Haci Bektas Veli

Sayyid Hünkar Hadji Bektaş Veli (1209-1271), descendant du Prophète par Ali ar-Rida. Son vrai nom est Muhammed Bektaş ; au cours de sa vie, il a pris les titres hunkar, hadji et veli, le mot hunkar signifie « celui qui crée le miracle », le mot hadji « il sera allé à la Mecque » et veli « celui qui porte la sagesse » : c'est l'un des noms qui est porté par l'imam Ali. Dans les cérémonies religieuses, donc dans le samā‘, son nom est cité.

Représentation de Zulfikar[pertinence contestée], l'épée d'Ali. Pour le prophète Mahomet[Où ?], « Il n'y a pas de héros comme Ali, Il n'y a pas d'épée comme Zulfikar (lā fatā ʾillā ʿalī, lā saīf ʾillā ḏū-l-fiqār, لا فتى إلا علي لا سيف إلا ذو الفقار) »

Considéré comme un saint homme et un mystique philosophe de l'alévisme et du bektachisme implanté en milieu turcophone, il est le fondateur éponyme de la confrérie des bektachis. Originaire d'une famille du Khorassan, il a émigré en Anatolie parmi des populations turkmènes sur lesquelles il a eu une influence fondamentale, notamment sur le fait qu'il prêchait dans sa langue maternelle, le turc.

Haci Bektas Veli est le fondateur éponyme de la confrérie des Bektachis qui joua un rôle primordial dans l'islamisation de l’Anatolie et des Balkans. Selon l'UNESCO[2], avec les mots du XIIIe siècle, Haci Bektas Veli véhicule des idées qui huit siècles plus tard coïncident avec la Déclaration universelle des droits de l'homme (1948). Haci Bektas Veli a eu une grande influence sur la turquisation de l'Anatolie ainsi que sur la création de l'Empire ottoman. Il est également connu et respecté en Bulgarie, Grèce, Macédoine, Bosnie-Herzégovine, Albanie, Hongrie et Roumanie.

Le Vilayetname, « Livre de la sainteté », est le livre qui raconte ses faits et légendes. Ses enseignements sont rassemblés dans plusieurs recueils dont le Makalat (écrit à l'origine en arabe) et Fevaid (écrit à l'origine en persan).

Il serait né en 1190 selon d'autres sources.

De nombreux chercheurs pensent aussi que le mot « hadji » serait une déformation de hadjé, c'est-à-dire hodja qui, en turc, signifie « maître » comme Ahmed Yasavi, le maître de Bektaş. Mais selon la tradition Alevi-Bektachi, il a le titre de hadji, c'est-à-dire de pèlerin.

Notes

  1. sourate 21, versets 81 et 82, la sourate 27, verset 17, la sourate 34, versets 12 à 14, et la sourate 38, versets 29 à 39
  2. http://whc.unesco.org/fr/listesindicatives/5735/

Liens externes

Voir aussi

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