Henry-Eugène Delacroix

Henry-Eugène Delacroix, né à Solesmes (Nord) le , et mort à Tonneins (Lot-et-Garonne) le , est un peintre français.

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Il est le principal auteur des peintures de l'église et de la mairie de Solesmes.

Biographie

Danse antique, Niterói, musée d'art et d'histoire de Rio de Janeiro (pt).

Cinquième enfant, et unique fils d'Henry Delacroix et d'Eugénie Ménard, Henry-Eugène Delacroix manifeste rapidement des dispositions artistiques, ce qui plaît à son père grand amateur de peinture[1].

Il entre à l'école communale de dessin de Cambrai en 1857 . En , il est admis dans les ateliers de Tony Robert-Fleury et d'Alexandre Cabanel à l'École des beaux-arts de Paris, où il reçoit plusieurs distinctions. Après la déclaration de la Guerre de 1870, il entre dans la Garde nationale mobile. Fait prisonnier à Saint Quentin, il part pour l'Allemagne.

Rentré à Paris en 1872, il réalise un Ecce homo.

Il expose plusieurs fois au Salon parisien dès 1873[2] et y obtient une médaille de 3e classe en 1876 et une médaille de 2e classe en 1880[3]. C'est à partir de ce moment qu'il connaît le succès.

En 1880, les directeurs de la société néerlandaise, dénommée « Société du Panorama », J. Hartsen et Léon Wertheim, commande à Jules-Arsène Garnier le Panorama de la Bataille de Montretout, qui mesure 40 mètres de circonférence ; pour cela, Garnier recrute des proches et des anciens élèves de Tony Robert-Fleury, à savoir ses deux beaux-frères Édouard Debat-Ponsan et Henry-Eugène Delacroix, ainsi que Gaston Marquet. Le travail est rendu début novembre 1881 et inauguré le 11 à Amsterdam. En décembre suivant, cette même société commande un nouveau panorama à la même équipe de peintres : le Panorama de Constantinople qui doit figurer à l'exposition coloniale internationale de 1883 à Amsterdam. Il part en voyage d'étude à Constantinople fin 1882 avec Debat-Ponsan et Garnier. Puis, ils s'installent, avec Marquet, dans le village de Klempemborg, près de Copenhague, pour produire la toile, qui est livrée le 13 mai 1883[4].

En 1889, il reçoit aussi une médaille d'argent à l'Exposition universelle[5]. Il expose également au Salon d'hiver de 1906 à 1909, il est alors domicilié au no 22 rue de Douai à Paris.

Les nombreuses récompenses qui lui sont alors décernées assoient sa notoriété auprès du public. En 1888, il devient membre de la Société des artistes français, chargée de l'organisation du Salon. En 1894, il reçoit les insignes de chevalier de la Légion d'honneur.

Le , Henry-Eugène Delacroix épouse à Suresnes Pauline Garnier, une aquarelliste née à Passy le [6]. De leur union naissent deux fils : Paul et Jean.

En 1903, Delacroix est nommé Rosati d'honneur[7].

À la mort de sa femme en 1912, il multiplie les séjours dans la Haute-Garonne. L’un d'eux le ramène à Saint-Lys, où il signe six peintures réparties entre deux chapelles de l’église Saint-Julien. Delacroix finit par s’installer définitivement chez son fils à Tonneins (Lot-et-Garonne), où il meurt le .

Œuvres dans les collections publiques

Salons

  • Salon des artistes français
    • 1873 : Les deux Foscari ; La Mort de Jacopo ;
    • 1875 : Dante et Virgile, le supplice des dissipateurs
    • 1876 : Les Anges rebelles ; médaille de 3e classe
    • 1877 : Prométhée et les Océanides
    • 1886 : Le Serment des Communes à Bruxelles ; médaille de 2e classe
    • 1896 : La Poésie guerrière ; Mélancolie ;
    • 1904 : La Prairie.

Expositions

Récompenses et honneurs

Notes et références

  1. La Voix du Nord, 3 août 2008.
  2. Notice biographique sur oxfordindex.
  3. René Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 371
  4. [PDF] « Panorama de Constantinople pris de la Corne d’Or », par Louis du Chalard, in: Orients. Bulletin de l’association des anciens élèves et amis des langues orientales, février 2015, pp. 107-112.
  5. René Édouard-Joseph, op. cit.
  6. Elle est la sœur du peintre Jules-Arsène Garnier (1847-1889).
  7. Archives de la mairie de Fontenay-aux-Roses.[source insuffisante]
  8. La pêcheuse de moules, 1886, Musenor

Annexes

Bibliographie

  • Dictionnaire Bénézit
  • Émile Delval, Un artiste de chez nous. Le peintre Henry-Eugène Delacroix (1845-1943), Mémoires de la société d'émulation de Cambrai, , tome 83, p. 99-116.
  • André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, Éd. André Roussard, 1999, p. 179.
  • Article dans La Voix du Nord, .
  • Louis du Chalard, « Panorama de Constantinople pris de la Corne d'Or », in Orients, bulletin de l'association des anciens élèves et amis des langues orientales, , p. 107-112.

Liens externes

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