Grande Région

La Grande Région est un espace de coopération regroupant des territoires partenaires allemands (Sarre, Rhénanie-Palatinat), belges (Wallonie) et français (Lorraine, au sein de la Région Grand Est), ainsi que le Grand-Duché du Luxembourg.

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Grande Région

La Grande Région apparait en bleu.
Administration
Pays Allemagne
Land de Sarre,
Land de Rhénanie-Palatinat
Pays Belgique
Région wallonne ,
Communauté française de Belgique ,
Communauté germanophone de Belgique
Pays France
Grand Est (ex-région Lorraine) ,
Préfecture de la Région Grand Est ,
Département Meurthe-et-Moselle ,
Département de la Meuse ,
Département Moselle
Pays Luxembourg
Forme actuelle Groupement européen de coopération territoriale
Siège Esch-sur-Alzette
Date de création 1995
Président Sommet des exécutifs : Tobias Hans (2019/2020) ; Conseil parlementaire interrégional : Stephan Toscani (2019/2020)
Site web http://www.granderegion.net
Statistiques
Population 11 228 552 hab. (2009)
Superficie km2

Elle est adossée à l'Europe rhénane, entre la Meuse, la Moselle et la Sarre, et a pour but d'améliorer la coopération politique, économique et les partenariats entre les différents acteurs. Elle était capitale européenne de la culture 2007.

Le Sommet des exécutifs de la Grande Région[1], instance de dialogue politique et technique, réunit 11 Gouvernements et collectivités territoriales, représentant les principales autorités administratives. Des parlementaires, ainsi que des membres du Conseil régional Grand Est sont quant à eux réunis au sein d'un Conseil parlementaire interrégional (CPI)[2]. Le Comité économique et social de la Grande Région (CESGR)[3] réunit quant à lui des acteurs sociaux et économiques.

Ces instances de coopération sont présidées pour 2 années, de manière tournante, par les différents versants : à la présidence sarroise (2018/2019)[4] succède ainsi la présidence par les partenaires lorrains (2021/2022).

Un programme Interreg[5] permet quant à lui le financement par la Commission européenne de projets visant à faciliter l'intégration régionale et la résolution d'obstacles à la coopération transfrontalière.

Historique

La Grande Région est fondée à la fin des années 1960 dans le contexte de travail économique communautaire dans cette région. Le traité est consolidé durant l’année 1980 à Bonn par le ministère des Affaires étrangères de la République fédérale d'Allemagne et les ambassades française et luxembourgeoise. Dès 2007, Interreg III est remplacé par le nouvel «Objectif 3: coopération territoriale en Europe» qui se poursuit jusqu'en 2013.

Elle devient un GECT, et acquiert donc la personnalité juridique, en .

Composition

En 2017, les autorités publiques engagées dans le GECT sont le Grand-Duché de Luxembourg, les Länder de Rhénanie-Palatinat et de Sarre, la Région wallonne et la Communauté germanophone de Belgique, ainsi que l'ancienne région Lorraine[6] dans l'actuelle région Grand Est.

Missions

Population

En 2008, la Grande Région compte 11 363 613 habitants[7] répartis de façon inégale sur ses cinq composantes[8]. Plus de la moitié de cette population vit en Rhénanie-Palatinat et en Région wallonne (respectivement 4 045 643 et 3 456 775)[7]. Au Luxembourg ne résident que 4,26 % des habitants de la Grande Région[7]. Les travailleurs frontaliers entre les différentes régions sont au nombre de 201 794 en 2010[9].

Les projections de population annoncent une augmentation d'à peine 0,245 % entre 2012 et 2020[10]. Cependant, sur ce même intervalle, la population de plus de soixante ans doit augmenter d'environ 25 %[N 1],[11].

En dehors du Luxembourg, où l'immigration dépasse le nombre d'émigrés, les autres régions voient leur émigration à peine compensée par l'immigration[12],[13].

Villes de plus de 100 000 hab.

