrie  qui prône une guerre de libération populaire et soutient le Fatah  et l'Égypte de Nasser opposée aux régimes baasistes syriens et irakiens[26].

La guerre des Six jours

Les conquêtes de la guerre des Six jours

Le 2 novembre 1966, à l'instigation de Moscou, l'Égypte et la Syrie signent un accord de défense mutuelle[27]. Le 12 mai 1967, l'URSS informe la Syrie de la concentration de onze divisions israéliennes sur sa frontières, information que ne purent corroborer les Syriens au chef d'état-major égyptien. Malgré le démenti des Nations unies quant à la présence de troupes israéliennes le long de la frontière syrienne, Nasser ordonne à l'armée égyptienne de faire mouvement vers le Sinaï[28].

L'Égypte obtient en du Secrétaire général de l'ONU U Thant le retrait des troupes de l'ONU du Sinaï et de Charm el-Cheikh où elles garantissaient l'accès au golfe d'Aqaba puis le  ; les forces égyptiennes pénètrent dans le Sinaï et, le , ferment le détroit de Tiran, passage-clef du transport maritime israélien. L'alliance de l'Égypte avec la Syrie est complétée par des traités avec la Jordanie () et l'Irak ()[29]. Au nord d'Israël, l'artillerie syrienne bombarde inlassablement les localités de Haute-Galilée. La propagande arabe, promettant de « jeter les Juifs à la mer » contribue à l'angoisse des Israéliens et des Juifs de la diaspora, mais aussi au complet soutien de la diaspora à Israël[30].

En Israël, le premier ministre Levi Eshkol donne l'impression de ne plus avoir le contrôle de la situation. Finalement, Eshkol, sous la pression de l'opposition et notamment de Menahem Begin, accepte de former un gouvernement d'union nationale où Moshe Dayan est ministre de la Défense et auquel participe Menahem Begin. Quant à la population, elle s'enfonce dans la peur et le désespoir, accentués par la décision du général de Gaulle de placer sous embargo toutes les livraisons d'armes françaises destinées au Moyen-Orient[31]. Pour Abba Eban, le ministre des Affaires étrangères, « le président de Gaulle avait placé Israël devant l'alternative « maintenant ou jamais ». Le choix ne pouvait être que maintenant. »[32]. En Égypte, la guerre est aussi jugée inévitable et du Koweït au Maroc en passant par l'Irak, la Libye, le Soudan et l'Algérie, on s'apprête à envoyer des corps expéditionnaires arabes dans le Sinaï et la bande de Gaza[32].

Le , arguant de l'imminence d'une attaque arabe, Israël lance une offensive préventive éclair contre l'Égypte, menée par les généraux Moshe Dayan, ministre de la Défense et Yitzhak Rabin, chef d'état-major, et appelle la Transjordanie à rester neutre. La Jordanie refuse et attaque Israël avec l'artillerie lourde sur Jérusalem-ouest et la région de Tel Aviv. Le , Israël vainc l'armée jordanienne et prend le contrôle de tout Jérusalem (donc du mur des Lamentations) et de la Cisjordanie. Le cessez-le-feu israélo-jordanien décidé par le Conseil de sécurité de l'ONU entre en vigueur le 7 juin à 22 heures[33]. Le même jour, l'armée israélienne atteint Charm el-Cheikh et le lendemain, le canal de Suez. Le 9 juin, tout le Sinaï est sous contrôle israélien[33].

Les Syriens continuant leurs bombardements, Tsahal monte à l'assaut du plateau du Golan le Les troupes israéliennes stoppent leur offensive le 10 juin dans la ville de Kuneitra[33].

Les aviations égyptiennes, jordaniennes et syriennes sont détruites en une journée. Au terme d'une guerre-éclair de six jours et au prix de 759 morts et 3 000 blessés[29], Israël conquiert la Cisjordanie dont Jérusalem-Est, la bande de Gaza, le Golan (y compris la zone des fermes de Chebaa) et la péninsule du Sinaï[34]. La Palestine arabe avec ses 1 200 000 habitants passe sous contrôle israélien[33]. La guerre fait aussi 15 000 morts du côté égyptien, 800 du côté jordanien et 500 du côté syrien[33].250 000 à 300 000 civils palestiniens ainsi que 100 000 habitants du Golan grossissent les camps de réfugiés en Jordanie ou en Syrie[33].

Cette guerre et particulièrement l'angoisse qui l'a précédée soudent la diaspora autour d'Israël. La victoire assure son implantation dans la région. Mais elle transforme aussi notablement la perception d'Israël par les autres nations. Ce peuple de réfugiés toujours menacés dans leur existence devient pour beaucoup une puissance occupant des territoires fortement peuplés. L'URSS et la plupart des pays de l'Est rompent leurs relations diplomatiques avec Israël[33].

Le , la Knesset vote l'annexion de fait de la partie est de Jérusalem en adoptant une loi assurant la continuité des services publics des deux côtés de l'ancienne ligne de démarcation et en dissolvant la municipalité arabe le lendemain[35].

Le , le Conseil de sécurité des Nations unies adopte la résolution 242 qui préconise l'application des deux principes :

  • du retrait des forces armées israéliennes « des territoires occupés » (dans sa version en français) ou « from occupied territories »[36] (c'est-à-dire « de territoires occupés », dans sa version en anglais) au cours du récent conflit ;
  • de la fin de toute revendication ou de tout état de belligérance, respect et reconnaissance de la souveraineté, de l'intégrité territoriale et de l'indépendance politique de chaque État de la région et de leur droit de vivre en paix dans des frontières sûres et reconnues, dégagées de toute menace ou tout acte de violence ;

et affirme la nécessité :

  • d'apporter une juste solution au problème des réfugiés ;
  • de garantir l'inviolabilité territoriale et l'indépendance politique de chaque État de la région, à travers diverses mesures telles que l'établissement de zones démilitarisées.

De 1967 à 1973 : du triomphe à la remise en question

Dégagement de l'esplanade devant le Mur occidental en juillet 1967

Après la guerre des Six jours, les Israéliens et leur gouvernement sont persuadés de leur supériorité face aux armées arabes. Cette certitude est renforcée par l'échec de la guerre d'usure lancée par les Égyptiens. C'est ainsi que le gouvernement israélien devient aveugle à la fois aux efforts de paix du président Sadate ainsi qu'à ses préparatifs militaires. La guerre du Kippour, lancée le par les Égyptiens surprend donc totalement Israël.

Reprise de l'immigration

La victoire entraîna immédiatement une reprise de l'immigration et pour la première fois se trouvaient parmi les immigrants un nombre conséquent de ressortissants juifs des pays riches : entre 1968 et 1973, 34 000 Américains, 19 000 Français, 7 000 Britanniques s'établissent en Israël[37].

En 1968, débutent l'Alya de Juifs en provenance d'URSS et une série de procès antijuifs spectaculaires intentés en Russie, contre les « refuzniks » ou « prisonniers de Sion ». Les « Juifs du silence » d'URSS obtiennent le soutien de politiciens juifs et non-juifs en Europe occidentale et une conférence internationale se tient Bruxelles en février 1971 où il est appelé « au respect du droit inaliénable [des Juifs soviétiques] au retour dans leur patrie historique Israël ». Le Kremlin finit par céder et laisse partir 13 000 Juifs en 1971, 32 000 en 1972 et 33 000 en 1973, tout en leur demandant au préalable de rembourser le coût de leur formation scolaire[37]. En 1974, le Sénat américain adopte l'amendement Jackson-Vanik liant le développement du commerce américain avec l'URSS à l'assouplissement par l'URSS des règles d'attribution des visas de sortie à ses ressortissants[37].

Les premières colonies israéliennes en Cisjordanie

Dès juillet 1967, le gouvernement israélien lance le plan Allon qui préconise l'implantation de colonies dans les territoires occupés, particulièrement dans le Golan et la vallée du Jourdain, afin d'assurer la sécurité d'Israël. Avec la montée en puissance du Goush Emounim à partir de 1974 puis l'arrivée au pouvoir de la droite avec le Likoud, en 1977, les colonies se multiplient avec le but pour les Juifs de se réapproprier Eretz Israël[38]. En 2016, la population juive de la Judée et de la Samarie se rapproche des 400 000 personnes[39].

Montée en puissance de la résistance et du terrorisme palestiniens

En mars 1968, un attentat où périt un Israélien et où sont blessés une dizaine d'enfants est revendiqué par le Front populaire de libération de la Palestine. Le gouvernement israélien décide deécide des représailles sur le camp de Karameh. Dans la bataille qui s'ensuit, des dizaines de soldats israéliens sont tués et plus d'une centaine de combattants palestiniens. Néanmoins, la résistance du Fatah est considéré comme un succès qui à Yasser Arafat de devenir le chef de l'OLP[40] le 4 février 1969.

À partir de 1970 les passagers juifs et israéliens des lignes aériennes deviennent la cible du terrorisme de l'air palestinien : le 22 février 1970, une bombe fait exploser un avion de la Swissair à destination de Tel Aviv et fait 47 morts[41]. En septembre 1970, le FPLP détourne quatre vols avant de détruire les avions[41]. Le 8 mai 1972, un vol Vienne - Tel Aviv est détourné. L'intervention de Tsahal empêche les terroristes de mettre à exécution la destruction de l'appareil avec ses passagers[41]. Le 30 mai 1972, trois pirates japonais tuent 25 personnes et en blessent 72 en tirant à l‘arme automatique sur les trois cents passagers qui viennent de débarquer à Lod en Israël d‘un appareil d‘Air France assurant la liaison Paris - Rome -Tel Aviv[41]. Le 4 septembre 1972, onze athlètes israéliens sont abattus aux Jeux olympiques de Munich par des membres de l'organisation palestinienne Septembre noir.

1969

1970

  •  : fin de la guerre d'usure ;
  • Septembre noir : la guerre éclate entre les Palestiniens et les Jordaniens qui écrasent les Palestiniens.

1973

  •  : Ephraïm Katzir, un scientifique reconnu, succède à Zalman Shazar comme président de l'État.

De la guerre du Kippour à 1978

Golda Meir en 1973

Le 6 octobre 1973, le jour de la fête du Kippour, la plus importante du calendrier juif, l'Égypte et la Syrie lancent par surprise une attaque coordonnée contre Israël: l'Égypte attaque par le Sinaï, la Syrie par le plateau du Golan (le plateau du Golan contrôle le lac de Tibériade et toutes les ressources en eau du Nord d'Israël). L'armée israélienne est d'abord mise en difficulté, mais au bout de quelques jours repousse les assaillants grâce à un ravitaillement en munitions fourni par un pont aérien américain. L'armée égyptienne en progressant rapidement dans le Sinaï se retrouve coupée de son ravitaillement, Israël profite de ce répit pour reprendre l'initiative grâce au général Sharon qui fait couper les arrières de l'armée égyptienne en envoyant ses hommes de l'autre côté du canal. L'armée égyptienne est alors contrainte à la reddition. La Syrie poursuit la guerre avec l'espoir de récupérer le reste de Golan, mais sans résultat.

L'ONU adopte le la Résolution 338 (1973), qui réaffirme la validité de la résolution 242 (1967), adoptée pendant la guerre des Six Jours et appelle toutes les parties en conflit (l'Égypte, la Syrie, Israël, la Jordanie) à un cessez-le-feu immédiat et à des négociations en vue « d'instaurer une paix juste et durable au Moyen-Orient ».

Les combats cessent le 25 octobre et le cessez-le-feu israélo-égyptien est signé le 28 octobre au « kilomètre 101 » (c'est-à-dire à 101 kilomètres du Caire) par les généraux israélien Aharon Yariv et égyptien Abdel Ghani el-Gamasy. Sur le front syrien, les combats s'interrompent quand les Israéliens sont à une quarantaine de kilomètres de Damas[42].

Bien que les pertes israéliennes soient lourdes - plus de 2500 morts, des milliers de blessés, le succès militaire israélien est étonnant. Mais c'est un échec politique. La crise qui s'ensuit amène le 10 avril 1974 la démission de Golda Meir et son remplacement par Yitzhak Rabin le 3 juin. À plus long terme, cette crise de confiance amène la chute en 1977 du parti travailliste[42]. Toutefois, cette guerre montre aussi aux Arabes que les Israéliens sont vulnérables et efface en quelque sorte l'humiliation de la guerre des Six jours, ce qui permet l'ouverture de négociations de paix.

L'immigration d'Union soviétique et des anciennes républiques soviétiques

Durant la même période, à partir de 1968, Israël subit une transformation démographique capitale, avec l'arrivée des premiers immigrants russes. En Union soviétique, les Juifs sont alors confrontés à un antisionisme qui assimile volontiers sionistes et Juifs[43]. Cela incite des centaines de milliers de Juifs à quitter l'URSS. Un premier pic est atteint en 1973 où 34 000 Juifs arrivent en Israël. Cette immigration diminue dans les années 1980 quand l'URSS ferme ses portes pour reprendre avec encore plus de vigueur lors de la perestroïka et de la chute de l'Union soviétique. Si les Juifs ashkénazes d'Europe centrale étaient imprégnés de culture juive, si les Juifs sépharades du monde arabe étaient souvent très religieux, les Juifs soviétiques, qui auraient souvent préféré émigrer aux États-Unis sans les restrictions à l'immigration imposées par ces derniers[43], n'ont souvent aucune culture juive ou sont même non-Juifs puisqu'Israël admet conjoints et enfants non-Juifs de Juifs. En tout, jusqu'à 2010, plus de 1 200 000 personnes venues de l'ancienne Union soviétique immigrent en Israël soit plus d'un tiers de toute l'immigration vers Israël[44]. Mais l'apport de l'immigration russe est capital pour Israël. Dans les années 1990, les autorités israéliennes prennent conscience de la très haute valeur de cette immigration de main-d'œuvre qualifiée et favorisent avec un succès impressionnant la création de start-ups technologiques, Israël devenant l'un des pays au monde à la plus forte concentration de telles sociétés, l'un des moyens-clés de cette réussite étant le lancement d'un programme d'incubateurs technologiques, structure où les nouveaux entrepreneurs recevaient un soutien financier, technique et managérial pendant deux ans[45].

En 2018, l'immigration en provenance de l'ancienne URSS reste significative : ainsi, Israël a accueilli alors plus de 10 500 immigrants russes et 6 500 immigrants d’Ukraine[46].

1974

1975

  •  : l'Assemblée générale de l'ONU vote une résolution (résolution 3379) assimilant le sionisme au racisme (résolution annulée par la résolution 46/86 de l'ONU le ).

1976

  • -  : Raid d'Entebbe. 103 otages juifs et israéliens, capturés par un commando terroriste germano-palestinien à bord d'un avion d'Air France et retenus à l'aéroport d'Entebbe en Ouganda, sont délivrés par un raid de l'armée de l'air israélienne. Le commandant de l'opération, Yonatan Netanyahou, est tué durant le raid ainsi que trois otages.

1977

  •  : démission de Yitzhak Rabin. Shimon Peres devient premier ministre.
  • : les travaillistes sont battus aux élections législatives. Pour la première fois, la gauche ne gouvernera plus Israël.
  •  : Menahem Begin, chef du parti nationaliste Hérout devient premier ministre.
Israël et les territoires annexés (Golan et Jérusalem-Est)) ou sous contrôle israélien (Bande de Gaza et Cisjordanie), après la restitution du Sinaï à l'Égypte

La paix avec l'Égypte et le traité de Camp David

Le 9 novembre 1977, le président égyptien Anouar el-Sadate annonce qu'il est prêt à se rendre en visite officielle à Jérusalem pour convaincre les Israéliens de sa volonté de paix. Après quelques jours de tergiversations, le premier ministre Menahem Begin lui fait parvenir une invitation. Sadate effectue un séjour du 19 au 21 novembre en Israël durant lequel il se rend à Yad Vashem, rencontre Golda Meir et prononce un discours à la Knesset[47]. Le discours de Sadate et celui de Begin qui lui répond sont d'une « intransigeance » totale mais brisent « l'impasse » qui existait jusqu'alors[48]. Il faut toutefois l'implication du président américain Jimmy Carter pour relancer les négociations. En septembre 1978, le président américain Jimmy Carter invite le président Sadate et le Premier ministre israélien Menahem Begin à Camp David pour négocier les accords de paix. Le 17 septembre 1978, Sadate et Begin signent deux accords-cadres à Camp David, définissant les bases de négociations entre l'Égypte et Israël[49].

Le , Anouar el-Sadate et Menahem Begin signent les accords de Camp David[50] qui prévoient le retrait israélien du Sinaï et la reconnaissance de l'État d'Israël par l'Égypte. Conformément au traité, Israël se retire du Sinaï en avril 1982. L'évacuation de l'implantation de Yamit ne va pas sans quelque résistance de ses habitants.

Pour leur implication dans ces négociations, Anouar el-Sadate et Menahem Begin reçoivent le prix Nobel de la paix en 1978.

De 1978 à 1993 : guerre au Liban, tournant économique, intifada et arrivée des Juifs d'Éthiopie

1978

Moshe Dayan en 1978
  • Naissance du mouvement « La Paix maintenant » (en hébreu, שלום עכשיו - « Chalom Akhchav ») lancé par des soldats et officiers inquiets de la lenteur des négociations israélo-égyptiennes.
  •  : le shekel remplace la livre israélienne comme unité monétaire. Un shekel vaut 10 livres israéliennes.
  •  : un commando de l'OLP, venant du Liban débarquant sur une plage israélienne, s'empare d'un car sur la route de Tel-Aviv. L'attentat fait 36 victimes israéliennes et de nombreux blessés[51]. L'armée israélienne lance l'opération Litani en envahissant alors le sud du Liban jusqu'au fleuve Litani pour y détruire l'infrastructure de l'OLP. Sous la pression de l'ONU, elle arrête son offensive au bout d'une semaine. L'ONU installe alors la FINUL pour veiller au cessez-le-feu alors que les Israéliens cèdent le contrôle de la région à l'Armée du Liban Sud du major Saad Haddad.
  •  : Promulgation de la loi fixant le fonctionnement du grand-rabbinat d'Israël[52].
  •  : Yitzhak Navon, président de l'état.

1980

  •  : Promulgation de la loi fixant le fonctionnement du grand-rabbinat d'Israël[52].
  • , l'État d'Israël proclame « Jérusalem, entière et unifiée » comme sa capitale.
  • 28- : visite officielle du président israélien Yitzhak Navon en Égypte

1981

  •  : destruction par l'aviation israélienne du réacteur nucléaire irakien Osirak.
  •  : assassinat du président égyptien Anouar El-Sadate par un extrémiste arabe lors d'un défilé militaire.
  •  : Israël proclame l'annexion du Golan au travers de la loi du plateau du Golan.

Guerre au Liban

Le , Israël déclenche « l'opération Paix en Galilée » et envahit le Liban jusqu'à Beyrouth pour, officiellement, repousser les forces de l'OLP à plus de 40 km de la frontière israélienne. Les Israéliens rencontrent l'opposition de l'OLP et de l'armée syrienne qui signe un cessez-le-feu le 11 juin[53]. Finalement, à la suite du siège de Beyrouth, les troupes de l'OLP sont évacuées du Liban et leur commandement s'établit en Tunisie[54]. Après l'élection à la présidence de la république libanaise, le 23 août 1982, de Bachir Gemayel, partisan de la paix avec Israël puis son assassinat le 14 septembre 1982 par un membre du Parti social nationaliste syrien, les phalangistes chrétiens massacrent des centaines de civils palestiniens dans les camps de Sabra et Chatila dans une zone du Liban contrôlée par l'armée israélienne. Il y aurait eu 900 réfugiés palestiniens tués (3 500 selon le journaliste israélien Amnon Kapeliouk). Le bilan final des opérations est très lourd avec, au 14 octobre 1982, près de 18 000 morts syro-libano-palestiniens et 657 morts israéliens selon An Nahar[55].

Si l'invasion du Liban permit le retrait des Palestiniens du Sud-Liban et l'affaiblissement temporaire de l'armée syrienne, cette dernière put après le retrait israélien de 1983 prendre le contrôle de la plus grande partie du Liban et ce jusqu'à l'évacuation du Liban par l'armée syrienne en 2005, à la suite de l'attentat contre Rafiq Hariri.

1983

  •  : Chaim Herzog, président de l'État.
  • Août : Démission de Menahem Begin. Yitzhak Shamir devient premier ministre.
  •  : attentat à Tyr au Liban contre un poste militaire israélien : 50 morts[56]

1984

  •  : les élections législatives ne dégagent aucune majorité. Formation d'un gouvernement d'union nationale pour permettre la résolution de la crise économique et la sortie du Liban. Shimon Peres et Yitzhak Shamir instituent le système de la rotazia par lequel le second succède au premier au bout de deux ans.
  • -  : première opération de sauvetage en masse des Juifs d'Éthiopie, l'opération Moïse qui permet l'arrivée en Israël de 8 500 hommes, femmes et enfants.

1985

  • 1er octobre : Raid de l'aviation israélienne sur le quartier général de l'OLP à Tunis.

