Groupe Fer de lance mélanésien

Le Groupe Fer de lance mélanésien (GFLM ou GFL) est une alliance de pays mélanésiens regroupant les îles Salomon, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Vanuatu, Fidji, l'Indonésie (membre associé) et le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), officiellement créé en à Port-Vila[1]. La Papouasie-Nouvelle-Guinée, les îles Salomon et le Vanuatu en sont les trois membres fondateurs. Le groupe est proche du Mouvement des non-alignés, les îles Salomon étant le seul État du Fer de lance à ne pas être membre de cette organisation.

Pour les articles homonymes, voir Fer de lance et GFL.

Les cinq États membres (en turquoise), la Nouvelle-Calédonie (en bleu ciel), et la Nouvelle-Guinée occidentale (striée, étant représentée à la fois par l'Indonésie, membre associé, et par le Mouvement de libération uni pour la Papouasie-Occidentale, membre observateur).

Historique

Créé à l'origine par les États mélanésiens pour « regrouper leurs forces afin de peser lourd dans la balance régionale et internationale en faveur de l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie »[1], l'organisation a évolué depuis les années 1990 vers un accord de coopération économique, renforcé par une volonté de solidarité inter-mélanésienne.

L'accord commercial du GFLM a été signé en 1993 par la Papouasie-Nouvelle-Guinée de Paias Wingti, les Îles Salomon de Solomon Mamaloni et le Vanuatu de Maxime Carlot Korman. Lors de la 6e réunion des ministres du Commerce et de l'Économie du GMFL tenue à Honiara le , la délégation de Fidji du général Sitiveni Rabuka indique sa volonté d'adhérer à l'accord commercial, ce qui est accepté lors du Sommet des dirigeants du GFLM de 1997 et officialisé le . Cet accord est compatible avec l'Organisation mondiale du commerce (OMC), dont sont membres la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les Îles Salomon, Fidji, l'Indonésie et, depuis 2012, le Vanuatu.

Le GFLM a exprimé à plusieurs reprises son soutien pour le FLNKS et la cause indépendantiste kanak depuis les années 1980[2]. En 1990, le FLNKS est devenu un membre du Groupe mélanésien Fer de lance.

Le , les membres signent l'accord d'établissement du Groupe mélanésien Fer de lance, qui régularise l'organisation au regard du droit international, créant par la même occasion un secrétariat général permanent, installé à Port-Vila au Vanuatu dans un bâtiment construit par la Chine[3] et cédé au GMFL en [4]. L'influence sur le groupe de la Chine, attirée par les ressources des petits États du Pacifique, semble problématique à certains analystes internationaux[5].

Le premier directeur général est le papou-néo-guinéen Rima Ravusiro, désigné en [6]. Il est remplacé en par le salomonais Peter Forau[7].

En , le Groupe prend la décision controversée d'admettre la candidature de l'Indonésie à devenir membre associé. Dans le même temps, il rejette la candidate du Mouvement de libération uni pour la Papouasie-Occidentale (qui souhaite l'indépendance de la Nouvelle-Guinée occidentale vis-à-vis de l'Indonésie), mais admet le Mouvement comme observateur[8].

Dirigeants des membres fondateurs

En 1988, les trois États fondateurs et leurs dirigeants étaient :

Dirigeants actuels des membres

Au , les dirigeants des membres du GFLM sont :

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Isabelle Leblic : Nouvelle-Calédonie 150 ans après la prise de possession (présentation) in Journal de la société des océanistes n°117, 2003
  2. news.vu
  3. (en) David Wroe, « On the ground in Vanuatu, monuments to China's growing influence are everywhere », sur smh.com.au, .
  4. (en) « MSG Secretariat building handed over to govt », Vanuatu DailyPost, 06/11/2007
  5. Emmanuel Véron & Emmanuel Lincot, « Polynésie française et Océanie : quelles stratégies chinoises ? », sur The COnversation, .
  6. (en) « Rima Ravusiro heads the MSG », Radio Australia, 06/06/2008
  7. (en) « New MSG boss arrives in Vanuatu », Solomon Star, 22/09/2011
  8. (en) "Indonesia admitted to Melanesian Spearhead Group, West Papuan group given observer status", Australian Broadcasting Corporation, 25 juin 2015
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