Guillaume Bras-de-Fer

Guillaume de Hauteville, dit Guillaume Bras-de-Fer (en italien : Guglielmo d'Altavilla, Braccio-di-Ferro), né autour de l’an 1005, est le fils aîné du seigneur normand Tancrède de Hauteville. Cependant, les sources divergent, certaines mentionnant son frère Serlon comme étant l'aîné.

Guillaume Bras-de-Fer

Statue de Guillaume Bras-de-Fer datant de 1875, remplaçant celle abîmée à la Révolution, sur la face nord de la cathédrale de Coutances.

Titre Comte d'Apulie
(1042-mai 1046)
Successeur Drogon de Hauteville
Faits d'armes Bataille de Troina (1040)
Biographie
Dynastie Hauteville
Nom de naissance Guillaume de Hauteville
Surnom Bras-de-Fer
Naissance vers 1005
Décès
Père Tancrède de Hauteville
Mère Murielle
Conjoint Guida de Sorrente
Enfants Sans postérité connue

Biographie

N’étant pas désigné par son père pour hériter du fief familial, Guillaume quitte le duché normand accompagné de son frère Drogon et d’une petite troupe de volontaires du Cotentin pour se rendre en Italie méridionale vers 1035, au service d'un Normand d'Italie, Rainulf Drengot, comte d'Aversa, puis du prince lombard Gaimar IV de Salerne dont il épouse peu de temps après la nièce, Guida, fille de Guy de Sorrente, frère cadet de Gaimar IV[1].

En 1038, il fait partie des 300 mercenaires normands chargés de combattre les Musulmans en Sicile, renforçant les troupes byzantines et côtoyant notamment les Vikings de la célèbre garde varangienne que dirige le grand Harald Hardråda. Colosse d’une force extraordinaire, Guillaume de Hauteville se distingue à la guerre par sa force physique et son courage, et notamment dans la bataille de Troina en 1040, lorsqu’il embroche d’un seul coup de lance le chef sarrasin de la forteresse, d’où son surnom de « Bras-de-Fer » (qui n’est pas sans rappeler l’épisode de son père avec le sanglier). À la fin de l’année 1040, il fait partie des mercenaires révoltés, mécontents de leurs conditions et de leurs soldes. Il abandonne les troupes byzantines avec la totalité des Normands et une grande partie de la Garde varangienne. Dès cet instant, les Normands décident de combattre pour leur propre compte, entamant la conquête de l'Apulie sur les Byzantins.

En septembre 1042, élu chef des Normands d'Apulie par la majorité de ces derniers, il devient le 1er comte normand d'Apulie avec Melfi pour capitale et fait le partage de cette ancienne possession byzantine comme un véritable butin de guerre, entre 12 « barons » normands, dont le Breton Tristan, qui reçoit Montepeloso (près de Potenza), Petrus, qui reçoit Trani, Drogon, son frère, qui reçoit Venosa, Hugues Tubœuf, qui reçoit Monopoli, etc., tandis que lui-même obtient Ascoli. Melfi reste indivisible, partagée entre les 12 barons.

Son pouvoir est reconnu officiellement par Salerne et c'est alors qu'il combat les Byzantins pour son propre compte, agrandissant ainsi les zones de domination normande en Italie du Sud. En 1043, il est vainqueur des Byzantins à Venosa.

En 1044 il est rejoint par son autre frère Onfroi, arrivé en Italie avec quelques dizaines de guerriers qui se mettent à son service. Après avoir vaincu les Byzantins à trois reprises, il s’autoproclame « roi en Apulie » et meurt peu après le siège de Trani de mai 1046 sans postérité connue. Son frère Drogon lui succède.

Notes et références

  1. Aurélie Thomas, « La carrière matrimoniale des fils de Tancrède de Hauteville en Italie méridionale », dans Les stratégies matrimoniales (IXe-XIIIe siècle), Brepols, 2013, p. 92. [lire en ligne]
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