Le tournant économique de 1985

Jusqu'en 1977, année de l'arrivée du Likoud au pouvoir, l'économie israélienne a été marquée selon l'OCDE par la très forte influence des syndicats (fédérés dans la Histadrout) et un engagement capitalistique important de l'État : les secteurs de l'énergie et des télécommunications étaient entièrement nationalisés, d'autres partiellement[57]. Or, après la guerre du Kippour, l'économie sombre : en 1975, le fardeau militaire représente pas moins de 35 % du produit intérieur brut du pays. Malgré la première réforme monétaire de 1978 qui voit l'introduction du shekel, Israël entre également dans une période d'hyperinflation, celle-ci atteignant jusqu'à 600 % en 1984, tandis que les déficits annuels équivalent à 10 à 15 % du PIB par année[6]. Les banques commerciales doivent être nationalisées[57]. En 1985, le gouvernement de Shimon Peres lance un programme de stabilisation économique dans le but de donner à Israël une économie de marché. Salaire et prix sont gelés. Le nouveau shekel, dont le taux de change est tout d'abord fixe par rapport au dollar[57] et qui vaut 1 000 shekels, est introduit le . Les dépenses publiques font l'objet de coupes claires. Les États-Unis ont aussi apporté une aide de 1,5 milliard de dollars[57]. Ce programme de stabilisation économique, accompagné de réformes structurelles efficaces, a permis de réaliser des progrès considérables sur le front de la stabilisation macroéconomique[58]. Les résultats de ce programme combiné à la très forte immigration en provenance de l'ancienne Union soviétique sont spectaculaires : la dette publique est passée de 180 % du PIB à 85 % aujourd'hui et ce PIB est de 22 000 $ par habitant. À partir de 1996, les banques peuvent être reprivatisées[57]. L'inflation a presque disparu. En 2008, elle ne dépasse pas 2 % par année depuis huit ans, le taux de chômage est de 7,6 % et la croissance de l'économie oscille autour de 5 %[6]. Cette croissance se fait notamment au prix d'un développement des inégalités qui frappent particulièrement la population arabe[6].

1987

La première intifada

Le 8 décembre 1987 éclate la première intifada ou « guerre des pierres », conflit dont la cause immédiate est un accident de la route où quatre Palestiniens sont morts tués par un camion israélien. C'est surtout la réponse à l'occupation israélienne de la Cisjordanie et de la bande de Gaza. Ce conflit ne prend fin qu'avec les accords d'Oslo en septembre 1993. 1 162 Palestiniens (dont 241 enfants) et 160 Israéliens (dont 5 enfants) sont morts durant l'intifada[59] qui a renforcé la position de l'OLP parmi les Palestiniens mais aussi contribué à la naissance du Hamas. L'image d'Israël a été durablement affectée par les reportages sur ce conflit opposant des militaires bien équipés à des manifestants lanceurs de pierres.

1988

  •  : lancement du premier satellite israélien Ofek 1.

1989

  •  : attentat contre un autobus reliant Jérusalem à Tel-Aviv - 14 morts
  • Novembre : chute du Mur de Berlin marquant la fin du bloc de l'Est et début de l'alya de masse en provenance de l'Union soviétique et des anciens pays communistes.

1990

L'immigration des Juifs d'Éthiopie

Juifs d'Éthiopie au Mur occidental (2008)

En 1984 et en 1991, Israël lance deux opérations importantes, les opérations Moïse[60] et Salomon[61] pour sauver les Juifs d'Éthiopie (souvent appelés Falashas[62]) menacés par la famine et les transférer en Israël. En 1984, au prix de plusieurs milliers de morts, les Falashas fuient à pied l'Éthiopie pour le Soudan dont la complicité permet l'établissement d'un pont aérien avec Israël. Entre le 24 et le 26 mai 1991, Israël lance la deuxième opération aérienne pour sauver les Juifs d'Éthiopie, l'opération Salomon qui permet le transfert vers Israël, en deux jours, de plus de 14 500 Juifs d'Éthiopie[63]. L'émigration des Juifs d'Éthiopie continue avec le transfert des Falash Muras, les Éthiopiens d'origine juive. En tout, plus de 80 000[64] immigrants sont venus d'Éthiopie jusqu'à 2010. Leur intégration n'est pas sans difficultés sociales et culturelles, au point qu'en mai 2015 éclatent de violentes manifestations menées par des Israéliens d'origine éthiopienne dénonçant la discrimination puis que le Premier ministre en appelle à éradiquer le racisme[65] et que le chef de l'État, Reuven Rivlin, dénonce une « plaie ouverte » chez les Israéliens d’origine éthiopienne[66]. Lors d'une cérémonie, le 17 mai 2015, en mémoire des Juifs éthiopiens morts en essayant de gagner Israël, le président Reuven Rivlin déclare : Nous n’avons pas vu, nous n’avons pas agi correctement et nous n’avons pas assez écouté [...] et, en plus de notre besoin d’autocritique et de reconnaissance [de nos torts], il faut que nous fassions preuve de confiance en notre capacité à corriger ». Et Benyamin Netanyahou d'indiquer qu’il allait former un comité ministériel spécial cette semaine-là pour aborder toutes les questions de discrimination et de racisme[67].

Une nouvelle opération d'immigration concernant 2 000 Juifs éthiopiens est lancée le 3 décembre 2020 avec un premier vol vers Israël pour 200 personnes alors qu'un nouveau conflit interne déchire l'Éthiopie[68]

1991

  •  : début de la guerre du Golfe. Une quarantaine de missiles Scud sont tirés contre Israël[69], qui n'entraînent qu'une perte humaine indirecte, celle d'un enfant arabe israélien asphyxié par son masque à gaz. Israël n'a pas répondu aux attaques.
  •  : conférence de paix, qui réunit à Madrid, pour la première fois, Israël et les dirigeants des pays arabes.
  •  : la résolution 3379 de l'ONU décrétant que le sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale est annulée par la résolution 46/86.

1992

  •  : après les élections législatives, le Parti travailliste revient au pouvoir, et Yitzhak Rabin redevient premier ministre et Shimon Peres, ministre des affaires étrangères.

De 1993 à 2009 : Des accords d'Oslo à la guerre de Gaza

Signature des accords d'Oslo à la Maison Blanche (Rabin, Bill Clinton et Arafat)

Les accords d'Oslo

Si la conférence de Madrid de 1991, où Israël et les pays arabes sont présents, n'a pas de résultat immédiat concret, elle permet le lancement de négociations entre Israël et certains pays arabes ainsi qu'entre Israël et l'OLP qui se tiennent dans différentes capitales dont Washington et Moscou. Les négociations israélo-palestiniennes, favorisées par le retour des travaillistes au pouvoir, se déroulent secrètement à Oslo. Les principaux négociateurs sont le vice-ministre israélien des affaires étrangères Yossi Beilin et le représentant de l'OLP Ahmed Qoreï. Les accords d'Oslo, intitulés « Déclaration de principes », sont signés à Washington, à la Maison-Blanche, le par Yitzhak Rabin et Yasser Arafat. Ces accords reconnaissent une certaine autonomie en matière économique et sociale aux Palestiniens qui disposent d'un gouvernement (self-government). Ils prévoient la création d'une Autorité palestinienne, une reconnaissance mutuelle de l'OLP et d'Israël, une coopération économique israélo-palestinienne et le retrait israélien de la bande de Gaza et de la région de Jéricho.

1993

  •  : Ezer Weizman est élu président de l'État d'Israël.

1994

1995

Benjamin Netanyahu
Ehoud Barak
  •  : un double attentat-suicide à l'arrêt de bus de Beit-Lid, près de Netanya fait 21 morts parmi des permissionnaires israéliens. Il est attribué au Djihad islamique.
  •  : accords de Taba qui prévoit le désengagement israélien en Cisjordanie.
  •  : assassinat du premier ministre Yitzhak Rabin par un extrémiste juif Yigal Amir. Shimon Peres redevient premier ministre.

1996

  • mars : alors que les accrochages entre Israéliens et leurs alliés de l'ALS, d'une part, et le Hezbollah, d'autre part, s'étaient jusque-là limités au sud du Liban, l'escalade militaire amène des incidents meurtriers et le Hezbollah bombarde à coups de katiouchas le nord d'Israël.
  • 11- : opération Raisins de la colère. Israël, par des bombardements allant jusqu'à Beyrouth et la vallée de la Bekaa, vise à obtenir l'affaiblissement du Hezbollah.
  •  : élections législatives : à la suite d'une modification de la loi électorale datant de 1992 et censée apporter plus de stabilité au gouvernement israélien, les électeurs choisissent non seulement leurs députés mais aussi le premier ministre. Benyamin Netanyahou est élu Premier ministre et dispose d'une majorité relative de droite à la Knesset. Opposé aux accords d'Oslo, il favorise la politique d'implantations israéliennes dans les territoires occupés.

1997

1999

2000

  • Mai : les forces israéliennes quittent l'intégralité du territoire sud-libanais après 20 ans d'occupation. Ce retrait est en grande partie dû au Hezbollah qui inflige d'importantes pertes à l'armée israélienne et à son allié l'Armée du Liban Sud, dont les membres se réfugient en Israël ou sont « poursuivis, arrêtés ou tués sans autre forme de jugement[72] ».
  • juillet : deuxième sommet de Camp David. Le , pour obtenir une avancée dans la solution du conflit israélo-palestinien, le président Bill Clinton convoque à Camp David un sommet israélo-palestinien qui se tient du 11 au mais qui n'aboutit qu'à une déclaration trilatérale qui énonce quelques grands principes. Les négociations ont échoué sur plusieurs points dont les principaux sont la question des frontières, le statut de Jérusalem et du mont du Temple, le droit au retour pour les Palestiniens.

Diversité démographique, inégalités sociales et discriminations

Le 10 juillet 2000, Ezer Weizmann doit démissionner à la suite d'un scandale financier et le 31 juillet, Moshe Katsav est élu président. C'est le premier président mizrahi de l'État d'Israël ainsi que le premier président né dans un pays musulman. Cela illustre la diversité démographique et les inégalités qui marquent encore la société israélienne. La population juive palestinienne est jusqu'à l'indépendance de l'État d'Israël, principalement d'origine ashkénaze, c'est-à-dire d'Europe centrale et orientale. Cette population d'origine européenne a été complétée par l'immigration des Juifs originaires de l'ancienne Union soviétique avant et surtout après sa disparition. L'autre grande partie de la population juive israélienne est constituée des Juifs de rite séfarade, originaires du bassin méditerranéen et du Moyen-Orient. Ces populations sont très diverses par la culture et par la langue d'origine (il y a par exemple 500 000 francophones en Israël[73], originaires le plus souvent des pays d'Afrique du nord). Même si les différences sociales tendent à s'atténuer, les Séfarades disposent toujours de revenus inférieurs à ceux des Ashkénazes[74].

Les Juifs marocains et plus généralement les Juifs orientaux (Mizrahi) ont subi une discrimination dans les années 1950 qui sera mieux comprise après l'ouverture, annoncée le 20 mars 2018, des archives sionistes concernant l’intégration en Israël des Juifs originaires du Maroc : les documents de l'Organisation sioniste mondiale seront numérisés comme l'ont été ceux qui concernent les enfants yéménites[75]. Il faut attendre 2021 pour que le gouvernement annonce l'indemnisation des familles touchées par le drame des enfants yéménites[76].

La seconde Intifada

Le 28 septembre débute la seconde intifada ou Intifada al-Aqsa. Si la plupart des observateurs lient le déclenchement de l’intifada à la visite au Mont du Temple ou Esplanade des Mosquées par Ariel Sharon considérée comme une provocation par les Palestiniens et à la répression des manifestations qui ont suivi, d'autres font remarquer que les troubles ont commencé quelques jours auparavant et sont liés à l'absence de perspectives dans le règlement du conflit, après l'échec des négociations de Camp David. Les troubles se prolongent jusqu'en 2005. Les moments de plus grande violence sont atteints de fin octobre 2000 à fin 2001 lors du lynchage du 12 octobre 2000 à Ramallah, puis quand le Hamas entame une campagne d'attentats-suicides touchant principalement des civils israéliens avec une quarantaine d'attaques perpétrées jusqu'à la fin 2001[56]. Le 27 mars 2002, l'attentat du Park Hotel de Netanya fait 29 morts parmi les convives qui célébraient le Séder de Pâque et est suivi de l'opération Rempart à Jénine (54 morts palestiniens et 23 morts soldats israéliens tués). Si la tension ne disparaît pas, la violence s'atténue notablement à partir de 2004 après la répression israélienne et la construction du mur de séparation[77] entre Israéliens et Palestiniens. Cependant, ce dernier est jugé illégal par la Cour internationale de justice et l'Assemblée générale de l'ONU alors que son tracé fait l'objet de contestations devant la Cour suprême d'Israël[78].

De au , les affrontements ont fait 5 580 morts, dont 4 458 Palestiniens, 1 045 Israéliens.

  •  : 13 Arabes israéliens sont tués par la police dans une émeute à Nazareth[79].

Les Arabes israéliens

Comme spécifié dans la déclaration d'indépendance, les habitants arabes d'Israël disposent de la même citoyenneté que les Juifs dans l'État d'Israël. Ils ont les mêmes droits politiques et sociaux et la seule distinction est en matière de devoirs puisque les Arabes sont dispensés du service militaire obligatoire en raison de leur proximité familiale et culturelle avec les Palestiniens et le reste du monde arabe[80]. Depuis 1948, ils constituent environ 20 % de la population israélienne. 85 % d'entre eux sont musulmans sunnites, 8 % druzes et 7 % chrétiens (chiffres de 2016)[81]. Si l'arabe a été une des langues officielles de l'État, il est depuis la loi Israël, État-nation adoptée en 2018, une langue à statut spécial. Les Arabes disposent de leur réseau scolaire.

Si la condition des Arabes israéliens est généralement meilleure que celle des Arabes des pays voisins, il est clair que leur niveau de vie est inférieur à celui de leurs compatriotes juifs[80]. Pour Maurice Rajsfus, « ils sont simplement un peu moins égaux que les autres »[82]. Cela est dû en partie à la faible intégration des Arabes dans la population majoritaire juive due à la langue, au réseau scolaire séparé, à la dispense de service militaire et plus récemment à leur hostilité vis-à-vis de la politique gouvernementale vis-à-vis des Palestiniens[83]. En 2011, seulement 22,6 % des femmes arabes travaillent. Cela, et avec des taux de natalité élevés malgré la transition démographique, explique pourquoi les Arabes avec les Haredim sont les deux communautés les plus pauvres en Israël[84].

Jusqu'aux années 1980, les partis politiques traditionnels juifs recevaient la plupart des votes arabes. À partir des années 1980, sont apparus des partis spécifiquement arabes qui participent à la majorité travailliste des années 1990 qui est à l'origine des accords d'Oslo. Après les émeutes de Nazareth et la seconde Intifada, le taux d'abstention des Arabes israéliens pour les élections à la Knesset augmente ainsi que l'audience des mouvements islamiques radicaux[83]. Pour Paul Giniewski, ils sont désormais « palestinisés »[85]. En 2015, après l'augmentation du seuil électoral, ils se regroupent sur une liste unique avec le Parti communiste israélien et obtiennent 13 sièges soit plus qu'ils n'en avaient jamais eu.

En 2021, la Liste arabe unie obtient 4 sièges à la Knesset et son chef Mansour Abbas entre au gouvernement israélien, devenant ministre délégué aux Affaires arabes.

  • novembre : Ehud Barak approuve un plan de construction d'une « barrière destinée à empêcher le passage de véhicules motorisés » depuis le Nord-Est de la Cisjordanie jusqu'à la région du Latrun.
  • décembre : démission d'Ehud Barak du poste de premier ministre.

2001

Ariel Sharon en 2002

2002

  •  : à la suite de la multiplication des attentats, le gouvernement décide de construire une barrière antiterroriste à l'intérieur de la Ligne de Séparation, et émet une directive en vue de « commencer immédiatement la construction d'une clôture dans la région de 'Anin… le secteur de Tulkarem et le secteur de Jérusalem ».
  •  : approbation par le gouvernement du tracé du Mur, resté secret. Il sera composé en grande partie de barrières électroniques.

2003

  • Janvier : le premier cosmonaute israélien, Ilan Ramon, décède dans la catastrophe de la navette spatiale Colombia.
  •  : Aux élections législatives, le parti travailliste connaît une défaite historique avec seulement 14 % des voix. Le Likoud remporte 29 % des voix et Ariel Sharon conserve son poste de premier ministre[86].

2004

2005

  • Novembre : des désaccords majeurs sur la politique à suivre vis-à-vis des Palestiniens aboutissent au départ de deux des principaux hommes politiques de leur parti respectif : Ariel Sharon créé un nouveau parti, Kadima et convainc Shimon Peres de le rejoindre. Le jeu politique israélien est donc complètement modifié avec trois partis : le Likoud de Benyamin Netanyahou, le parti travailliste d'Amir Peretz et Kadima ("en avant") d'Ariel Sharon. La Knesset est dissoute par le président israélien, et Kadima part favori pour les élections anticipées.

2006

  •  : Ariel Sharon est victime d'un AVC qui le laisse dans le coma. Ehud Olmert assure l'intérim. Kadima remporte les élections législatives de mars qui confirment Ehud Olmert à la tête du gouvernement.
  •  : Le Hamas reporte les élections législatives palestiniennes. Ismaël Haniyeh est nommé premier ministre palestinien.
  •  : le caporal Gilad Shalit est enlevé par trois groupes terroristes palestiniens (les Comités de résistance populaire, l’Armée de l’Islam et la branche armée de l'organisation terroriste Hamas) lors d'une attaque conjointe contre un poste militaire de Tsahal en territoire israélien. En riposte, le cabinet israélien déclenche l'opération Pluies d'été.

2006-2008

  • Tirs de roquettes : La tension avec les Palestiniens reste très vive (1722 tirs de roquette Qassam sur Israël en 2006, 1276 en 2007, 2048 en 2008[87] et représailles de Tsahal).

Guerre contre le Hezbollah

Le mercredi 12 juillet, 8 soldats de Tsahal sont tués et 2 capturés par le Hezbollah près de la frontière israélo-libanaise[88],[89],[90]. L'aviation israélienne riposte en bombardant routes, ponts et l'aéroport de Beyrouth. Le bilan de la journée est de 40 morts civils[91]. La réponse d'Israël est jugée "disproportionnée" par l'ONU mais soutenue par les États-Unis qui estiment comme la Grande-Bretagne qu'Israël a le « droit à l'autodéfense ».

Le conflit est marqué par les bombardements aériens par Israël visant l'infrastructure du Hezbollah au Liban, souvent précédés de lancers de tracts prévenant la population mais faisant néanmoins de nombreuses victimes parmi les habitants et par les bombardements par le Hezbollah du nord d'Israël au moyen de katiouchas.

Le conseil de sécurité vote le 11 août la résolution 1701 mettant fin au conflit par un cessez-le-feu observé à partir du 14 août. Le bilan de ce conflit est lourd en pertes humaines (plus de 1100 Libanais, plus de 250 soldats des diverses armées présentes au Liban dont 184 membres du Hezbollah, 118 soldats et 48 civils israéliens sont tués). Même si, comme souhaité par Israël, l'armée libanaise a pu après le conflit reprendre pied dans le sud du Liban, au sud du Litani[92], le conflit a révélé la puissance du Hezbollah qui menace désormais les populations israéliennes.

2007

  •  : élection de Shimon Peres à la présidence de l'État, après la démission de Moshe Katsav, contraint de quitter son poste à la suite d'accusations de viol d'une subordonnée.
  • Juin : après la prise du pouvoir par le Hamas dans la bande de Gaza, Mahmoud Abbas limoge Ismael Hannyeh et le remplace par l'indépendant Salam Fayyad.
  •  : Israël détruit un réacteur nucléaire syrien construit probablement avec l'aide de la Corée du Nord.

2008

  •  : huit tués dans l'attentat de la yechiva Merkaz Harav
  •  : à la suite de son implication dans une affaire de corruption, Ehud Olmert est contraint d'annoncer sa démission.  Une peine de 18 mois de prison lui sera finalement confirmée par la Cour suprême d'Israël en décembre 2015[93] et il est emprisonné le 15 février 2016, premier ex Premier ministre à effectuer une peine de prison ferme.  Tzipi Livni réussit de justesse à se faire élire à la tête du parti Kadima. Mais elle échoue à former un gouvernement. Shimon Pérès doit convoquer des élections anticipées en 2009.
  • Le , après cinq mois de trêve partielle[94], Israël procède à un raid contre un tunnel du Hamas qui entraîne des échanges de feu et la mort de six membres du Hamas[95],[96]. Le , le Hamas annonce la non-reconduction de cette trêve[97]. Les tirs de roquettes vers Israël reprennent[98].

Guerre de Gaza

À partir du 27 décembre, l'aviation israélienne bombarde les infrastructures du Hamas à Gaza : c'est le début de l'opération Plomb durci. Le 3 janvier 2009, les Israéliens envoient des troupes dans la bande de Gaza. L'opération fait selon les sources palestiniennes plus de 1 300 morts à Gaza et 13 du côté israélien selon les sources israéliennes.

Le 18 janvier, Israël proclame le cessez-le-feu. Le même jour, le Hamas annonce une trêve et donne 7 jours à l'armée israélienne pour quitter Gaza, ce qui est fait dès le 21 janvier. Toutefois, pendant les semaines qui suivent, les Palestiniens de Gaza continuent d'envoyer quelques roquettes plusieurs fois par semaine sur Israël dont l'aviation réplique en bombardant les tunnels palestiniens de contrebande avec l'Égypte.

De 2009 et la guerre de Gaza à 2016

Shimon Peres, en novembre 2009

2009

  •  : le gouvernement israélien proclame un moratoire de dix mois sur la construction et la planification de nouvelles implantations[99].

