Hector Guimard

Hector Guimard (né à Lyon, le et mort à New York, le ) est un architecte français et le représentant majeur de l'Art nouveau, en France.

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Dans la mouvance artistique internationale de son temps, Guimard fait figure de franc-tireur isolé : il ne laisse aucun disciple derrière lui, ni aucune école et c’est la raison pour laquelle il a pu être longtemps considéré comme un acteur secondaire de ce mouvement. Cette absence de postérité contraste avec l'inventivité formelle et la profusion typologique extraordinaires de son œuvre architecturale et décorative, où l’architecte donne le meilleur de lui-même en une quinzaine d'années d’intense activité créatrice.

Histoire

Les années d'étude

Eugène Viollet-le-Duc, Projet de chapelle au Palais des Papes (XIXe siècle).

Hector Germain Guimard naît à Lyon le au no 46, de l'avenue de Saxe. Son père, Germain René Guimard, est un orthopédiste né à Toucy dans l'Yonne. Sa mère, Marie Bailly, née à Larajasse dans le Rhône, est lingère[1].

Aux environs de 1880, la famille abandonne Lyon pour Paris. Mais le jeune Hector quitte rapidement le giron familial et trouve refuge auprès d'une parente de la famille, Apollonie Grivellé, riche propriétaire à Auteuil ; ce fait, comme d'autres, apporte un certain crédit à une hypothétique mésentente du fils avec sa famille[1].

En 1882, le jeune Guimard, âgé de quinze ans, entre à l’École nationale supérieure des arts décoratifs et est admis en section d'architecture l'année suivante. Il suit alors l'enseignement d'Eugène Train et de Charles Genuys. C'est probablement ce dernier qui sensibilise le futur architecte aux théories d'Eugène Emmanuel Viollet-le-Duc, dont les Entretiens sur l'architecture jettent, dès 1863, les bases des futurs principes structurels de l’art nouveau[2].

L'enseignement reçu à l’École des arts décoratifs semble convenir parfaitement au jeune Hector qui y remporte de beaux succès et aspire en 1885 à intégrer l'École nationale des beaux-arts. Admis, il s'inscrit dans l'atelier libre de Gustave Raulin, fondé en 1860 par Vaudremer. L'enseignement qu'il reçoit présente sans doute peu de rupture avec le précédent, mais ses résultats sont plus pâles que ceux obtenus à l’École des arts décoratifs. Il tente en 1892 le concours du prix de Rome, mais échoue à la deuxième éliminatoire. Le diplôme d'architecte lui échappe également, étant donné qu'il avait atteint la limite d'âge de trente ans, en 1897[3].

Les premières réalisations

Castel Béranger (1898).

Guimard commence sa carrière d'architecte par l'édification en 1888 d'un café-concert, Le Grand Neptune, sur les quais d'Auteuil. Il participe l'année suivante à l'Exposition universelle de 1889, en construisant le Pavillon de l'électricité, un édicule voué aux techniques de l'électrothérapie.

Les premières réalisations importantes, marquées tant par l'héritage théorique de Viollet-le-Duc que par le vocabulaire formel de ce dernier, apparaissent avec les années 1890. L'hôtel Roszé (1891), et surtout l'hôtel Jassedé (1893), combinent ainsi avec bonheur recherche de pittoresque organique et expression rationnelle du programme. L'école du Sacré-Cœur (1895) apparaît, quant à elle, comme un hommage encore plus direct au maître spirituel : Guimard y expérimente les étranges colonnes en V du douzième Entretien[1].

La même année 1895 le voit aménager pour le compte d'Amélie Clotilde Carpeaux, veuve du célèbre sculpteur, un « musée-dépôt », connu sous le nom d'Atelier Carpeaux. C'est sans doute elle qui, par le biais de la Société historique d'Auteuil et de Passy, introduit Guimard dans le milieu de la bourgeoisie locale, où il rencontre notamment Elisabeth Fournier, la commanditaire de l’œuvre qui le rendra célèbre : le Castel Béranger, situé au no 14, de la rue La Fontaine  aujourd'hui rue Jean-de-La-Fontaine , dans le 16e arrondissement de Paris[1].

La conversion à l'Art nouveau

Castel Béranger (1898).

