Hadj Chabane

Le Hadj Ahmed Chabane (en arabe : الحاج احمد شعبان), aussi connu comme le Hadj Chabane est le quatrième Dey[1]. Il est mis en place par la taïfa des Raïs (corsaires) lui comme ses quatre prédécesseurs. Chabane accède au pouvoir en 1688 après le départ de Mezzomorto, de suite il assure le gouvernement français que le traité de paix signé par son prédécesseur restera valable et de ses bonnes dispositions pour la paix. Son règne est caractérisé par une tentative marocaine et tunisienne de conquérir son royaume, il les défait tous les deux et leur impose un tribut annuel. Après être rentré de sa compagne contre le bey de Tunis en 1695, il sera victime d'une tentative d'assassinat près d'une mosquée lors de sa prière mais survivra et fera punir ces assaillants. Le il sera torturé et étranglé par la milice d'Alger après avoir proposé une deuxième campagne contre les Tunisiens.

Hadj Ahmed Chabane
الحاج احمد شعبان
Titre
4eDey d'Alger
–
Prédécesseur Mezzomorto Hüseyin
Successeur Hadj Ahmed
Biographie
Nom de naissance Ahmed Chabane
Lieu de naissance Alger
Date de décès
Lieu de décès Alger , Régence d'Alger
Religion Islam
Résidence Palais de la Jenina
Dey d'Alger

Guerre contre la régence de Tunis et le Maroc

Chabane s'illustre dans les guerres qu'il mène. À peine élu, il déclare la guerre sultan alaouite, Ismaïl ben Chérif, qui voulait profiter des difficultés internes de la régence d'Alger afin d'étendre son royaume vers Tlemcen. Les deux armées se rencontrent une première fois lors de la Bataille de la Moulouya en 1691, Ismaïl ben Chérif est défait et Chabane continue sa marche vers Fès , où il rencontre de nouveau le souverain alaouite à la tête d'une nouvelle armée.

Une nouvelle bataille manque de peu de se déclencher mais Ismaïl ben Chérif offre sa soumission[2]. Chabane lui fait payer un tribut annuel et rentre à Alger. En 1694, un prince Tunisien nommé Ibn Choukr proposa au Hadj Chabane, son plan pour renverser les beys Mouradites de Tunis. Le dey d'Alger accepta et envahis les territoires Tunisiens aux environs du Kef le et triomphe sur les Tunisiens dans ce qui sera connu comme la bataille du Kef. Le dey Chabane poursuit la guerre et rentre victorieux à Tunis après un court siège[3].

Mort

Après ces expédition victorieuses, le dey Chabane rentre à Alger le . Mais lorsqu'il proposa une autre campagne contre les Tunisiens, la milice d'Alger se révolte contre lui. Des éléments de cette dernière finissent par l'étrangler le 1695[4].

Notes et références
  1. Mahfoud Kaddache, L'Algérie des Algériens, p. 411.
  2. Léon Galibert, L'Algérie: ancienne et moderne depuis les premiers éstablissements des Carthaginois jusqu'à la prise de la Smalah d'Abd-el-Kader, Paris, Furne et cie, , 637 p. (lire en ligne), p. 234
  3. A.Guellouz , A.Masmoudi, M.Smida , A.Saadaoui, Histoire generale tunisie tome3, Tunis, Sud editions, (lire en ligne), p. 78-79
  4. « Les Deys 2 » (consulté le )

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