2010

  • février : affaire du Dubaïgate.
  •  : l'abordage par l'armée israélienne de la flottille de militants décidés à briser le blocus de Gaza fait neuf morts parmi les militants et suscite la réprobation d'une importante partie de l'opinion internationale[100]. À la suite de cet incident, l'ambassadeur d'Israël en Turquie est expulsé en [101].
  •  : un attentat revendiqué par le Hamas[104] fait quatre morts israéliens sur une route des Territoires palestiniens près de Kiryat Arba. Malgré cet attentat, les pourparlers directs entre Palestiniens et Israéliens reprennent à Washington, le avec Benyamin Netanyahou et Mahmoud Abbas, plus de neuf mois après le début du moratoire de dix mois sur les constructions de nouvelles implantations proclamé par les Israéliens. Ce moratoire n'est pas reconduit à son expiration.
  • décembre : le plus grand incendie de forêt de l'histoire d'Israël fait 42 morts sur le mont Carmel. Le feu détruit les forêts (environ 5 millions d'arbres) et la végétation, sur une vaste superficie entre Isfiya, le kibboutz Beit Oren, Haïfa et Tirat Carmel (près de 50 kilomètres carrés) : 17 000 personnes sont évacuées de leur domicile. Deux bataillons de sauvetage du Tsahal avec hélicoptères ainsi que des citernes d'eau et de bulldozers sont mobilisés afin d'essayer de maîtriser le feu et d'arrêter la propagation de l'incendie de forêt. L'aide internationale vient de nombreux pays, dont la Turquie, la Jordanie, la France[105],[106]

2011

  •  : la tuerie d'Itamar suscite une émotion considérable en Israël et par contre-coup une relance de la construction dans les implantations juives des territoires palestiniens[107].
  •  : l'annonce d'un accord entre le Fatah et le Hamas signé le [108] est considérée comme de mauvais augure par les Israéliens car le Hamas a en effet clairement annoncé que l'accord ne vaut ni reconnaissance d'Israël, ni participation au processus de paix[109].

Crise sociale et développement économique

Manifestation à Tel Aviv, le 6 août 2011.
Le centre d'affaires et centre commercial Azrieli à Tel-Aviv.

L'été 2011 est marqué, à Tel Aviv et ailleurs dans le pays par de continuelles manifestations de masse contre le coût trop élevé des logements. En réponse à ce mouvement, le gouvernement de Benyamin Netanyahou nomme une commission d'experts présidée par le professeur d'économie Manuel Trachtenberg qui doit rendre ses conclusions à la mi-septembre 2011[110].

Le 26 septembre, la commission menée par le professeur Trachtenberg rend ses conclusions : elle propose de stimuler la construction de logements sociaux et d'assurer graduellement la gratuité de l'éducation pour les enfants dès l'âge de trois ans. Pour financer ces mesures, elle préconise une hausse des impôts pour les salariés touchant plus de 8 000 euros par mois, pour les entreprises et pour les gains en capitaux, tout en réduisant de 500 millions d'euros le budget de la défense, ce qui laisse présager une forte opposition[111].

Ces manifestations illustrent l'existence de fortes inégalités et en 2015 22 % des Israéliens vivent toujours en dessous du seuil de pauvreté, ce qui signifie qu’un enfant israélien sur trois vit également sous le seuil de pauvreté[84] dans une économie en croissance (de l'ordre de 3,3 % par an en 2014)[112] Israël jouit de l'un des niveaux de vie les plus élevés de la région, et le salaire moyen est proche des moyennes européennes. Le taux de chômage a connu une hausse avec la crise mondiale, dépassant les 7 %, mais est redescendu aux alentours de 5,9 % en 2014[112].

En juillet 2012, les manifestations d'indignés reprennent, toutefois avec moins d'ampleur mais plus dramatiquement: lors d'une manifestation le 14 juillet, un manifestant, ancien chef d'entreprise ruiné, se suicide par le feu et d'autres immolations s'ensuivent[113] dont une aboutit à un second décès le 27 juillet[114].

D'autre part, devant le développement de la crise économique mondiale et alors que le taux de croissance israélien pour 2012 est annoncé en baisse à 3,1 %[115] (prévision revue à 3,5 % en octobre 2012)[116], le gouvernement Netanyahou adopte des mesures d'austérité dont une augmentation des impôts (la TVA passe de 16 à 17 %, l'impôt sur le revenu des classes moyennes (plus de 2 200 dollars de revenus mensuels) augmente d'un ou deux points) et des diminutions de budgets ministériels[117], ce qui suscite de nouvelles manifestations[118]. Le taux de croissance se maintient entre 2,77 % et 3,38 % entre 2013 et 2015, avec une prévision de près de 3,5 % en 2016[119]. Le taux de croissance prévu par la Banque d'Israël pour 2020 est de 3% en baisse par rapport aux 3,5% prévus initialement[120].

Le 11 mai 2013, quelques milliers de manifestants protestent contre le budget d'austérité que s'apprêterait à adopter le gouvernement Netanyahou à la demande du ministre des Finances, Yaïr Lapid[121].

Les inégalités sociales restent pregnantes en Israël à la fin des années 2010 puisqu'un rapport de l'ONG Latet (en) constate que près d’un cinquième des Israéliens (18,5 %, soit plus de 1,6 million de personnes) souffrent de précarité alimentaire, soit 2 points de plus qu'en 2018[122].

  •  : plusieurs attaques terroristes ont lieu simultanément dans le désert du Negev, près d'Eilat faisant huit morts israéliens[123]. Représailles et contre-représailles s'ensuivent, terminées par un cessez-le-feu le , entre le Hamas et Israël[124].
  •  : le président Mahmoud Abbas demande officiellement à la tribune des Nations unies l'adhésion de l'État palestinien à l'ONU[125], ce que rejette le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou qui rappelle la caractère « juif » de l'état d'Israël[126] et presse le président Mahmoud Abbas à ouvrir immédiatement à New York des négociations directes[127] dans un discours disponible en français ici.

Essor scientifique et technologique (2009 - 2020)

L'école d'informatique du Technion de Haïfa

En octobre 2011, Dan Shechtman reçoit le prix Nobel de chimie pour sa découverte des quasi-cristaux. Cette récompense, le prix Nobel de chimie déjà reçu en 2004 par Ciechanover et Hershko puis en 2009 par Ada Yonath et la médaille Fields attribuée pour ses recherches en mathématiques à Elon Lindenstrauss en 2010, illustrent la réussite des universités et de la recherche israéliennes qui se traduit par le succès des entreprises dont celles de biotechnologie[128],[129]. Dans l'industrie pharmaceutique, le groupe Teva est le premier producteur mondial de médicaments génériques. Ainsi, Teva et IBM annoncent le 27 octobre 2016 un accord quant à l'utilisation de l'intelligence artificielle grâce à l'IBM Watson Health Cloud — pour découvrir de nouvelles options de soins et améliorer la gestion des maladies chroniques[130]. Beaucoup des plus importantes compagnie mondiales ont établi des centres de recherche en Israël : Intel, IBM, Motorola, Applied Materials, BMC, Creo, Marvell, Cisco, HP, Nestlé[131], Apple, Google, Samsung, General Electric et Orange[132]. Outre les biotechnologies, les domaines privilégiés de la recherche israélienne sont les sciences de la vie, les télécommunications, l'Internet et les logiciels[129]. Israël jouit aussi d’une forte position dans le domaine des écotechnologies ou « technologies propres ». Les technologies des énergies renouvelables et les technologies de lutte contre la pollution de l’eau dominent les demandes de brevets portant sur des technologies de gestion environnementale[133]. Ce dynamisme de la recherche est fondé sur des centres de recherche reconnus au niveau international — l'Université hébraïque de Jérusalem, l'Université de Tel Aviv, l'institut Weizmann de Rehovot et le Technion de Haïfa[129] avec 15 000 étudiants et des antennes en Chine et aux États-Unis[132] —- et sur une politique d'investissement de 5 % par an dans la recherche hors recherche militaire qui fournirait 1 % supplémentaire. En 2013, Israël est, avec 4,21 %, le premier pays au monde devant la Corée quant au taux de dépenses en R&D par rapport au PIB[134]. Un autre aspect du dynamisme technologique israélien est illustré par les classements internationaux qui donnent à Israël la seconde place en nombre de start-ups derrière les États-Unis et la première proportionnellement au nombre d'habitants[135],[136] (6 000 startups soit une pour 1 500 habitants en 2018[132]). Un des facteurs expliquant les multiples innovations israéliennes tient au fait que les ingénieurs faisant leur service militaire et inventant de nouvelles technologies conservent leur brevet et peuvent l'exploiter après avoir quitté l'armée[132]. Plus que des diplômés d'école de commerce, ce sont les ingénieurs qui ont développé une solution concrète qui montent les start-up[132]. Le rachat pour près d'un milliard de dollars de l'application pour mobile Waze (système de guidage GPS) par Google illustre le succès des strart-up israéliennes[137].

C'est dans le désert du Néguev qu'est construite la plus haute tour solaire du monde par General Electric qui a racheté la division énergie du français Alstom et par le fonds privé d’investissement israélien Noy. Cette tour devrait fournir, à partir de fin 2017, 2 % de l’électricité du pays (121 mégawatts) soit l’équivalent de la consommation d’une ville de 110 000 foyers[138]. En fait, le projet devrait être achevé courant 2018 et avec ses 300 MégaWatts, fournir 1,6 % des besoins du pays[139].

En 2019, selon le ministère de l'Économie israélien, une cinquantaine d’entreprises travaillent sur des prototypes de drones. Cette année là, Israël est le deuxième exportateur mondial de drones, tout juste devancé par les États-Unis[140]

Le 6 juillet 2020, Israël place sur orbite le satellite de reconnaissance Ofek 16 avec un petit lanceur israélien Shavit 2 Comète », en hébreu) construit par Israel Aerospace Industries (IAI)[141]. Le satellite est déclaré opérationnel le 4 octobre 2020[142].

  •  : la libération de Gilad Shalit échangé contre un millier de prisonniers palestiniens libérés les et , provoque joie et émoi en Israël[143].

2012

La société israélienne et les Juifs ultra-orthodoxes

Les Juifs ultra-orthodoxes ou Haredim respectent à la lettre la Torah et ont développé une position qui oppose les plus stricts d'entre eux au reste des Israéliens aussi bien sur leur façon de vivre que sur le plan politique. Les Haredim sont pour une stricte séparation des hommes et des femmes dans la vie publique et pour un respect absolu du shabbat. Leurs exigences vis-à-vis des femmes, particulièrement l'obligation de se placer à l'arrière des autobus desservant leurs quartiers et le strict respect de la pudeur ou tsniout, ont été à la fin 2011 et au début 2012 à l'origine de plusieurs incidents relatés par la presse[144]. De plus, souvent, ils consacrent leur vie à l'étude de la Torah, laissant à leurs épouses le soin de subvenir aux besoins de la famille. Le 11 janvier 2017, dans un arrêt qualifié d'historique par le Times of Israel, la Cour suprême d'Israël a donné au gouvernement un délai de 30 jours pour trouver un "motif satisfaisant" qui justifierait que les femmes ne puissent pas lire à haute voix des parties de la Torah lors offices religieux devant le Mur des Lamentations[145],[146]. Toutefois, le 25 juin 2017, Benyamin Netanyahou annonce le gel de la mise en place d’un projet d'établissement d'un espace de prière pluraliste au Mur occidental[147].

Sur le plan politique, certains n'acceptent pas l'État d'Israël, qui ne pourrait être recréé que par l'arrivée du Messie. Cependant, ils bénéficient, depuis les premières années de l'existence de l'État, d'exemptions de service militaire et de subventions aux écoles talmudiques, par décision de David Ben-Gourion qui pensaient que les Harédim disparaîtraient petit à petit[144]. Or, en 2017, le budget alloué aux yechivot atteint 50 milliards de shekels (un peu moins de 13 milliards d'euros)[148]. Leur influence dans la vie politique est significative car leurs partis politiques, comme le Shas ou l'ancien Parti national religieux, obtiennent des députés indispensables aux majorités gouvernementales.

En 2011, seulement 20,9 % des hommes Haredim travaillent. Cela, et avec des taux de natalité élevés, explique pourquoi les Haredim (avec les Arabes) sont les deux communautés les plus pauvres en Israël[84]

Après que la Cour suprême d'Israël a jugé inconstitutionnelle, en février 2012, la loi permettant aux Juifs religieux d'éviter le service militaire, le gouvernement et l'opinion se déchirent quant au contenu de la nouvelle loi qui devrait être votée avant le 1er août 2012[149]. Toutefois, à la fin juillet 2012, le ministre de la Défense Ehud Barak repousse d'un mois la sortie de la proposition de loi[150] et en l'absence de nouvelle législation les Juifs orthodoxes devraient faire leur service militaire[151]. La question devient pressante lorsque la composition du gouvernement Netanyahou à la suite des élections de janvier 2013 bute sur le sujet du service militaire par les religieux[152]. Une loi rendant le service militaire obligatoire pour les Juifs religieux devenant de plus en plus probable, une énorme manifestation de plusieurs centaines de milliers de Juifs orthodoxes se déroule à Jérusalem le 2 mars 2014[153] mais la loi rendant la conscription obligatoire pour les juifs orthodoxes est passée le 11 mars 2014 par la Knesset[154]. Elle comporte toutefois un système de quota permettant à de nombreux juifs ultra-orthodoxes de ne pas faire leur service militaire et ne devait être applicable qu'en 2017[155]. Toutefois, le 24 novembre 2015, la Knesset vote un amendement qui repousse la fin de l'exemption automatique de 6 ans donc à 2023[156], ce qui n'empêche pas une grande manifestation rassemblant des milliers d'ultra-orthodoxes à Méa Shéarim le 22 décembre 2015, protestant contre l'acceptation du principe de l'incorporation (même reportée à 2023)[157]. Le 7 novembre 2016, des manifestants ultra-orthodoxes bloquent les routes en plusieurs endroits du pays pour protester contre l’arrestation d’un étudiant de yeshiva qui ne s’est pas présenté au recrutement de l’armée (où il aurait pu cependant demander à bénéficier d'une exemption de service militaire)[158]. Dans la nuit du 23 au 24 mars 2017, des heurts violents opposent police israélienne et ultra-orthodoxes qui manifestent contre l’enrôlement dans l’armée depuis le début de l’année[159].

En septembre 2016, un autre conflit oppose les ultra-orthodoxes au gouvernement qui a fait effectuer des travaux sur les lignes de chemin de fer, le shabbat quand les trains ne circulent pas : la commission des finances à la Knesset dirigée par un député ultra-orthodoxe suspend le vote sur l’attribution de 600 millions de shekels au réseau ferré[160]. Finalement, le 22 juin 2017, le gouvernement du Premier ministre Benyamin Netanyahou et les chefs des partis ultra-orthodoxes Shas et Judaïsme unifié de la Torah, se mettent d’accord sur l’annulation des travaux d’entretien, et sur l’absence de travaux (sauf urgence) pendant le Shabbat[161].

La tension entre les milieux haredi et le gouvernement s'exacerbe en juin 2017 avec les agressions dont sont victimes les soldats lors de leurs visites à leurs familles dans des quartiers ultra-orthodoxes : insultes et jets de pierre. Même les ambulances du Magen David Adom peuvent être bloquées[162].

Puis en novembre 2017, c'est le travail le jour du shabbat qui divise le gouvernement qui proposerait, contre l'avis de ses membres les plus orthodoxes, une loi garantissant l’absence de perturbations dans les transports en communs (ce qui signifie que les travaux de maintenance pourront avoir lieu Shabbat) et l'ouverture des commerces de proximité de Tel Aviv pendant le chabbat[163].

La question du service militaire des Haredim n'étant toujours pas résolue, la Cour suprême donne jusqu'au 2 décembre 2018 au gouvernement pour adopter une législation régulant le service militaire pour les membres de la communauté ultra-orthodoxe israélienne[164], lequel délai est prolongé le 2 décembre 2018 jusqu'au 15 janvier 2019 par la Cour suprême[165]. Le désaccord de la coalition au pouvoir sur cette question est une des causes de la dissolution de la Knesset décidée en décembre 2018 et donc des élections anticipées qui ont lieu en avril 2019[166]. Bien que Netanyahou avec ses alliés obtienne une majorité relative, il n'arrive pas à former un gouvernement car Avigdor Liberman s'oppose aux partis religieux sur la question du service militaire par les ultra-orthodoxes. A la demande du Likoud, la Knesset s'auto-dissout et de nouvelles élections sont prévues pour le 17 septembre 2019[167].

La pandémie de Covid-19 en Israël est une nouvelle source d'incompréhension entre les communautés ultra-orthodoxes et le reste de la société israélienne. En effet, les rabbins dirigeants influents sont très réticents à accepter les mesures préconisées par le gouvernement comme la distanciation physique, la fermeture des écoles et des synagogues. Des rassemblements très importants ont lieu à l'occasion d'obsèques de rabbins célèbres et amènent des heurts avec la police. La mortalité est particulièrement importante dans cette tranche de la population, particulièrement dans les villes ultra-orthodoxes comme Bné Brak.

  •  : En prolongement de l'accord du , signature d'un accord de partage du pouvoir entre le Hamas de Khaled Mechaal et le Fatah de Mahmoud Abbas[168]. Le , Ismaël Haniyeh, Premier ministre du Hamas à Gaza, affirme à Téhéran que le Hamas, « ne reconnaîtra jamais Israël », et que « la lutte continuera jusqu'à la libération de la totalité de la terre de Palestine et de Jérusalem »[169].
  •  : Israël enterre dans l'émotion les quatre victimes de l'attentat de Toulouse[170], en présence du ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé.
  •  : Le parti Kadima dirigé depuis peu par Shaul Mofaz, rejoint la coalition gouvernementale, donnant une majorité à la Knesset de 94 sièges sur 120 à Benyamin Netanyahou. Cet accord évite à Benjamin Netanyahou de convoquer des élections anticipées qu'il avait envisagées pour élargir sa majorité et lui permet d'être moins dépendant du parti religieux Shas ou du parti d'Avigdor Liberman, Israel Beytenou. Cet accord devrait donc permettre au gouvernement de faire passer une loi plus égalitaire qui remplacerait d'ici l'été la loi Tal (Torato Omanuto (en)) qui permet aux juifs religieux orthodoxes d'être exemptés du service militaire[171].
  •  : Le gouvernement annonce qu’il va rémunérer des rabbins non orthodoxes, c’est-à-dire libéraux et massorti, et les reconnaître en tant que chefs de communautés, à l’égal de leurs confrères orthodoxes[172]. En , l'application de cette décision apparaît difficile[173].
  •  : Si la guerre civile syrienne n'avait eu jusque-là aucune conséquence à la frontière du Golan, l'incursion de 500 soldats et 50 véhicules syriens au-delà de la ligne de séparation israélo-syrienne négociée en 1974 suscite une plainte d'Israël auprès du secrétaire général des Nations unies[174].
  •  : Grave incident à la frontière entre l'Égypte, la bande de Gaza et Israël : un commando attaque le poste-frontière égyptien Karm Abou Salem, y tue 16 soldats égyptiens, y prend deux véhicules blindés qui sont annihilés par l'armée israélienne alors qu'il se dirigeait vers le poste-frontière israélien de Kerem Shalom[175].
  • Nuit du 15 au  : À l'instigation du Premier ministre, la Knesset vote sa dissolution[176],[177], convoquant des législatives anticipées pour le .

L'opération Pilier de défense

L'opération Pilier de défense débute après de multiples tirs de roquettes de la Bande de Gaza vers Israël, durant toute l'année 2012 qui s'intensifient en octobre et en novembre. Elle dure du 14 au 21 novembre 2012 et fait plus de 160 morts parmi les Palestiniens et 6 parmi les Israéliens. les Israéliens ont particulièrement visé les chefs des organisations militaires du Hamas et de celles qui opéraient de la bande de Gaza. Les conditions du cessez-le-feu signé avec l'entremise de l'Égypte imposent un arrêt des tirs de roquettes et un allègement des conditions du blocus de Gaza, conditions qui semblent respectées dans les jours qui suivent le conflit. La presse retient comme faits marquants de cette opération le déploiement couronné de succès du dôme de fer qui a intercepté la grande majorité des roquettes tirées vers des zones habitées d'Israël[180] et le tir par le Hamas de missiles Fajr 5 vers Tel-Aviv et Jérusalem[181].

La reconnaissance de la Palestine comme État non-membre de l'ONU

Le 29 novembre 2012, malgré l'opposition des Êtats-Unis, de la République tchèque et d'Israël et l'abstention de nombreux pays européens, la Palestine obtient le statut d'État observateur non membre par un vote de l'Assemblée générale des Nations unies[182]. Le 2 décembre, le gouvernement israélien répond en annonçant qu'environ 92 millions d'euros qui devaient être transférés à l'Autorité palestinienne ce mois-ci seraient bloqués et l'intention du gouvernement de construire 3 000 logements supplémentaires en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est[183]. Ces mesures suscitent de fortes réticences en Israël[183] et la réprobation dans le monde[184].

2013

  •  : Élections législatives Ces élections sont marquées par le recul inattendu de la coalition du Likoud et d'Israel Beytenou menée par Benyamin Netanyahou au profit du centre où apparaît un nouveau parti Yesh Atid mené par Yaïr Lapid qui emporte 19 sièges et de l'extrême-droite, notamment du parti mené par Naftali Bennett qui emporte douze sièges. La liste de Tzipi Livni emporte six sièges et que le parti Kadima de Shaul Mofaz perd 26 de ses 28 sièges. Le parti travailliste progresse légèrement avec 15 sièges et à gauche, le Meretz double ses sièges avec six sièges[185]. Frédéric Encel peut finalement constater que ce scrutin donne lieu à « une poussée centriste sans précédent » mais que ce centre est « très divisé »[186].
Malgré le ralliement de Tsipi Livni et la volonté de Yaïr Lapid et Naftali Benett de participer au gouvernement, Netanyahou doit demander, après 40 jours, un délai supplémentaire pour former le gouvernement. En effet, Yaïr Lapid et Naftali Benett excluent de travailler avec les partis religieux de façon à pouvoir imposer le service militaire aux jeunes religieux[152].
Finalement, le , le nouveau gouvernement Netanyahou obtient l'investiture[187]. Il est marqué d'une part par l'absence des partis religieux, le Shas et le Judaïsme unifié de la Torah[188] et d'autre part par l'entrée de Yaïr Lapid, créateur du parti Yesh Atid et de Naftali Bennett chef du parti Foyer juif à des ministères importants, respectivement les Finances et le Commerce et l'Industrie[188]. Le Likoud conserve la Défense, l'Intérieur et les Affaires Étrangères. Tzipi Livni prend la Justice avec la charge des négociations de paix avec les Palestiniens[188].
  • 20 -  : Visite officielle du président Obama en Israël. À cette occasion, Barack Obama convainc Benyamin Netanyahou d'appeler le premier ministre turc Recep Tayyip Erdoğan avec qui il convient « de normaliser les relations entre les deux pays, y compris le retour des ambassadeurs », selon un communiqué officiel israélien. « Le premier ministre Nétanyahou a présenté ses excuses au peuple turc pour toute erreur ayant pu conduire à la perte de vies et accepté l'indemnisation » des victimes, assurant que « les résultats tragiques de la flottille du Mavi Marmara n'étaient pas intentionnels », selon le texte. M. Erdogan a accepté ces excuses « au nom du peuple turc » et les deux dirigeants « sont convenus de la conclusion d'un accord pour une indemnisation » des familles des victimes, selon un communiqué de ses services[189].

