Grand Prieuré des Gaules

Le Grand Prieuré des Gaules (GPDG) est une organisation maçonnique et chevaleresque issue du Grand Directoire des Gaules fondé le . Depuis le début des années 2000, le Grand Prieuré a complété sa dénomination officielle d'une double titulature :

  • Ordre des francs-maçons chrétiens de France,
  • Ordre des chevaliers maçons chrétiens de France.
Grand Prieuré des Gaules
Cadre
Forme juridique Association
But Obédience maçonnique chrétienne et chevaleresque
Zone d’influence France, Martinique, Guadeloupe, Réunion, Bénin et Mexique
Fondation
Fondation 1946
Origine

Grand Directoire des Gaules

France
Identité
Siège 4-6 rue du Buisson-Saint-Louis 75010 Paris
Structure Rassemble 50 loges maçonniques et 2 instances statutaires : le Conseil National et le Grand Chapitre.
Publication Les Cahiers verts
Site web http://www.gpdg.org/

Histoire

L’institution héritière du XVIIIe siècle

Le Grand Prieuré des Gaules, déclaré en 1946 sous ce nom[N 1], est une institution maçonnique française héritière des Provinces des Directoires rectifiés du XVIIIe siècle (1773-1774) -Auvergne (IIe), Occitanie (IIIe) et Bourgogne (Ve)- . L'obédience tient ses origines du Grand Directoire des Gaules qui fut créé le par les soins du Grand Prieuré indépendant d'Helvétie, et de par la volonté de francs-maçons du Grand Orient de France sous la conduite de Camille Savoire. Et ce, afin de réveiller entièrement et dans l'ensemble de ses différentes classes maçonniques et chevaleresques, le Rite écossais rectifié.

Le , Camille Savoire créée officiellement la Grande Loge écossaise rectifiée. La fondation résulte d'une volonté d'indépendance, et en conformité avec l’esprit et la lettre du Code de 1778 stipulant qu’à des grands prieurés gérant les grades de l’ordre intérieur doit être adjointe une grande loge du régime [N 2]. Ainsi, la Grande Loge du Régime écossais rectifié travailla en tant que puissance indépendante du régime jusqu'en 1958, date à laquelle elle se lia par une convention signée avec la Grande Loge nationale française.

De 1958 à 2000, soit pendant quarante deux ans, le GPDG sera l'instance des hauts grades du Régime rectifié de la GLNF, n'admettant en son sein que des maçons réguliers.

Lors de son assemblée annuelle de la Saint-Michel, le , le Grand Prieuré des Gaules a réveillé officiellement sa grande loge mise en sommeil en 1958, sous la dénomination de « Grande Loge réunie et rectifiée de France ».

L'ouverture aux rites chevaleresques

Si, jusqu'au début des années 1990, le Grand Prieuré avait été uniquement centré sur le Rite écossais rectifié, il affirme un souhait d'union envers les grades chevaleresques pratiqués en Europe par :

  • Le  : la réception par le Grand Prieuré d'Angleterre et Galles du grade maçonnique de Chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, Palestine, Rhodes et Malte.
  • En 1995 : l'acceptation d'une patente des Pays-Bas[N 3], qui le conduit à la création en 1997 en son sein d’un Grand Chapitre général des hauts grades du Rite français. Et ce, de manière à transmettre aux maçons rectifiés le souhaitant, le 4e ordre du Rite français, nommé Souverain Prince Rose-Croix.

Le , à la suite de l'ouverture du Grand Prieuré à d'autres grades, ainsi que sa revendication d'une maçonnerie fidèle à la religion chrétienne, la Grande Loge nationale française dénonce unilatéralement la convention de 1958. Cela amène le Grand Prieuré des Gaules à reprendre son entière indépendance, lui permettant de pratiquer en totale liberté le Régime écossais rectifié, ainsi que les autres systèmes maçonniques et chevaleresques dont il est le dépositaire, et autour desquels il élabore des ordres « constitutifs »[N 4].

Fonctionnement

La définition que le GPDG se donne en tant qu'obédience maçonnique initiatique et qu'il définit lui-même dans ses communications extérieures est « de permettre à l’Homme par l'initiation maçonnique de retrouver sa nature originelle divine par une réalisation personnelle maçonnique, puis chevaleresque »[1]. Le GPDG est une juridiction exclusivement masculine qui annonce 1 000 membres, réparties dans une cinquantaine de loges[2].

Le GPDG est dirigé par un grand maître national assisté par un grand maître adjoint et conseillé par un conseil national (grand maître adjoint, grand chancelier, grand trésorier, grand aumônier, trois visiteurs nationaux, trois chefs d'ordre représentant les trois rites constitutifs).

Dès 2000, le GPDG a établi des relations fraternelles avec, entre autres, la Loge nationale française et le Grand Orient de France. Par la suite, le GPDG contribuera à la fondation du Grand Prieuré d'Hispanie[3].

