Guerre des Shiners

Les guerres des « Shiners » ont eu lieu de 1835 à 1845.

L'affrontement culmine en 1837[1]. Ces guerres sont de violents affrontements entre les bûcherons irlandais et les canadiens-français dans la vallée de la rivière des Outaouais[2]. Ces guerres sont l’une des confrontations à caractère économique qui a fait couler le plus d’encre[3].

L'Outaouais avant les guerres des « Shiners »

En 1837, l'Outaouais apparaît comme une terre de passage entre la vallée du Saint-Laurent et l'ouest sauvage. L'Outaouais qui était auparavant une route de la traite des fourrures, est maintenant exploité pour ces majestueuses forêts de pins blancs. Le territoire demeure toutefois la chasse gardée entre les entrepreneurs américains et britanniques qui emploient une main-d'œuvre nombreuse, mais saisonnière, qui est composée de fermiers canadiens français et d'immigrants irlandais[1].

Le terme « Shiners »

Le terme « Shiners » vient du fait que les Irlandais coupent surtout du chêne et sont donc appelés « chêneurs » par les Canadiens. De là le surnom de « Shiners » qu'ils adoptent[1]. Le terme « Shiners » vient aussi peut-être du mot français « chêneur », des chapeaux lustrés que portaient les nouveaux venus ou encore des pièces de monnaie avec lesquelles les bûcherons étaient payés[2].

Événements autour des guerres des « Shiners »

Le Canal Rideau.

Les Irlandais, arrivés dans l’Outaouais à l’époque de la construction des canaux militaires, comme le canal Rideau, se retrouvent au chômage à la fin des travaux en 1832[3]. Ils s'installent alors dans la région de Bytown à Ottawa et commencent à prendre la place des francophone dans le commerce du bois d’œuvre. Le mécontentement des francophone fait monter les tensions et la violence, qui prend surtout la forme de bagarres. Cette violence culmine en 1837, au moment où l'immigration irlandaise atteint des sommets et à une époque de crise financière. Les citoyens outrés de Bytown forment alors l'Association pour la préservation de la paix publique à Bytown, mais sans succès. En effet, la violence se poursuit jusque tard dans les années 1840[2].

Les guerres des « Shiners »

Les irlandais, qui sont dirigés par Peter Aylen (en) le « King of the Shiners », livrent aux « Canadiens » une guerre sans merci. Peter Aylen, un ancien marin qui a fait fortune dans le commerce du bois se met à la tête des irlandais et décide de prendre les grands moyens pour « chasser les Canadiens français de la vallée de l’Outaouais afin d’assurer aux Irlandais des emplois et de meilleurs salaires dans les chantiers ». En 1835, les « Shiners » se déchaînent, ils font régner la terreur sur l’Outaouais et à Bytown en incendiant les commerces et les maisons de ceux qui leur résistent. De plus, ils iront aussi loin que de brutaliser, humilier et tuer tous ceux qui s’opposent à eux[3]. Les Canadiens français dénoncent alors les compagnies forestières. À leur tête, le légendaire Jos Montferrand, qui défend les intérêts de la compagnie de Baxter Bowman. Ensemble, ils affrontent les Irlandais représentant les intérêts des marchands Peter Ayler et Andrew Leamy[1]. La contre-offensive s’organise, appuyée par les Écossais, les protestants et les classes plus conservatrices de Bytown qui veulent rétablir l’ordre. Peter Aylen sent la pression et quitte alors Bytown pour s’installer à Aylmer. La paix revient peu à peu, grâce à la prospérité économique du début des années 1840[3].

Notes et références

  1. « Les patriotes de 1837: la guerre des Shinners en Outaouais », HuffPost Québec, (lire en ligne, consulté le )
  2. « Guerres des Shiners | l'Encyclopédie Canadienne », sur www.thecanadianencyclopedia.ca (consulté le )
  3. (en-US) « Histoire forestière de l'Outaouais », sur www.histoireforestiereoutaouais.ca (consulté le )

Liens externes

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