Le champ gazier en Méditerranée

Frontières maritimes entre Israël, le Liban, Chypre, Gaza et l'Égypte

Si deux petits gisements de gaz ont été trouvés au large de la côte d’Ashkelon en 1999 et exploités en 2004, c'est en 2009 que sont découverts les gisements de gaz majeurs, Léviathan et Tamar[190]. Tamar est exploité dès 2009[190] et le 30 mars 2013, Israël commence à pomper le gaz du champ de Tamar en Méditerranée[191]. Ce champ, découvert en 2009, recèlerait des réserves de l'ordre de 238 milliards de mètres cubes, soit plusieurs dizaines d'années de consommation, alors qu'un autre champ, Léviathan, a été découvert en 2009[190]-2010[191] et devrait être exploité d'ici 2016[192]. Israël devrait d'ici quelques années devenir exportateur de gaz naturel[192]. Israël et Chypre ont conclu un accord sur la délimitation de leurs champs respectifs et négocient afin de mettre des ressources d'exploitation et de commercialisation en commun[192]. Toutefois, la Turquie verrait d'un mauvais œil les relations privilégiées israélo-cypriotes[192]. L'exploitation de ces champs suscitent en novembre 2015, des manifestations en Israël où est dénoncé le monopole des compagnies Noble Energy et Delek qui en sont chargées. L'exportation du gaz, vers l'Égypte ou d'autres pays, aux dépens de la consommation intérieure israélienne[190], fait craindre une appréciation de la devise israélienne, néfaste aux autres exportations[193]. Une autre question importante est le fait qu'il n'y ait actuellement qu'un seul pipe-line vers Israël, ce qui constitue une faiblesse sécuritaire[190]. Un autre point délicat est la découverte au large de l'Égypte en août 2015 d'un gisement de gaz naturel « super-géant », un des plus grands jamais trouvés en Méditerranée qui pourrait avoir 2 500 milliards de mètres cubes mais qui pourrait aussi empêcher les exportations israéliennes de gaz vers l'Égypte[190]. Finalement, le Premier ministre Benyamin Netanyahou signe le 17 décembre 2015 un accord qui va permettre l'exploitation du champ de Léviathan, en accordant aux groupes Delek d’Israël et Noble Energy des Etats-Unis les droits exclusifs de développer les exploitations de gaz substantielles, ce malgré l'opposition de la Knesset[194]. De plus, le 16 décembre a été conclu un accord sur la reprise des relations diplomatiques entre Israël et la Turquie[195]. L'accord prévoirait entre autres une vaste coopération entre les deux pays dans le domaine gazier, avec notamment la construction d’un pipeline israélien passant par la Turquie, destiné à acheminer le produit des gisements gaziers de Léviathan vers l’Europe.

Le 26 septembre 2016, la Jordanie et Israël concluent un accord de 10 milliards de dollars portant sur la fourniture de 8,4 millions de mètres cubes de gaz par jour pendant quinze ans, par Israël à la Jordanie à partir de 2019[196]. Cet accord suscite des manifestations hostiles an Jordanie[197]. Toutefois, dans le cadre, d'un accord conclu en 2014, Israël a discrètement commencé en janvier 2017 à exporter vers la Jordanie du gaz extrait du champ gazier de Tamar[198]. C'est le 31 décembre 2019 que le gaz de Léviathan commence à être exporté vers la Jordanie en beaucoup plus grande quantité que le gaz de Tamar[199].

En avril 2017, Israël, Chypre, la Grèce et l’Italie s’engagent, en présence du commissaire européen pour l’Energie, Miguel Arias Cañete, à avancer un projet de gazoduc sous-marin reliant la Méditerranée orientale au sud de l’Europe, gazoduc qui serait opérationnel en 2025[200]. Puis en août 2017, le ministère de l'énergie israélien annonce la mise en exploitation en 2020 de deux autres champs gaziers, Karish puis Tanin[201].

En février 2018, le groupe israélien Delek associé avec Noble Energy conclut un accord sur 10 ans avec la compagnie égyptienne Dolphinus pour la fourniture de 64 milliards de m3 de gaz extrait des champs offshore Leviathan et Tamar. Le montant en est estimé à 15 milliards de dollars[202].

Après plus de 30 pannes survenues au cours des cinq premiers mois de l’exploitation commerciale de la plateforme Leviathan, la société d’ingénierie britannique Groupe RPS (en) engagée par le ministère de l’Énergie pour enquêter sur une longue liste de dysfonctionnements publie le 1er septembre 2020 un rapport accablant qui affirme que le personnel de la plateforme n’est pas en mesure d’en assurer la sécurité[203].

Toutefois, le développement de l'usage du gaz naturel en Israël est remis en question par la signature de l'accord de Paris sur le climat en 2015 puis surtout à partir de janvier 2021 par la ministre de la Protection environnementale, Gila Gamliel[204].

  • -  : l'aviation israélienne mène plusieurs séries de raids aériens dans la nuit du 27 au puis dans celle du 2 au puis le sur des installations de commandement et des arsenaux syriens qui pourraient abriter des armes destinées au Hezbollah[205],[206]. 42 soldats syriens au moins auraient été tués[207].
  •  : l'Union européenne publie une directive demandant qu'à partir du , un laboratoire, une entreprise ou une université israélienne ayant des activités dans les territoires occupés lors de la guerre des Six Jours ne soient plus éligibles à des financements ou à des prix octroyés par l'UE[208].
  •  : Yitzhak Yosef devient le grand rabbin sépharade et David Lau est élu Grand rabbin ashkénaze d'Israël. Fils de deux anciens grands-rabbins, les deux rabbins ont été soutenus par les partis ultra-orthodoxes[209].
  •  : le secrétaire d'Êtat américain John Kerry obtient la reprise des pourparlers de paix israélo-palestiniens, malgré un climat politique difficile. En geste de bonne volonté, Israël libère 26 prisonniers palestiniens mais des roquettes sont tirées sur Israël à partir de la bande de Gaza entrainant une riposte aérienne israélienne ; le gouvernement de Benyamin Netanyahou autorise de nouvelles constructions à Jérusalem et dans les colonies, sur des terrains qui resteront israéliens selon le gouvenrnement israélien, suscitant des protestations palestiniennes[210].

La question iranienne

En octobre 2005, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad appelle à la destruction d'Israël[211]. Des propos similaires sont tenus en février 2012 par le Guide suprême iranien Ali Khamenei qui déclare qu'Israël est une « tumeur cancéreuse qui devrait être retirée, qui sera retirée »[212]. En septembre 2009, Mahmoud Ahmadinejad nie la Shoah[213], déclaration qu'il renouvelle le 11 février 2012[169]. La récurrence de tels propos et, surtout, le développement du programme nucléaire iranien[214] et, peut-être, d'armes nucléaires ainsi que l'alliance existant entre l'Iran, le régime du président syrien Bachar el-Assad, le Hezbollah libanais et le Hamas de Gaza constituent pour des responsables israéliens une « menace existentielle »[215] qui place Israël devant la nécessité de choisir entre la capacité de bombarder l'Iran ou de protéger ses populations par le déploiement d'un bouclier contre les missiles (Iron Dome)[215]. Le 16 août 2012, Israël teste un système national d'alerte aux missiles par SMS[216] alors que le Guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei déclare : « Cette excroissance sioniste artificielle disparaîtra du paysage »[217].

En septembre 2013, le nouveau président iranien Hassan Rohani fait des déclarations souvent qualifiées de « conciliantes » en jurant que l'Iran ne cherchait pas à se doter de la bombe atomique[218]. Toutefois, le Premier ministre israélien, à la tribune de l'ONU le 2 octobre, déclare : « J'aimerais croire Monsieur Rohani mais je ne le peux pas ». Il énumère une série de mesures à prendre par l'Iran pour preuve de ces bonnes intentions[218].

Le 24 novembre, à l'annonce de l'accord intérimaire entre l'Iran et les grandes puissances du P5+1, le cabinet du Premier ministre israélien dénonce un « mauvais texte qui offre exactement ce que l'Iran voulait »[219].

Le 3 mars 2015, alors que les négociations pour un accord définitif continuent, le Premier ministre Benyamin Netanyahou, à l'invitation du speaker républicain John Boehner, prononce devant le Congrès des États-Unis, un discours où il met en garde les grandes puissances contre un accord avec l'Iran qui allierait « l’islamisme militant à l’arme nucléaire » et qu’on ne doit pas « tolérer »[220]. Ce discours a été interprété, selon Le Monde, comme une « mauvaise manière » faite au Président des États-Unis qui n'a pas reçu le Premier ministre israélien en raison, officiellement, des proches élections législatives israéliennes[220]. Le Figaro rapporte que la présidence Obama a dénoncé une opération visant à saper ses négociations avec Téhéran[221].

Le 3 avril 2015, la conclusion d'un accord-cadre des grandes puissances avec l'Iran sur le nucléaire suscite la totale opposition de Benjamin Netanyahou et de son gouvernement car, selon eux, cet accord légitime le programme nucléaire iranien, va conforter l'économie iranienne ainsi que le côté agressif et terroriste de la politique iranienne au Moyen-Orient[222] et le porte-parole du Premier ministre demande « un accord qui démantèle de façon significative les infrastructures nucléaires militaires de l'Iran, qui exige de l'Iran qu'il change de comportement, qu'il cesse ses agressions dans la région, qu'il arrête de soutenir le terrorisme dans le monde entier, et qu'il cesse ses appels répétés à la destruction d'Israël »[223]. Netanyahou dénonce à nouveau l'accord le 1er octobre 2015 à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU[224] mais le 9 novembre suivant, à l'occasion d'une rencontre avec le président Obama, il en prend acte en déclarant : « Nous avons un intérêt commun à empêcher l’Iran de violer l’accord qui a été signé et nous allons coopérer sur ce sujet »[225].

La question du partage de l'eau

Le 9 décembre 2013, un accord israélo-jordano-palestinien est trouvé sur l'eau : un système de pompage va être mis en place dans le golfe d'Aqaba afin de collecter quelque 200 millions de mètres cubes d'eau par an. Une partie sera ensuite acheminée par l'intermédiaire de quatre conduits vers la mer Morte. Une autre partie de l'eau pompée dans la mer Rouge sera dessalée, et distribuée en Israël et en Jordanie afin de répondre à la pénurie d'eau qui frappe la région. Israël a également accepté de laisser s'écouler davantage d'eau du lac de Tibériade vers la Jordanie. Israël a par ailleurs accepté de vendre à l'Autorité palestinienne entre « 20 et 30 millions de mètres cubes » par an d'eau dessalée fournie par l'entreprise publique israélienne de production d'eau potable, Mekorot[227]. Le 26 février 2015, un nouvel accord israélo-jordanien sur l'eau est conclu, suite de l'accord du 9 décembre 2013 : un système de pompage sera construit dans le golfe d'Aqaba, à la pointe nord de la mer Rouge, afin de collecter de 200 à 300 millions de mètres cubes d'eau de mer par an. Une partie sera acheminée par l'intermédiaire de quatre conduits vers la mer Morte qui a une très haute concentration en sel et qui risque de s'assécher d'ici 2050. Une autre partie sera dessalée dans une usine construite à Aqaba et distribuée en Israël, en Jordanie qui recevra 80 millions de mètres cubes et 30 millions de mètres cubes seront fournis aux Palestiniens[228],[229]. Le 1er décembre 2015, la Jordanie lance un appel d’offres pour l’exécution de la première phase du projet de transfert d’eau de la mer Rouge à la mer Morte, projet chiffré à environ 900 millions de dollars[230].

Le 15 janvier 2017, Israël et l’Autorité palestinienne signent un accord de renouvellement de coopération dans le domaine de l’eau après une interruption de six ans. La commission est chargée de développer les infrastructures du réseau d’eau courante en Cisjordanie, permettant ainsi un meilleur accès aux villes et villages palestiniens, de les maintenir et de les moderniser. L'augmentation de la fourniture d’eau à la Cisjordanie et à la bande de Gaza, l’approbation du forage de nouveaux puits et la mise à jour du prix de l’eau seront parmi les principales compétences de cette commission[231]. Puis, le 13 juillet 2017, Israël et l'Autorité palestinienne signent un accord qui s'inscrit dans le cadre de la construction d'une canalisation de 220 kilomètres qui transférera de l’eau de la mer Rouge vers la mer Morte aux Israéliens, aux Jordaniens et aux Palestiniens, et réapprovisionnera la mer Morte. Mazen Ghuneim, chef de l’Autorité de l’eau de l’Autorité palestinienne, a salué cet accord, indiquant qu’Israël fournira 22 millions de mètres cubes d’eau dessalée à la Cisjordanie, et 10 millions à Gaza[232]. Toutefois, le projet est gelé en juillet 2017 par les Israéliens à la suite de la fermeture de l’ambassade israélienne en Jordanie par les Jordaniens qui empêche de tenir des réunions face à face[233].

Toutefois, en décembre 2017, l'Autorité de l’eau d'Israël alerte sur le fait que le niveau du lac de Tibériade s'abaisse et que sa salinité augmente dangereusement, obligeant à des opérations de dessalement[234], si bien qu'en juin 2018, le gouvernement approuve une initiative visant à alimenter le lac de Tibériade en eau de mer dessalée[235].

2014

Reuven Rivlin en 2008 ; il est élu président de l'État d'Israël le 11 juin 2014.
  •  : Mort d'Ariel Sharon, ancien premier ministre, après huit ans de coma[236].
  •  : Manifestation à Jérusalem de plusieurs centaines de milliers de Juifs orthodoxes contre une loi leur imposant le service militaire[153].
  •  : la Knesset augmente le seuil de représentativité de 2 % à 3,25 %. Pour obtenir des élus, une liste de candidats aux élections législatives israéliennes devra donc obtenir au moins 3,25 % au lieu de 2 % précédemment, ceci afin de réduire le fractionnement de la Knesset. Simultanément, la Knesset approuve la conscription des juifs orthodoxes à partir de 2017[154].
  • 24- : le pape François en visite en Terre sainte (Jordanie, Palestine, Israël) invite Mahmoud Abbas et Shimon Peres à venir prier avec lui pour la paix au Vatican. Ces derniers acceptent l'invitation[237]. Cette session de prière se tient le au Vatican[238].
  •  : Formation du gouvernement palestinien « de consensus » entre le Hamas et le Fatah, dirigé par le premier ministre sortant, Rami Hamdallah. L'Administration américaine semble prête à juger le nouvel attelage sur ses actes, attitude d'attente qui déçoit le gouvernement israélien[239].
  •  : Reuven Rivlin, élu président de l'État d'Israël[240].
  •  : La disparition de trois jeunes Israéliens, alors qu'ils faisaient de l'auto-stop près du Goush Etzion entre les villes palestiniennes de Bethléem et Hébron, suscite une nouvelle tension israélo-palestinienne. Le , le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou accuse le Hamas d'être « responsable de l'enlèvement »[241]. Les trois jeunes Israéliens sont retrouvés morts le près d'Hébron[242], meurtres auxquels répond celui d'un jeune Palestinien Abu Khdeir entre le 1er et le [243]. L'arrestation, le , de trois suspects israéliens de ce dernier meurtre  deux d'entre eux seront condamnés l’un à perpétuité, l’autre à 21 ans de prison en février 2016[244]  est suivie d'émeutes parmi la population palestinienne[245]. L'arrestation de 300 militants islamistes durant l'enquête sur le meurtre des trois adolescents amène le Hamas à intensifier dès la fin juin les tirs de roquettes sur le sud d'Israël[246]. Le , les suspects sont reconnus coupables de l’enlèvement et de le meurtre de l’adolescent palestinien Mohammed Abu Khdeir par le tribunal de Jérusalem[247].
Batterie du Dôme de fer déployée près de Sdérot en Israël (juin 2011).

L'opération Bordure protectrice

Les 8 et 9 juillet, des tirs de roquettes, à Gaza, visent Tel-Aviv et Jérusalem mais sont interceptés par les missiles du Dôme de fer, tandis qu'Israël lance l'Opération Bordure protectrice : l'aviation israélienne mène 160 raids sur la bande de Gaza[248]. À partir du 18 juillet, les troupes israéliennes pénètrent dans la bande de Gaza, notamment afin de détruire les tunnels qui passent sous la frontière israélo-gazaouie. Le 26 août, l'Égypte, l'Autorité palestinienne et Israël conviennent d'un cessez-le-feu qui devait être suivi à la fin de septembre 2014 de négociations plus approfondies. L'Opération Bordure Protectrice a causé plus de 2 100 morts du côté palestinien[249],[250] et 72 du côté israélien, dont 6 civils[251]. Le faible nombre de civils israéliens tués s'explique par l'efficacité du Dôme de fer, nom du réseau antimissile israélien. Au moins, 34 tunnels ont été détruits[252] et deux tiers des 10 000 roquettes du Hamas ont été utilisées ou détruites[253].

En septembre 2016, le responsable militaire israélien du Commandement du Sud fait savoir qu’une barrière souterraine en construction le long de la frontière de la bande de Gaza avec Israël pour protéger le pays des tunnels du Hamas devrait être terminée d’ici à quelques mois et que la structure comprendrait un mur construit profondément sous le sol ainsi que des segments inondables[254].

Le 28 février 2017, le contrôleur de l'État d'Israël publie deux rapports très critiques sur la gestion du conflit par les autorités politiques et militaires[255]. D'une part, le premier ministre Benyamin Netanyahou n'a pas informé suffisamment les membres du cabinet de sécurité de la menace souterraine. Le contrôleur accuse le Premier ministre Benjamin Netanyahu d’avoir laissé les ministres dans le noir sur la menace souterraine avant la guerre, et de n’en avoir parlé sérieusement au cabinet qu’après le début de l’opération. De plus, le cabinet de sécurité, qui doit fonctionner comme une institution de conseil pour le Premier ministre, a été accusé de n’avoir pas rempli ce rôle. D'autre part, l'armée n'était pas préparée à détruire les tunnels. L'armée n'ayant détruit ou neutralisé que la moitié des tunnels, « l’armée israélienne […] n’a ainsi pas achevé sa mission »[255].

  •  : les suspects dun meurtre des trois adolescents enlevés le sont tués lors d'une fusillade avec l'armée israélienne[256]. La branche armée du Hamas, le mouvement islamiste qui contrôle Gaza, a salué dans un communiqué les « deux combattants martyrs »[257].
  •  : En raison des fêtes religieuses juives et musulmanes de fin septembre et début octobre, la reprise des pourparlers de paix entre Palestiniens et Israéliens pour une trêve durable dans la bande de Gaza, sont annoncés comme devant reprendre fin octobre[258].
  •  : lors d’un discours à l'Assemblée générale de l’ONU, le président palestinien Mahmoud Abbas accuse Israël d'avoir pratiqué durant l'Opération Bordure protectrice, une nouvelle guerre de « génocide »[259].
  •  : Un jeune Palestinien, membre du Hamas selon le gouvernement israélien, tue un bébé et une femme et fait plusieurs blessés mercredi à Jérusalem en lançant sa voiture sur un groupe à un arrêt de tramway[260],[261],[262].
  •  : À la suite des attaques contre des soldats égyptiens dans le nord du Sinaï que l’Égypte impute à des militants palestiniens venus de la bande de Gaza, les négociations indirectes entre Israël et le Hamas sont à nouveau suspendues[263].

Tensions à Jérusalem

De vives tensions se développent en octobre et novembre 2014 à Jérusalem et particulièrement autour de l'Esplanade des Mosquées à la suite de différents événements comme l'acquisition de bâtiments par des Juifs à Silwan[269] et l'annonce de la construction de nouvelles unités d'habitation à Jérusalem-Est[270], l'attentat du 22 octobre cité plus haut puis deux autres attentats à la voiture-bélier le 5 novembre à Jérusalem où un policier est tué et en Cisjordanie[271], la tentative d'assassinat, le 29 octobre, du rabbin Yehuda Glick, membre de la Fondation du Mont du Temple et ancien directeur de l'Institut du Temple, la mort du suspect dans cette affaire abattu par la police israélienne lors d'un échange de tirs[272] et la fermeture pendant une journée de l'Esplanade des Mosquées par les autorités israéliennes[273] où d'autres incidents se produisent le 5 novembre, liés à la présence de juifs voulant y prier[271].

La situation se tend davantage le 18 novembre lors du massacre de la synagogue de Har Nof à Jérusalem où quatre fidèles et un policier sont tués.