La conversion de Guimard au style linéaire qui reste aujourd'hui attaché à son nom est subite et circonstanciée : elle se fait en 1895 lors d’un voyage à Bruxelles où il rencontre Victor Horta, qui lui fait visiter l’hôtel Tassel, alors en cours d'achèvement.

S'il est trop tard pour modifier le gros œuvre du Castel Béranger — important immeuble de rapport s'étendant sur 700 m2 — qui commence à sortir de terre, Guimard parvient à son retour à Paris à convaincre madame veuve Fournier d'en reprendre toute la décoration. Celle-ci donne lieu à une véritable frénésie créative que les dessins aujourd'hui conservés dans le « Fonds Guimard » du Musée d'Orsay permettent de suivre presque au jour le jour[3].

D'où l'esthétique variée et parfois contradictoire du Castel Béranger, à son achèvement, en 1898, illustrant dans la carrière de Guimard une période de transition radicale de près de cinq ans : sur les volumes géométriques et rectilignes du gros œuvre inspiré de Viollet-le-Duc se répand à profusion (ferronneries, fontes, vitraux, lambris, papiers peints, etc.) la ligne organique « en coup de fouet » importée de Belgique[2].

Cette combinaison effervescente et la nouveauté formelle qui en découle attire le regard de la presse spécialisée, en tout premier lieu, celui de La Critique qui sera le premier périodique à le défendre et le promouvoir[4]. L'architecte est sollicité en 1899 par Le Figaro pour exposer son œuvre dans les salons du journal et l'immeuble est lauréat du premier concours de façades de la ville de Paris, organisé la même année. Guimard exploite lui-même son succès : il publie dès 1898 un luxueux ouvrage de soixante-cinq planches couleurs, Le Castel Béranger. L'art dans l'habitation moderne[1].

La célébrité

Le Castel Béranger rend Hector Guimard célèbre du jour au lendemain et entraîne une flambée de commandes qui vont faire de lui la figure de proue de l'art nouveau en France. Celles-ci restent cependant essentiellement circonscrites aux notables de son quartier, Auteuil, ces clients constituant une sorte de réseau quasi « familial » de gens se connaissant généralement de près ou de loin[1].

Maison Coilliot (1898).

C'est donc dans ce contexte que sortent de terre, sur près de deux ans seulement, l'hôtel Roy (1898) du boulevard Suchet, le Modern Castel (1899) de Garches, la Maison la Bluette (1899) d'Hermanville-sur-Mer, où encore le Castel Henriette (1899) de Sèvres. Située hors de la région parisienne ou des stations balnéaires fréquentées par ses clients, la maison Coilliot (1898) de Lille fait partie des rares édifices du moment à être commandé en dehors du cercle de connaissances local de l'architecte.

Vase de Cerny (1900).
Entourage Guimard (1900) installé au square Victoria à Montréal.

C'est parallèlement à la mise en œuvre de tous ces projets que Guimard est sollicité par un père dominicain pour réaliser l'édifice le plus important de sa carrière : la salle de concerts Humbert-de-Romans. Rencontré par l'entremise de madame Carpeaux, le révérend père Lavy lui commande en effet un vaste complexe culturel et musical peu avant 1900. Celui-ci est inauguré en 1901 mais, malgré des critiques techniques plutôt élogieuses — l'architecte avait notamment bénéficié des conseils en acoustique de Camille Saint-Saëns — le projet s'avère un fiasco financier et la salle est rasée quelques années après son édification[1].

Cette période très active pour l'architecte s'achève en quelque sorte par la réalisation qui lui assure encore aujourd'hui sa célébrité universelle : les édicules et entourages du métro parisien. Son contexte est celui de l'Exposition universelle de 1900, où la ville de Paris souhaite rattraper son retard sur les autres grandes métropoles déjà pourvues de ce moyen de transport. La Compagnie du Métropolitain organise bien un concours, mais les résultats en sont tellement peu originaux que celle-ci choisit de l'annuler et impose Hector Guimard, un non-inscrit ; et malgré plusieurs mésententes (financières notamment) avec l'architecte, celle-ci installera ses célèbres entourages en fonte, réalisés par la fonderie d'art du Val d'Osne, jusqu'en 1913[5].

