Gustave Obiols

Gustave ObiolsGustau Obiols i Delgado en 1858 à Berga (Catalogne) et mort à une date indéterminée après 1930, est un sculpteur néo-classique espagnol.

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Rattaché au mouvement artistique Art déco dont l'activité s'étendit aux arts décoratifs et aux arts appliqués, membre fondateur de la Société des artistes espagnols à Paris, il était le frère de l'artiste peintre espagnol Manuel Obiols Delgado (1860-1911).

Biographie

Gustave Obiols est élève de l'École des beaux-arts de Barcelone avant de venir à l'âge de vingt ans vivre à Paris où il prolonge sa formation en fréquentant les ateliers d'Albert-Ernest Carrier-Belleuse et d'Eugène Delaplanche. Les catalogues du Salon de Paris, auquel il participe régulièrement à partir de 1889, restituent qu'il est cette année-là installé au n°39 de la rue Denfert-Rochereau, qu'il vit en 1896 au n°233 de la rue du Faubourg-Saint-Honoré[1].

Les sculptures de Gustave Obiols sont éditées en bronze par la Fonderie Eugène Blot (au n°28, puis au n°84 de la rue des Archives)[2] et par la Société des bronzes de Paris[3]. On peut lire ces indications biographiques, malheureusement assez imprécises, chez Kineton Parkes (en) : « il est récompensé d'une médaille de bronze à l'Exposition universelle de 1900, d'une médaille d'argent à l'exposition du Mans, de même qu'aux expositions d'art de Madrid et d'Amiens. Un bas-relief en plâtre intitulé Vision a été présenté à Brighton »[4].

La trace de la fin de sa vie s'est dissoute. On sait par le catalogue du Salon de 1930 qu'il y est encore exposant avec un Buste de châtelaine.

Élèves

Expositions

  • Salon des artistes français, à partir de 1889.
  • Première exposition générale des beaux-arts, Ayuntamiento Constitutional, Barcelone, 1891.
  • Exposition internationale de Madrid, 1893.
  • Exposition universelle de 1900, médaille de troisième classe pour Diane chasseresse[1].
  • Exposition internationale de Lille, 1902.
  • Exposition internationale d'Amiens, 1906.
  • Exposition internationale du Mans, 1911.

Réception critique

  • « Les bustes s'inscrivent bien dans la ligne enveloppante, et les déroulements de chevelures qui les aident à s'encastrer gardent la souplesse de modelé et l'accent personnel, sans tomber dans le griffonnement d'arabesque découpée qui est devenu aujourd'hui, à la suite d'influences diverses, d'une répétition courante, factice et presque machinale. Il faut savoir gré à Obiols d'avoir conservé une facture moins convenue, car il ne faudrait pas croire que le style ornemental réside ainsi dans quelques habitudes de sécheresse concertée. » - Revue Art & Décoration, 1900[5]

Musées et collections publiques

  • Pijpenkabinet (en), Amsterdam, Pipe du poilu dite aussi pipe des tranchées, terre cuite[6].
  • Musée de Mazovie, Plock (Pologne), Buste de femme, bronze.
  • British Museum, Londres, bijoux en argent réalisés par Benjamin Wolles sur des dessins de Gustave Obiols.

Notes et références

  1. Silvia Flaquer i Revaud et Maria Teresa Pagès i Gilibets, Inventari d'artistes catalans que participaran als Salons de Paris fins l'any 1914, Biblioteca de Catalunya, Disputació de Barcelona, 1986.
  2. Victor Arwas, Art Nouveau - The French aesthetic, Andreas Papadakis Publisher, 2002.
  3. Harold Berman, Bronzes sculptors and founders, 1800-1930, Abage Publishers, 1974.
  4. Kineton Parkes, Sculpture of to-day, Charles Scribner's Sons, New York, 1921. Voir tome 2, Continent of Europe, chapitre 2, The Spanish sculptors.
  5. « Boucles de ceintures par Obiols », Art & Décoration, tome VII, janvier-juin 1900, p. 118.
  6. Tabac Collector, La "pipe des tranchées" de Gustave Obiols

Voir aussi

Bibliographie

  • « Boucles de ceintures par Obiols », Art & Décoration, tome VII, janvier-juin 1900 (consulter en ligne).
  • Kineton Parkes, Sculpture of to-day, Charles Scribner's Sons, New York, 1921.
  • Bernardino de Pantorba (es), Historia y critica de las exposiciones de bellas artes celebradas en España, Éditions Alcor, Madrid, 1948, réédité par Éditions E. Chicharro, 1980.
  • Josep Francesc Ràfols, Dictionnaire biographique des artistes de Catalogne de l'époque romaine à nos jours, vol.2, Editorial Millá, 1953.
  • Harold Berman, Bronze sculptors & founders, 1800-1930, Abage Publishers, Chicago, 1974.
  • Francesc Fontbona (es), Del Neoclassicisme a la Restauració, 1808-1888, vol.6 de Història de l'art català, Edicions 62, 1983.
  • Silvia Flaquer i Revaud et Maria Teresa Pagès i Gilibets, Inventari d'artistes catalans que participaran als Salons de Paris fins l'any 1914, Biblioteca de Catalunya, Disputació de Barcelona, 1986.
  • Benedict Goes, The intriguing design of tobacco pipes, Leiden, Pijpenkabinet, 1993.
  • Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, Gründ, 1999.
  • Vivienne Becker, Bijoux Art nouveau, Éditions Thames & Hudson, 2000.
  • Philippe Dahhan (préface de Félix Marcilhac), Les étains 1900 - deux-cents sculpteurs de la Belle Époque, Les Éditions de l'Amateur, 2000.
  • Brian Catley, Art Deco and other figures, Antique Collectors Club Art Book, 2000 (tome 1) et 2003 (tome 2).
  • Victor Arwas, Art Nouveau - The French aesthetic, Andreas Papadakis Publisher, 2002.

Liens externes

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