Grattepanche

Grattepanche est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

Grattepanche

L'église paroissiale.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Amiens
Intercommunalité CA Amiens Métropole
Maire
Mandat
Bruno Bardet
2020-2026
Code postal 80680
Code commune 80387
Démographie
Gentilé Grattepanchois
Population
municipale
321 hab. (2018 )
Densité 50 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 47′ 17″ nord, 2° 17′ 41″ est
Altitude Min. 69 m
Max. 125 m
Superficie 6,43 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Ailly-sur-Noye
Législatives 2e circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Grattepanche
Géolocalisation sur la carte : Somme
Grattepanche
Géolocalisation sur la carte : France
Grattepanche
Géolocalisation sur la carte : France
Grattepanche
Liens
Site web http://www.grattepanche-mairie.fr/

    Géographie

    Description

    Grattepanche est un village picard périurbain de l'Amienois situé sur un plateau à 13 km au sud d’Amiens, à km au nord-ouest du bourg d'Ailly-sur-Noye et à 42 km au nord-est de Beauvais, aisément accessible depuis l'ex-RN 1 (actuelle RD 1001).

    Le territoire communal, situé à environ 120 m d'altitude se caractérise par un lit de calcaire recouvert d'une couche de terre arable plus ou moins épaisse. La montagne de grès correspond à une colline ou affleure cette roche et a fait l'objet d'une exploitation dans une carrière[1].

    Deux vallées étroites et profondes, orientées sud-ouest nord-ouest se rejoignent sur le territoire. Le point le plus élevé se trouve au lieu-dit le Grand Bapaume[1].

    En 2019, il est desservi par les lignes de bus du réseau Trans'80, chaque jour de la semaine, sauf le dimanche[2].

    Communes limitrophes

    Les communes voisines sont : Cottenchy et Estrées-sur-Noye à l’est, Jumel au sud, Oresmaux au sud-ouest, Rumigny au nord-ouest et Sains-en-Amiénois au nord.

    Rumigny Sains-en-Amiénois
    N Estrées-sur-Noye
    O    Grattepanche    E
    S
    Oresmaux Jumel

    Hydrographie

    À la fin du XIXe siècle, l'approvisionnement en eau se fait par deux puits communaux qui sont creusés à 80 m de profondeur. Deux mares communales permettent d'abreuver le bétail[1].

    Urbanisme

    Typologie

    Grattepanche est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (90,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (90,4 %), zones urbanisées (4,8 %), forêts (4,8 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    Gratiani Pagus*, Bratuspance, Bractepanse, Grattechange, Grandpan, Gratpans, Grandpons en 1626, Gratepenche en 1627.

    Grattepanche vient de « gratter » et « panse », et indique tout simplement la pauvreté des terres : plusieurs communes et lieux-dits, nommés Grattepanche, en Picardie et dans le Nord, avaient le sol ingrat, ils réduisaient ceux qui les cultivaient à se gratter la panse pour mieux tromper la faim[10],[11].

    Histoire

    Préhistoire

    La découverte de silex taillés semble prouver l'occupation très ancienne des lieux[1].

    Moyen Âge

    En 1471, les habitants se réfugient dans leurs souterrains (ou muches) pour se protéger des combats liés aux affrontements entre Louis XI et le duc de Bourgogne, Charles le Téméraire[12].

    Temps modernes

    Le village avait déjà son école au XVIIe siècle[1].

    Après avoir compté 86 métiers à tisser le velours d'Utrecht en 1886, il n'en reste plus que sept en 1899[1]. Le voillage était également renommé pour sa production de dindes et de dindons, appréciés des amienois. Vers 1890, environ 800 bêtes étaient élevées chaque année[13].

    Lors de la Guerre franco-allemande de 1870, le passage des armées prussiennes en 1870-1871 a été marqué de lourdes réquisitions[1].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    janvier 1998 mai 2020[14] Maurice Navarre    
    2020[15] En cours
    (au 7 octobre 2020[16])
    Bruno Bardet    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].