Occupé par le chantier du métro, Guimard participe quand même à l'Exposition universelle, quoique de manière disparate. Il conçoit notamment le pavillon du malt Déjardin et celui de la parfumerie Millot. Il est également sollicité — signe d’un succès encore tangible à ce moment — par la Manufacture nationale de Sèvres, qui lui commande successivement plusieurs modèles de vases[1].

Castel Béranger (1898).

La maturité

Hôtel Guimard (1910).

L'après-1900 voit l'activité de Guimard ralentir sensiblement. On a pu parler d'une sorte d'assagissement, sinon d'une perte d'intérêt. En fait il n'en est rien, et l'on peut même estimer que c'est précisément durant la décennie 1900-1910 que son art atteint sa perfection et son point d'équilibre, l'architecte affinant sa manière et approfondissant ses principes esthétiques toujours davantage[2].

La conscience de cette maturité stylistique le pousse à inventer une formule — qui sera mal comprise par la majorité du public — pour qualifier son art : le style Guimard. Celle-ci est lancée officiellement lors de l'Exposition internationale de l’Habitation organisée en 1903 au Grand Palais par le journal Le Bâtiment[3].

Bien que moins nombreuses, les commandes restent régulières jusqu'en 1914 mais se limitent à un cercle de clients encore plus restreint qu'auparavant. Parmi ceux-ci figure notamment le négociant en métaux Léon Nozal, véritable mécène qui lui commande des entrepôts (1902) à Saint-Denis, un atelier d'artiste (1903) avenue Perrichont — en fait destiné à Guimard lui-même et à son personnel —, un imposant hôtel particulier (1905) rue du Ranelagh[6] et une villa (1903) à Cabourg[3].

Cette période voit également Guimard s’associer à des projets immobiliers au succès mitigé, qu’ils soient suburbains comme le lotissement du parc Beauséjour à Villemoisson-sur-Orge — initié par Achille Laurent, pour lequel est construit le sculptural Castel d'Orgeval (1905) — ou parisiens, comme le groupe d’immeubles de la rue Moderne (aujourd’hui rue Agar) aux alentours de 1910[1].

Salle à manger de l'hôtel Guimard (1910), reconstituée au Petit Palais.

Tout aussi relatif est le résultat de ses tentatives de partenariat avec l’industrie d’art. Le plus célèbre est celui qu’il noue au cours des années 1900 avec la fonderie du Val d'Osne, située aux environs de Saint-Dizier, et qui aboutit vers 1910 à la publication d’un catalogue d’éléments en fonte applicables à l’architecture : les Fontes Artistiques. Style Guimard. Il dessine aussi, à partir de 1910, des modèles de lustres — les lustres Lumière — exécutés par la maison Langlois. La guerre vient ruiner un projet similaire concernant cette fois du mobilier, entrepris avec la maison Olivier & Desbordes[1].

La quarantaine passée, Guimard épouse en 1909 l'artiste peintre américaine Adeline Oppenheim, fille d’un riche banquier de New York, qui a la vertu d’apporter à l’architecte une certaine aisance financière. Cette union donne lieu à l’édification de l’hôtel Guimard de l’avenue Mozart, cadeau de noce à son épouse en quelque sorte, qui permet à l’architecte de concevoir, du gros œuvre jusqu’au service de table, un des espaces les plus aboutis du style Guimard. Véritable « architecture-manifeste », il s’agit bien — et l’hôtel Mezzara, au même moment, donne un exemple comparable — non pas d’une simple survivance, mais bien d’une apothéose artistique, là encore largement après 1900[2].

L'oubli

Projet immobilier de la rue Moderne (1910).

Malgré ce feu d’artifice d’innovations et de démonstrations tous azimuts, le monde se détourne progressivement, après 1900, de Guimard : moins que l’œuvre, c’est l’homme qui agace. Et en digne représentant de l’Art nouveau, il est lui-même victime des contradictions inhérentes aux idéaux du mouvement : ses créations les plus achevées sont financièrement inaccessibles au plus grand nombre et, à l’inverse, ses tentatives de standardisation cadrent mal avec son vocabulaire très personnel[2].

