Herbert Rappaport
Herbert Jacob Otto Rappaport, né le à Vienne (Autriche) et mort le d'un anévrisme de l'aorte à Léningrad (URSS), est un cinéaste soviétique d'origine autrichienne.
Biographie
Né dans une famille juive[1] intellectuelle, dont le père, Moritz, est psychanalyste, et ami d'Otto Weininger, il étudie le droit à l'université de Vienne entre 1927 et 1929, puis il devient successivement auteur de scénarios de films, assistant de direction de film, et touche à d'autres métiers du cinéma. Il travaille en Allemagne, en France et aux États-Unis. Il devient l'assistant de Georg Wilhelm Pabst dans les années 1930 et devient communiste. Après la prise de pouvoir des nazis en 1933, il part pour l'Italie et suite W. Pabst à Hollywood, où il travaille de 1934 à 1936. Là, Boris Choumiatski, directeur de la commission cinématographique soviétique, l'invite en URSS afin d'« internationaliser » le cinéma soviétique, et en premier lieu d'y réaliser la satire anti-nazie « Professor Mamlock » de Friedrich Wolf, pour le compte de Lenfilm. Le film est un succès, et Rappaport décide de demeurer en URSS, pays en phase avec ses propres valeurs socialistes : il s'y impose année après année comme l'un des plus grands réalisateurs de l’époque stalinienne.
Filmographie sélective
- Professeur Mamlock (1938), avec Adolf Minkine
- L'Invité (1939), avec Adolf Minkine
- Une histoire musicale (1940), avec Alexandre Ivanovski
- Le Cocher de l'air (1943)
- Vie dans la citadelle (1947)
- Alexandre Popov (1949), avec Victor Eisymont
- Les Maîtres du ballet russe (1953)
- Le Rêve d'un fan de football (1953)
- La Joie d'Andrus (1955)
- Chanson de Poddubenskie (1957)
- Pluie ou beau temps (1960)
- Tcheriomouchki (1962), comédie musicale d'après l'opérette de Chostakovitch
- Deux billets pour une séance de jour (1966)
- Le Cercle (1972)
- Le Sergent de la milice (1974)
- Cela ne me regarde pas (1976)
Notes
- Originaire de Lemberg (ou Lwow), alors en Pologne autrichienne
