Hector-Léonard de Sainte-Colombe de L'Aubépin

Hector-Léonard de Sainte-Colombe de L'Aubépin (ou Laubespin), né le au château de l’Aubépin et mort le au Moulard, est un poète, historien et officier de marine français des XVIIe et XVIIIe siècles.

Hector-Léonard de Sainte-Colombe de L'Aubépin
Naissance
au château de l’Aubépin
Décès
au Moulard
Origine Français
Allégeance Royaume de France
Arme  Marine royale française
Grade Chef d'escadre des galères
Années de service 1679 – 1736
Conflits Guerre de Succession d'Espagne

Biographie

Origines et jeunesse

Issu d’une des plus anciennes familles du Beaujolais, les Sainte-Colombe, L'Aubépin fait ses humanités et sa philosophie au collège des jésuites de Lyon avant d’être reçu de minorité dans l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem à l’âge de seize ans en 1679[1].

Carrière militaire

En 1700, l'Aubépin est envoyé, lors de la guerre de Succession d'Espagne, avec deux galiotes sur le et le lac de Garde, pour y faciliter le transport des troupes et des convois français, et traverser celui des ennemis. Dans des mémoires, lus en assemblées, non publiés, Mémoires sur les campagnes d'Italie où M. le Bailli de l'Aubépin a été employé dans la marine depuis 1702, il évoquait quelques-unes des campagnes auxquelles il avait participées.[2],[3]

Nommé inspecteur des troupes des galères en 1724, il profite du temps libre que lui laisse la longue paix dont la France jouit après le traité de Rastatt pour reprendre l’étude des lettres. Familiarisé depuis sa jeunesse avec les écrivains d’Athènes et de Rome. Homère surtout, Démosthène, Horace et Tite-Live, qu’il possédait et qu’il connaissait. II avait tout autant de gout pour les écrivains de son époque, surtout ceux du siècle de Louis XIV.

Quelques années avant la fondation de l’Académie de Marseille, son premier directeur, La Visclède, avait soumis une de ses épîtres à ses jugements littéraires. Comme poète, le commandeur de L'Aubépin répondit à l’appel qu’on lui fit de concourir à la fondation de l’Académie de Marseille et il contribua à faire lever les obstacles qui s’opposaient à l’établissement et, devenu lui-même membre de cette Académie, il se trouva à ses assemblées. II y lut notamment, en 1731, un discours sur l’accord des lettres et des armes. La Visclède dit que L'Aubépin excellait aussi à faire des contes en vers.

Peu de temps après, l’Académie lui demande ses mémoires pour les lire dans les séances particulières. L’auteur les remercie de ces témoignages, mais il préfère les garder manuscrits. On y avait lu les deux premières campagnes, lorsque le départ de l’auteur pour l’expédition de Tunis et de Tripoli, interrompt cette lecture. Les corsaires de Tripoli avaient pris des bâtiments français, et le roi y envoie M. de Grandpré chef d’escadre, avec quatre vaisseaux : l’Aubépin eut ordre de l’accompagner avec deux galères. Tunis fait la paix, et Tripoli est bombardée. Rentré à Marseille, L'Aubépin offre son journal de l’expédition au secrétaire perpétuel, La Visclède, qui en fait éloge de ce travail resté manuscrit, car il ne peut le persuader de le publier.

En 1734, il est nommé chef d'escadre des galères, et ayant fait peu après un voyage à Paris, il eut un brevet de maréchal de camp pour commander la marine. Deux galiotes commandées sous ses ordres remplirent les vues de la cour et les siennes. Mais sa santé dépérit durant le cours de cette campagne et, lorsque la dernière guerre d’Italie est finie, il se rend à Lyon, où il ne fait que languir jusqu'à sa mort survenue à une terre nommée Le Moulard, qu’il avait à deux journées de Lyon.

Notes et références

  1. de La Roque, 1891, col. 220
  2. « L'Académie de Marseille : ses origines, ses publications, ses archives, ses membres », sur Gallica, (consulté le ), p. 92 à 94
  3. « Le grand dictionnaire historique, ou le melange curieux de l'histoire sacrée et profane », sur Google books (consulté le ), p. 478

Voir aussi

Sources et bibliographie

  • Louis Moréri, Le Grand Dictionnaire historique ou le Mélange curieux de l'histoire sacrée et profane, t. 1, Paris, chez les libraires associés, 1759, p. 478.
  • Louis de La Roque, Catalogne des chevaliers de Malte, Paris, 1891, Alp. Desaide

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