La Première Guerre mondiale, qui fait échouer certains de ses projets professionnels et stoppe son activité d’architecte, le fait s’exiler loin de Paris, à Pau et à Candes-Saint-Martin, notamment. Guimard se fait alors l’auteur de plusieurs pamphlets, par lesquels il milite en faveur d'une paix universelle et définitive, préfigurant en quelque sorte la Société des Nations[1].

L'après-guerre le voit se convertir sans grande conviction au style Art déco, malgré une qualité de conception et un soin apporté aux détails qui ne se dément pas (Mairie du Village Français à l’Exposition des Arts décoratifs de 1925, immeuble Guimard de la rue Henri-Heine, en 1926, etc.), et sans pour autant renoncer complètement aux sinuosités du style Guimard. Il se livre également à la mise au point de petits modules d'habitation en préfabriqué, dont le projet n'aboutira pas : le petit hôtel particulier en béton du square Jasmin, de 1922, en est le seul témoin construit[1].

Si ses pairs ont toujours su lui manifester leur estime, en tant que pionnier du mouvement moderne notamment, Guimard n'a jamais pu connaître de son vivant le succès populaire qu'il aurait sans doute apprécié : c’est finalement complètement oublié du grand public qu’il s’éteint le à New York, où la crainte de la guerre — sa femme Adeline est d'origine juive américaine — l’avait fait s’exiler[1].

La redécouverte

Pavillon de la station Bastille (1900).

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Adeline Guimard revient une dernière fois en France pour régler les affaires de son mari et proposer aux autorités concernées de transformer l’hôtel de l’avenue Mozart en musée Guimard. Essuyant un refus poli, elle se contente alors d’offrir à quelques musées parisiens et lyonnais les plus belles pièces de mobilier alors en sa possession, et rapatrie ce qu’elle peut aux États-Unis[1].

Hôtel Mezzara (1910).

La promotion immobilière qui caractérise l’époque des Trente Glorieuses s’avère catastrophique pour le patrimoine guimardien, près de la moitié de son héritage bâti disparaissant au total : villa La Surprise en 1944, hôtel Nozal en 1957, hôtel Roy vers 1960, ateliers Guimard vers 1960, pavillon du métro Bastille en 1962, Castel Henriette en 1969, etc.

Ces destructions motivent l’urgence d’une redécouverte rapide : des explorateurs isolés (les premiers « hectorologues » que sont Roger-Henri Guerrand, Ralph Culpepper, Alain Blondel et Yves Plantin, etc.) partent à la redécouverte de l’artiste et de son univers vers les années 1960-1970 et reconstituent patiemment son histoire.

Si l’essentiel a été fait de ce point de vue, il reste que, plus de cent ans après le « geste magnifique » de l’Art nouveau (Le Corbusier[7]), la plupart des édifices d’Hector Guimard demeurent inaccessibles au public, et qu’un musée Guimard n’a toujours pas été inauguré en France.

Caractéristiques de l’œuvre

Castel d'Orgeval (1905).

La recherche d’une harmonie et d’une continuité stylistiques parfaites dans ses réalisations — un idéal majeur de l’Art nouveau — poussent l’architecte à une conception quasi totalitaire du décor intérieur, ceci dès le Castel Béranger (1898). Ce principe culmine en 1909 avec l’hôtel Guimard — où des pièces ovoïdes imposent au premier étage des meubles uniques, partie intégrante de l’édifice — mais s'amoindrit considérablement après la guerre.

Si le puits de lumière propre à Victor Horta est une donnée plutôt absente de son œuvre (sauf dans l’exemple tardif de l’hôtel Mezzara, de 1910), Guimard n’en mène pas moins des expériences spatiales étonnantes, dans la volumétrie de ses constructions notamment : la maison Coilliot et sa curieuse double-façade (1899), la villa La Bluette (1899) et son dessin mouvementé, et surtout le Castel Henriette (1899) et le Castel d'Orgeval (1905), manifestations radicales d’un « plan-libre » vigoureux et asymétrique, vingt-cinq ans avant les théories de Le Corbusier. La symétrie n’est cependant pas proscrite : l'hôtel Nozal reprend en 1905 la disposition rationnelle d’un plan en équerre proposé par Viollet-le-Duc[2].

