Hermillon

Hermillon est une ancienne commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Hermillon

Vue panoramique du village d'Hermillon.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Savoie
Arrondissement Saint-Jean-de-Maurienne
Maire délégué Danielle Bochet
2020-2026
Code postal 73300
Code commune 73135
Démographie
Population 576 hab. (2016 )
Densité 41 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 17′ 57″ nord, 6° 21′ 47″ est
Altitude Min. 486 m
Max. 2 768 m
Superficie 14,06 km2
Élections
Départementales Saint-Jean-de-Maurienne
Historique
Date de fusion
Commune(s) d'intégration La Tour-en-Maurienne
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Savoie
Hermillon
Géolocalisation sur la carte : Savoie
Hermillon
Géolocalisation sur la carte : France
Hermillon
Géolocalisation sur la carte : France
Hermillon

    Le , Hermillon fusionne avec les communes du Châtel et de Pontamafrey-Montpascal afin de former la commune nouvelle de La Tour-en-Maurienne[1].

    Géographie

    Lieux-dits, hameaux et écarts

    • Montandré (sur la route de Champessuit), aujourd'hui inhabité depuis 1950. Lors des incendies de 1944, le hameau a servi de refuge aux habitants du village, ainsi que Champessuit. Le problème principal rencontré par les habitants de l'époque, ainsi que lors de l'occupation, était le manque d'eau. Le territoire du hameau abrite une espèce endémique de tulipes, les « tulipes de Montandré », Montis-Andrei. C'est d'ailleurs aujourd'hui l'emblême de la commune.
    • Champessuit (en savoyard, signifiait « champ sec »). Jusqu'au début du XXe siècle, le hameau était habité de manière temporaire, suivant les saisons, à l'automne et au printemps, principalement pour l'élevage du bétail.
    • Les Grangettes (au-dessus de la cascade d'Hermillon).
    • Les Salamonières (ruines).

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    Relief très accidenté, montagnard, pentu ; le territoire de la commune varie d'une altitude de 500 mètres dans la vallée à près de 3 000 mètres à la « Pointe du Vallon » (dénommée localement « Roche percée »).

    Toponymie

    Hermillon est mentionné sous les formes dermellium (d'Hermellium ou Ermellion selon le chanoine Adolphe Gros) dans un document de 1210, Armelionis (1269), Hermilione (1285), Hermelionis (1297) dans le Cartulaire de Maurienne[2]. On trouve également dans les différents documents publiés les formes suivantes : Ermelhone, Hermelionis (1393), Hermel[2]. Selon le chanoineGros, « la forme originelle a dû être Ermel ou Armel [...] le H initial, qui est une lettre de superfétation »[2]. Il propose pour origine du nom un patronyme[2].

    En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Armèlyon, selon la graphie de Conflans[3].

    Histoire

    Le village est incendié par un détachement de soldats de l'armée allemande le 27 août 1944.

    Le , Hermillon intègre avec Le Châtel et Pontamafrey-Montpascal la commune nouvelle de La Tour-en-Maurienne dont la création est actée par un arrêté préfectoral du [1].

    Politique et administration

    Mairie d'Hermillon.

    Liste des maires

    Liste des maires délégués successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    janvier 2019 En cours
    (au 25 mai 2020)
    Danielle Bochet[4]    
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1912 1929 François Favier   Premier adjoint de 1929 à 1935
    1929 1944 Jules Bochet   Premier adjoint de 1944 à 1947
    1947 1953 Jules Bochet    
    1947 1953 Jules Bochet   Ancien maire, premier adjoint de 1944 à 1947
    1953 1965 Antoine Buttard    
    1965 1995 Léopold Durbet UNR Comptable
    Député (suppléant de Pierre Dumas)
    1995 2001 Jean-Claude Brun    
    mars 2001 décembre 2018 Yves Durbet UMP-LR Fils de Léopold Durbet, Président du Syndicat Pays de Maurienne

    Population et société

    Les habitants de la commune sont appelés les Hermilloninches et Hermillonins[5].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[6]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[7].

    En 2016, la commune comptait 576 habitants[Note 1], en augmentation de 7,06 % par rapport à 2011 (Savoie : +2,36 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
    440491493495535585566522522
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    497516588589545561515458470
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    411394426407377466638702591
    1982 1990 1999 2006 2007 2012 2016 - -
    583505520530532541576--
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[8] puis Insee à partir de 2006[9].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Artisanat et industrie

    La falaise à l'arrière de l'usine est une protection du village en cas d'explosion.