  •  : Benjamin Netanyahou renvoie deux ministres centristes de son gouvernement, les titulaires du portefeuille de la justice, Tzipi Livni, et de celui des finances, Yaïr Lapid pour avoir durement critiqué le gouvernement qu'il dirige[274] et fait voter le l'auto-dissolution de la Knesset. Les élections législatives anticipées sont prévues pour le [275].

2015

  •  : douze militaires ou combattants, dont six Iraniens avec parmi eux un général et six membres du Hezbollah libanais sont tués lors d'un raid israélien sur le Golan[277]. Dans ce qui peut paraître comme une vengeance, le Hezbollah tue deux soldats israéliens le suivant sur la frontière israélo-libanaise. Un soldat espagnol de l'ONU trouve aussi la mort[278].
  •  : à dix jours des élections législatives, des dizaines de milliers d'Israéliens participent à une manifestation anti-Netanyahou à Tel-Aviv[279]. Les intervenants dénoncent l'échec du gouvernement tant aux plans économique et social qu'au plan sécuritaire.
  •  : bien que les sondages aient donné le Likoud de Benyamin Netanyahou et l'Union sioniste d'Isaac Herzog au coude à coude, le Likoud l'emporte largement - 30 sièges au Likoud contre 24 à l'Union sioniste - lors des élections législatives anticipées. La liste unifiée des partis arabes arrive en troisième position avec 13 sièges. Allié aux partis de droite, Israel Beytenou et le Foyer juif et aux partis orthodoxes, Netanyahou devrait pouvoir former un nouveau gouvernement[280]. Ce résultat est attribué en partie à la déclaration de Netanyahou peu avant le scrutin, rejetant la création d'un État palestinien[281].
  •  : après de difficiles négociations, le quatrième gouvernement de Benyamin Netanyahou est investi par la Knesset, avec une majorité minimum de 61 voix sur 120. Les travaillistes, deuxième formation de la Knesset, ont vivement refusé d'en faire partie et le gouvernement reste donc résolument à droite[282].
  •  : des Druzes syriens du Golan lynchent deux blessés syriens transportés par une ambulance israélienne sur le plateau du Golan[283].
  •  : le président Obama signe un projet de loi qui contient notamment une législation contre le mouvement de boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) qui sévit en Europe[284].
  •  : des extrémistes juifs incendient une maison du village palestinien de Duma causant la mort d'un bébé, de son père[285],[286] puis de sa mère[287]. Ce drame suscite l'indignation parmi les Palestiniens et la honte parmi les Israéliens. Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou condamne cet acte odieux[288] et le président Reuven Rivlin fait part de sa douleur, prise de position qui lui vaut des menaces sur les réseaux sociaux[289]. Des extrémistes juifs israéliens sont placés en détention administrative à la suite de cet attentat[290].

Réfugiés et travailleurs immigrés

Les réfugiés africains

45 000 Africains[291], la plupart d’origine soudanaise et érythréenne[292] qui n'avaient pas pu s'établir en Égypte[293], ont trouvé clandestinement refuge en Israël depuis 2004 et la guerre au Darfour[294]. La plupart sont demandeurs d'asile[293]. La Haute Cour de justice israélienne a ramené l'enfermement de ces clandestins à douze mois au plus - jusqu'en août 2015, 20 mois[295] - alors qu'ils demandent l'asile et qu'ils n'obtiennent souvent pas de permis de travail[296],[293] et 2 200 d'entre eux sont effectivement assignés à résidence à Holot dans des conditions déplorables. Même s'ils peuvent en sortir chaque jour, il leur est très difficile de chercher et de trouver du travail[293]. La présence nombreuse des réfugiés dans le sud de Tel-Aviv y suscite des manifestations d'hostilité[295]. En septembre 2015, un accord entre Israël et l'Ouganda et le Rwanda sur le retour de ces réfugiés en Afrique est dénoncé par l'Initiative internationale sur les droits des réfugiés (IRRI selon les initiales anglaises)[297],[291].

Une exposition de photos montrant l'environnement désertique autour de Holot est organisée au Musée d'Israël à l'hiver-printemps 2017[298].

Le 29 août 2017, la Cour suprême d'Israël autorise l'expulsion vers un pays tiers des demandeurs d'asile déboutés qui ne peuvent légalement être emprisonnés plus de 60 jours et qui refuseraient de quitter volontairement Israël[299].

En septembre 2017, le Times of Israel publie un bilan sur l'immigration des Africains : depuis 2014 et avant la construction d'une cloture sur la frontière avec le Sinaï, 60 000 immigrants sont entrés en Israël, 20 000 en sont repartis dont 3 600 munis de 3 500 dollars et expulsés vers les pays occidentaux, principalement le Canada. Certains ont choisi l’Ouganda et le Rwanda avec lesquels Israël a signé des accords[300].

En novembre 2017, la Knesset adopte un projet du gouvernement qui vise à fermer le camp de migrants de Holot en prévision de l’expulsion de migrants illégaux vers des pays africains. Il sera fermé pour 3 mois, à partir du 16 décembre, selon la décision. Avec la fermeture du centre, les migrants seront confrontés à un ultimatum : quitter le pays ou risquer la prison[301].

Le dimanche 17 décembre, la loi sur les « infiltrés »est adoptée par la Knesset permettant l'expulsion des demandeurs d’asile par la force dans des pays autres que ceux qu’ils avaient quittés et la fermeture du centre de détention de Holot[302].

Le 3 janvier 2018, Israël lance son programme d'expulsions, imposant à près de 40 000 migrants en situation irrégulière de choisir avant le 31 mars entre leur expulsion avec 3500 dollars et un billet d'avion ou leur incarcération[303]. Ce programme suscite des manifestations de migrants soutenus par des Israéliens, notamment des (enfants de) rescapés de la Shoah[304].

Le 9 janvier, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés appelle une nouvelle fois Israël à stopper sa politique de réinstallation d’Erythréens et de Soudanais en Afrique subsaharienne[305] mais le 5 février, les autorités israéliennes commencent à distribuer des lettres à des milliers de migrants africains en situation irrégulière, leur ordonnant de partir d’ici la fin du mois de mars sous peine d’être emprisonnés, les mineurs, les femmes et les parents de mineurs n'étant concernés[306].

Le 20 février, sept demandeurs d’asile érythréens qui ont refusé d’être expulsés au Rwanda sont incarcérés à la prison de Saharonim et en réponse, 750 demandeurs d’asile détenus au centre de détention ouvert de Holot entament une grève de la faim[307].

Le 13 mars 2018, le centre de détention de nuit de Holot est fermé mais le 15 mars et des migrants érythréens jusque là à Holot y sont transférés[308]. Les expulsions sont suspendues, le temps de clarifier l'existence réelle d'accord avec les pays d'accueil pour la Cour suprême. Les emprisonnements sont aussi suspendus. À cette date, selon le ministère de l'intérieur israélien, il y aurait 38 000 demandeurs d’asile en Israël, dont environ 72 % sont érythréens et 20 % soudanais. Les demandeurs d’asile érythréens disent avoir fui une dictature et un service militaire obligatoire pouvant durer 40 ans. Quant à ceux venant du Soudan, ils ont fui le génocide au Darfour et la guerre entre le Soudan et le Soudan du Sud. Les autorités israéliennes présentent les mêmes migrants comme des migrants économiques. A ce sujet, le Premier ministre a déclaré en janvier : « Israël continuera d’être un refuge pour de vrais réfugiés et éjectera des infiltrés illégaux. »[309],[310].

Le 2 avril 2018, le gouvernement israélien annonce un accord avec l'ONU pour la réinstallation de 16 250 migrants africains vers des pays occidentaux comme le Canada, l'Allemagne ou l'Italie tandis que l'État d'Israël règlera le statut de ceux estimés à 18 000 qui resteront sur place[311]. Toutefois, dans les heures qui suivent, le premier ministre Benyamin Netanyahou, cédant aux pressions de le la droite annule cet accord qui donnait un statut temporaire à des milliers de migrants en Israël[312].

Le 15 avril 2018, les migrants incarcérés dans la prison de Saharonim sont libérés à la suite d'une décision de la Cour suprême[308].

Finalement, le 24 avril 2018, le gouvernement israélien informe la Cour suprême qu'il renonçait à son projet, qu'il est l'impossible de déporter des immigrés contre leur gré, qu'il renouvellera les visas temporaires et rouvrira les centres de rétention pour les demandeurs d'asile[313],[314].

Les immigrés philippins

Il est estimé que 30 000 travailleurs philippins, dont 85 % de femmes, vivent en Israël où ils sont souvent installés depuis plus de quinze ans et sont souvent aides-soignants[315]. Si la plupart sont venus avec un visa de travail légal, beaucoup sont restés après l'expiration de leur visa en travaillant au noir. Au printemps 2019, les autorités israéliennes ont signifié à une cinquantaine d’enfants souvent nés en Israël et à leurs mères qu’ils devaient quitter le pays pendant l’été suivant. Une manifestation réunissant plusieurs milliers de personnes a lieu le 1er juillet 2019 place Habima à Tel-Aviv pour s'opposer à ces expulsions.

  •  : les vœux de bonne année envoyés sur Twitter par le président iranien Hassan Rohani à l'occasion du Nouvel an juif suscite la surprise en Israël[316]
  •  : des tensions renaissent entre Israéliens et Palestiniens à l'approche des fêtes du Nouvel an juif[317]. La situation dégénère en octobre : attaques palestiniennes au couteau, répliques israéliennes, manifestations palestiniennes et répressions israéliennes font de nombreuses victimes.

.

  • 12- : Visite officielle en Palestine et en Israël du président indien Pranab Mukherjee[318].


  •  : 100 000 personnes commémorent à Tel-Aviv l'assassinat d'Yitzhak Rabin[319].
  •  : l'adoption par la Commission européenne d'une résolution imposant l'étiquetage des produits fabriqués dans les colonies israéliennes[320] suscite des propos très durs du Premier ministre israélien : « L’étiquetage des produits de l’État juif par l’Union européenne réveille de sombres souvenirs. L’Europe devrait avoir honte »[321]. Le suivant, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, ordonne la suspension des contacts diplomatiques avec les institutions de l’Union européenne et ses représentants sur le conflit palestino-israélien en attendant une « réévaluation » du rôle de l’UE dans le processus de paix[322].
  •  : Jonathan Pollard, citoyen américain accusé d'espionnage au profit d'Israël et condamné à la prison à perpétuité est libéré au bout de 31 ans[323] mais il est assigné à résidence aux États-Unis pour 5 ans. Il devient entièrement libre le 20 novembre 2020[324].
  •  : le principe et les détails d’une reprise des relations diplomatiques entre Israël et la Turquie sont conclus[195]. L'accord prévoirait le retour d’un ambassadeur dans les deux capitales, l’annulation des poursuites turques contre de hauts responsables militaires israéliens, la création d’un fonds doté de 20 millions de dollars, destiné à dédommager les familles des victimes, l'expulsion de Turquie de Saleh Al-Arouri, activiste du Hamas qui aurait dirigé l’enlèvement et le meurtre de trois adolescents israéliens en Cisjordanie, en . Enfin, les deux pays envisagent une vaste coopération dans le domaine gazier, avec notamment la construction d’un pipeline israélien passant par la Turquie, destiné à acheminer le produit des gisements gaziers de Léviathan vers l’Europe.
  •  : la chaîne de télévision israélienne Channel 10 publie la vidéo d'un groupe orthodoxe Juif célébrant la mort du bébé palestinien brûlé vif quelques semaines plus tôt par des extrémistes religieux. Ils poignardent une photographie du bébé qu'ils se passent et chantent[325]. La police fait un communiqué de presse pour indiquer que les membres de ce groupe seront écroués. Pour David Horovitz, fondateur de The Times of Israel, « les jeunes vus en train de célébrer un meurtre lors d’un mariage à Jérusalem ont le potentiel pour apporter la ruine sur nous tous »[326]. Il reprend en fait des propos tenus par le président de l'État d'Israël, Reuven Rivlin le lendemain du meurtre du bébé palestinien : « Ces flammes, qui nous consument tous, ne peuvent pas être éteintes par de faibles condamnations [des politiciens]. Depuis le système éducatif, à ceux qui font respecter la loi, en passant par les dirigeants du peuple et du pays : nous devons éteindre les flammes, les incitations, avant qu’elles nous détruisent tous. »[326].
  •  : l'Agence juive annonce que l'immigration en Israël a atteint son maximum depuis douze ans : 30 000 nouveaux immigrants sont arrivés dont 7 900 de France, le premier pays contributeur à l'alya[327].

2016

  • 1er janvier : Un Arabe israélien fait deux morts et sept blessés en tirant sur une terrasse de café à Tel-Aviv puis tue un chauffeur de taxi avant d'être repéré et tué par les forces de l'ordre israélienne le [328].

Dessalement de l'eau de mer, micro-irrigation et recyclage des eaux usées

L'eau de mer dessalée est devenu la principale source d'eau potable d'Israël[329]. Depuis 2013, l'usine Sorek à Tel Aviv fournit 624 000 m3 d'eau par jour soit 20 % de la consommation d'eau potable en Israël. En 2015, une nouvelle usine est devenue opérationnelle à Ashdod et en 2016 ce sont les trois quarts de l'eau potable israélienne qui seront produits à partir de l'eau de mer (effectivement 55 % en août 2016[330] et 75% en 2017[331]). Cela permet d'alléger la dépendance envers les eaux du lac de Tibériade[332] et les nappes phréatiques. C'est l'entreprise Mekorot (en) la compagnie des eaux israélienne — qui pilote ces travaux, la technologie venant de l'entreprise IDE-technologies[331],[333]. Toutefois, la consommation d'énergie par ces usines est considérable et le gouvernement fait construire une ferme de panneaux solaires produisant quatre gigawatts pour leur alimentation[329].

Israël est un pays à 60 % désertique dont la population est passée de 2,5 à 8,7 millions d'habitants de 1975 à 2017. Pour faire face, un plan directeur sur quarante ans pour économiser l’eau et trouver de nouvelles ressources a été mis en place par le gouvernement[334]. Les fuites dans les canalisations ont été ramenées à 10 % contre 20 % en France, le prix de l'eau a été multiplié de 1,5 à 2 incitant les consommateurs à faire des économies et 75 % de l'agriculture a recours à la micro-irrigation. Économiser l'eau ne suffisant pas, les eaux usées, c'est-à-dire les eaux des égouts sont recyclées avec un taux de 85 %, ce qui semble être la meilleure performance mondiale devant Singapour (35 %) et l'Espagne (27 %). Même si l'eau recyclée est buvable, le réseau d'eaux usées alimente le Néguev par des tuyaux de couleurs violettes, différents des tuyaux bleus du réseau d'eau potable[334].

Toutefois, en mai 2018, l’Autorité israélienne de l'eau relance une campagne recommandant vivement aux citoyens de réduire l’usage de l’eau sous le slogan : « Israël s’assèche »[335].

  •  : accord israélo-jordanien sur l'installation de caméras de surveillance sur le Mont du Temple[336].
  •  : L'Agence juive annonce avoir exfiltré du Yémen en guerre 19 Juifs au cours d'une opération secrète et périlleuse. Cette opération serait la dernière concernant cette communauté, alors qu'une cinquantaine de Juifs ont choisi de rester[337].
  •  : vote par l'Unesco d'une résolution ignorant tout lien des Juifs avec le Mont du Temple[338],[339]. L'Estonie, l'Allemagne, la Lituanie, les Pays-Bas, les États-Unis et le Royaume Uni ont voté contre cette résolution alors que la France, l'Espagne, la Suède, la Russie et la Slovénie sont parmi les pays qui l'ont approuvée[338].
  •  : le ministre de la Défense, Moshe Ya'alon (Likoud), annonce sa démission, invoquant son manque de confiance dans le Premier ministre, après l'annonce par le Premier ministre qu'il était remplacé par Avigdor Liberman du parti Israel Beytenou[340]. Cela fait suite à des différends sur la liberté de parole des généraux israéliens et l’affaire du soldat de Hébron[340]. Ce remaniement entraîne aussi la démission d'Avi Gabbay, ministre de l’Écologie, pour qui la nomination du nouveau ministre de la Défense nuit à la sécurité d’Israël[341].
  •  : deux terroristes tirent sur les clients attablés en terrasse d'un café du quartier Sarona de Tel-Aviv, en tuent quatre et en blessent un grand nombre. The Times of Israel dit alors penser que cette fusillade brise les espoirs de fin de la vague de terreur que les Israéliens avaient entrevus, après l'accalmie des semaines précédentes[342].
  •  : Israël et la Turquie annoncent la normalisation de leurs relations diplomatiques  l'accord est signé le 28 juin  : Israël verse 20 millions de dollars aux familles des dix Turcs tués lors de l'assaut du Mavi Marmara et accepterait que les Turcs acheminent, via le port israélien d’Ashdod, «plus de 10 000 tonnes d’assistance humanitaire» pour la construction avec des fonds turcs d’une centrale électrique, d’une usine de dessalement et d’un hôpital à Gaza. La Turquie s’est aussi engagée à empêcher le Hamas, au pouvoir à Gaza, de mener des activités contre Israël depuis son territoire[343].
  • 1er juillet : publication par le Quartet d'un rapport[344] dénonçant d'une part la politique israélienne de colonisation en Cisjordanie et d'autre part, du côté des Palestiniens, les actes de violence, les incitations à en commettre et leurs divisions internes[345]. le gouvernement israélien accueille avec satisfaction la reconnaissance par le Quartet de la place centrale de l’incitation et de la violence palestinienne dans le prolongement du conflit et affirme que « les constructions dans les implantations israéliennes en Cisjordanie ne constitue pas un obstacle à la paix », puisque, quand Israël a gelé les constructions, il n’a pas obtenu la paix[346].
  • 4 -  : Voyage officiel de Benyamin Netanyahou dans quatre pays africains, visant à renforcer les relations économiques et diplomatiques israélo-africaines : l'Ouganda où il commémore avec les autorités ougandaises le raid d'Entebbe sur le lieu même des événements, le Kenya, le Rwanda et l'Éthiopie[347].
  •  : Signature en présence du ministre des Finances israélien Moshe Kahlon et du ministre des Affaires civiles palestinien Hussein al-Cheikh d'un accord de principe pour résoudre la crise sur la dette de l'électricité des Palestiniens. L'accord « assurera le paiement de la dette à la compagnie d'électricité israélienne et réglementera le système énergétique palestinien »[348].
  •  : Signature d'un protocole d'accord entre Israël et les États-Unis pour 38 milliards de dollars d’aide militaire à Israël sur dix ans[349]. Le , un accord israélo-palestinien fixe les paramètres de l’approvisionnement en électricité des Territoires palestiniens et une station électrique permettant à Israël de fournir 135 mégawatts de plus dans la région nord de la Cisjordanie est inaugurée lors d'une cérémonie israélo-palestinienne. Cette station sera gérée par les Palestiniens et est un premier pas vers l'indépendance énergétique de la Cisjordanie[350].
  •  : mort de Shimon Peres. Ses obsèques ont lieu en présence de nombreux chefs d'État occidentaux, de Mahmoud Abbas, des ministres égyptien et jordanien des Affaires étrangères et en l'absence des députés arabes à la Knesset[351].
  •  : un policier et une sexagénaire sont tués lors d'une fusillade à Jérusalem, qui fait six autres blessés. Le terroriste est abattu par la police. L’attaque relance la vague de violence après un calme relatif à Jérusalem qui durait depuis plusieurs mois[352].
  •  : vote d'une nouvelle résolution de l'Unesco déniant tout lien entre les juifs et le mont du Temple et liant le site sacré aux seuls musulmans. Le lendemain, Israël suspend sa coopération avec l'Unesco[353]. L'Estonie, l'Allemagne, la Lituanie, les Pays-Bas, les États-Unis et le Royaume Uni ont voté contre cette résolution alors que, cette fois-ci, la France et la Suède sont parmi les pays qui s'abstiennent au lieu de voter pour la résolution comme en [354].
  •  : du 22 au , des incendies dont certains semblent d'origine criminelle ravagent Israël. Plusieurs pays, dont la France et l'Autorité palestinienne envoient des secours pour aider les pompiers israéliens. La région de Haïfa est particulièrement touchée[355]. 13 000 hectares de forêt ont brûlé et 1 784 logements ont été touchés, dont 572 ne sont plus habitables. 21 avions israéliens et étrangers (turcs, grecs, croates, russes, français, canadiens, espagnols, et azerbaïdjanais) ainsi qu'un super-tanker américain ont participé à la lutte contre les incendies. Vingt-trois personnes ont été arrêtées[356]. Toutefois, seules deux personnes sont inculpées[357].
  •  : le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon déclare devant le Conseil de Sécurité : « Des décennies de manœuvres politiques ont suscité un nombre disproportionné de résolutions, de rapports et de comités anti-israéliens »[358].

La résolution 2334 et l'explication de l'abstention américaine

Le 23 décembre 2016, le Conseil de sécurité des Nations unies adopte la résolution 2334 qui « exige de nouveau d’Israël qu’il arrête immédiatement et complètement toutes ses activités de peuplement dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est »[359]. Cette résolution a été adoptée grâce à l'abstention et non au veto des États-Unis, et ce, malgré le souhait contraire du président élu Donald Trump[360]. Quant au Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, il qualifie la résolution de « biaisée et honteuse »[361] et convoque pour une « réprimande » tous les ambassadeurs des pays qui ont voté la résolution[362] ainsi que l'ambassadeur des États-Unis[363]. Si le monde politique israélien critique unanimement la résolution, les membres de l'opposition en blâment autant le gouvernement Netanyahou et sa politique déséquilibrée en faveur des « avant-postes » que le gouvernement américain[364].