Les innovations structurelles ne manquent pas non plus, comme dans la salle de concerts Humbert-de-Romans (1901), où une charpente complexe fractionne les ondes sonores pour aboutir à une acoustique parfaite ; ou comme dans l’hôtel Guimard (1909), où l’étroitesse de la parcelle permet à l’architecte de rejeter toute fonction porteuse sur les murs extérieurs et de libérer ainsi l’agencement des espaces intérieurs, différent d’un étage à l’autre, etc.[3].

Génial touche-à-tout, Guimard est aussi un précurseur de la standardisation industrielle, dans la mesure où il souhaite diffuser le nouvel art à grande échelle. Sur ce plan il connaît une véritable réussite — malgré les réactions — avec ses célèbres entourages du métro parisien, constructions modulables où triomphe le principe de l’ornement structurel de Viollet-le-Duc. L’idée est reprise — mais avec moins de succès — vers 1910 avec la publication du catalogue Fontes Artistiques, Style Guimard[2].

Modèle pour un couteau (vers 1910).

À l’instar du cadre architectural global de ses édifices, la conception intrinsèque de ses objets d’art procède du même idéal de continuité formelle, tant par la masse (comme dans le vase des Binelles, produit par la Manufacture nationale de Sèvres vers 1903, où les différentes parties de l’objet fusionnent en un tout unique) que par la ligne (comme dans le dessin de ses meubles, à la silhouette gracile et harmonieuse)[2].

Son vocabulaire ornemental inimitable procède d’un organicisme végétal particulièrement suggestif, tout en restant résolument sur le versant de l’abstraction. Moulures et remous nerveux investissent ainsi tant la pierre que le bois ; dans l’aplat, Guimard crée avec virtuosité de véritables compositions abstraites qui s’adaptent avec la même aisance au papier peint (Castel Béranger, 1898), au panneau de céramique (maison Coilliot, 1898), à la ferronnerie (Modern Castel, 1899), au tissu (hôtel Guimard, 1909) ou au vitrail (hôtel Mezzara, 1910)[3].

