Henriette Louise de Waldner de Freundstein

Henriette Louise de Waldner de Freundstein, baronne d'Oberkirch (née le à Schweighouse-Thann, en Alsace ; décédée le ) est connue pour avoir rédigé ses Mémoires qui s'arrêtent en 1789 et qui témoignent de l'Europe au temps des Lumières[1].

Pour les articles homonymes, voir Waldner et Freundstein.

Pour les autres membres de la famille, voir Famille de Waldner von Freundstein.

Portrait de la baronne d'Oberkirch.

Biographie

Ses parents sont François Louis von Waldner de Freundstein, baron puis comte de Waldner, mestre de camp de cavalerie, et Wilhelmine Auguste de Berckheim de Ribeauvillé. En 1757, sa mère décède la laissant orpheline et sera élevée par sa marraine Eve de Wurmser qui lui transmet le goût des arts, des langues et la musique[1].

Henriette Louise Waldner de Freundstein a épousé le baron Charles Frédéric Siegfried d'Oberkirch en 1776. Elle est la petite-fille de Frédéric-Louis de Waldner de Freundstein et la sœur de Godefroy Waldner de Freundstein.

Henriette et Charles ont une fille, Marie-Philippine, Frédérique, Dorothée (1777-1827), qui épousa en 1798 le comte Louis Simon de Bernard de Montbrison, président du Conseil général du Bas-Rhin.

Familière des cours, la baronne a été l'amie d'enfance de la grande-duchesse Marie Feodorovna, née Sophie-Dorothée de Wurtemberg, plus tard impératrice de Russie, et de Goethe qui lui écrivit quelques lettres et qu'elle rencontra à Montbéliard et Strasbourg. L'auteur de langue allemande Jakob Michael Reinhold Lenz tomba vivement amoureux d'elle en 1776. Inspiré par cet amour, il composa plusieurs poèmes (An W.-), un roman (Der Waldbruder, L'ermite de la forêt) et une pièce inachevée (Henriette von Waldeck, Die Laube).

Ce qui suit « m'arrache la plume des mains ». Ce qui précède constitue l'un des plus suggestifs témoignages sur la fin de l'Ancien Régime. À mi-chemin de l'Allemagne et de la France, entre Lumières et romantisme, raison et prémonition, elle laisse entrevoir ce qu'il y avait déjà de roman noir dans La Douceur de vivre.

Œuvre

  • Mémoires de la baronne d’Oberkirch sur la cour de Louis XVI et la société française avant 1789, publiés par le comte de Montbrison, son petit-fils, Paris, 1853, Charpentier, 2 volumes. Version numérique

Notes et références

  1. Mengus, Nicolas., Ces Alsaciens qui ont fait l'histoire (ISBN 978-2-917875-87-2 et 2-917875-87-9, OCLC 1010595094, lire en ligne), p. 148

Voir aussi

Bibliographie

  • Dominique Marie, Les tentations de la baronne d'Oberkirch : des mémoires entre autobiographie et roman, Presses universitaires franc-comtoises, Besançon, 1984 (1re éd.), 98 p. (ISBN 978-2-84627-039-7)
  • Christine Muller, « Henriette Louise d'Oberkirch » in Femmes d'Alsace : de Sainte Odile à Louise Weiss. Portraits de femmes rebelles, Éditions Place Stanislas, 2009, p. 73-86 (ISBN 978-2-35578-039-4)
  • Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, notice de Jules Keller, vol. 28, p. 2866
  • Mémoires de la baronne d'Oberkirch, empreinte d'une belle âme (1754-1789). Édition condensée présentée par François Vigneron, Montbéliard 2015, 233 p. (ISBN 978-2-9551384-0-3)
  • Memoiren der Baronin von Oberkirch, Abdruck einer schönen Seele (1754-1789). Première édition allemande, traduit en allemand par Andrea Wurth, publié par François Vigneron, Kehl 2015, 254 p. (ISBN 978-2-9551384-3-4)

Article connexe

Liens externes

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