Rites pratiqués

Les rites constitutifs du Grand Prieuré sont au nombre de trois :

  • Le Rite écossais rectifié : composé de la classe maçonnique (apprenti, compagnon, maître et maître écossais de saint André) dirigée par un député maître des loges rectifiées et d'un ordre intérieur (Écuyer Novice et Chevalier bienfaisant de la Cité sainte) dirigé par un grand prieur. Le Régime rectifié s'est structuré géographiquement autour des trois provinces françaises historiques (II-Auvergne, III-Occitanie et V-Bourgogne). Les provinces se structurent autour des régences écossaises pour la classe maçonnique et autour des préfectures pour l'ordre intérieur. Chaque régence regroupant les loges (de saint Jean et de saint André) et chaque préfecture regroupant les commanderies.
  • Le « Rite standard d'Écosse », dénommé « Rite écossais » au sein du Grand Prieuré des Gaules, est le rite pratiqué par les loges maçonniques en Écosse. Il est complété par les loges de la Marque et les Chapitres de l'Arche royale (Royal Arch) puis par l' « ordre maçonnique et militaire du Temple et de saint Jean de Jérusalem, Palestine, Rhodes & Malte » qui pratique les degrés de Chevalier du Temple (Knight Templar) et Chevalier de Malte (Knight of Malta)[4].
  • Le Rite français en vigueur au GPDG est le rite pratiqué par le GODF jusqu'à la fin du XVIIIe siècle et qui correspond, dans ses trois grades symboliques, au rite de la première grande loge historique, celle créée à Londres en 1717 et également connue sous la qualification de « Grande Loge des modernes ». Cette classe symbolique est complétée par quatre ordres qui culminent en un grade : Souverain Prince Rose Croix.

L'aumônerie

Statutairement, le GPDG s’est doté d’une aumônerie. Les champs d'action de celle-ci sont :

  • Les cérémonies religieuses des ordres de chevalerie ;
  • La bienfaisance et la charité chrétienne au sein et à l'extérieur du Grand Prieuré des Gaules ;
  • L'enseignement des principes religieux et spirituels des ordres, en particulier la doctrine de la religion et de l'initiation chrétiennes.

Les membres de l'aumônerie portent le titre d' « aumôniers des ordres ». Ils portent l'insigne distinctif de leur fonction[5].

Publications

Le GPDG édite depuis 1970 une revue annuelle, Les Cahiers verts. La revue est désormais ouverte au grand public.

Notes et références

Notes

  1. Le Camille Savoire, après guerre, voulant réveiller le Grand Directoire des Gaules mis en sommeil le , le déclara en Préfecture de Nanterre (Haut-de-Seine) sous la dénomination de « Grand Prieuré des Gaules ».
  2. Alors que le Grand Directoire des Gaules et le Grand Prieuré d’Helvétie avaient conclu un « Traité d’Amitié et de Reconnaissance » signé à Genève le et à Paris le , Traité par lequel, reprenant les termes de la Patente du réveil du Régime du , les deux Puissances contractantes se reconnaissaient comme « seules et uniques Puissances Souveraines du Régime Écossais Rectifié dans leurs pays respectifs et n’admettaient comme ateliers réguliers du Régime Rectifié que ceux constitués en France par le Grand Directoire des Gaules, et en Suisse que ceux relevant directement du Grand Prieuré Indépendant d’Helvétie ».
  3. Le Pays-Bas est l'unique pays en Europe à pratiquer régulièrement les hauts grades du Rite français.
  4. Les trois rites constitutifs du Grand Prieuré des Gaules sont : 1. le Rit écossais rectifié ou Régime écossais rectifié ; 2. le Rit écossais d’Écosse ; 3. le Rite français ou régime en sept grades ; Ces trois rites sont constitués en un ordre maçonnique et trois ordres de chevalerie et de hauts grades, à savoir : 1. pour la classe maçonnique, l'ordre des Francs-Maçons Chrétiens de France ; 2. pour la classe chevaleresque et des hauts grades ou grades adjacents, les ordres des Chevaliers Chrétiens de France, à savoir : a) l'ordre des Chevaliers bienfaisants de la cité Sainte (CBCS) ; b) l'ordre du Temple et de Malte ; c) l'ordre des hauts grades du Rite français. » (Statuts du GPDG, Titre I, Des Rites et des ordres du GPDG, ).

Références

  1. « Qui sommes nous? », sur http://www.gpdg.org (consulté le ).
  2. « GPDG », sur http://obediences.maconniques.fr.
  3. « Convention GPDG-GPDH » [PDF], sur http://rectificado.info/, (consulté le ).
  4. Source: Article « Rit Ecossais » sur le site officiel du GPdG (consulté le 12 mai 2008)
  5. Statuts, Constitution et Règlements généraux du GPDG, Livre VII, titre 1, art 1er, titre 2, art 1er et 2., titre 3, art. 3, 2005, p. 54-56.

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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