Chronologie

Vie

Réalisations

Castel Béranger (1898).
Villa Jassédé (1893).
Sépulture Obry Jassédé (1895).
Villa Berthe (1896).
  • 1896 :
    • Villa Berthe ou villa La Hublotière, 72, route de Montesson, Le Vésinet, Yvelines ; les façades et toitures, y compris les ferronneries du perron et de la clôture, l'escalier intérieur avec sa rampe en bois, les plafonds décorés de deux des pièces du premier étage sont inscrits par arrêté du [8],[13],[14]
    • Armurerie Coutolleau, 6, boulevard de Saumur (auj. boulevard du Maréchal-Foch), Angers, Maine-et-Loire (détruite vers 1929. La porte d'entrée, réapparue en 1989 à Drouot a été acquise par le musée d'Orsay)[15]
    • Théâtre de la Bodinière et salon de thé Melrose, 18, rue Saint-Lazare, Paris (détruits vers 1910)
  • 1897 :
    • Villa Lantillon, 72, route de Vaujours, Sevran, Seine-Saint-Denis (détruite)
    • Porche d’une habitation, Exposition de la Céramique et des Arts du Feu, Paris (détruit)
  • 1897-1898 :
    • Propriété Roy (décoration intérieure) Les Gévrils, Dammarie-sur-Loing, Loiret (démontée)
    • Sépulture Nelly Chaumier, cimetière de Bléré, Indre-et-Loire
  • 1898 :
    • Maison Coilliot, 14, rue Fleurus, Lille (classement comme monument historique par arrêté du de la maison et du décor intérieur)[8],[16]
    • Hôtel Roy, 81, boulevard Suchet, Paris (détruits vers 1960)
    • Villas Roucher, 9 et 9bis, impasse Racine, hameau Boileau, Paris (transformées)
  • 1898-1901 :
Villa La Bluette (1899).
  • 1899 :
    • Villa La Bluette, 272, rue du Pré-de-l’Isle, Hermanville-sur-Mer, Calvados (classement comme monument historique par arrêté du de la totalité de la maison, des clôtures et portails et du sol de la parcelle. Inscription par arrêté du de la totalité de la remise-garage)[8],[17]
    • Villa La Sapinière, 567, rue du Pré-de-l’Isle et 160, rue des Ombrages, à Hermanville-sur-Mer[8] ; seul exemple connu d'ouvrage collectif construit pour la villégiature par l'architecte ; les façades et les toitures, ainsi que l'assiette des sols de la parcelle sont inscrites depuis 2015[18]
    • Modern Castel dit également Villa Canivet, 18, avenue du parc de Beauveau-Craon (auj. avenue Alphonse-de-Neuville), Garches, Hauts-de-Seine (défigurée vers 1935 et en 2008)[19]
    • Sépulture de la famille Caillat[20], cimetière du Père-Lachaise, Paris
      Sépulture de la famille Caillat
  • 1899-1903:
  • 1900 :
    • Pavillon et magasin Déjardin, 10-12, impasse Boileau, Paris (détruits vers 1925)
  • 1900-1913 :
Entourage de la station Palais-Royal (1900).
  • 1901 :
    • Castel Éclipse, 1-3, rue de l’Assemblée-Nationale. Versailles, Yvelines (construit ?)
    • Entrepôts Nozal, 132, avenue de Paris (auj. avenue du Président-Wilson), La Plaine Saint-Denis, Seine-Saint-Denis (détruits vers 1965)
  • 1902-1906 :
  • 1903 :
    • Castel Val, 4, rue des Meulières, Chaponval, Auvers-sur-Oise, Val-d’Oise ; la villa, ainsi que le jardin correspondant avec tous les éléments bâtis qu'il contient, le mur longeant la rue, en totalité sont inscrits par arrêté du [8],[22],[23]
    • Pavillon « Le Style Guimard », exposition de l'Habitation, Grand Palais, Paris (détruit)
    • Villa La Surprise, 13, avenue des Dunes (auj. avenue du Maréchal-Foch), Cabourg, Calvados (détruite en 1944)
  • 1904 :
  • 1905 :
  • 1906 :
    • Villa Rose d'Avril, avenue de la Pépinière, Morsang-sur-Orge, Essonne (détruite)
    • Villa Clair de Lune, 18, avenue du Muguet, Morsang-sur-Orge, Essonne (transformée)
    • Maison Art Nouveau, 10 quai Barentin, Orléans ; les plans ont peut-être été conçus par Guimard ; la façade sur rue, le toit en terrasse, le vestibule d'entrée, la cage et son escalier à balustres en bois sont inscrits[26]
Projet de villa (1905).
  • 1907 :
    • Magasin Huin, Montrouge, Hauts-de-Seine (détruit ?)
    • Chapelle Grundwaldt, cimetière de Neuilly-sur-Seine, Hauts-de-Seine
  • 1909 :
  • 1909-1912 :
    • Hôtel Guimard, 122, avenue Mozart, Paris ; l'hôtel, à l'exception des parties classées, est inscrit par arrêté du  ; les façades et toitures, le vestibule d'entrée, y compris son escalier avec la rampe sont classés par arrêté du [8],[29]
    • Ensemble immobilier Guimard, 17-19-21, rue Jean-de-La-Fontaine, 8-10, rue Agar et 43, rue Gros, Paris ; les façades et les toitures sont inscrites par arrêté du  ; les décors intérieurs de la boutique dite « Café Antoine » située à droite de l'entrée de l'immeuble sont inscrits par arrêté du [8],[30]
  • 1910 :
  • 1912 :
    • Sépulture Deron-Levent, cimetière d’Auteuil, Paris
  • 1913 :
    • Synagogue de la rue Pavée, 10, rue Pavée, Paris ; la synagogue, y compris tous les éléments liturgiques immeubles par nature, sont inscrits par arrêté du [8],[32]
    • Château de Chavaudon, Marcilly-le-Hayer ; le château en totalité, les façades et toitures des communs (l'ancienne écurie-garage, le lavoir, le chenil et la maison du gardien), le portail d'entrée et sa grille, ainsi que le parc sont inscrits[33]
    • Villa Hemsy, 3, rue Crillon, Saint-Cloud, Hauts-de-Seine (transformée)[8],[34]
Vase GA et piétement GH (1909).

