Hilarri

Hilarri (parfois épelé illarri) est le mot basque désignant la pierre des morts, la stèle funéraire, la sépulture. Dans la région de Sare (Labourd) on l'appelle également illargi. Il s'agit généralement d'une longue pierre enfoncée à la tête d'une sépulture. Il en existe en forme de croix pour les plus récentes, et anthropomorphes avec la partie supérieure discoïdale. Ces dernières furent appelées dans certains endroits, gizonak (les hommes) ou harri gizonak (hommes de pierre).

Stèles discoïdales à Sainte-Engrâce (Soule)

La stèle discoïdale basque est un monument intégré dans un système de croyances, de mythes et de coutumes qui nous viennent des temps anciens. Dans un milieu où la mort est conçue comme un passage d'un mode de vie à un autre, dans lequel le mort a une vie future comparable à celle des vivants, dans lequel il continue d'être de la maison où il a vécu, dans lequel la croyance des apparitions des défunts est une chose acceptée par tous et dans lequel les effigies et représentations des ancêtres s'animent et se comportent par moments comme l'auraient fait ceux qu'elles représentent.

C'est un monument qui possède une longue histoire dans le Pays basque, parmi lesquels celui de Arpeko Saindu de Bidarrai (Labourd).

Étymologie

Hilarri signifie « pierre des morts » en basque, de hil mort ») et harri pierre »). Le suffixe -a est l'article : hilarria se traduit donc par « la pierre des morts »[1].

Notes et références

  1. Il n'existe pas de genre (masculin, féminin) dans la langue basque et toutes les lettres se prononcent. Il n'y a donc pas d'association de lettres correspondant à un seul son, comme pour le français où qu se prononce k.

Bibliographie

  • Claude Labat, Libre parcours dans la mythologie basque : avant qu'elle ne soit enfermée dans un parc d'attractions, Bayonne; Donostia, Lauburu ; Elkar, , 345 p. (ISBN 9788415337485 et 8415337485, OCLC 795445010)
  • José Miguel Barandiaran et traduit et annoté par Michel Duvert, Dictionnaire illustré de mythologie basque [« Diccionario Ilustrado de Mitología Vasca y algunas de sus fuentes »], Donostia, Baiona, Elkarlanean, , 372 p. [détail des éditions] (ISBN 2903421358 et 9782903421359, OCLC 416178549)
  • José Miguel Barandiaran (trad. Olivier de Marliave, préf. Jean Haritschelhar, photogr. Claude Labat), Mythologie basque [« Mitología vasca »], Toulouse, E.S.P.E.R, coll. « Annales Pyrénéennes », , 120 p. [détail des éditions] (ISBN 2907211056 et 9782907211055, OCLC 489680103)
  • Wentworth Webster (trad. Nicolas Burguete, postface Un essai sur la langue basque par Julien Vinson.), Légendes basques : recueillies principalement dans la province du Labourd [« Basque legends »], Anglet, Aubéron, (1re éd. 1879), 328 p. [détail de l’édition] (ISBN 2844980805 et 9782844980809, OCLC 469481008)
  • Jean-François Cerquand, Légendes et récits populaires du Pays Basque : Recueillis dans les provinces de Soule et de Basse-Navarre, Bordeaux, Aubéron, (1re éd. 1876), 338 p. [détail de l’édition] (ISBN 2844980937 et 9782844980939, OCLC 68706678, lire en ligne)

Voir aussi

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