Hervé Clérel de Tocqueville

Hervé-Louis-François-Bonaventure Clérel, comte de Tocqueville, né le à Menou, mort le à Clairoix, est un homme politique français.

Pour les autres membres de la famille, voir Famille Clérel de Tocqueville.

Biographie

Fils de Bernard-Bonaventure Clérel, comte de Tocqueville, mestre-de-camp de cavalerie, major du régiment Commissaire Général cavalerie, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, et de Catherine de Damas-Crux[1], Hervé Clérel de Tocqueville est le neveu de Louis-Étienne-François de Damas-Crux, de François de Damas-Crux et d'Étienne-Charles de Damas-Crux.

Il devient orphelin à l'âge de 13 ans, reçoit l'éducation d'un précepteur particulier, l'abbé Lesueur, et entre dans l'armée comme lieutenant de remplacement au régiment de Vexin en 1787.

Au début de la Terreur, il émigre à Bruxelles, mais revient à Paris au bout d'un mois pour s'engager dans la Garde constitutionnelle du Roi Louis XVI.

Il épouse, le , Louise Le Peletier de Rosanbo, fille de Louis Le Peletier de Rosanbo et petite-fille de Chrétien Guillaume de Lamoignon de Malesherbes, avocat de Louis XVI. Ils eurent trois enfants : Hippolyte, Édouard et Alexis.

Le , Malesherbes et sa famille sont arrêtés et emprisonnés à Port-Royal. Rosanbo est guillotiné le , le 22, Malesherbes, sa fille, Mme de Rosanbo, sa petite-fille, Mme de Chateaubriand et son mari, frère de l'écrivain François-René de Chateaubriand. Hervé de Tocqueville, sa femme Louise, Mme d'Aunay sa belle-sœur, Louis de Rosanbo, son beau-frère échappant à l'échafaud la veille de la date prévue de leur exécution, par la chute de Robespierre le 9 thermidor.

Hervé avec son fils Alexis de Tocqueville.

Hervé s'installe avec sa famille au château de Verneuil-sur-Seine après leur libération et devient maire de la commune à partir de 1804 malgré son opposition à l'Empire.

Avec son fils Hippolyte, il participe, à la chute de Napoléon Ier, aux manifestations royalistes en faveur de la restauration des Bourbons au sein de la garde à cheval. Le , il est nommé préfet de Maine-et-Loire. Destitué sous les Cent-jours, il est nommé le , préfet de l'Oise, puis de la Côte-d'Or en 1816, de la Moselle en 1817, de la Somme en 1823, et de Seine-et-Oise en 1826.

Le , il est nommé gentilhomme honoraire de la Chambre du roi et pair de France. Il prend plusieurs fois la parole à la Chambre haute, dont il est exclu après la monarchie de Juillet (1830), en vertu de l'article 68 de la nouvelle Charte. Il se retire alors à Clairoix.

Décorations

Publications

Notes et références

  1. « Hervé de Tocqueville », sur tocqueville.culture.fr

Bibliographie

  • Emmanuel de Blic, Hervé Clérel, comte de Tocqueville : pair de France, préfet de la Restauration, sa descendance, Tocqueville, Blic, La Bourdonnaye, Thuisy, 1951.
  • « Hervé Clérel de Tocqueville », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]

Voir aussi

Article connexe

Lien externe

  • Portail du royaume de France
  • Portail de la Révolution française
  • Portail de la politique française
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.