Le 28 décembre, John Kerry prononce un discours rappelant les principes de la politique américaine au Proche-Orient durant son mandat de secrétaire d'État : « Obama s'est engagé pour Israël et sa sécurité. [...] La solution à deux Etats est la seule voie possible pour la paix entre Israël et les Palestiniens. [...] Cet avenir est en danger. » Il rappelle qu'il y a autant de Juifs que de Palestiniens entre le Jourdain et la Méditerranée. « Ils peuvent choisir de vivre ensemble dans un État ou ils peuvent se séparer en deux États. »« Mais il y a une réalité fondamentale : si le choix est celui d'un seul état, Israël peut être soit juif soit démocratique - il ne peut pas être les deux et il ne sera jamais vraiment en paix. »[365]. Puis, évoquant l’incitation au terrorisme de la part des Palestiniens, Kerry a affirmé qu’il n’y a « absolument aucune justification » au terrorisme et aux attaques de la vague de violence de l'année écoulée

Depuis 2017

Essor scientifique et technologique (2017 à aujourd'hui)

Le 13 mars 2017, le géant américain des semi-conducteurs Intel annonce avoir racheté Mobileye, une société israélienne spécialisée dans des systèmes anti-collisions et d’assistance à la conduite, pour plus de 15 milliards de dollars[366]. Même si le développement de l'énergie solaire a quelque peu ralenti avec les découvertes gazières, la production d'électricité par l'énergie solaire se développe et ainsi le samedi 17 mars 2018 vers midi, l’énergie solaire a produit ponctuellement 13,4 % de l’électricité totale consommée dans le pays. En mars 2018, 70 % de la consommation d'électricité de la vallée de l’Arava est d'origine solaire dans la journée[139].

Cependant, en décembre 2017, le groupe Teva prévoit 3,5 milliards d'euros de perte et annonce une diminution de ses effectifs de 25 % dont 1750 salariés en Israël[367]. Teva fermera son usine d'Ashdod d'ici avril 2019 ce qui entraînera la perte de 175 emplois[368]

Le 2 août 2017, le satellite franco-israélien d'observation de la Terre Vénμs est mis sur orbite par un lanceur Vega, dont l'objet est l'étude scientifique des processus à l’œuvre dans la biosphère et aussi le test en vol de propulseurs à effet Hall développés en Israël.

En mai 2018, la société Frutarom, spécialiste israélien des arômes alimentaires naturels, est rachetée pour 7 milliards de dollars par International Flavors and Fragrances (IFF). C'est la plus importante acquisition dans les arômes alimentaires[369]. En août 2018, la société Sodastream est acquise par PepsiCo pour 3,2 milliards de dollars[370].

En août 2018, l'UNESCO publie une étude selon laquelle Israël est le premier pays au monde en termes de chercheurs par million d'habitants et le deuxième derrière la Corée en termes de budget de recherche rapporté au produit intérieur brut[371].

Le 21 février 2019, la première sonde israélienne à destination de la Lune, développée par une organisation privée, SpaceIL, entame son périple vers la Lune, où elle doit arriver sept semaines plus tard pour tenter de faire d’Israël le quatrième pays à réussir un alunissage. Le lancement a été assuré depuis Cap Canaveral par une fusée Falcon 9 de la société spatiale américaine SpaceX[372]. Mais le 11 avril, la sonde s'écrase sur le sol lunaire[373].

Le 11 mars 2019, le leader mondial des processeurs graphiques Nvidia annonce l'achat de Mellanox Technologies, spécialiste israélien des technologies d’interconnexion informatique pour de 6,9 milliards de dollars. Mellanox emploie plus de 2 500 personnes et son chiffre d’affaires s'élève à 1,09 milliard de dollars en 2018. Selon le cabinet Crehan, elle s’impose comme le leader mondial incontesté des adaptateurs de réseaux Ethernet de 25 Gbit/s et plus avec 69% du marché, loin devant les géants Intel (14%) et Broadcom (6%)[374].

Selon PwC Israel, durant les années 2010, 587 sociétés israéliennes ont été achetées par des sociétés non-israéliennes pour un montant total de 70 milliards de dollars. Les domaines d'expertise de ces sociétés sont particulièrement les technologies automobiles, les semi-conducteurs et les processeurs, mais aussi dans la santé, les dispositifs médicaux et les applications de navigation[375].

2017

  •  : attentat au camion-bélier à Jérusalem dans le quartier d'Armon Hanatziv : quatre soldats (trois femmes et un homme) sont tués et seize personnes blessées. Le Hamas salue cette attaque « héroïque »[376].

La question des colonies

Fin 2016, 385 900 Israéliens résident dans 130 implantations de Cisjordanie, approuvées par les autorités et plus de 200 000 Israéliens vivent aussi à Jérusalem-Est[377]. Du point de vue israélien, Jérusalem-Est n'est pas une colonie puisque cette partie de Jérusalem, comprenant la vieille ville a été formellement annexée par Israël en 1980.

Le 1er février 2017 les résidents de la colonie illégale d'Amona sont violemment expulsés le jour où le Premier ministre Benyamin Netanyahou annonce une nouvelle implantation pour remplacer cette colonie. Cette expulsion devrait être suivie de la destruction des maisons[378],[379]. Simultanément, le gouvernement israélien annonce la construction de 3 000 logements en Cisjordanie, quatrième annonce du genre en moins de deux semaines depuis l’investiture du président américain Donald Trump. Ces logements seront construits dans des agglomérations déjà existantes[380]. Le 6 février, la Knesset vote la loi dite de régulation par 60 voix contre 52 pour éviter la répétition de tels incidents : la loi permet de déclarer terres israéliennes des terrains privés palestiniens sur lesquels des Israéliens ont construit sans autorisation, soit parce qu’ils ignoraient qu’ils s’agissait de propriétés privées, soit parce que l’État les aurait laissé faire. Les propriétaires palestiniens seront compensés financièrement ou par d’autres terrains[381]. Cette loi suscite une très forte réprobation internationale[382],[383] et pourrait même être annulée par la Cour suprême israélienne[384]. Après que plusieurs municipalités de Cisjordanie ont déposé une requête à la Cour suprême contre ce projet de loi, le procureur général Avichai Mandelblit notifie officiellement la Cour suprême qu’il ne représentera pas l’État dans la défense de la loi car « c’est la première fois qu’une loi israélienne évoque officiellement le soutien du gouvernement à ces implantations illégales, et qu’il irait ouvertement à l’encontre des droits fonciers des Palestiniens en Cisjordanie »[385].

Le 10 février, le président des États-Unis, Donald Trump déclare au journal israélien Israel Hayom ne pas croire que le développement des implantations soit « bon pour la paix »[386].

Le 30 mars, le gouvernement israélien approuve pour la première fois depuis 1991 la création d'une nouvelle colonie, Geulat Zion (la rédemption de Sion), entre Ramallah et Naplouse. Cette nouvelle colonie est destinée à accueillir les familles évacuées d'Amona, plus tôt dans l'année. L'administration américaine ne condamne pas cette décision bien qu'elle ait appelé à la retenue en matière de colonisation[387].

Le 18 novembre 2019, le secrétaire d'État américain Mike Pompeo annonce un changement majeur dans la politique étrangère des États-Unis en faisant savoir que ceux-ci ne considèrent plus contraires au droit international les colonies israéliennes en Cisjordanie[388].

  •  : visite de Benyamin Netanyahou à Donald Trump à la Maison blanche : les deux leaders tiennent une conférence de presse commune avant de se rencontrer à portes fermées. Lors de la conférence de presse, Donald Trump déclare ne pas avoir de préférence entre une solution à deux États ou un seul État : « Un État ou deux – ce que les parties décideront »[389]. Puis, après la rencontre, Netanyahou refuse catégoriquement de soutenir une solution à deux États au conflit israélo-palestinien mais déclare qu’il n’avait pas l’intention d’annexer la Cisjordanie, ni d’accorder la citoyenneté israélienne aux millions de Palestiniens qui y vivent[390]. Toutefois, le Donald Trump exprime une préférence pour la solution à deux États[391].
  • mars : visites officielles du président Reuven Rivlin au Viêt Nam du 19 au [392] et du premier ministre Benyamin Netanyahou en Chine dont le premier ministre Li Keqiang continue à soutenir la « solution binationale » du conflit israélo-palestinien[393].
  •  : le ministère russe des Affaires étrangères déclare que Jérusalem-Est doit être la capitale du futur État palestinien et Jérusalem-Ouest celle d'Israël[394].
  •  : à l'initiative de Marouane Barghouti qui dénonce un « apartheid » judiciaire dans un appel publié par le New York Times[395]  qui n'a pas jugé utile de rappeler les raisons des condamnations de Marwan Barghouti[396] , une grève de la faim est suivie par plus d'un millier de détenus palestiniens en Israël. Le gouvernement israélien annonce qu'il n'y aura pas de négociations[397]. Cependant, la grève de la faim cesse après 41 jours, le , après la conclusion d'un accord avec les autorités israéliennes prévoyant que les prisonniers auront droit à deux visites par mois, contre une auparavant[398].
  • 1er mai : Publication d'un complément à la charte du Hamas : il met fin aux relations avec les Frères musulmans, désavoue le processus d’Oslo et rejette également la déclaration Balfour de 1917 ainsi que le plan de partage de la Palestine des Nations unies de 1947. Israël n'est pas reconnue ni mentionnée et est toujours appelée l'« entité sioniste »[399]. Pour Khaled Mechaal, dirigeant du Hamas en train de se retirer, « le Hamas reste attaché à toute la Palestine et refuse de reconnaître l’occupation, mais dans le même temps il reconnaît les frontières de 1967 en tant que programme national partagé par l’ensemble des acteurs politiques palestiniens »[400].
  •  : en raison d'une réforme de l'audiovisuel israélien, la radio nationale Kol Israel et la première de télévision israélienne cesse brutalement d'émettre en direct[401]. Un nouveau diffuseur est prévu à partir du [402]. Le , la Knesset vote la suppression du département d’information du nouveau radiodiffuseur public et la mise en place d’un autre département d’information distinct, mettant ainsi fin à une démarche commencée il y a plusieurs années pour démanteler l’Autorité de radiodiffusion d’Israël (IBA - Israel Broadcasting Authority) au profit d'une Corporation de radiodiffusion réduite[403], Israel Broadcasting Corporation, connue sous son acronyme hébreu de Kan[404]. La radio réémet à partir du , toujours sous le nom de « Kol Israel » (« Voix d’Israël »), ainsi que la télévision[404].
  • 22- : visite officielle du président des États-Unis, Donald Trump, en Israël et dans les Territoires palestiniens[405].
  • 1er juin : au contraire de ce qu'il avait laissé entendre durant sa campagne électorale, Donald Trump renonce - pour six mois au moins - à transférer l'ambassade des États-Unis en Israël de Tel Aviv à Jérusalem[406].
  •  : Jared Kushner, conseiller et gendre du président Donald Trump rencontre Benyamin Netanyahou à Jérusalem puis Mahmoud Abbas à Ramallah[407]. Selon des sources palestiniennes, Abbas aurait été furieux après cette rencontre que les États-Unis aient pris le parti d’Israël en demandant aux Palestiniens d’arrêter de verser des salaires à plusieurs centaines de prisonniers purgeant une peine de prison en Israël pour des crimes très graves[408].
  • 4- : visite officielle en Israël du Premier ministre indien Narendra Modi, qui ne se rend pas en Palestine[409].
  •  : le classement par l'UNESCO du Tombeau des Patriarches à Hébron comme « site palestinien de l'héritage mondial en danger » suscite la colère en Israël[410].
  •  : Avi Gabbay, ancien président de la compagnie téléphonique nationale Bezeq et ancien ministre de l'environnement de Netanyahou est élu leader du parti travailliste[411].
  •  : l'assassinat de deux policiers israéliens d'origine druze près de la porte des Lions suivis de l'installation de détecteurs de métaux à l'entrée de l'Esplanade des Mosquées (d'où étaient partis les assassins¨et où ils cherchaient à se réfugier avant d'être abattus) provoquent une crise grave marquée par des émeutes où cinq Palestiniens sont tués et par l'assassinat de trois Israéliens, avant que les détecteurs de métaux ne soient retirés[412],[413],[414].
  • 28- : Visite officielle du secrétaire général de l'ONU, António Guterres en Israël et à l'Autorité palestinienne[415].
  •  : la justice israélienne informe Sara Netanyahou, l'épouse du premier ministre israélien qu'elle envisage de la faire juger pour avoir détourné 359 000shekels (85 000 euros) présentés comme le coût de centaines de repas et de plats raffinés commandés pour la résidence du Premier ministre alors qu'ils étaient destinés à une consommation personnelle, selon le communiqué du ministère de la Justice israélien[416].
  • 11- : premier voyage d'un premier ministre israélien en Amérique latine : Benyamin Netanyahou est reçu en Argentine, en Colombie puis au Mexique[417].
  •  : La Palestine devient membre à part entière d’Interpol[418].
  •  : pour la première fois depuis plus de deux ans, le conseil des ministres palestinien se tient à Gaza sous la présidence du premier ministre palestinien, Rami Hamdallah[419] puis, le le Hamas et le Fatah signent un accord de réconciliation dont le but est, selon le numéro deux du Hamas Saleh al-Arouri de « travailler ensemble contre l’entreprise sioniste »[420]. L'accord prévoit que l'Autorité palestinienne prenne le contrôle total de la bande de Gaza, d’ici le et que 3 000 policiers de l’Autorité palestinienne soient déployés dans la bande de Gaza et aux frontières avec Israël et l’Égypte[421]. Selon Cyrille Louis du Figaro, « les pressions extérieures, ainsi que l'épuisement d'une population soumise aux rigueurs du blocus israélo-égyptien et meurtrie par trois guerres successives, l'ont convaincu de remettre les clés de l'enclave à l'Autorité palestinienne. »[422]. Le 1er novembre, le Hamas rend tous les postes- frontière de Gaza à l'Autorité palestinienne[423].
  •  : Après l'admission de la Palestine à l'UNESCO comme membre à part entière de l'UNESCO en , le vote de décision sur la Palestine occupée en et l'inscription de la vieille ville d'Hébron comme « zone protégée » du patrimoine mondial en danger, les États-Unis puis Israël annoncent qu'ils vont quitter l'UNESCO[424].

La reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël par les États-Unis

Plaque commémorant la transformation de l'ancien Consulat général en bâtiment de l'ambassade des États-Unis à Jérusalem, 18 rue Gershon Agron

Le 6 décembre 2017, le président Donald Trump reconnaît Jérusalem comme capitale d'Israël et annonce des plans pour y transférer l'ambassade des Etats-Unis[425]. Sa décision est saluée par le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, qui déclare que l'annonce de Trump marque un « jour historique »[426]. Le Hamas appelle les pays arabes et musulmans à expulser les ambassadeurs américains de leurs territoires[427]. Entre le 6 et 18 décembre, une douzaine de roquettes sont tirées de la bande de Gaza vers Israël sans faire de victimes tandis que quatre Palestiniens sont tués par balles dans la bande de Gaza et en Cisjordanie lors de manifestations[428]. Le Shin Bet rapporte une augmentation des actes terroristes en décembre 2017[429].

Le 21 décembre, l'Assemblée générale des Nations unies adopte un texte affirmant qu’une décision sur le statut de Jérusalem « n’avait pas de force légale » et que la question de Jérusalem devait faire partie intégrante d’un accord de paix final entre Israéliens et Palestiniens[430]. Cette résolution adoptée avec 128 votes favorables, 35 abstentions et 9 votes défavorables est généralement considérée comme une condamnation de la décision américaine[431].

Le 2 janvier 2018, la Knesset adopte une loi adopte une loi imposant la majorité des deux tiers à la Knesset pour renoncer à toute partie de Jérusalem en faveur des Palestiniens[432].

Le 22 janvier 2018, le vice-président américain Mike Pence annonce que l'ambassade américaine à Jérusalem ouvrira avant la fin de l'année 2019[433].

Le 14 mai 2018, la nouvelle ambassade des États-Unis à Jérusalem est inaugurée solennellement en présence du président des États-Unis, alors que de violents incidents se déroulent à la frontière avec Gaza[434].

Le tourisme en Israël

Le tourisme est une importante source de devises pour Israël. En 2011, cela représente 13,3 milliards de dollars soit 7,5% du PIB. Il s'est considérablement développé depuis l'indépendance du pays : 33 000 visiteurs en 1950, 441 000 en 1970, 1,34 million en 1990 et 3,3 millions en 2014.

2017 est une année record pour le tourisme en Israël : 3 600 000 touristes ont visité Israël en 2017 dont 700 000 venus des Etats-Unis, 307 000 de Russie et 284 000 de France. Le tourisme a rapporté en 2017 5,8 milliards de dollars à l’économie israélienne[435].

2018

  •  : mort de l’écrivain israélien Aharon Appelfeld, récipiendaire du Prix d'Israël en 1983 et du Prix Médicis étranger en 2004[436]
  •  : mort du poète israélien Haim Gouri[437].
  •  : un drone iranien est abattu par un hélicoptère israélien Apache au-dessus de Beït Shéan au sud du lac de Tibériade en Israël. Lors de la riposte israélienne sur le territoire syrien, un avion F16 israélien est abattu par la DCA syrienne  le premier appareil israélien abattu au combat depuis 1982  et s'écrase en Israël alors que les deux membres d'équipage, blessés, peuvent atterrir en parachute en territoire israélien. Les sources israéliennes ajoutent que huit cibles syriennes et quatre cibles iraniennes toutes dans la région de Palmyre en Syrie, dont celle d'où était parti le drone, ont alors été durement bombardées[438],[439],[440]. Le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) Rami Abdel Rahmane, précise que des raids israéliens ont visé l'est de la province de Homs (centre), une région où sont présents, selon lui, des forces iraniennes et des membres du Hezbollah[441]. Le suivant, l'armée israélienne affirme que le drone abattu était armé d'explosifs[442].
  •  : après deux ans d'enquête, la police israélienne recommande l'inculpation du Premier ministre, Benjamin Netanyahou
  •  : lors de la marche du retour le long de la barrière frontalière entre la bande de Gaza et Israël , d'importantes manifestations sont organisées par les Palestiniens. De violents heurts avec l'armée israélienne se produisent le (19 morts) et le (9 morts). Les manifestations se répètent chaque vendredi, jusqu'au , atteignent un paroxysme le 14, jour de l'inauguration de l'ambassade des États-Unis à Jérusalem et reprennent jusqu'en juin. Le bilan final en est selon al Jazeera de 214 morts palestiniens[443].
  •  : une attaque israélienne sur la base aérienne de Tiyas en Syriefait, selon l'OSDH au moins 14 morts, dont des Iraniens et trois officiers syriens[444]. De hauts dirigeants iraniens promettent alors une riposte[445].
  •  : Frappe probablement israélienne contre des bases iraniennes en Syrie qui fait plus d'une dizaine de victimes parmi les Gardiens de la révolution iraniens. Les dirigeants iraniens promettent de ne pas laisser ces raids impunis[446].
  •  : la Knesset adopte une loi permettant au cabinet restreint de sécurité de décider d’une opération militaire ou d’une guerre sans se concerter avec le reste du gouvernement. Mais un paragraphe précise qu’en cas de « conditions extrêmes », le premier ministre et son ministre de la défense pourront décider seuls d’une telle opération[447]. Ce paragraphe est annulé le [448].
  •  : dans une brève conférence, Benyamin Netanyahou affirme que d'importantes archives de documents iraniens obtenus par le Mossad révèlent que Téhéran a œuvré à développer un arsenal d’armes nucléaires, menti à la communauté internationale à ce sujet et pris les mesures nécessaires pour que le pays puisse continuer à développer sa bombe dans le cadre des accords de 2015[449]. Toutefois le Times of Israel estime aussi que les documents révélés ne montrent pas que l'Iran ait violé l'accord de 2015 et n'apportent pas d'informations nouvelles par rapport au document publié en 2011 par l'Agence internationale de l'énergie atomique[450].
  • 3 -  : Israël accueille les trois premières étapes du Tour d'Italie, le Giro[451].
  •  : Donald Trump annonce que les États-Unis se retirent de l'accord nucléaire iranien en s'appuyant notamment sur les récentes déclarations de Benyamin Netanyahou[452]. Le , les Gardiens de la révolution iraniens, qui souhaitaient se venger du raid du et qui étaient freinés par le gouvernement de Téhéran, avant la décision de Donald Trump[453], tirent vingt roquettes de Syrie vers le plateau du Golan annexé par Israël. Quatre roquettes sont interceptées par la défense israélienne, les autres n'atteignant pas leur but. Plusieurs bases syriennes et iraniennes sont alors détruites par l'aviation israélienne[454].
  •  : Une soixantaine de Palestiniens sont tués lors de heurts avec l'armée israélienne le long de la frontière de Gaza. Israël doit faire face à une réprobation internationale quasi-unanime, à l'exception des États-Unis. Les manifestations se poursuivent jusqu'en et leur bilan final se monte à 235 morts palestiniens. Des lâchers de cerfs-volants et de ballons incendiaires par les Gazaouis leur font suite et entraînent la destruction de 2 000 hectares de champs frontaliers israéliens[455].
  •  : Inauguration solennelle de la nouvelle ambassade des États-Unis à Jérusalem située 14 rue David Flusser, sur l'ancienne limite entre le territoire d'Israël et un no man's land[434], limite qui existait de 1948 à 1967. Dans les jours qui suivent, sont aussi ouvertes à Jérusalem les ambassades du Guatemala[456]et du Paraguay[457]. Toutefois, le suivant, le nouveau président du Paraguay annonce qu'il revient sur ce transfert[458].
  • 25- : Le prince William est le premier représentant de la famille royale britannique à faire un voyage officiel en Israël[459].
  • 18 -  : visite controversée du Premier ministre hongrois Viktor Orbán en Israël[460].