    En 2018, la commune comptait 321 habitants[Note 3], en augmentation de 11,46 % par rapport à 2013 (Somme : −0,18 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    255216258212270291310290300
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    293306286264256252239218211
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    17516313911911511110695133
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    153120148179243269288292313
    2018 - - - - - - - -
    321--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Le regroupement pédagogique Grattepanche-Rumigny-Hébécourt scolarise les enfants du village[21]. Une classe est située à Grattepanche pour l'année scolaire 2019-2020[14].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    • Francis Gourguechon (mort en 2017), instituteur de la commune durant 34 ans, secrétaire de mairie pendant 46 ans. Le terrain de loisirs de la commune porte son nom[24].

    Grattepanche dans les arts

    Les villages de Grattepanche et Saint-Sauflieu sont cités à plusieurs reprises par Jules Verne dans son roman « Le Chemin de France »[25].

    Noms jetés des villageois

    Les habitants du village portaient aux XIXe siècle un sobriquet picard, « Chés codins d’Grattepanche », les dindons de Grattepanche. « on raconte qu’autrefois les villageois avaient fait placer par orgueil, au sommet de la flèche de l’église, un coq-girouette énorme. Les habitants des villages voisins se sentirent humiliés, en perdirent l’appétit, et étaient prêts à venir l’abattre. Un voyageur de passage à Saint-Sauflieu sut les convaincre que ce coq n’en était pas un, qu’il ressemblait bien plus à un dindon, et que cet animal était sans doute à la mesure de l’esprit des habitants de l’endroit[13] ».

    Héraldique

    Blason
    D'argent à l'anneau de sinople chargé de l'inscription de sable « COMMUNE DE GRATTEPANCHE », au portail d'église du lieu du champ, fermé de tenné, essoré d'azur, mouvant de la pointe, le clocher girouetté d'un coq contourné d'argent, au dindon contourné au naturel brochant sur le tout en cœur[26].
    Détails
    Fronton de l'église locale sur lequel broche un dindon, renvoyant au surnom des habitants de Grattepanche : chés codins d'Grattepanche (les dindons de Grattepanche) ; surnom qui vient de l'ancienne production de dindons et dindes.

    Création de Maurice Navarre utilisée par la commune depuis 1993.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    • « Grattepanche », Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).

    Notes, sources et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Notice géographique et historique, réalisée par l'instituteur, M. Pocholle, 1899, archives départementales de la Somme, Amiens. Lire la notice en ligne, sur le site des archives départementales.
    2. « Trans80, Abbeville », sur trans80.hautsdefrance.fr.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Nouvelles Racines, no 95, page 19, SOCIÉTÉ d’HISTOIRE, d’ART, de GÉNÉALOGIE et d’ÉCHANGE, 1986, ISSN 0987-1012 (dépôt légal à la Bibliothèque Nationale)
    11. Jean-Louis Beaucarnot, Laissez parler les noms !, Lattès, 2004.
    12. Site de la mairie, histoire.
    13. Jacques Dulphy, « Légendes picardes à raconter : les dindons de Grattepanche », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    14. « Maurice Navarre, maire de Grattepanche, ne se présentera pas aux prochaines municipales : Élu au conseil municipal en mars 1989 puis maire depuis janvier 1998, l’élu a décidé de passer la main. Il explique son choix », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    15. « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    16. Jean-Christophe Fouquet, « On écluse à Grattepanche : En travaux jusqu’aux vacances de la Toussaint, la rue de Saint-Sauflieu deviendra « la plus belle de Grattepanche », anticipe Bruno Bardet, le maire du village », JDA, no 958, (lire en ligne, consulté le ).
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    21. Site communal de Grattepanche, rubrique école.
    22. Oswald Macqueron, « Aquarelle : Église de Grattepanche, d'après nature, 1877. », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
    23. Oswald Macqueron, « Aquarelle : Calvaire à Grattepanche, d'après nature, 1877. », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
    24. « Le terrain de loisirs de Grattepanche prend le nom de l’instituteur : Initiation à l’informatique, site web de la commune... Il y a peu d’habitants à qui il n’ait pas rendu service », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    25. Le chemin de France par Jules Verne.
    26. « 80387 Grattepanche (Somme) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

    Ouvrages

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