Hangest-sur-Somme

Hangest-sur-Somme est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

Hangest-sur-Somme

La mairie.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Amiens
Intercommunalité Communauté de communes Nièvre et Somme
Maire
Mandat
Gérald Bec
2020-2026
Code postal 80310
Code commune 80416
Démographie
Gentilé Hangestois
Population
municipale
773 hab. (2018 )
Densité 62 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 58′ 54″ nord, 2° 03′ 57″ est
Altitude Min. 6 m
Max. 108 m
Superficie 12,46 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Ailly-sur-Somme
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Hangest-sur-Somme
Géolocalisation sur la carte : Somme
Hangest-sur-Somme
Géolocalisation sur la carte : France
Hangest-sur-Somme
Géolocalisation sur la carte : France
Hangest-sur-Somme

    Géographie

    La route longeant vers l'amont la rive sud de la Somme descend vers Hangest.

    Situé dans la vallée de la Somme, et, par la route, à égale distance d'Abbeville et d'Amiens, son chef-lieu de département, le village se trouve à une vingtaine de kilomètres de ces deux agglomérations.

    En matière de transports ferroviaires, le village est desservi par des trains TER Hauts-de-France de la ligne Amiens - Boulogne avec un point d'arrêt sans personnel en gare d'Hangest.

    Localisation

    Transports en commun routiers

    La localité est desservie par la ligne d'autocars no 28 (Saint-Léger - L'Étoile - Flixecourt - Amiens) du réseau inter-urbain Trans'80 [1].

    Urbanisme

    Typologie

    Hangest-sur-Somme est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (78 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (67,3 %), forêts (19,3 %), prairies (7,3 %), zones urbanisées (3,8 %), eaux continentales[Note 3] (2,3 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Dès 1090, Hangest est cité dans Vita Angilberti d'Anscher. Hangestum, forme latine est cité en 1215 par Gérard, évêque d'Amiens dans un cartulaire du Gard. Suivront Hingeste, Hangetz-sur-Somme et Hangiers. Un dénombrement de l'évêché d'Amiens fournit Hangest-sur-Somme en 1589[9].

    Histoire

    Première Guerre mondiale

    En , le pont d'Hangest-sur-Somme enjambant le fleuve a été détruit par les Allemands.

    Les combats d'Hangest-sur-Somme

    Au cours de la bataille de France, les troupes allemandes de Guderian atteignirent la Somme le . Le , juste après La Chaussée-Tirancourt, Hangest-sur-Somme fut bombardée. On dénombra une quarantaine de victimes civiles.

    Le , débutèrent les combats pour le contrôle d’Hangest-sur-Somme. L'enjeu de cette bataille était de permettre à l'armée allemande de traverser la Somme, ce que la 7e Panzerdivision parvint à faire. Rommel qui la commandait ordonna à un bataillon de Panzer de tirer sur le village.

    Hangest-sur-Somme était défendue par la 5e division d'infanterie coloniale (5e D.I.C.) qui tint la position avec des moyens réduits (un canon antichars de 25 mm). Les Sénégalais du 53e régiment d’infanterie coloniale mixte sénégalais (53e RICMS) avaient pris position en haut du larris mais les Allemands, appuyés par une artillerie importante, montèrent à l’assaut et prirent la position.

    Des crimes de guerre

    Robert Dupays témoigna ainsi après le conflit :

    « A Hangest-sur-Somme, certains tirailleurs du même régiment furent immédiatement abattus après leur capture. Les combats furent si violents que la presse allemande (Pommersche Zeitung) cita les combats avec les coloniaux en ces termes : " les Français combattirent avec acharnement, les Noirs utilisaient jusqu’au bout chaque possibilité de défense, chaque maison était défendue. Pour briser cette résistance, il fallut mettre en action les lance-flammes, et pour venir à bout des derniers Sénégalais, les tuer un à un "[10]. »

    Hangest-sur-Somme tomba dans l'après-midi. La 7e Panzer-Division put alors poursuivre sa marche vers le sud.

    Après leur reddition, le , en violation de la Convention de Genève du 27 juillet 1929, une vingtaine de tirailleurs du 44e régiment d'infanterie coloniale mixte sénégalais, qui avaient défendu le village, furent sommairement exécutés par des soldats allemands « en uniforme noir », probablement des équipages de chars de la 7e Panzerdivision d'Erwin Rommel[11],[10],[12].

    Les tirailleurs sénégalais tombés à Hangest-sur-Somme sont enterrés dans la nécropole nationale de Condé-Folie.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1983 1989 Roland Dumont Gauche Professeur de collège
    1989 1995 André Gourdin   Vendeur de matériels médicaux
    1995 mars 2001 Jean-Marie Hustache   Professeur de menuiserie ébénisterie
    mars 2001 2020[13] Gérard Bailleul   Ouvrier qualifié
    2020[14],[15] En cours
    (au 8 octobre 2020)
    Gérald Bec   Retraité de l'éducation nationale.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].

    En 2018, la commune comptait 773 habitants[Note 4], en augmentation de 7,21 % par rapport à 2013 (Somme : −0,18 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    915839914963979951953940974
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    952985978966898844788761751
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    670659626653624598614484610
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    635661646657648695683704753
    2018 - - - - - - - -
    773--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    L'école.

    La commune héberge l'école primaire publique Dominique de Saint Mars[20].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'église, aperçue en venant du pont de la Somme et de Bourdon.

    Patrimoine naturel

    Le , la commune est labellisée pour sa maternité de chauves-souris (sérotines communes) hébergée dans les combles de l'église[22].

    Le larris d'Hangest est le plus vaste du département[23].

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique du département de la Somme, tome 1, p. 461, vue 234/269.
    10. http://www.amiens-ouest-tourisme.fr/les-combats-de-mai-juin-19,fr,8,99.cfm
    11. Scheck, R. Une saison noire. Les massacres de tirailleurs sénégalais. Mai-juin 1940. Paris : Taillandier. (2007) p. 41, 46 et 75-77.)
    12. Dominique Lormier, Comme des lions : Mai-juin 1940 : le sacrifice héroïque de l'armée française, Calmann-Lévy, (lire en ligne).
    13. Émilie Da Cruz, « Après 25 ans de mandat, le maire d’Hangest-sur-Somme arrête : Il l’avait annoncé depuis longtemps : à bientôt 79 ans, Gérard Bailleul ne briguera pas de nouveau mandat. Pour l’heure, aucun candidat ne s’est déclaré officiellement », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « Élu depuis 25 ans au sein du conseil municipal de la commune d’un peu moins de 800 habitants, Gérard Bailleul a décidé de ne pas briguer de nouveau mandat. D’abord conseiller aux côtés de Jean-Marie Hustache à partir de 1995, puis à la tête de la commune depuis 2001, il souhaite, à bientôt 79 ans, consacrer plus de temps à sa vie familiale ».
    14. « L’adjoint sortant dévoile sa liste à Hangest-sur-Somme : Gérard Bec emmène la liste « Ensemble pour Hangest-sur-Somme » avec une équipe en grande partie renouvelée », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    15. « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    20. L'école sur le site du ministère de l'Éducation nationale.
    21. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 144 (ASIN B000WR15W8).
    22. Thierry Griois, « « La chauve-souris à l'honneur ce samedi. Picardie Nature décernera aujourd’hui à la commune le label « Refuge pour les chauves- souris », lors de la seconde édition d’une manifestation consacrée à ce mammifère. » », 'Courrier picard, édition d'Amiens, , p. 17.
    23. « Des belvédères pour redécouvrir l'histoire et les paysages du département », sur somme.fr.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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