Galerie

Publications

  • Hector Guimard (préf. G. d'Hostingue), Le Castel Béranger, Librairie Rouam et Cie, Paris (14, rue du Helder), , 3 p., 32 cm x 44 cm, ill. en coul., 65 planches (notice BnF no FRBNF35826214). L'exemplaire de la BNF est un envoi de l'auteur à Maurice Barrès.
  • Hector Guimard, Recueil. Cartes postales. Hector Guimard, formats divers (notice BnF no FRBNF40439773), série de 24 cartes postales. Hector Guimard a utilisé la carte postale comme objet promotionnel. Une exposition leur fut consacrée durant l'été 2006 à l'hôtel Mezzara[37].
  • Victor Arwas, Paul Greenhalgh, Dominique Morel et Marc Restellini, L'Art Nouveau, la Révolution décorative, Éd. Pinacothèque de Paris/Skira ; catalogue de l'exposition à la Pinacothèque de Paris, 2013.

Notes et références

  1. Georges Vigne et Felipe Ferré, Hector Guimard, Paris, Charles Moreau, .
  2. Jean-Paul Bouillon, Journal de l'Art Nouveau 1870-1915, Genève, Skira, .
  3. Philippe Thiébaut et Marie-Laure Crosnier Leconte, Guimard. Paris, Musée d'Orsay, 13 avril-26 juillet 1992, Lyon, Musée des arts décoratifs et des tissus, 25 septembre 1992-3 janvier 1993, Paris, Réunion des musées nationaux, .
  4. [PDF] « Les cercles artistiques, littéraires et philosophiques d’Hector Guimard ”architecte d’Art” » par Bruno Montamat, in: Romantisme : la revue du dix-neuvième siècle, Armand Colin, 2017 — lire en ligne.
  5. Frédéric Descouturelle, André Mignard et Michel Rodriguez, Le Métropolitain d'Hector Guimard, Paris, Somogy éditions d'art, .
  6. « Image de l'hôtel Nozal, rue du Ranelagh, Paris 16e », sur lartnouveau.com (consulté le ).
  7. Le Corbusier, L'Art décoratif aujourd'hui, Paris, G. Crès, .
  8. « Ce qu'il reste de Guimard aujourd'hui », in Philippe Thiébaut, Guimard. L'Art nouveau, p. 122.
  9. « Maison jumelée dite Villa Toucy », notice no IA00119953, base Mérimée, ministère français de la Culture
  10. « Maison de Charles Jassede », notice no IA00108524, base Mérimée, ministère français de la Culture
  11. « École du Sacré-Cœur (ancienne) », notice no PA00086670, base Mérimée, ministère français de la Culture
  12. « Immeuble dit Castel Béranger », notice no PA00086687, base Mérimée, ministère français de la Culture
  13. « Villa La Hublotière », notice no PA00087780, base Mérimée, ministère français de la Culture
  14. « Maison de maître dite Villa Berthe », notice no IA00057533, base Mérimée, ministère français de la Culture
  15. « Magasin de l'armurier Auguste Coutolleau », notice no IA49001108, base Mérimée, ministère français de la Culture
  16. « Maison Coilliot et son décor intérieur », notice no PA00107670, base Mérimée, ministère français de la Culture
  17. « Maison dite "la Bluette" », notice no PA00111381, base Mérimée, ministère français de la Culture
  18. « Immeuble dit La Sapinière », notice no PA14000109, base Mérimée, ministère français de la Culture
  19. « Maison Canivet ou Modern'Castel », notice no IA00059441, base Mérimée, ministère français de la Culture
  20. Richard, « Les tombes du Père Lachaise - Ernest Caillat », sur paristoric.com (consulté le )
  21. « Demeure dite Castel Henriette », notice no IA00048520, base Mérimée, ministère français de la Culture
  22. « Villa Castel Val », notice no PA95000015, base Mérimée, ministère français de la Culture
  23. « Maison dite Castel Val », notice no IA00122380, base Mérimée, ministère français de la Culture
  24. « Castel d'Orgeval », notice no PA00088039, base Mérimée, ministère français de la Culture
  25. « Immeuble Jassédé », notice no PA00086690, base Mérimée, ministère français de la Culture
  26. « Maison Art Nouveau », notice no PA00132575, base Mérimée, ministère français de la Culture
  27. « Maison Le Chalet Blanc », notice no PA00088148, base Mérimée, ministère français de la Culture
  28. « Maison dite le Chalet Blanc », notice no IA00119755, base Mérimée, ministère français de la Culture
  29. « Ancien hôtel particulier d'Hector Guimard », notice no PA00086680, base Mérimée, ministère français de la Culture
  30. « Immeubles Agar », notice no PA00086686, base Mérimée, ministère français de la Culture
  31. « Ancien hôtel Mezzara », notice no PA00086674, base Mérimée, ministère français de la Culture
  32. « Synagogue », notice no PA00086477, base Mérimée, ministère français de la Culture
  33. « Château de Chavaudon », notice no PA10000032, base Mérimée, ministère français de la Culture
  34. « Maison dite Villa Hemsy », notice no IA92000319, base Mérimée, ministère français de la Culture
  35. « Chapelle funéraire dite sépulture Grunvaldt », notice no IA00118685, base Mérimée, ministère français de la Culture
  36. « Maison la Guimardière », notice no IA00059440, base Mérimée, ministère français de la Culture
  37. « Les cartes postales d'Hector Guimard. », sur Libération,

