Grenville-sur-la-Rouge

Grenville-sur-la-Rouge (API: /ɡʁɛn.vil.syʁ.la.ʁuʒ/) est une municipalité du Québec (Canada), située dans la municipalité régionale de comté (MRC) d'Argenteuil dans la région administrative des Laurentides[1].

Pour les articles homonymes, voir Grenville.

Grenville-sur-la-Rouge

Calumet
Administration
Pays Canada
Province Québec
Région Laurentides
Subdivision régionale Argenteuil
Statut municipal Municipalité
Maire
Mandat
Tom Arnold
2017-2021
Code postal J0V 1B0
Constitution 24 avril 2002
Démographie
Population 2 834 hab. ()
Densité 8,6 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 39′ 00″ nord, 74° 38′ 00″ ouest
Superficie 32 940 ha = 329,4 km2
Divers
Langue(s) Français
Fuseau horaire Heure de l'Est (UTC-5)
Indicatif +1 819 242
Code géographique 2476052
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Canada
Grenville-sur-la-Rouge
Géolocalisation sur la carte : Québec
Grenville-sur-la-Rouge
Géolocalisation sur la carte : Laurentides (région administrative)
Grenville-sur-la-Rouge
Géolocalisation sur la carte : Laurentides (région administrative)
Grenville-sur-la-Rouge
Liens
Site web Site officiel

    Géographie

    Grenville-sur-la-Rouge est située sur la rive gauche de la rivière des Outaouais, au nord de la ville de Hawkesbury (Ontario). Elle est bornée au nord par Harrington, au nord-est par Wentworth-Nord, à l'ouest par Notre-Dame-de-Bonsecours et Fassett, à l'est par Brownsburg-Chatham. Sur la rive opposée de l'Outaouais, outre Hawkesbury se trouvent les cantons d'Alfred et Plantagenet, Champlain et Hawkesbury Est. Le territoire de la municipalité couvre une superficie totale de 329 km2 dont 322 km2 terrestres[1]. La municipalité se trouve au piémont des Laurentides dans le Bouclier canadien. La municipalité est arrosée par la rivière Rouge et la rivière du Calumet, lesquelles s'y jettent dans l'Outaouais[2].

    Municipalités limitrophes

    Histoire

    Le nom de la municipalité provient du nom de l'ancien canton de Grenville, l'une des deux anciennes municipalités fusionnées en la municipalité actuelle, de même que du nom de la rivière Rouge qui arrose la municipalité. Le nom Grenville honore l’homme politique britannique, Sir William Grenville (1759-1824), Premier ministre (-) du roi George III et premier baron de Grenville. L'origine du nom de la rivière Rouge est incertaine mais l'hypothèse la plus vraisemblable se rapporte à la teinte rougeâtre des eaux de la rivière provoquée par l'oxydation des roches de son lit[3]. La municipalité est créée en 2002 par la fusion de l'ancienne municipalité de Calumet et du canton de Grenville[4].

    Démographie

    Le recensement dénombre 2 746 habitants en 2011. La population totale permanente est en croissance légère mais continue depuis le début des années 1990[5]. Le nombre de non-résidents ayant une propriété à Grenville-sur-la-Rouge est estimé à 1 000[6]. En 2011, Grenville-sur-La Rouge compte 1 248 logements privés occupés par des résidents habituels et 651 résidences secondaires et autres logements non habituellement occupés de manière permanente[5].

    Langue parlée à la maison[5]
    Langue1996200120062011
    Français59,0 %61,1 %64,0 %70,6 %
    Anglais40,3 %36,6 %35,6 %29,4 %
    Autres0,7 %2,2 %0,4 %0,0 %

    Population totale, 1991-2016[5]

    Évolution démographique
    1991 1996 2001 2006 2011 2016
    2 4672 5632 6632 7212 7462 824
    (Sources : [7],[8])

    Politique et administration

    L'écu de la municipalité de Grenville-sur-la-Rouge se blasonne ainsi :

    D'or à la bande ondée de gueules accostée de deux écussons aux armes du très honorable George Grenville au naturel (De sinople à la croix d'argent chargée de cinq tourteaux de gueules)

    Une particularité de Grenville-sur-la-Rouge est d'être divisée en deux arrondissements : Grenville et Calumet, qui correspondent aux deux anciennes municipalités constituantes de la municipalité actuelle[1]. L'arrondissement de Grenville est reconnu bilingue par la charte de la langue française[9]. Le conseil municipal planifie la construction d'un nouvel hôtel de ville pour 2013[10]. Le mode d'élection est en bloc et sans division électorale[1]. La mairie est quelque instable pour le terme 2009-2013, comptant deux élections partielles et quatre maires se succédant. Aux élections partielles à la mairie de 2010, John Saywell devient maire, devançant l’ancien maire Michel Brosseau. Lors des élections partielles à la mairie le , Michel Brosseau devient maire, récoltant davantage de voix que Marc Legris et Richard Polissena[11],[12]. Les relations au conseil municipal demeurent néanmoins tendues[13]. Michel Brosseau ne se représente pas à la mairie à l'élection de . L'ancien maire John Saywell est élu avec 78,8 % contre Diane Monette. Le taux de participation est de 48,3 % et quinze candidats se disputent les six postes de conseillers[1],[14].