    C'est dans cette commune qu'en 1958, à la suite d'une explosion très meurtrière, a été transférée l'usine chambérienne d'aluminium divisé en grenaille et en poudre[10]. Ce traitement est en effet dangereux car ce métal ainsi réduit en éléments très fins réagit de manière explosive à la chaleur. Et pourtant c'est sous cette forme qu'il satisfait à de très nombreux usages qui vont du traitement des métaux à la construction (béton cellulaire), à la cosmétique ou à la pyrotechnie… La municipalité était consciente de cet inconvénient mais la plaine alluviale de Longefan offrait à bas prix des terrains communaux conquis sur les divagations de l'Arc, à l'écart de toute habitation. Tout danger n'est, du reste, pas écarté comme le prouve l'incident survenu en [11]. En revanche, la commune présentait l'avantage de la proximité de l'usine d'aluminium de Saint-Jean-de-Maurienne (km) pour une partie de ses approvisionnements, les autres charges de transport n'apparaissant pas prohibitives . De ce fait, il ne semble pas qu'il y ait eu de grosses difficultés lorsque Aluminium Pechiney a cherché un repreneur : c'est, depuis 1999, Poudres Hermillon, filiale de US Metal Powders (de). Un souci constant de recherche et d'innovation (alliages, impression 3D) garantit le maintien de la compétitivité dans une situation de surcapacité. 50 % de la production sont exportés. L'objectif le plus précieux de création d'emplois reste toujours impérieux même si l'effectif se réduit du fait d'une forte automatisation. De 50 à l'origine, il se maintient à une trentaine de personnes[12].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Monument aux morts.
    • Monument aux morts.
    • L'église d'Hermillon, datant de la reconstruction.
    • Chapelle de Montandré (XIIIe siècle), destination d'un pèlerinage annuel, chaque . L'histoire populaire raconte qu'elle a été construite sur une des seules parcelles non-cultivable des alentours, à une époque où celles-ci étaient rares et importantes, en raison des familles nombreuses.
    • La cascade d'Hermillon.
    • Tour de (la) Clusaz Clusaz, entre le pont d'Hermillon et St-Jean, vestige du donjon.
    • pour le château dit d'Hermillon ou tour du Châtel (Castrum Armelionis/Armariolum), il se trouve sur la commune du Châtel[13],[14].

    Manifestations culturelles et festivités

    Hermillon est le siège d'une manifestation littéraire : le salon du livre d'Hermillon qui décerne le prix littéraire Rosine-Perrier ainsi que le prix de lecture à haute voix Charles-Maly.

    Personnalités liées à la commune

    • Saint Bénézet, né à Hermillon au XIIe siècle, a été le constructeur du fameux pont d'Avignon, qui se nomme lui-même le « Pont Saint-Bénézet ». On dit qu'il gardait ses chèvres et moutons à l'époque, à la « Pierre Saint-Benezet », située au-dessus du hameau de Montandré, dans la « combe des fourneaux ». Une peinture à son effigie, due au peintre Jean-Baptiste Jomard, originaire de Lanslebourg, est visible dans l'église du village.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.

    Références

    1. Louis Laugier, « Arrêté préfectoral n°73-2018-10-31-005 portant création de la commune nouvelle de La Tour-en-Maurienne », Recueil des actes administratifs spécial n°73-2018-122, , p. 67-69 (lire en ligne [PDF])
    2. Chanoine Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé (réimpr. 2004) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 229..
    3. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 23
      Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
    4. « Le conseil municipal », sur latourenmaurienne.fr (consulté le )
    5. « Hermillon », Accueil > Ressources > Communes, sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté le ), Ressources - Les communes.
    6. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    7. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    8. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    9. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
    10. Chabert Louis, Les grandes Alpes industrielles de Savoie, , 559 p., p. 154-156
    11. Rédaction, « Explosion à Poudres Hermillon », Dauphiné libéré,
    12. Éric Renevier, « Poudres Hermillon lorgne vers le marché de la 3D », Eco des pays de Savoie, (lire en ligne)
    13. Isabelle Parron, « Le château des comtes de Savoie au Bourget-du-Lac. Étude du rez-de-chaussée de la tour nord ouest », La rubrique des patrimoines de Savoie (Conservation Départementale du Patrimoine), no 6, , p. 20 (lire en ligne [PDF]).
    14. Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé (réimpr. 2004) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 58.
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