Voir aussi

Bibliographie

  • Claude Frontisi, Hector Guimard. Architectures, Paris, AHG, 1985.
  • Georges Vigne (texte) et Felipe Ferré (photos), Hector Guimard, Paris, Charles Moreau, coll. « Livres d'Art », , 397 p., illustrations en noir et en couleurs, jaquette en couleurs ; 33 cm (ISBN 2-909458-12-1 et 978-2-909458-12-0, OCLC 634293031, notice BnF no FRBNF39164183)
  • Jean-Pierre Lyonnet, Bruno Dupont et Laurent Sully Jaulmes (préf. Roger-Henri Guerrand), Guimard perdu : Histoire d'une méprise, Paris, éditions Alternatives, , 128 p., broché avec rabats, illustrations en noir et en couleurs ; 27 × 25 cm (ISBN 2-86227-328-7 et 978-2-86227-328-0, OCLC 53330036, notice BnF no FRBNF39085393, présentation en ligne)
  • Frédéric Descouturelle, André Mignard et Michel Rodriguez (préf. Anne-Marie Idrac), Le Métropolitain d'Hector Guimard, Paris, Somogy éditions d'art, , 149 p. (ISBN 2-85056-669-1 et 978-2-85056-669-1, OCLC 54897805, notice BnF no FRBNF39100845)
  • Philippe Thiébaut (commissaire d'exposition) et Marie-Laure Crosnier Leconte, Guimard : Paris, Musée d'Orsay, 13 avril-26 juillet 1992, Lyon, Musée des arts décoratifs et des tissus, 25 septembre 1992-3 janvier 1993, Paris, Réunion des musées nationaux, , 1re éd., 451 p. (ISBN 2-7118-2329-6 et 978-2-7118-2329-1, OCLC 231860103, notice BnF no FRBNF35512962)
    Catalogue d'exposition au musée d'Orsay et au musée des Tissus et des Arts décoratifs de Lyon en 1992-1993
  • Frédéric Descouturelle, André Mignard et Michel Rodriguez, « Bonnes feuilles : Guimard. L'Art nouveau du métro », Historail, no 23, , p. 26-35
  • Frédéric Descouturelle, André Mignard et Michel Rodriguez, Guimard, L'art nouveau du métro, Paris, La Vie du Rail, , 232 p. (ISBN 978-2-918758-49-5 et 2-918758-49-3)
  • Bruno Montamat, « Les cercles artistiques, littéraires et philosophiques d'Hector Guimard "architecte d'Art" », Romantisme, revue du XIXe siècle, n°177.
  • Bruno Montamat, Adeline Oppenheim Guimard (1872-1965), « Il va falloir que nous fassions de toute notre vie, une œuvre d’art », Revue de généalogie, Cercle de généalogie juive, n° 131, 2017.
  • Bruno Montamat, « Le métropolitain d'Hector Guimard, un Art nouveau officiel », revue Histoire, économie et société, Armand Colin, pp. 103-127.

Articles connexes

Liens externes

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