Henri Édouard Truchot

Henri Édouard Truchot, dit aussi parfois à tort Jean Truchot[1], est un peintre français, né le à Bliescastel[2] (alors un des chefs-lieux de canton[3] du département français de la Sarre) et mort le [4].

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Biographie

Henri Édouard Truchot a exposé aux Salons de 1819, de 1822 et de façon posthume à celui de 1824.

La Société des Trente[5] a fait élever un monument funéraire à sa mémoire à Paris au cimetière du Père-Lachaise : la plaque commémorative[6] repose, tel un tableau, sur un chevalet de pierre où, à un support est accrochée une palette. D'après les archives du cimetière du Père-Lachaise son inhumation a eu lieu le [7].

Tombe d'Henri Édouard Truchot, Paris, cimetière du Père-Lachaise.

Ferréol de Bonnemaison écrit à son propos : « Des effets bien entendus, une touche libre et large, une couleur vigoureuse et transparente, voilà les qualités qui distinguent cet ouvrage, dont l’apparition promit à notre école et aux arts un peintre de plus. Pourquoi la mort a-t-elle si tôt éteint de si belles espérances ? »[8]

Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France

Truchot a participé à l'illustration des Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France, ceci pour le volume Ancienne Normandie. Vol. 1 [1820].

  • Planche VI, Entrée de l’abbaye de Jumièges, côté de l’occident.
  • Planche XXIX, Ruines du château d’Harcourt à Lillebonne.
  • Planche XXXIX, Murs extérieurs du château de Tancarville.
  • Planche LI, Escalier du clocher de l’église de Graville.
  • Planche LVII, avec Leprince, Abbaye de Montivilliers, côté de l’occident.

Salons

Salon de 1819

Truchot est cité domicilié au no 186, rue du Faubourg-Saint-Martin à Paris.

  • No 1089 : Ruines d'un château des quatre fils Aymon. Ses restes subsistent encore à Saint-André de Cubsac sur la Dordogne à cinq lieues de Bordeaux.
  • No 1090 : Vue des environs de Bordeaux, prise sous la porte de l’église de Lormont.
  • No 1091 : Voûte gothique ruinée qui servait d'entrée au château de Villendroi [Villandraut]. Ce tableau appartient à la société des Amis des Arts.
  • No 1092 : Un intérieur de couvent. Abeilard relisant une lettre d'Héloïse.
  • No 1093 : Un cloître. Héloïse en prières sur les marches d'un autel.

Ces deux tableaux appartiennent à Mlle Bigottini de l’Opéra.

Salon de 1822

Truchot est alors domicilié 23, rue de Bellefond à Paris.

  • No 1258 : Convoi d’Isabeau de Bavière. Cette reine de France mourut à Paris au pouvoir des Anglais, auxquels elle avait livré la France, au détriment de son fils Charles VII. Justement méprisée et oubliée, on ne lui fit point de funérailles : son corps fut remis à un batelier pour le transporter par la Seine à l'abbaye de St.-Denis ; un officier seulement fut chargé de l'accompagner et de remettre une lettre à l'abbé.
  • No 1259 : Intérieur du grand escalier du palais de Monseigneur le duc d’Orléans, au Palais royal (les figures sont de Leprince).
  • No 1260 : Vue du Mont-Saint-Michel au péril de la mer, en Normandie. Les Anglais en 1423 assiégeaient ce rocher ; maîtres de plusieurs parties très-importantes du château, ils étaient parvenus jusque sur la plateforme où se trouve l'escalier qui conduit à l'abbaye, Lorsque Jean Delahaye, chevalier Breton, les arrêta, et défendit seul ce passade avec une intrépidité qui les étonna. Il fut bientôt secouru dans un combat si inégal : les Anglais furent repousses, abandonnèrent deux pièces de canon et se rembarquèrent. Le château était défendu par cent dix-neuf gentilshommes Bretons dont l'histoire a conservé les noms. (M. d. R.)».
  • No 1261 : Henri, comte de Bouchage, frère puiné du duc de Joyeuse, dans l'intérieur du cloître. Vicieux, pénitent, courtisan, solitaire, il prit, quitta, reprit la cuirasse et la haire.
  • No 1262 : Intérieur de chapelle. Clodoalde, connu dans la légende sous le nom de Saint-Cloud, se cacha dans les lieux qui portent ce nom aujourd'hui. Ce jeune prince y coupa ses cheveux au pied des autels ; renonçant au diadème des rois, il voulut mériter l'auréole des saints.

Ces deux tableaux appartiennent à Mme la marquise de Lauriston.

  • No 1263 : Intérieur de l'église abandonnée des prés Saint-Gervais, près Paris.
  • No 1264 : Vue de l’église de Cantorbéry en Angleterre. Ce tableau appartient à M. le comte d’Houdetot.
  • No 1265 : Restes d'un monument d'architecture saxonne attenant à l'abbaye de Cantorbéry, en Angleterre. Ce tableau appartient à M. du Sommerard.

Œuvres d’Engelmann d’après Truchot :

  • No 1551 : Vue de l’abbaye de Jumièges, par M. Truchot.
  • No 1552 : Abbaye de Montivilliers, par MM. Truchot et Leprince.

Salon de 1824

  • N° X : Vue de l'église du Mont-Sain-Michel, les figures sont de Xavier Leprince.

Œuvres dans les collections publiques

Notes et références

  1. Son acte de naissance indique bien les prénoms Henri Édouard. La dénomination Jean Truchot sous lequel l'artiste est encore désigné dans plusieurs sources et bases de données semble provenir d'une confusion avec un homonyme, Jean Truchot (1870-1939), architecte-voyer de la ville d'Autun
  2. C'est aussi en ce lieu que nait le peintre Moïse Jacobber en 1786
  3. Arrondissement de Sarrebruck.
  4. « M. Henri Edward Truchot, a distinguished painter, died on the 18th inst. in the 25th of his age ». Anonyme, Galignani’s Messenger, n° 2334, 26 août 1822, p. 2.
  5. Cette société n'est pas l'association issue de la Révolution française.
  6. Inscriptions : « TRUCHOT
    peintre
    la société des trente »
    .
  7. Voir les Répertoires annuels d'inhumation vue 12/31 puis les Registres journaliers d'inhumation vue 5 / 31
  8. Ferréol de Bonnemaison, Galerie de Son altesse Royale, Madame Duchesse de Berry ; École française peintres modernes, Paris, Didot, 1822, non paginé.
  9. Site du Catalogue interministériel des Dépôts d’œuvres d'Art de l’État.

Annexes

Sources

  • Livret des Salons de 1819, 1822 & 1824.
  • Anonyme, Galignani’s Messenger, no 2334, , p. 2.
  • Anonyme, L’Album, journal des arts, des modes et des théâtres, , p. 255.
  • Charles Gabet, Dictionnaire des artistes de l'école française, Paris, Vergne, 1831.
  • Ferréol de Bonnemaison, Galerie de S. A. R. Madame. Duchesse de Berri; Ecole française peintres modernes, Paris, Didot, 1822.
  • Auguste Jal, L'ombre de Diderot et le Bossu du Marais: dialogue critique sur le Salon de 1819, Paris, Corréard, 1819, p. 224-225.
  • Auguste Jal, L'artiste et le philosophe : entretiens critiques sur le salon de 1824, Paris, Ponthieu, 1824, p. 413-414.
  • Auguste Hilarion de Kératry, « Lettre XIII », in Annuaire de l'école française de peinture : ou, Lettres sur le salon de 1819, Paris, Maradan, 1820, p. 173.

Liens externes

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