Israël, Etat-nation du peuple juif

Le 19 juillet 2018, la Knesset adopte une nouvelle loi fondamentale de l'État d'Israël[461] qui fait d'Israël le « foyer national du peuple juif » et qui donne un statut spécial (et non plus officiel) à la langue arabe. Cette loi précise que « l’État considère que le développement des implantations juives relève de l’intérêt national »[462]. Cette loi, appelée « Israël, État nation du peuple juif » a suscité de nombreuses critiques aussi bien en Israël — Tzipi Livni lui reproche de ne pas mentionner l'égalité entre tous les citoyens[463] — qu'à l'étranger et notamment en France[464]. Cette loi se heurte aussi à l'opposition des Israéliens arabes ou druzes[465],[466]. Le président de l'État Reuven Rivlin, dans une rencontre avec des leaders druzes déclare : « Je n’ai aucun doute que légalement, vous êtes nos égaux et nous devons garantir que vous sentez bien que vous êtes nos égaux »[467]. Le 4 août, plus de 50 000 personnes participent à une manifestation organisée par les leaders de la communauté druze qui affirment que cette loi « les réduisait à des citoyens de seconde catégorie »[468].

  •  : Les États-Unis annoncent qu’ils allaient réduire à néant leur participation financière au fonctionnement de l’agence des Nations unies chargée des réfugiés palestiniens (UNRWA)[469].

Avion russe abattu

Le , un grave incident militaire oppose indirectement Russes et Israéliens : les défenses anti-aériennes syriennes ont, par erreur, abattu un avion militaire russe avec 15 militaires à bord. Moscou en a attribué la responsabilité à l’armée israélienne qui selon les Russes a utilisé cet avion comme couverture pour mener la frappe :« En utilisant l’avion russe comme couverture, les pilotes israéliens l’ont rendu vulnérable face aux tirs de la défense anti-aérienne syrienne. En résultat, l’avion Ilouchine-20, sa surface réfléchissante étant bien plus importante que celle du F-16, a été abattu par un missile lancé par le système S-200 »[470]. Israël explique que son aviation a attaqué une base syrienne où des armes de précision étaient livrées au Hezbollah et tient l'armée syrienne pour responsable de l'incident[470]. Après que le président Vladimir Poutine a déclaré qu'il s'agissait « d'une tragique suite de circonstances accidentelles »[471], une délégation israélienne menée par le chef d'état-major de l'armée de l'air est allée à Moscou donner les preuves qu'Israël n'avait aucune responsabilité dans l'incident où plus de 20 missiles ont été tirés par les Syriens sur l'avion russe. L'impression des Israéliens est que leurs arguments ont été bien acceptés par les Russes[472]. Toutefois, le , le ministère russe de la Défense rejette les conclusions de Tsahal sur l’incident et accuse les pilotes israéliens d'avoir utilisé l’avion de reconnaissance russe comme une couverture pendant leur attaque[473]. Le , les Russes annoncent la livraison de systèmes modernes de défense antiaérienne S-300 à l’armée syrienne[474].

  •  : dans la zone industrielle de Barkan en Cisjordanie, un terroriste palestinien assassine deux Israéliens après leur avoir ligoté les mains[475]

Crise du cessez-le-feu avec le Hamas

Alors que la tension entre Israël et le Hamas était déjà grande[476], la situation s'aggrave brutalement le 11 novembre 2018 après une opération israélienne dans la bande de Gaza où 7 Palestiniens, dont 5 membres du Hamas et un de ses chefs, et un officier israélien sont tués. Le 12 novembre, près de la frontière entre la bande de Gaza et Israël, un groupe armé palestinien fait exploser par un tir de roquette antichar un autobus que venait de quitter un groupe de soldats. Un appelé est grièvement blessé[477]. Au 13 novembre, 370 roquettes ont été tirées sur Israël faisant un mort à Ashkelon et 70 blessés tandis qu'Israël frappe une centaine de cibles dans la bande de Gaza en tuant trois Palestiniens[478]. Un cessez-le-feu avec le Hamas est atteint le 13 novembre sous l'égide, entre autres, de l'Égypte[479]. Le ministre de la Défense Avigdor Liberman estime que ce cessez-le-feu est une « capitulation devant la terreur du Hamas », présente sa démission le 14 novembre et demande de nouvelles élections. Benjamin Netanyahou le remplace comme ministre de la Défense[480]. Liberman ajoute le 16 novembre que le Hamas pourrait devenir aussi puissant que l’armée terroriste du Hezbollah, au Liban[481]. Des centaines d’habitants du sud d'Israël, la région atteinte par les roquettes du Hamas, manifestent à Tel Aviv, le 15 novembre, contre le Premier ministre et contre la trêve conclue avec le Hamas[482].

Le parti Habayit Hayehudi réclamant le ministère de la Défense pour son chef Naftali Bennett et le Premier ministre refusant cette demande, Habayit Hayehudi quitte la coalition au pouvoir ce qui pourrait obliger le gouvernement à appeler de nouvelles élections[483], ce que refuse Benyamin Netanyahou[484].

  •  : L'armée israélienne découvre, dans le cadre de l'opération « Bouclier du nord », un premier tunnel creusé par Hezbollah entre le Liban et Israël près de Metoula, puis un deuxième deux jours plus tard[485]. Le , la FINUL confirme l'existence d'un tunnel à la frontière israélo-libanaise et déclare qu'il « est très important de dresser un tableau complet de ce développement sérieux »[486]. Le , l'ONU reconnaît l'existence de quatre tunnels dont deux au moins franchissent la « ligne bleue » (frontière libano-israélienne tracée par l'ONU). Ils n'ont toutefois pas de débouché en Israël mais constituent une violation de la résolution 1701[487]. L'opération « Bouclier du nord » prend fin le après la découverte de six tunnels[488].
  •  : les partis de la coalition au pouvoir décident la dissolution de la Knesset et donc des élections anticipées en . Les raisons en sont la très faible majorité de la coalition à la Knesset (une voix) et le désaccord de la coalition sur la conscription des ultra-orthodoxes juifs[166].

2019

  •  : en vue des élections législatives à venir, le parti Habayit Hayehudi (le Foyer juif), le successeur du Parti national religieux israélien, a voté mercredi soir une alliance pré-électorale avec Otzma Yehudit, un parti d'extrême droite, ceci afin d'augmenter leurs chances d'obtenir des sièges dans la prochaine Knesset[489]. Toutefois, le la Cour suprême israélienne invalide la candidature de Michael Ben-Ari, chef de file de Otzma Yehudit, accusé par le procureur général d’Israël de « racisme anti-Arabe »[490].
  •  : l'ancien chef d'état-major et leader de Hosen L'Yisrael Benny Gantz et le leader de Yesh Atid Yair Lapid sont apparus côte à côte pour dévoiler leur nouvelle alliance Kakhol Lavan (Bleu Blanc), dans le but de remplacer le Likoud au pouvoir après les élections prévues . Les deux leaders déclarent : « À la place des clivages, nous proposons la réconciliation nationale ». Deux autres anciens chefs d'état-major les rejoignent, Moshe Ya'alon et Gabi Ashkenazi[491].

Poursuites contre Benyamin Netanyahou (2019-2021)

Le 28 février 2019, après deux ans d'enquête[492], le procureur général de l'État d'Israël Avichaï Mandelblit annonce la mise en cause du Premier ministre Benyamin Netanyahou dans trois affaires différentes dites les affaires des 1000, des 2000 et des 4000. Les motifs de ces mises en cause sont corruption, fraude et abus de confiance : dans l'affaire des 1000, Netanyahou est mis en cause pour « fraude » et « abus de confiance », concernant des cadeaux dont il a bénéficié avec sa famille ; dans celle des 2000, il est aussi mis en cause pour « fraude » et « abus de confiance » pour avoir demandé une couverture médiatique plus favorable au propriétaire du quotidien Yediot Aharonot alors que lui aurait organisé la baisse de la diffusion du quotidien gratuit Israel Hayom ; enfin dans celle des 4000, outre la fraude et l'abus de confiance, il est mis en cause pour « corruption » pour avoir favorisé le groupe de télécommunications Bezeq en échange d’une couverture à son avantage par le journal sur Internet Walla! (en). Cette décision pourrait avoir un impact décisif dans les élections législatives prévues en avril et est dénoncée par le parti du Premier ministre, le Likoud. La décision d'inculpation formelle ne pourra être prononcée qu'après une longue procédure comportant une ou plusieurs audiences[493],[494]. Le 21 novembre 2019, alors que Benyamin Netanyahou est toujours premier ministre en l'absence d'un gouvernement issu des élections de septembre 2019, le procureur général d'Israël, Avichaï Mandelblit, annonce sa décision[495] d'inculper Benyamin Netanyahou pour corruption, fraude et abus de confiance dans le cadre de l'affaire des 4000 et pour fraude et abus de confiance dans les deux affaires des 1000 et des 2000[493].

Le 1er janvier 2020, le Premier ministre demande à la Knesset de voter son immunité parlementaire, ce qui empèche son procès de se tenir tant que la Knesset n'a pas statué sur cette demande, ce qui paraissait impossible avant les élections prévues en mars 2020[496]. Toutefois, le 12 janvier, le conseiller juridique de la Knesset autorise le débat sur l’immunité de Benyamin Netanyahou qui devrait donc pouvoir se tenir avant les élections[497]. Le 28 janvier, Netanyahou, dénonçant un « cirque de l’immunité » retire sa demande d'immunité[498] et le même jour le procureur général dépose l’acte d’accusation contre Netanyahu devant le tribunal de district de Jérusalem[499]. Le procès est prévu pour débuter le 17 mars 2020, soit deux semaines après les élections législatives[500]. Mais, en raison de la crise du corona virus, le tribunal reporte le procès au 24 mai[501] puis au 19 juillet[502] puis encore au début de janvier 2021[503] puis à nouveau au 8 février 2021 en raison de la crise sanitaire[504].

Finalement, le procès reprend le 5 février 2021 : la procureure l'accuse d'avoir « usé de façon illégitime du grand pouvoir gouvernemental qui lui est conféré, entre autres pour demander et obtenir des avantages injustifiés de propriétaires de médias importants »[505].

  •  : une nouvelle fois, le président de l'État d'Israël, Reuven Rivlin critique implicitement le Premier ministre Benyamin Netanyahou en évoquant tous les Israéliens, « côte à côte, de gauche et de droite, Juifs et non-Juifs »[506]. Il avait affirmé quelques jours plus tôt que tous les citoyens bénéficient de la pleine égalité devant la loi, ce qui pourrait être une violente attaque contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et sa récente déclaration sur les Arabes israéliens[507].
  •  : Une roquette tirée de la bande Gaza et atteignant une maison blesse sept personnes dans le moshav de Mishmeret au nord de Tel Aviv[508]. Cette frappe, la première aussi loin de Gaza, entraîne une riposte israélienne et après de nouveaux tirs de roquette, le Hamas annonce un cessez-le-feu[509].
  •  : le président américain Donald Trump signe le décret reconnaissant la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan[510].
  •  : Élections législatives

Crise politique puis institutionnelle à l'occasion des élections législatives de 2019, 2020 et 2021

Élections d'avril 2019

Aux élections législatives qui ont lieu le 9 avril, la liste Bleu Blanc de Benny Gantz obtient 35 sièges comme celle du Likoud de Benyamin Netanyahou. Ce dernier paraît en mesure de former un nouveau gouvernement situé à droite de l'échiquier politique[511]. Toutefois, Netanyahou n'obtient pas le soutien d'Avigdor Liberman et du parti Israel Beytenou, qui sont en désaccord avec les partis religieux, autres partenaires de la coalition envisagée, sur la question de la conscription obligatoire des jeunes ultra-orthodoxes. La Knesset vote alors sa propre dissolution à l'initiative du Likoud, Benyamin Netanyahou ne souhaitant pas que le président de l'État d'Israël, Reuven Rivlin donne sa chance à un autre député, qui pourrait vouloir profiter des ennuis judiciaires de Netanyahou[512]. De nouvelles élections législatives sont organisées le 17 septembre 2019[167].

Élections de septembre 2019

La campagne est marquée par les efforts de nombreux partis en présence de constituer des coalitions de façon à améliorer leurs chances de participer au gouvernement : le Likoud et Koulanou en mai[513], puis le Parti travailliste et Gesher en juillet[514] et le Meretz, le Mouvement vert et le nouveau Parti démocratique d'Ehoud Barak toujours en juillet. À la fin juillet, ce sont les partis de droite, la Nouvelle droite et l'Union des partis de droite qui font leur tour liste commune sous le nom de Yamina (à droite)[515]. Quant à Benyamin Netanyahou, il essaye de rassembler le plus de voix possible en provenance des implantations de Cisjordanie en promettant d'abord d'annexer les implantations de Cisjordanie[516] puis la vallée du Jourdain s’il est réélu[517]. De son côté, Avigdor Liberman maintient son opposition à Benyamin Netanyahou tant qu'une loi ne sera pas votée pour contraindre les juifs religieux à effectuer leur service militaire[518]. Quant aux partis arabes, ils se regroupent aussi sur une liste unifiée[519].

Les élections du 17 septembre donnent un résultat sensiblement similaire à celles du 9 avril : aucune majorité ne se dessine clairement. Le parti Bleu Blanc obtient 33 sièges contre 32 au Likoud. La liste unifiée arabe obtient 13 sièges et celle d'Avigdor Liberman 8 sièges[520].

Toutefois, c'est le Likoud qui peut réunir la plus large coalition avec 55 sièges contre 54 à celle que présente le parti Bleu Blanc, la majorité absolue étant à 61 sièges. Après avoir essayé vainement de convaincre les deux plus grands partis de se réunir dans un gouvernement d'union, le président Reuven Rivlin demande le 25 septembre à Benjamin Netanyahou de former le gouvernement[521]. Ce dernier échoue et annonce qu'il renonce à former un gouvernement le 21 octobre 2019. Le président Rivlin transfère donc le mandat pour former le gouvernement, dès que possible, au président de Bleu Blanc, le député Benny Gantz[522] qui doit reconnaître, à son tour, son échec le 20 novembre. Le président Rivlin peut alors donner trois semaines de délai aux députés de la Knesset pour lui proposer des noms de députés pouvant réussir à former un gouvernement. Sinon, les Israéliens seront rappelés aux urnes pour le troisième fois en un an[523].

La Knesset n'ayant pas réussi à proposer un gouvernement à l'issue de ce délai de 3 semaines car les efforts pour former une grande coalition Likoud-Bleu Blanc échouent et qu'Avigdor Lieberman refuse un gouvernement auquel participerait les ultra-orthodoxes, elle s'auto-dissout le 12 novembre à minuit et de nouvelles élections sont appelées le 2 mars 2020[524].

Élections de mars 2020

Ce nouveau scrutin donne une faible majorité relative au Likoud qui obtient 36 sièges contre 33 au parti Bleu et Blanc mais aucune coalition ne semble pouvoir obtenir une majorité absolue[525].

Finalement, le 15 mars, le président Reuven Rivlin annonce qu’il charge le chef de Bleu et blanc Benny Gantz de former un gouvernement, ce dernier ayant réussi à obtenir le soutien de 61 membres de la Knesset à savoir, outre ceux de son parti, ceux d'Israel Beytenou dirigé par Avigdor Liberman, des 15 députés de la Liste arabe unie dont le soutien était précédemment refusé par Avigdor Liberman[526] et de ceux de la liste du parti travailliste[527].

Le 18 mars, alors que le nombre de cas de COVID-19 en Israêl se monte à 433[528], la crise est marquée par la fermeture de la Knesset par son président Yuli Edelstein, élu par la précédente Knesset. Il explique son geste par sa volonté de donner à son parti, le Likud, et au parti Bleu blanc de Benny Gantz l’opportunité de conclure un accord d’union et profite d'un détail de procédure qui stipule que le président de la Knesset doit être élu qu'après l'approbation d'un nouveau gouvernement[529]. Cela empêche la Knesset de former les commissions qui pourraient contribuer à gérer la crise du corona virus dont celle qui assurerait la supervision assurer la supervision d’un programme controversé permettant au gouvernement de collecter des données issues des téléphones des porteurs du virus et de leur entourage[530]. Le président Reuven Rivlin implore Edelstein de rouvrir le Parlement, et vite, pour ne plus nuire à la démocratie israélienne[529].

Avec les votes de 61 députés soutenant la coalition de Benny Gantz, ceux de la droite boycottant les scrutins, les commissions parlementaires sont formées dont d'abord la « commission des Arrangements » qui détermine quelles commissions parlementaires seront mises en place, puis six autres commissions dont celle dite Corona pour contrôler la gestion de la crise due au COVID-19[531]. Le 25 mars, le président de la Knesset Yuli Edelstein démissionne après une décision de la Cour suprême d'Israël lui imposant d'organiser l'élection de son successeur[532].

Pour l'élection du nouveau président de la Knesset, Benny Gantz devait présenter le 26 mars la candidature d’un des députés de sa coalition pour ce poste, Meir Cohen du parti Yesh Atid de Yair Lapid. Mais dans un « coup de théâtre », il a présenté sa propre candidature, la seule d’ailleurs pour ce poste et a été aussitôt élu par 74 voix contre 18, obtenant notamment les voix des députés du Likoud, mais perdant des appuis dans son propre camp. Juste après son élection, Benny Gantz a appelé à un « gouvernement d’union et d’urgence » pour gérer la crise du nouveau coronavirus. Selon un cadre de la coalition Kakhol Lavan, le but de la manœuvre serait « de former un gouvernement avec Netanyahou » [533] qui pourrait même garder la tête du gouvernement.

À la demande du Premier ministre, la durée du mandat de Benny Gantz pour former le gouvernement est allongée de 48 heures jusqu'au 15 avril par le président Rivlin. Les négotiations finales devraient avoir lieu à la sortie de la fête de Pessah[534].

Finalement, c'est le 20 avril 2020 qu'un accord de rotation est trouvé entre Benyamin Netanyahou et Benny Gantz : un gouvernement d'union sera formé dont les deux hommes prendront successivement la tête, Netanyahou le premier pour 18 mois puis Benny Gantz pour la même durée. Entretemps, Gantz sera ministre de la défense et Gabi Ashkenazi, le numéro 2 de Kakhol Lavan, ministre des Affaires étrangères. Le bloc religieux de droite et le bloc de centre-gauche auront le même nombre de représentants au gouvernement et au cabinet de sécurité. Le premier cabinet sera un « cabinet d'urgence nationale » qui gèrera la crise sanitaire pour une période de six mois et qui devrait être suivi par « gouvernement d'union ». Avec 36 membres, ce cabinet comptera le plus grand nombre de ministres de l'histoire d'Israël. L’accord sur le gouvernement d’union promet un vote par le cabinet ou la Knesset sur l’application de la souveraineté en Cisjordanie en juillet 2020 (à la suite du plan Trump)[535].

Toutefois, la Cour suprême d'Israël est saisie de diverses plaintes visant à interdire à Benyamin Netanyahou de rester Premier ministre alors qu'il est inculpé pour corruption et visant aussi la légalité de l'accord Netanyahou-Gantz[536]. Le 6 mai, la Cour suprême d'Israël fait savoir que l'accord entre Netanyahou et Gantz ne viole pas la loi et que Netanyahou a droit à la présomption d'innocence avant son procès. Il peut donc former le nouveau gouvernement[537].

Le 7 mai 2020, Netanyahou, ayant obtenu le soutien de 72 députés, est formellement chargé de former un gouvernement par le président de l'État d'Israël[538]. Le nouveau gouvernement est formellement investi le 17 mai 2020[539].

Toutefois, la mésentente règne dans ce gouvernement : le Premier ministre aurait fait un voyage en Arabie saoudite sans en avertir le ministre des Affaires étrangères Gabi Ashkenazi ni le vice-premier ministre Benny Gantz qui lui-même accuse le Premier ministre de corruption dans l'affaire des sous-marins Thyssen-Krupp. De nombreux postes de la haute administration ne sont pas pourvus, le budget 2020 n'est toujours pas adopté à la fin novembre 2020 ce qui pourrait amener à de nouvelles élections si le budget n'est pas adopté avant le 22 décembre comme le prévoit l'accord de coalition[540]. Une nouvelle fois, une tentative pour faire adopter un projet de loi qui aurait reporté la date limite d’adoption du budget de l’État échoue le 21 décembre[541]. Finalement, le budget 2020 n'étant pas adopté le 22 décembre au soir, la Knesset se dissout et de nouvelles élections auront lieu le 23 mars 2021. Cette fois-ci, Benyamin Netanyahou devra, outre ses soucis judiciaires, faire face à des oppositions de droite incarnées par Gideon Saar (Nouvel espoir (he)) et Naftali Bennett (Yamina ou Droite)[542],[543]

Élections de mars 2021

Durant la campagne électorale, Benyamin Netanyahou met en valeur ses succès comme les accords signés avec des pays arabes et la campagne de vaccination contre la COVID-19 alors que ses adversaires rappellent qu'il est inculpé pour corruption.

Une fois encore, le Likoud de Benyamin Netanyahou obtient une majorité relative avec 30 sièges sans possibilité de bâtir rapidement une coalition lui donnant la majorité absolue de 61 sièges et donc de former un gouvernement. Le parti du Likoud et ses alliés rassemblent au lendemain des élections 52 sièges à la Knesset tandis que l’opposition à Benjamin Netanyahou représente 57 sièges. Deux partis ne se sont toujours pas prononcés, le parti de droite Yamina, dirigé par Naftali Bennett, et le parti arabe islamiste Ra’am, dirigé par Mansour Abbas[544].

