Grottes de Payre

Le site archéologique de Payre est localisé à l'extrémité sud-est des gorges de la petite rivière Payre, sur la commune de Rompon en Ardèche. Il se trouve au niveau du hameau du même nom, qui se situe sur le territoire du Pouzin.

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Géologie et géomorphologie

Le massif des Grads ou Gras, entre Privas et le Rhône d’une part, les vallées fertiles de l’Ouvèze au Nord et de la Payre au Sud, est un ensemble de collines et de plateaux calcaires sculptés par l’érosion. Le site se trouve sur des terrains de calcaire blanc jurassique. La rivière Payre draine d’importants blocs et galets, généralement de basalte tertiaire, depuis les flancs du massif du Coiron où elle prend sa source.

Le site

Les contreforts des Grads forment une série de terrasses en escalier. Autour d’une grande terrasse sont disposées plusieurs cavités. Il s’agit d’un ancien réseau karstique composé de deux grottes et trois abris-sous-roche. La terrasse, d’une largeur de 10 m pour une longueur de 15 m, est orientée vers le Sud-Est et très inclinée (30 à 45°) vers la vallée.

Le site comprend différents gisements :

  • la grotte de Payre I, à gauche, profonde de 10 m, est bouchée par des sédiments ;
  • la grotte de Payre II est en fait une forte concavité de la paroi. C’est le reste témoin d’un vaste abri composé de plusieurs diverticules plus ou moins profonds ;
  • la grotte de Payre III s’ouvre sur une terrasse inférieure.

Les grottes de Payre I et II formaient un unique complexe, qui se serait dégradé au fur et à mesure du recul progressif de la falaise.

Historique des recherches

Les grottes de Payre semblent connues depuis la Seconde Guerre mondiale.

Payre III livre du matériel chalcolithique dès 1941 (P. Dupin, de Baix [réf. souhaitée]). Les fouilles réalisées entre 1946 et 1951 (E. Beaux), reprises en 1965 (S. Nikitine) révèlent des bifaces, des perles et pendeloques, des haches polies et d’une hache de cuivre. Ces découvertes attestent d’une occupation moustérienne remaniée au Chalcolithique.

Un sondage effectué en 1950 (E. Beaux, J. Combier [réf. souhaitée]) met en évidence les restes d’une faune froide, sans industrie humaine. Entre 1952 et 1954 (M. Sierra-Salvado, Georges Taupenas, J. Combier [réf. souhaitée]), un autre sondage dans Payre I montre également des industries du Paléolithique moyen remaniées par une inhumation chalcolithique ou mésolithique, et des restes de faune dont le Rhinocéros de Merck.

Les fouilles de Payre II ont repris en 1990 (M.-H. Moncel, M. Patou) et ont montré que des dégâts imputables à des sondages clandestins avaient affecté le site [réf. souhaitée].

L’occupation humaine

Le matériel lithique

Les fouilles de 1990 permettent d’identifier des outils sur éclat, dont des racloirs, probablement du Paléolithique moyen, fabriqués sur place.

La faune

Le site de Payre était très favorable à l’occupation humaine. Il se trouvait à la confluence de la vallée du Rhône, des gorges de la Payre, et du plateau calcaire. L’eau voisinait donc avec une flore et surtout une faune variée.

La thèse de C. Guérin sur les Rhinocéros (1980) signale également des ossements de cheval, de cervidés, de bouquetin, de l’ours, du loup et du castor [réf. souhaitée].

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

Bibliographie

  • Marie-Hélène Moncel et Marylène Patou-Mathis, « Le site de Payre - Le Pouzin (Ardèche): Premiers résultats de l'étude d'un site Paléolithique moyen ancien », Ardèche Archéologie, n°8, 1991.
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