Herboriste

Un herboriste est un professionnel qui, dans une officine ou dans une herboristerie en ligne, vend des plantes médicinales et des préparations à partir de plantes médicinales et ingrédients naturels utilisées comme médicaments. Il fabrique des produits à la demande ou commercialise ses préparations en tant qu'indépendant. Avec une connaissance approfondie dans divers domaines des thérapies naturelles, il peut agir comme consultant en santé et bien-être. Un herboriste pratique l'herboristerie (science pratique) mais étudie l'herbologie (science théorique).

Historique

Le métier d'herboriste a été reconnu pour la première fois en France en janvier 1312[1]. La corporation d'herboristes a été reconnue au XVe siècle.

Le diplôme d'herboriste a été délivré par la faculté de médecine à partir de 1778 et en 1927 a été fondée l'École nationale d'herboristerie de Paris.

En France, la formation et le diplôme ont été supprimés en 1941, pendant le régime de Vichy[2], et n’ont pas été rétablis depuis. Les derniers diplômes d'herboriste ont été délivrés le . La dernière herboriste diplômée, Marie Roubieu, décède en 2018 [3].

Selon l'article L. 659 du Code de la santé publique, l’exercice de l’herboristerie est réservé aux pharmaciens titulaires d’un diplôme de faculté et aux derniers diplômés d’herboristerie qui ont pu continuer à exercer mais leur nombre a diminué au cours du temps et les pharmaciens sont restés les seuls à avoir le droit de vendre les plantes ne figurant pas dans la liste des 193[4] plantes en vente libre et les préparations. Au XXIe siècle l'article L. 659 du Code de la santé publique est abrogé[5].

Un diplôme universitaire de phytothérapie réservé aux médecins, pharmaciens et vétérinaires est délivré par la faculté de médecine Paris XIII. La France est le seul pays européen à ne pas reconnaître le métier d'herboriste en dehors du parcours de pharmacie[3].

En Belgique existe en particulier l'École européenne d'herboristerie de Bruxelles[6]. Au XXIe siècle, plusieurs études sont proposées par des centres privés et par l'enseignement à distance[7],[8] menant à l'obtention du diplôme d'herboriste qui est reconnu par l'arrêté royal du concernant la compétence pour les militants indépendants, la loi de finances du à promouvoir l'esprit d'entreprise et l'arrêté royal du afin de promouvoir l'esprit d'entreprise.

Au Canada il existe de nombreuses écoles délivrant un diplôme d'herboriste.

En France, depuis 1982, l’Association pour le renouveau de l’herboristerie[9] demande la reconnaissance de la profession d’herboriste en France et la création d’un diplôme européen de phytologue-herboriste[4]. Certains se disent « herbalistes ».

Caractéristiques du métier

Comme le pharmacien, l'herboriste peut tenir une officine, y vendre des plantes ainsi que des mélanges et des préparations à base de plantes et il inscrit la posologie.

Notes et références

  1. Patrice de Bonneval, « Le métier d'herboriste », Biocontact, n°198, janvier 2010p. 32
  2. Angela Bolis, « Herboriste, un métier qui aspire à renaître », Le Monde, (lire en ligne)
  3. Christine Legrand, « Il n’y a plus d’herboriste diplômé en France », La Croix, (lire en ligne, consulté le ).
  4. https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006694018&cidTexte=LEGITEXT000006072665&dateTexte=19990610
  5. http://www.feh.be/
  6. « Des formations pour des métiers d'avenir / IFAPME », sur IFAPME (consulté le ).
  7. (en) « Cours - Formation à distance », sur Formation à distance (consulté le ).
  8. Association pour le renouveau de l’herboristerie

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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