Hans Hinkel

Hans Hinkel (né le à Worms, mort le à Göttingen) est un fonctionnaire nazi allemand.

Biographie

Hinkel, fils d'un artisan, entre dans le Freikorps Oberland (en) en 1920 et, étudiant, adhère au NSDAP l'année suivante[1]. Il participe au putsch de la Brasserie[1]. Hinkel revient au NSDAP lors de sa refondation. En 1928, il est rédacteur pour Kampfverlag, un organe de presse, puis au Völkischer Beobachter de 1930 à 1932. Il y relaie les idées du mouvement völkisch et de la Ligue militante pour la culture allemande (de). En 1930, il est élu membre du Reichstag. En 1931, il rejoint la SS[1].

Après l'arrivée du nazisme au pouvoir en 1933, Hans Hinkel est secrétaire des relations avec la Ligue militante pour la culture allemande et intendant de la Chambre de la culture du Reich. En , Hinkel surveille en tant que commissaire d'État le Jüdischer Kulturbund (en). À cette fonction, il détermine si un artiste est juif ou non.

En 1935, Hinkel entre au Ministère du Reich à l'Éducation du peuple et à la Propagande. Il est responsable de l'aryanisation. Il fait ainsi pression sur l'acteur populaire Joachim Gottschalk pour qu'il se sépare de sa femme juive. En 1942, il épouse la chanteuse Anita Spada (il fut giflé la même année par Lale Andersen avec qui il fut trop entreprenant).

Fin 1942, Hans Hinkel prend la direction du service du cinéma. Il organise les projections avant les sorties auprès des responsables de la propagande et des membres des institutions et des autorités.

En , Hans Hinkel est le nouveau Reichsfilmintendant (de). À ce titre, il fait en sorte que, dans les dernières étapes de la guerre, plus de la moitié de tous les membres de l'industrie du cinéma allemand soient enrôlés de force dans l'armée ou le Volkssturm. Il est arrêté en 1945 et remis à la Pologne en 1947 pour son implication dans le vol des biens culturels polonais[1]. Il est remis à l'Allemagne fédérale en 1952 pour être jugé de ses crimes en Allemagne[1].

Liens externes

Notes et références

  1. Ernst Klee: Das Kulturlexikon zum Dritten Reich. Wer war was vor und nach 1945. S. Fischer, Frankfurt am Main 2007, S. 249–250.

Source de la traduction

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