Hector Gerbaix de Sonnaz

Hector Gerbais de Sonnaz (en italien Ettore Gerbaix de Sonnaz), né le à Thonon et mort le à Turin, est un général, homme politique et sénateur sarde du XIXe siècle. Membre de la branche cadette de la famille noble, d'origine savoyarde, Gerbais de Sonnaz, il porte le titre de comte.

Pour les articles homonymes, voir Gerbais et Gerbaix.

Pour les autres membres de la famille, voir Famille Gerbais de Sonnaz.

Biographie

Origines

Hector Gerbaix de Sonnaz naît le à Thonon[1],[2],[3]. Il est le fils du comte Janus Gerbais de Sonnaz (1736-1814), commandant à compter de 1783 de la Brigade de Savoie, royaliste fidèle qui a combattu contre les troupes françaises lors de l’invasion de la Savoie en 1792, et de Christine de Maréchal[1],[2],[3]. De la fratrie de six enfants, on peut retenir quatre frères ayant embrassé une carrière militaire et devenus des personnalités politiques dont Joseph Marie (1780-1861), militaire ; le général Hippolyte (1783-1871), député italien et le général Alphonse (1796-1882), député italien[1],[2],[3].

Il épouse Maria Teresa Gallone[4], avec qui il a trois fils[3] :

  • Joseph (Giuseppe) (1828-1905), homme politique italien, sénateur du Royaume d'Italie ;
  • Charles-Albert (1839-1920), diplomate, sénateur du Royaume d'Italie ;
  • Janus (Giano) (1845-....), officier de cavalerie.

Il porte les titres de comte de Sonnaz, baron d'Aranthon, seigneur d'Habère, de St. Romain et Vernaz[3].

Sous l'Empire

Hector Gerbais de Sonnaz débute comme volontaire dans le 4e régiment de gardes d'honneur de la Garde impériale le . Il reçoit à la Bataille de Dresde le baptême du feu. Il participe aux batailles de Kulm et de Leipzig et prend part à la fameuse charge de Murat, entre Wachau et Gulden-Gossa. Il se battit plus tard sur la Kinzig lors de la bataille de Hanau () sauva la vie à son colonel, M. de Monteil. Cet acte de courage lui valut la croix d'honneur. Il fit ensuite la campagne de 1814. Dès le début, il se distingua par sa belle conduite dans l'Ile d'Allonden, sur le Rhin, qu'il était chargé de défendre avec un faible détachement.

On le voit ensuite à Saint-Dizier, à Brienne, à la Rothière, à Champaubert, à Montmirail, montrant toujours la même bravoure et la même ardeur. Sous les murs de Paris, il fait avec son régiment une charge splendide et reprend la batterie de Charonne qu'avaient perdue les élèves de l'École polytechnique[5].

Au Piémont

Portait, Watt, album del Diavolo, 1867.

À la chute de l'Empire, il rejoint l'armée sarde et participe à l'éducation du futur Victor-Emmanuel II de Savoie.

Nommé à différents commandements il quitte celui de la division de Gènes pour prendre dans la campagne contre l’Autriche en 1848 le commandement du 2e corps d’armée sarde à la Bataille de Pastrengo et à Custoza. Sa stratégie pendant cette période a fait l'objet de contestation et il demeure une personnalité controversée.

Il est nommé sénateur piémontais le [4],[3].

Du au , il devient ministre de la guerre et de la marine du gouvernement Gioberti[3],[6].

Il est nommé Commissaire extraordinaire pour la Savoie le [7], pour calmer l’éveil politique local et créer une commission d'enquête sur les besoins du duché[8].

Il sera envoyé extraordinaire le auprès du Tsar Alexandre II pour faire reconnaître Victor-Emmanuel II de Savoie comme roi d'Italie.

Il a sa statue Piazza Arbarello à Turin.

Carrière

Décorations

La carrière de diplomate de Hector Gerbais de Sonnaz lui a permis de devenir officier de plusieurs ordres[1],[3] :

Voir aussi

Article connexe

Fonds

Liens externes

Notes et références

  1. Amédée de Foras, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, vol. 3, Grenoble, Allier Frères, , 490 p. (lire en ligne), p. 105.
  2. Devos, 1986, p. 1.
  3. senato.it, p. 1.
  4. Gilles Bertrand, Identité et cultures dans les mondes alpin et italien : XVIIIe-XXe siècle, L'Harmattan, coll. « Logiques historiques », , 251 p. (ISBN 978-2-7384-9831-1, lire en ligne), p. 86.
  5. Le Spectateur militaire: Recueil de science, d'art et d’histoire militaire, 10e Volume octobre, novembre, décembre 1867.
  6. Robert Avezou, « La Savoie depuis les Réformes de Charles-Albert jusqu'à l'Annexion à la France, 1re partie (1847-1852) », Mémoires et documents publiés par la Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, no t. 69, , p. 105 (lire en ligne).
  7. Paul Guichonnet (sous la dir.), Nouvelle Histoire de la Savoie, Toulouse, éd. Privat, , 480 p. (ISBN 2-7089-1637-8), p. 275.
  8. Régine Boisier, Adrien : Fils de paysan, appelé l'aristo, Montmélian, La Fontaine de Siloé, , 363 p. (ISBN 2-84206-213-2 et 978-2-8420-6213-2), p. 64.
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