[pas clair]

Villes formant un « cercle » autour de/du Luxembourg (rayon 30 km)

  • Trèves 107 233 hab. (2015) (A l'est de Luxembourg)
  • Thionville 41 083 hab. (2014) (Au sud de Luxembourg)
  • Esch-sur-Alzette 34 378 hab. (2017) (Au sud-ouest de Luxembourg)
  • Sarrelouis : 34 248 hab. (2015) (Au sud-est du Luxembourg)
  • Merzig 29 615 hab. (2015) (Au sud-est de Luxembourg)
  • Arlon 29 585 hab. (2017) (A l'ouest de Luxembourg)
  • Differdange 25 402 hab. (2017) (Au sud-ouest de Luxembourg)
  • Dudelange 20 480 hab. (2017) (Au sud de Luxembourg)
  • Konz 17 605 hab. (2015) (A l'est de Luxembourg)
  • Aubange 16 856 hab. (2017) (Au sud-ouest de Luxembourg)
  • Yutz 15 948 hab. (2014) (Au sud de Luxembourg)
  • Hayange 15 757 hab. (2014) (Au sud de Luxembourg)
  • Bastogne 15 737 hab. (2017) (Au nord-ouest de Luxembourg)
  • Ettelbruck/Diekirch 15 305 hab. (2017) (Au nord de Luxembourg)
  • Longwy 14 293 hab. (2014) (Au sud-ouest de Luxembourg)
  • Fameck 14 136 hab. (2014) (Au sud de Luxembourg)
  • Bitburg 13 733 hab. (2015) (Au nord-est de Luxembourg)
  • Florange 11 736 hab. (2014) (Au sud de Luxembourg)
  • Virton 11 381 hab. (2017) (A l'ouest de Luxembourg)
  • Rombas 9 904 hab. (2014) (Au sud-ouest de Luxembourg)
  • Saint-Vith 9 663 hab. (2017) (Au nord du Luxembourg)
  • Villerupt 9 500 hab. (2014) (Au sud-ouest de Luxembourg)
  • Hagondange 9 500 hab. (2014) (Au sud de Luxembourg)

Emploi

En 2007, le nombre d'actifs résidant dans la Grande Région s'élève à 5 266 919[14].

En 2000, 120 000 habitants franchissent les frontières internes de la Grande Région, en direction bien souvent du Grand-Duché de Luxembourg. Mais le nombre de sans-emploi n'a cessé d'augmenter. La montée du chômage est une manifestation des profondes modifications qui ont affecté le fonctionnement du marché du travail : mutation rapide et profonde de l'économie, liée au bouleversements technologiques et à la mondialisation des échanges, délai d'adaptabilité de la main-d'œuvre, inadéquation qualitative et quantitative entre l'offre et la demande. L'inégale répartition des emplois entre territoires (eu égard à l'importance des actifs), s'accompagne aussi d'une concentration géographique des emplois dans quelques pôles d'activité qui eux aussi vont générer d'importants mouvements intrarégionaux entre lieu de domicile et lieu de travail.

Les dispositifs statistiques dans les cinq territoires ne permettent pas d'évaluer l'offre d'emploi à un niveau géographique fin. Toutefois le déséquilibre constaté pour un espace géographique donné entre le nombre d'actifs qui y travaillent et celui des résidents constitue une première approche pour la localisation des pôles d'activités. Indépendamment du phénomène frontalier, les pôles d'emploi des résidents de chacun des territoires de la Grande Région sont à la fois plus nombreux et de taille plus importante en Allemagne. Le Stadtverband de Sarrebruck héberge presque deux fois plus d'actifs résidents. Mais en Rhénanie-Palatinat, Ludwigshafen, Mayence, Kaiserslautern, Coblence et Trèves sont également des pôles d'attraction où se rendent 70 000 à 80 000 actifs.

Galerie

Notes

  1. Le nombre de personnes de plus de soixante ans s'élève à 2 554 835 en 2012 et les projections estiment qu'elles seront 3 211 063 (Projection de la population des 60 ans et plus).

Sources

Références

Bibliographie

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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