Hamid El Mahdaoui

Hamid El Mahdaoui (en arabe : حميد المهداوي) est un journaliste et militant marocain né le à Khnichet. Il a fondé en 2014 le site d'information en ligne Badil.info, dont il fut le rédacteur en chef jusqu'à sa condamnation en 2017 dans l'affaire des mouvements populaires du Rif.[1] Le , Hamid El Mahdaoui a été arrêté à Al Hoceima, et condamné à trois ans de prison ferme ainsi qu'à une amende de 20’000 Dirhams pour son activisme dans l'affaire des manifestations du Hirak[2].

Hamid El Mahdaoui

Affiche dénonçant son emprisonnement

Naissance
Khnichet, Maroc
Nationalité marocaine
Profession Journaliste
Autres activités militantisme et droits de l'homme
Médias
Pays Maroc
Média Badil.info

Biographie

Hamid El Mahdaoui est né le , dans la ville de Khnichet, au nord-est de Rabat. Après avoir travaillé dans plusieurs journaux locaux, il a décidé de fonder son propre site web, Badil.info, en 2014.

Procès et peines d'emprisonnement

Manifestation à Paris pour réclamer la libération des prisonniers du Hirak, parmi lesquels Hamid El Mahdaoui

En 2014, Hamid El Mahdaoui est condamné à une peine de quatre mois de prison pour « diffamation », après avoir « mis en lumière la torture et la mort de l'activiste Karim Lachqar dans un commissariat en 2014 », relate Libération[3]. L'enquête menée par la brigade nationale de la police judiciaire n'établit aucun lien entre les blessures, jugées superficielles, infligées à Karim Lachqar lors de sa détention, et le décès de ce dernier.

Par ailleurs, Hamid El Mahdaoui est arrêté et condamné à des amendes à plusieurs reprises. Le , Hamid El Mahdaoui écope en première instance à trois mois de prison ferme et à 20 000 dirhams d'amende, pour « non-dénonciation d’une tentative de nuire à la sécurité intérieure de l’État » dans l'affaire des manifestations du Rif.

Deux mois plus tard, en , la Cour d'Appel d'Al-Hoceïma condamne le journaliste à un an de prison ferme. Aussi Hamid El Mahdaoui entame-t-il une grève de la faim pour protester contre ce verdict, interrompue au bout de deux semaines pour raisons de santé[4]. Le , le journaliste reprend sa grève de la faim pour dénoncer ses conditions d'incarcération.[réf. souhaitée] 

Enfin, après un peu moins de neuf mois de procès, en , la chambre criminelle de la cour d'appel de Casablanca condamne le journaliste à une peine de trois ans de prison ferme. Une grande partie de la communauté internationale dénonce une sentence jugée trop lourde compte tenu de l'implication du journaliste dans ces manifestations[5],[6].

Références

  1. « Hamid El Mahdaoui, une tête brûlée derrière les barreaux », sur Le Desk, (consulté le )
  2. (en-US) Basma Boukbib, « Al Hoceima March: Journalist Hamid El Mahdaoui Sentenced to 3 Months in Prison », Morocco World News, (lire en ligne, consulté le )
  3. Charles Delouche-Bertolasi, « Maroc : le journaliste Hamid El Mahdaoui condamné à trois ans de prison ferme », Libération, (lire en ligne).
  4. Issam el Yadari, « El Mahdaoui cesse sa grève de la faim, Jelloul la durcit », Le Desk, .
  5. (en-US) « Torture report leads to Morocco defamation conviction - Global Journalist », Global Journalist, (lire en ligne, consulté le )
  6. Staff member, « Trial of Journalist Hamid El Mehdaoui Postponed To The 6th of October | The Moroccan Times » (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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