Un des aspects de la crise est la vacance à partir du 2 avril du poste de ministre de la Justice qui était tenu temporairement par Benny Gantz depuis 3 mois. Il avait été nommé à ce poste après la démission du précédent titulaire Avi Nissenkorn. Or, en vertu de la loi israélienne, un ministre intérimaire qui remplace un ministre démissionnaire ne peut conserver le poste que pendant trois mois. Le 27 avril, Netanyahou force un vote par le cabinet sur l'élection de Ofir Akunis à ce poste, vote considéré comme illégal par Benny Gantz et le procureur général Avichaï Mandelblit car le contrat de gouvernement entre Netanyahou et Gantz prévoit l'accord de Gantz pour la nomination de ministre de la Justice[545]. Finalement, Gantz est bien confirmé sans sa fonction de ministre de la Justice le 28 avril 2021[546].

Le 7 avril, le président Rivlin charge Benyamin Netanyahou de former le nouveau gouvernement[547]. Après l'échec de ce dernier à former un gouvernement dans les quatre semaines qui lui étaient imparties, c'est Yaïr Lapid, chef du parti centriste Yesh Atid arrivé deuxième aux élections du 23 mars précédent qui est investi le 5 mai 2021 par le président Reuven Rivlin pour former le gouvernement. Il dispose lui aussi de quatre semaines pour mener cette tâche à bien[548].

Le 2 juin 2021 très peu de temps avant la fin du délai qui lui était imparti, Yaïr Lapid annonce qu'il peut former un gouvernement avec le soutien de huit partis représentés à la Knesset, deux du centre, trois de droite, deux de gauche, et un arabe (Yesh Atid, Bleu Blanc, Yisrael Beytenu, Yamina, Tikva Hadasha, le Parti travailliste israélien, Meretz et – marquant la première fois qu’un parti arabe est officiellement impliqué dans la mise en place d’un gouvernement potentiel – Raam). Le chef de Yamina, Naftali Bennett serait Premier ministre pendant deux ans, puis Yaïr Lapid lui succéderait. Le vote d'investiture est prévu avant le 14 juin[549]. ce gouvernement est finalement investi le 13 juin avec une majorité de 60 voix contre 59[550].

Le 2 août 2021, le cabinet Bennett approuve le budget de l'État, une première depuis 2018[551]. Ce budget doit encore être approuvé par la Knesset avant le 4 novembre 2021[552].

  • 3- : dès le 1er mai, la tension était montée entre Israël et Gaza : lancers de ballons incendiaires de Gaza vers Israël, frappes aériennes israéliennes puis tirs de roquettes à partir de Gaza[553]. Une nouvelle flambée de violence débute le lorsque des snipers palestiniens blessent un officier israélien en patrouille à la bordure de la frontière entre Israël et Gaza[554]. En trois jours, les islamistes tirent 700 obus et missiles vers le territoire israélien[555]. L’aviation israélienne effectue en réaction plus de 200 raids contre des objectifs «terroristes» et un Palestinien, Hamed Ahmed Abed Khoudri, accusé par Israël d’organiser le transfert de fonds de l’Iran, a été tué, lors d'une « élimination ciblée », par l’explosion de sa voiture. La volonté de perturber le concours Eurovision 2019 et le reproche à Israël de retarder l’afflux d'argent qatari  alors que l'Autorité palestinienne ne paie plus les fonctionnaires gazaouis  expliquent selon les analystes israéliens cette flambée de tirs de roquettes[556]. Négociée sous les auspices de l'Égypte, une trève entre Israël et le Hamas entre en vigueur le matin du . Le bilan de cet affrontement est de 31 morts palestiniens et de quatre civils israéliens tués[557]. Parmi les victimes palestiniennes, neuf au moins sont identifiées comme des combattants du Hamas et du Jihad islamique. Le clauses du cessez-le-feu incluraient « une amélioration de la desserte en électricité par les Israéliens, une extension des zones de pêche et l'entrée mensuelle [à Gaza] de quarante millions de dollars d'aide « humanitaire » versée par le Qatar »[555].
  •  : l'assassinat ciblé par l'armée israélienne d'un chef du Jihad islamique à Gaza, Baha Abu al-Ata, entraîne un échange de roquettes et de missiles entre la bande de Gaza et Israël. Le bilan au en est de 14 morts palestiniens, la plupart dans les rangs du Djihad islamique et de 41 blessés israéliens[558]. Cet assassinat suscite des interrogations en Israël où certains croient à une opération politique alors que le pays est toujours à la recherche d'un gouvernement. L'armée, pour sa part, rappelle la responsabilité d'Abou al-Ata dans les tirs de roquette sur Israël en 2019[559].
  •  : Secondes élections législatives de l'année
  •  : le secrétaire d'État américain Mike Pompeo fait savoir que les États-Unis ne considèrent plus contraires au droit international les colonies israéliennes en Cisjordanie[388].
  •  : les poursuites contre Benyamin Netanyahou aboutissent à la décision de son inculpation pour corruption, fraude et abus de confiance[560].
  •  : les autobus qui circulent pour la première fois à Tel Aviv le shabbat remportent un grand succès[561].

2020

  • 23 janvier : le 75e anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz donne lieu au cinquième Forum mondial de l'Holocauste auquel participent au moins 47 dirigeants internationaux, dont 26 présidents, quatre rois (d’Espagne, des Pays-Bas, de Belgique et du Luxembourg) et quatre Premiers ministres qui sont à Jérusalem jeudi 23 janvier 2020 pour l’événement[562]. Y ont pris la parole le président israélien Reuven Rivlin, le président russe Vladimir Poutine, le président français Emmanuel Macron, le président allemand Frank-Walter Steinmeier et d'autres éminentes personnalités[563].

Plan de paix de Donald Trump

Carte conceptuelle de la Palestine et d'Israël selon le plan de paix de Donald Trump

Le 28 janvier 2020, le président des États-Unis, Donald Trump dévoile son plan de paix[564], le qualifiant de « solution à deux Etats réaliste » au conflit israélo-palestinien[565]. Le plan est détaillé en présence du Premier ministre israélien et rejeté à l'avance par les Palestiniens. C'est une violation des droits des Palestiniens selon la Ligue arabe. Pour le journal israélien The Times of Israel, ce plan ne sera pas mis œuvre, les Palestiniens ayant exprimé leur opposition farouche à ce plan[566].

Les principaux points en sont les suivants :

  1. Frontières[567]
    • Israël n’aura pas à abandonner des implantations et en incorporera la grande majorité dans un territoire israélien contigu. Grâce à des échanges de terres, l’État de Palestine aura la même superficie que la Cisjordanie et Gaza avant 1967. Les implantations isolées en territoire palestinien seront reliées par un système efficace de transports.
    • La vallée du Jourdain sera placée sous souveraineté israélienne.
    • Sous réserve d’un accord des parties concernées, dix villages arabes israéliens du « Triangle », à l’ouest de la Ligne verte pourraient intégrer l’Etat de Palestine.
    • Des territoires dans le Negev à la frontière égyptienne sont promis à l'État de Palestine.
    • Un tunnel et/ou un train à grande vitesse pourra relier la Cisjordanie et la bande de Gaza.
  2. Jérusalem
    • Jérusalem restera la capitale d'Israël et ne sera pas divisée.
    • La capitale de la Palestine se situera dans une section de Jérusalem-Est située dans toutes les zones situées à l’Est et au Nord de la barrière de sécurité existante, avec notamment Kafr 'Aqab (en), la partie orientale de Shuafat et Abu Dis. Elle pourra être nommée Al-Quds ou de toute autre façon que choisirait l'État de Palestine.
  3. Lieux saints
    • Le statu-quo sera maintenu sur les Lieux saints. Toutefois, le plan précise que les fidèles de toutes confessions doivent pouvoir prier au mont du Temple (Esplanade des mosquées), ce qui n'est pas aujourd'hui autorisé aux juifs.
  4. Sécurité
    • L'État de Palestine sera démilitarisé. Il mettra en place des forces de sécurité pour sa sécurité intérieur et pour empêcher les attentats terroristes en Palestine, en Israël, en Jordanie et en Égypte.
  5. Réfugiés
    • Les réfugiés pourront s'établir en Palestine.
  6. Financement
    • Le plan envisage la création d'un « fonds international[564] » pour le financement des travaux d'infrastructure, de sécurité et de développement des territoires transférés aux Palestiniens. Ce fonds ne sera abondé ni par l'État de Palestine ni par celui d'Israël.

La mise en œuvre de ce plan fait l’objet de vives critiques internationales. Les Nations unies, l’Union européenne et les principaux pays arabes ont tous déclaré que l’annexion par Israël violerait le droit international. Même des alliés proches, comme la Grande-Bretagne, s’y sont opposés. Mais au-delà de l’opposition internationale, Netanyahou a rencontré une certaine résistance de la part de Kakhol lavan ses partenaires au pouvoir. Benny Gantz a déclaré que la date du 1er juillet n’était pas « sacrée » et a suggéré que l’annexion pouvait attendre pendant que le gouvernement se débat avec la crise du coronavirus en Israël. Quant aux responsables américains, ils ont déclaré qu’ils ne veulent pas aller de l’avant avec un plan à moins que les deux dirigeants ne soient d’accord[568]

Au 1er août 2020, aucune annexion n'a été annoncée. Le 7 août 2020, le président Trump annonce qu'Israël a renoncé à l'annexion de territoires palestiniens en échange de la normalisation des relations diplomatiques avec les Émirats arabes unis. Israël n'évoque qu'une suspension de l'annexion[569].

Pandémie de COVID 19 en Israël

Pour un article plus général, voir Pandémie de maladie à coronavirus de 2019-2020.

La pandémie de COVID-19 en Israël se répand à partir du 21 février 2020 quand la maladie est identifié sur une Israélienne testée positive au Corona virus à l'hôpital Tel Hashomer de Tel Aviv, après être retournée d'une croisière sur le Diamond Princess où elle avait subi la quarantaine[571]. Le gouvernement décide immédiatement des mesures de confinement ou de refus d'admission à l'égard des personnes ayant séjourné en Corée du sud ou au Japon dans les 14 jours avant leur arrivée[572].

La lutte contre le covid-19 est le sujet principal de l'accord pour un gouvernement d'union Netanyahou-Gantz[573].

L'épidémie recommence à progresser à partir de juin 2020[574] de telle sorte que le nombre de décès depuis le début de l'épidémie est de 2021 au 13 octobre 2020 soit un doublement depuis le 5 septembre<[575].

Alors qu'Israël est devenu un des pays au monde où le taux de nouveaux cas quotidiens est le plus élevé, le Premier ministre annonce le 13 septembre un nouveau confinement national à partir du 18 septembre et pour 3 semaines, c'est-à-dire pendant toute la durée des fêtes juives de la nouvelle année, du Grand pardon et de la fête des cabanes. Ces mesures ajoutées aux couvre-feu nocturnes qui touchent certaines villes à majorité ultraorthodoxes causent la colère de cette communauté[576].

Avec les mesures de confinement prises durant les fêtes juives, le nombre de nouveaux cas quotidiens recommence à baisser à partir de la mi-octobre. On compte toutefois 2 664 morts au 8 novembre 2020, veille du jour de réouverture des magasins fermés depuis la mi-septembre[577] et 2 757 le 22 novembre[578] pour une population totale d'un peu plus de 9 millions d'habitants.

Le nombre de cas quotidiens recommence à croître après l'arrêt du deuxième confinement ce qui améne le gouvernement à décréter un troisième confinement à partir du 27 décembre.

Les vaccinations avec le vaccin Pfizer commencent le 20 décembre par les travailleurs de la santé, les plus de 60 ans, les enseignants et les autres groupes à risque. Israël serait au 29 décembre le leader mondial du nombre de vaccinations par habitant[579]. Au 28 décembre, 480 000 personnes ont été vaccinées[580].

À la fin de l'année 2020, le bilan est de 3325 morts[581].

Le 7 janvier, Benyamin Netanyahou annonce qu'après un accord avec Pfizer, l'ensemble de la population israélienne de plus de 16 ans pourrait être vacciné d'ici la fin mars 2021[582].

Au 18 février 2021, il est constaté que le nombre de nouveaux cas quotidiens diminue significativement, grâce, notamment, au vaccin en passant de plus de 8000 cas quotidien à la mi-janvier à moins de 4000 au 18 février. Le nombre quotidien de morts est aussi en baisse et le nombre total de morts s'établit alors à 5509[581],[583].

Le 7 mars, quand plus de la moitié des 9,3 millions d’Israéliens ont reçu une première dose du vaccin Pfizer/BioNtechet qu'environ 40 % des Israéliens ont reçu la seconde dose de vaccin, terrasses de restaurant et écoles rouvrent et les bars et les restaurants en salle sont accessibles au détenteurs du « passeport vert ». Les événements culturels et sportifs et les conférences pourront reprendre avec un maximum de 500 personnes à l’intérieur et 750 à l’extérieur, sur présentation du « passeport vert », tout cela deux semaines environ avant les élections législatives[584].

  • 3 mars : troisièmes élections législatives depuis 2019
  • 17 mai : Investiture du cinquième gouvernement Netanyahou : c'est le plus nombreux gouvernement de l'histoire d'Israël avec 35 ministres répartis également entre les coalitions menées par le Likoud et Kakhol Lavan. Le premier ministre en est Benyamin Netanyahou qui devrait être remplacé par Benny Gantz, Premier ministre remplaçant et nouveau ministre de la Défense, le 17 novembre 2021. Dans son discours d'investiture, Benyamin Netanyahou annonce l'annexion prochaine de territoires en Cisjordanie[585] alors que le secrétaire d'État américain Mike Pompeo dans un discours le 13 mai lors d'une visite en Israël avait seulement appelé à des progrès dans la mise en œuvre du plan Trump[586].
  • 18 mai : à la suite des projets du gouvernement israélien d'annexion de parties de la Cisjordanie, Mahmoud Abbas annonce qu'il met fin à la coordination sécuritaire avec Israël, ce que constatent les Israéliens dès le 21 mai[587]. Quelques mois plus tard, le 17 novembre 2020, alors que le projet israélien d'annexion de parties de la Cisjordanie est suspendu et que le secrétaire d'État américain Mike Pompeo vient en visite en Israël, les Palestiniens annoncent la reprise de leur coordination avec Israël[588].
  • juillet : la corruption dont est soupçonné Netanyahou, la crise due au corona-virus et ses conséquences économiques amènent de violentes manifestations contre Netanyahou, près de sa résidence[589],[590].
  • 7 août : mort à Jérusalem du rabbin Adin Steinsaltz dont la traduction et le commentaire de l’ensemble du Talmud de Babylone (en hébreu moderne, en anglais The Steinsalz Edition (en) et en français (Le Talmud - l'édition Steinsaltz)) ont été loués pour avoir rendu accessibles les anciens textes fondateurs juifs[591].

Accord entre Israël et les Émirats arabes unis

Le 13 août 2020, Donald Trump annonce qu'Israël et les Émirats arabes unis ont conclu sous l’égide des États-Unis un « accord de paix historique ». Israël a accepté de suspendre les plans d’annexion de la Cisjordanie en échange de la normalisation des relations avec les Émirats arabes unis[569]. Cet accord est dénoncé par l'Autorité palestinienne[592] car il montre que le retrait d'Israël de toute la Cisjordanie n'est plus un préalable à la reconnaissance d'Israël par les pays arabes[593].

  • 31 août : le Hamas annonce un accord de cessez-le-feu avec Israël : en effet, en représailles à des lancers de ballons incendiaires, voire des tirs de roquettes, depuis la bande de Gaza vers Israël, l’armée israélienne bombardait presque toutes les nuits depuis le 6 août dernier les positions du Hamas[594],[595].
  • 11 septembre : le président américain Donald Trump annonce l'instauration de relations diplomatiques entre Israël et Bahreïn[596].
  • 14 octobre : pour la première fois en 30 ans, des responsables libanais et israéliens se retrouvent pour négocier leurs frontières maritimes en Méditerranée[597].
  • 23 octobre : Donald Trump annonce que le Soudan et Israël ont accepté de normaliser leurs relations diplomatiques[598].
  • 22 novembre : selon la presse israélienne, le premier ministre, accompagne du chef du Mossad Yossi Cohen aurait rencontré en Arabie saoudite le prince héritier, Mohammed Ben Salman (MBS) en présence du Secrétaire d'État américain Mike Pompeo. L'Arabie saoudite dément[599].
  • 27 novembre : assassinat près de Téhéran du chef du programme nucléaire iranien Mohsen Fakhrizadeh, assassinat souvent attribué à Israël[600].
  • 9 décembre 2020 : il est annoncé que le cheikh Hamad bin Khalifa Al Nahyan, membre de la famille royale d’Abou Dhabi a acheté 50 % du club de football Betar Jerusalem, dont les supporters sont souvent de droite[601].
  • 10 décembre : nouveau succès de la diplomatie transactionnelle de Donald Trump : le Maroc, à son tour, s'engage à établir des relations diplomatiques avec Israël en échange de la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental (ancien Sahara espagnol)[602].

2021

  • 1er février : établissement de relations diplomatiques entre Israël et le Kosovo[603].
  • 5 février : la Cour pénale internationale se déclare compétente pour les faits survenus dans les territoires palestiniens occupés[604].
  • 18 février : l'échouage d'un baleineau mort sur une plage du sud d'Israël fait découvrir une marée noire sur l'ensemble des côtes israéliennes dont l'origine est inconnue au 23 février[605]
  • 22 février : le ministre des Finances, Israel Katz annonce l'indemnisation des familles touchées par le drame des enfants yéménites[76].
  • 23 mars : quatrièmes élections législatives depuis 2019 : aucune majorité ne se dégage.
  • 26 avril : après que 45 roquettes ont été tirées de Gaza vers Israël en trois jours, le cabinet de sécurité autorise le Premier ministre Benyamin Netanyahou et le ministre de la Défense Benny Gantz à lancer une riposte militaire majeure si les tirs continuent[606].
  • 29 avril : Bousculade dramatique lors de la fête de Lag Ba'omer au mont Méron : 45 morts, 150 blessés[607].

Crise israélo-palestinienne de 2021

Prémices

La crise s'amorce le 13 avril 2021 en début du Ramadan : la police israélienne déconnecte l'alimentation électrique des hauts-parleurs des muezzins proches du Mur des Lamentations afin que l’appel à la prière 0 l'occasion du premier soir du mois du Ramadan ne perturbe pas les discours officiels lors des cérémonies du Jour du Souvenir qui se tiennent devant le Mur occidental. Le Waqf et l’ambassadeur de Jordanie protestent[608]. Le porte-parole du président palestinien s'indigne[609],[610]. Dans le même temps, la police israélienne ferme les gradins devant la porte de Damas à la promenade et après quelques jours les jeunes Palestiniens s'y heurtent à la police et aussi à des contre-manifestants de l'extrême droite israélienne[609].

Les autorités israéliennes rouvrent alors les gradins de la porte de Damas au public mais une autre source de discorde apparaît : le jugement attendu le 10 mai quant à l'expulsion de six familles palestiniennes de Cheikh Jarrah qui vivent dans des maisons occupées par des familles juives avant 1948 et le contrôle de Cheikh Jarrah par la Jordanie. Les manifestants obtiennent le report de la décision de la Cour suprême d'Israël au 8 juin[611].

Le 10 mai, les fidèles musulmans stockent des pierres sur l'Esplanade des Mosquées en prévision de l'arrivée de sionistes religieux célébrant la Journée de Jérusalem. La police intervient à nouveau pour expulser les Palestiniens de l'Esplanade, cette fois avec des gaz lacrymogènes, des grenades assourdissantes et des balles en caoutchouc. Plusieurs centaines de Palestiniens sont blessés et la célébration de la Journée de Jérusalem annulée[609].

Scènes de guerre civile, tirs de roquettes et bombardements aériens

Les heurts de Jérusalem se propagent alors dans tout Israël où des scènes de guerre civile opposent Arabes israéliens et Juifs, particulièrement à Lod[612] mais aussi à Jaffa, Haïfa et Akko[609].

Les élections palestiniennes ont été reportées fin avril siné die[613]. L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas ne réagit pas aux événements de Jérusalem. Le Hamas tente de récupérer le soulèvement des jeunes de Jérusalem et ouvre les hostilités le 10 mai 2021 au soir « en tirant une pluie de roquettes vers le sud israélien mais aussi vers Tel Aviv et Jérusalem »[609]. L'armée israélienne riposte par des bombardements d'une rare intensité. Tirs de roquettes vers Israël et bombardements se poursuivent jusqu'au 20 mai quand les bilans officiels de chaque côté sont de douze Israéliens tués et de 232 morts côté palestinien[614].

Le 21 mai à deux heures du matin, un cessez-le-feu négocié principalement sous les auspices de l'Egypte entre en vigueur[614].

Note

  1. Présidents de l'État d'Israël (hors présidents par intérim)

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Voir aussi

Bibliographie

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  • Élie Barnavi, Une histoire moderne d'Israël, Paris, Flammarion, , 347 p. (ISBN 2-08-081246-7)
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  • La France et Israël. 1947-1970. De la création de l’État d’Israël au départ des Vedettes de Cherbourg. Honoré Champion, 2009 (ISBN 978-2-7453-1768-1).
  • Charles Enderlin, Par le feu et par le sang, le combat clandestin pour l’indépendance d’Israël 1936-1948, éditions Albin Michel, 2008
  • Vincent Lemire (dir.), Katell Berthelot, Julien Loiseau et Yann Potin, Jérusalem : Histoire d'une ville-monde, Paris, Flammarion, coll. « Champs Histoire », , 544 p. (ISBN 978-2-08-138988-5, OCLC 961352313, lire en ligne).
  • Miriam Rosman, La France et Israël 1947-1970 : De la création de l'État d'Israël au départ des Vedettes de Cherbourg, Paris, Honoré Champion, , 297 p. (ISBN 978-2-7453-1768-1, lire en ligne)

Liens internes

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Sionisme et État d'Israël

Palestine (arabe)

Conflit israélo-arabe et « israélo-palestinien »

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