Hôpital Boucicaut

L’hôpital Boucicaut est un ancien hôpital parisien de l'Assistance publique - hôpitaux de Paris (AP-HP), situé au 78, rue de la Convention dans le quartier de Javel du 15e arrondissement. Il a fonctionné de 1897 à fin 2000, lorsque ses services ont été intégrés à l'Hôpital européen Georges-Pompidou. Le site a été aménagé en écoquartier intégrant des bâtiments de l'ancien hôpital[1],[2].

Hôpital Boucicaut

Pavillons de l'ancien hôpital Boucicaut, côté rue Lacordaire.
Présentation
Coordonnées 48° 50′ 33″ nord, 2° 17′ 03″ est
Pays France
Ville Paris
Adresse 78, rue de la Convention
Fondation 1897
Fermeture 2000
Affiliation AP-HP
Géolocalisation sur la carte : 15e arrondissement de Paris

L'hôpital occupait un quadrilatère formé par les rues Lacordaire, de la Convention, de Lourmel, des Cévennes.

Historique

L'hôpital est construit de 1894 à 1897 grâce au legs de Marguerite Boucicaut (1816-1887), veuve d'Aristide Boucicaut fondateur et propriétaire du grand magasin parisien Au Bon Marché, qu'elle contribua à développer avec ce dernier. Il est officiellement inauguré le en présence du président Félix Faure, trois ans après le début des travaux et l'acquisition des terrains[3]. Élevé selon les plans de Legros père et fils, il est constitué de huit pavillons de deux étages en briques, séparés par des jardins pour éviter la contagion. L'hôpital Boucicaut en 1897 a une capacité de 206 lits dont quelques-uns sont réservés au personnel du Bon Marché[4],[5].

Le 6 août 1918, durant la première Guerre mondiale, un obus lancé par la Grosse Bertha explose au no 78 rue de la Convention dans la cour de hôpital Boucicaut[6].

C'est dans un bâtiment au fond de cet hôpital, au-dessus du laboratoire de biologie, au premier étage, qu'était hébergé le Laboratoire d'Eutonologie auto-financé (CEPEBPE) du professeur Henri Laborit, neurobiologiste, de 1958 à 1995. C'est aussi dans le bâtiment D que le professeur Raymond Vilain installa son service et y créa avec le docteur Vladimir Mitz le premier service d'urgences mains d'Europe ainsi que le label "S.O.S. mains"; ce fut aussi un centre pour l'avènement et le développement de techniques opératoires innovantes  : pratique des techniques microchirurgicales avec les premières réimplantations des membres et des doigts, les transplants de lambeaux libres micro-revascularisés, les premières reconstructions de pouce par transferts d'orteils, accueil et lancement en France de la liposuccion et des liftings biplans.

L'hôpital Boucicaut est désaffecté en 2000 et les services sont déplacés à l’Hôpital européen Georges-Pompidou. Le projet urbain de rénovation du secteur prévoit la conservation de certains bâtiments dont le pavillon d'entrée situé au 78, rue de la Convention[7] et la construction de logements (en partie sociaux), de commerces et d'équipements collectifs dont une école (placé justement au numéro 78 de la rue de la Convention)[8]. La statue qui honore la bienfaitrice porte sur son piédestal l'inscription qui exprime le souhait de Marguerite Boucicaut : « En léguant tout ce qui reste de ma fortune à l’Administration la plus puissante pour assister les malheureux, mon unique pensée a été de venir aussi utilement que possible au secours des souffrants et des misérables ».

Notes et références

  1. Presentation du site par l'aménageur SempariSeine
  2. Bref historique de Boucicaut sur blogs.aphp.fr
  3. http://www.adamap.fr/boucicaut.html
  4. « http://portail-web.aphp.fr/archives/IMG/pdf/30_Boucicaut-Paris.pdf. »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?)
  5. L'hôpital Boucicaut (1897 – 1997)". Résumé d'un article de Jacques Couvreur in Bull. Soc. hist. & arch. du XVe arrondt de Paris – no 10".
  6. [bpt6k4605797h/f6.item lire en ligne] sur Gallica
  7. « Ancien Hôpital Boucicaut », sur pss-archi.eu
  8. « Deuxième opération lifting lancée sur l'ex-hôpital Boucicaut », sur Le Parisien (consulté le )
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