    Composition du conseil municipal[1],[15]
    2005-20092009-20132013-2017 2017-2021
    Maire H. Gary CowanJean-Marc Fillion, 2009-2010
    John Saywell, 2011-2012
    Diane Monette, Mairesse suppléante, 2011-2013
    Michel Brosseau, 2013
    John Saywell Tom Arnold
    Conseillers Michel Brosseau
    Gilles Drouin
    Paul-André Gauthier
    Mike MacTavish
    Diane Monette
    Teresa Ogle-Foreman
    Diane Monette
    Noël F. Baril
    Alain Carrière
    Daniel Gauthier
    Pierre Lessard
    Teresa Ogle-Foreman
    Claude Cadieux
    Robert D'Auzac
    Daniel Gauthier
    Sébastien Gros
    Raymond Larose (2013-)
    Michel Perreault
    Louise Gorman
    Manon Jutras

    Ron Moran

    Natalia Czarnecka

    Denis Filion

    Serge Bourbonnais

    Marc André Le Gris

    La population locale est représentée à l'Assemblée nationale du Québec par le député de la circonscription d'Argenteuil[1]. La circonscription fédérale est Argenteuil-Mirabel[16].

    Économie

    La rivière Rouge est reconnue pour ses activités nautiques en eau vive comme le canot, le kayak et le rafting. Les services d'accueil touristique comprennent le camping de la Halte des Sept-Sœurs[17]. Hydro-Québec prévoit en 2014 la fermeture de la centrale hydroélectrique Chute Bell sur la rivière Rouge après le rachat des parts respectives de 20 % et 10 % de la municipalité de Grenville-sur-la-Rouge et de la MRC d'Argenteuil dans la société en commandite ayant aménagé et exploitant la centrale depuis 1999[18]. L'Hôtel Villégiature Lac Carling a recommencé ses activités en 2016[19].

    Urbanisme

    Les paysages sont de qualité. Les terres y sont généralement peu fertiles et le couvert forestier est dominant[20]. Elle compte quelques hameaux dont Calumet et Pointe-au-Chêne. Le territoire municipal est traversé d'est en ouest par l'autoroute de l'Outaouais (A-50) qui relie Gatineau à Lachute et Mirabel. La route 148, ancien trajet entre Gatineau et Lachute, longe la rivière des Outaouais. Le Chemin Scotch, qui correspond à un segment de la route 344, suit un axe nord-sud reliant l'échangeur avec l'autoroute 50 au village de Grenville puis vers le pont du Long-Sault qui permet d'accéder à la ville franco-ontarienne de Hawkesbury. Vers l'est, la route 344 se dirige vers Oka. Le pont Rivington franchit la rivière. Le secteur de Carillon est desservi par le centre communautaire Paul-Bougie[21].

    Éducation

    La Commission scolaire Sir Wilfrid Laurier administre les écoles anglophones:

    • École primaire Laurentian (une partie) à Lachute[22]
    • École primaire Grenville (une partie) à Grenville[23]
    • École secondaire Laurentian Regional (en) à Lachute[24]

    Culture

    Les principaux artistes locaux comprennent Simon Lefrançois, sculpteur sur bois et ferronnier d'art. La Route des arts est un événement ateliers ouverts se tenant fin juillet de Wentworth-Nord à Grenville-sur-la-Rouge[25].

    Société

    Un glissement de terrain se produit sur le chemin de la Rouge en 2013[26].

