Grisaille

La grisaille est l'un des types de peintures utilisés dans la fabrication de vitraux.

Fresques de Paolo Uccello du Chiostro Verde de Santa Maria Novella (à Florence).

Peinture sur verre

Description

La grisaille est l'un des types de peintures utilisés dans la fabrication de vitraux. De nature opaque et d'aspect mate, cet élément permet l'ajout de détails qui ressortiront en transparence. La grisaille peut être utilisée de manière totalement opaque, étalée au pinceau filet, sous forme de traits ou d'aplats mais également sous forme de dégradés permettant d'inclure du relief, des ombres. La grisaille est un matériau composé d'oxydes métalliques et d'un fondant lui permettant de s'accrocher à la surface du verre lorsqu'il est cuit. Elle est cuite entre 630 et 650°C, dans un four de verrier.

Historique

La grisaille est utilisée depuis le XIe siècle, elle est alors appelée couleur noire ou peinture noire. L’appellation grisaille n'arrivera qu'au XIXe siècle. Les grisailles utilisées au Moyen-Âge sont plutôt d'un brun rougeâtre ; à la Renaissance, elles sont d'un brun jaunâtre ; puis au XIXe siècle, on trouvera plutôt des grisailles de noir. Actuellement, il existe de nombreuses teintes de grisailles, de toutes les couleurs. En France, Hervé Debitus, dès 1991, étudie la composition des grisailles anciennes selon les traités anciens du moine Théophile et d'Eraclius. Il s'intéresse également aux manuscrits du fabricant Lacroix au XIXe siècle et aux compositions de ses peintures adressées à la céramique.

Certaines peintures ont changé de nom, de composition ou alors celle-ci n'a pas été transmise et a disparu, ce qui fait qu'aujourd'hui, de nombreuses peintures pour le verre ont disparu. Hervé Debitus, à la suite de ses recherches et des travaux d'étude du Laboratoire des Monuments Historiques, a recréé des grisailles durables dans le temps, si elles sont cuites aux températures données par le fabricant[1].

Peinture

Détail d'une fresque en grisaille de 1928 réalisée par Duilio Donzelli, église Saint-Pierre et Saint-Paul de Creuë.

Il s'agit d'une technique picturale synonyme de chiaroscuro, terme italien pour contraste comme le précise Vasari[2].

Description

Elle n'utilise que des nuances d'une même couleur afin d'imiter le marbre, la pierre, le bronze (XVe siècle) ; elle est similaire, par ce principe, au camaïeu, dans sa variante à plusieurs tons d'une même couleur.

Elle a souvent servi pour préparer[3], esquisser, préfigurer une peinture finale (comme la sinopia en fresque). Elle est utilisée également dans la technique du vitrail, en gris, par ajout d'oxydes métalliques avant la cuisson du verre.

Exemples

Notes et références

  1. Enseignement au Lycée Lucas de Nehou, à Paris, CAP et BMA Vitrail-Peinture sur Verre
  2. Giorgio Vasari, introduction aux Trois arts du dessin Le Vite, IX.
  3. Dans la première étape de la peinture de l'école vénitienne, avant la pose des glacis.
  4. Terra verde, pigment à base d'oxyde de fer et d'acide silicique.

Voir aussi

Articles connexes

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