Henry Wriothesley (3e comte de Southampton)

Henry Wriothesley, 3e comte de Southampton, chevalier de la Jarretière (), est le fils unique de Henry Wriothesley, 2e comte de Southampton (en), et de Mary Wriothesley, comtesse de Southampton, née Mary Browne, fille d'Anthony Browne, 1er vicomte Montagu (en). Les deux poèmes narratifs de Shakespeare's, intitulés Vénus et Adonis et The Rape of Lucrece, ont été dédiés à Southampton, qui est généralement considéré comme le Fair Youth des Sonnets de Shakespeare.

Mary Wriothesley, comtesse de Southampton, mère d'Henry (1552–1607)
Southampton à l'adolescence, vers 1590–93, attribué à John de Critz

Famille

Henry Wriothesley, né le à Cowdray House dans le Sussex, est le fils unique de Henry Wriothesley, 2e comte de Southampton (en), et de Mary Wriothesley, comtesse de Southampton, née Mary Browne, fille unique d'Anthony Browne, 1er vicomte Montagu (en) et de sa première femme, Jane Radcliffe, vicomtesse Montague[1]. Il a deux sœurs, Jane, qui meurt avant 1573, et Mary (née vers 1567–1607), qui se marie en avec Thomas Arundell, 1er baron Arundell de Wardour (en)[2],[3],[4].

Après la mort de son père, sa mère se remarie tout d'abord le avec sir Thomas Heneage, qui meurt le Vice-Lord Chambellan. Puis, entre le et le , elle se remarie avec sir William Hervey (en). Elle meurt en [5],[4],[6].

Enfance

À la mort de son père le , Southampton, qui a alors huit ans, hérite des terres comtales et de ses revenus fonciers, évalués à 1 097 £ 6s par an. Sa tutelle et son mariage sont vendus par la reine à son parent, Charles Howard, pour 1 000 £. Selon Akrigg, Howard passe ensuite un second accord, dont on n'a pu trouver trace écrite, transférant à William Cecil, lord Burghley, la garde et le mariage du jeune comte, mais laissant à Howard le soin des terres. À la fin de 1581 ou au début de 1582, Southampton, huit ans, vient vivre dans la maison de Cecil dans The Strand[7].

En , à l'âge de douze ans, Southampton entre à St John's College de l'université de Cambridge[8], obtenant son M.A. le [9],[10],[11]. Son nom est inscrit à l'école de droit de Gray's Inn avant qu'il ne quitte l'université, mais il n'y est véritablement admis que le [12],[11].

Lors du seizième anniversaire de Southampton, le , lord Burghley inscrit son âge dans son journal, et en 1590, Burghley est en négociation avec Anthony Browne, le grand-père de Southampton, et avec sa mère, Mary Wriothesley, comtesse de Southampton, en vue du mariage du jeune comte avec Elizabeth de Vere, l'aînée des petites filles de Lord Burghley, la fille de sa fille, Anne Cecil, et de Édouard de Vere, 17e comte d'Oxford. Mais ce mariage n'est pas du goût du jeune comte, et selon le jésuite Henry Garnet, six semaines après ses vingt-et-un ans, en raison de son refus de lady Vere, le jeune comte paie 5 000 £ pour rupture de sa promesse de mariage[13],[14],[15].

En 1591, John Clapham, un clerc en chancellerie de Lord Burghley, dédie à Southampton un poème en latin, Narcissus, relatant la légende grecque de Narcisse, un beau jeune homme qui mourut par l'amour de lui-même. Selon Akrigg, Southampton passe alors le plus clair de son temps à la cour. Il fait partie de la suite de la reine lorsque celle-ci visite l'université d'Oxford à la fin , et qu'elle est glorifiée de façon excessive par un poème en latin écrit par John Sanford. En , Anthony Browne, le grand-père de Southampton meurt. Il avait été chevalier de la Jarretière. Des bruits courent que Southampton est nominé dans cet ordre, mais ce n'est qu'en 1603, sous le règne de Jacques Ier, qu'il est véritablement investi[16],[15],[17],[18].

Références

  1. Richardson III, 2011, p. 228
  2. Cokayne, 1953, p.  128
  3. Akrigg, 1968, p. 12, 27
  4. Elzinga, 2004
  5. Cokayne, 1953, p. 27
  6. Akrigg, 1968, p. 74
  7. Akrigg, 1968, p. 21–3
  8. Cokayne affirme qu'il y est inscrit le 11 décembre 1585.
  9. Venn, Alumni Cantabrigienses, p. 479
  10. Akrigg, 1968, p. 28, 30
  11. Cokayne, 1953, p. 128
  12. Akrigg, 1968, p. 30
  13. Akrigg, 1968, p. 31–2, 39
  14. Stopes, 1922, p. 35–8, 86
  15. Honan, 2004
  16. Akrigg, 1968, p. 33–6
  17. Romilly, 1879, p. 521–2
  18. Dyce, 1829, p. 233

Bibliographie

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  • X-rays uncover 'hidden portrait' Tuesday, 29 April 2008 http://news.bbc.co.uk/1/hi/england/7372629.stm
  • (en) « Henry Wriothesley (3e comte de Southampton) », dans Encyclopædia Britannica, 1911 [Wriothesley (3e comte de Southampton)  (en) Lire en ligne sur Wikisource]
  • (en) John Venn, Alumni Cantabrigienses : Part I, from the Earliest Times to 1751, vol. IV (Saal – Zuinglius), Londres, The Macmillan Company, , 537 p. (OCLC 312069812)

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