    Notes et références

    1. Gouvernement du Québec, « Grenville-sur-la-Rouge », Répertoire des municipalités, sur Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation.
    2. « Municipalité de Grenville-sur-la-Rouge » (consulté le ).
    3. Gouvernement du Québec, « Rivière Rouge », 54707, sur Commission de toponymie du Québec (consulté le )
    4. Grenville-sur-la-Rouge (municipalité) - Commission de toponymie du Québec.
    5. a. Statistique Canada. Grenville-sur-la-Rouge, Québec (Code 2476052) et Argenteuil, Québec (Code 2476) (tableau). Profil du recensement, produit nº 98-316-XWF au catalogue de Statistique Canada. Ottawa. Recensement 2011, diffusé le . Consulté le .
      b. Statistique Canada. 2007. Grenville-sur-la-Rouge, Québec (Code2476052) (tableau). Profils des communautés de 2006, Recensement de 2006, produit nº 92-591-XWF au catalogue de Statistique Canada. Ottawa. Diffusé le . Consulté le .
      c. Statistique Canada. 2002. Profils des communautés de 2001. Calumet et Grenville (canton). Diffusé le . Date de modification : 2005-11-30. No  93F0053XIF au catalogue de Statistique Canada.
      d. Statistique Canada, Recensement de la population de 1996, produit numéro 95F0181XDB96001 au catalogue de Statistique Canada. Calumet et Grenville (canton). Consulté le 4 octobre 2013.
    6. Charlotte Paquette, « Élections 2013 : vote des non-domiciliés », Tribune Express, vol. 19, no 49, , p. 8.
    7. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Grenville-sur-la-Rouge, MÉ » (consulté le )
    8. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Grenville-sur-la-Rouge, MÉ » (consulté le )
    9. Arrondissements et municipalités visés par l'article 29.1 de la Charte de la langue française
    10. Un nouvel hôtel de ville, Richard Mahoney, Tribune-Espress, 14 décembre 2012, 19:7, p. 4.
    11. Charlotte Paquette, « Élections partielles à Grenville-sur-la-Rouge », <Tribune Express, vol. 19, no 21, , p. 3.
    12. Richard Mahoney, « Michel Brosseau : « Selon le code » », <Tribune Express, vol. 19, no 22, , p. 2.
    13. Charlotte Paquette, « Règlement controversé à Grenville-sur-la-Rouge », Tribune Express, vol. 19, no 36, , p. 3.
    14. Charlotte Paquette, « Michel Brosseau ne sera pas candidat », Tribune Express Ontario, vol. 19, no 47, , p. 9.
    15. >a. Gouvernement du Québec, « Archives des résultats des élections municipales 2005 : Grenville-sur-la-Rouge (M) », Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation du Québec, (consulté le ).
      b. Gouvernement du Québec, « Élections municipales 2009 - Résultats des élections pour les postes de maire et de conseiller - Grenville-sur-la-Rouge (Municipalité de) », Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation du Québec, (consulté le ).
      c. Gouvernement du Québec, « Élections municipales 2013 - Résultats des élections pour les postes de maire et de conseiller : Candidatures et résultats pour Grenville-sur-la-Rouge », Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation du Québec, (consulté le ).
      d. Municipalité de Grenville-sur-la-Rouge, « Le Conseil Municipal » (consulté le ).
    16. Gouvernement du Canada, « Proclamation donnant force de loi au décret de représentation électorale à compter de la première dissolution du Parlement postérieure au 25 août 2004 (TR/2003-154), Annexe: Loi sur la révision des limites des circonscriptions électorales - Décret de représentation », sur Ministère de la Justice du Canada (consulté le ).
    17. Charlotte Paquette, « Halte des Sept-Sœurs », <Tribune Express, vol. 19, no 22, , p. 8.
    18. Charlotte Paquette, « Chute Bell: 2M$ pour Grenville-sur-la-Rouge », Tribune Express, vol. 19, no 43, , p. 2.
    19. a. Hôtel et golf Lac Carling Resort, « Redécouvrez les Laurentides, et redécouvrez-vous du coup! » (consulté le ).
      b. >Stéphane Fortier, « Le député d'Argenteuil dresse son bilan pour 2016 », Tribune Express, vol. 22, , p. 6.
    20. « Grenville-sur-la-Rouge », 214, sur Tourisme Argenteuil (consulté le ).
    21. « Le centre Paul Bougie plus accueillant », Tribune Express, vol. 19, no 43, , p. 2.
    22. "LAURENTIAN ELEMENTARY ZONE." Commission scolaire Sir Wilfrid Laurier. Consulté le 16 séptémbre 2017.
    23. "About Us." École primaire Grenville. Consulté le 17 séptémbre 2017.
    24. "LAURENTIAN REGIONAL HS ZONE." Commission scolaire Sir Wilfrid Laurier. Consulté le 4 séptémbre 2017.
    25. Charlotte Paquette, « Sculptures presque vivantes », Tribune Express Ontario, vol. 19, no 39, , p. 20.
    26. « Glissement de terrain sur le chemin de la Rouge », Tribune Express, vol. 19, no 36, , p. 2.

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

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