Grammatophyllum speciosum

Grammatophyllum speciosum est une espèce d'orchidées (famille des Orchidaceae). Elle est la plus grande espèce des orchidées connues (parfois appelée « Orchidée géante », ou « Orchidée tigre » (Tiger Orchid), ou « Orchidée canne à sucre » (Sugar Cane Orchid) ou « la reine des orchidées »).
Elle appartient à la sous-famille des Epidendroideae toutes épiphytes et surtout présente en Asie du Sud-Est[1].

Description

Détail de la fleur

Sa taille et son poids sont exceptionnels dans le monde des orchidées, et des épiphytes en général. Son pseudobulbe cylindrique peut atteindre une longueur de 2,5 m. Il peut produire des grappes gigantesques de fleurs et racines atteignant plusieurs centaines de kilogrammes voire dépasser la tonne[2].

Une orchidée géante pesant deux tonnes a ainsi été l'un des points forts de l'exposition de 1851 au Crystal Palace de Londres[3].

Chaque grappe peut atteindre une hauteur de m, et porter jusqu'à quatre-vingts grosses fleurs (environ 10 cm de large pour chaque fleur).
Les fleurs sont jaunes, ornées de taches brunes et rouge foncé. Fait remarquable, les fleurs les plus basses n'ont pas de labelle.

La plante ne fleurit qu'épisodiquement (tous les deux à quatre ans) et peut rester en fleur jusqu'à deux mois durant[3].

Aire de répartition et habitats

Grammatophylum speciosum, photographiée entre 1894 et 1929 au jardin botanique de Buitenzorg, en Indonésie (reproduction d'un négatif venant de la collection du Tropenmuseum, offerte par ce dernier à Wikipedia)
Grammatophyllum speciosum
Fleurs de Grammatophyllum speciosum

Cette plante est présente en Nouvelle-Guinée, Indonésie, Malaisie et aux Philippines.
Elle pousse en épiphyte sur les troncs ou fourches de grands arbres sur les zones exposées à la lumière de la forêt tropicale, en plaine[4]

Comme les cactus et certaines plantes crassulantes, grâce à un métabolisme particulier dit « CAM » (pour « crassulacean acid metabolism »)[5], Grammatophylum speciosum supporte des chocs thermiques importants, et dans une certaine mesure les stress hydriques, ce qui lui permet de vivre dans les plaines tropicales basses parfois assez sèches, voire - plus exceptionnellement - être lithophyte (c'est-à-dire qu'elle pousse directement sur la roche), formant parfois de spectaculaire faisceaux de racines.

Synonymes

  • Pattonia macrantha Wight
  • Grammatophyllum fastuosum Lindl.
  • Grammatophyllum macranthum (Wight) Rchb.f.
  • Grammatophyllum giganteum Blume ex Rchb.f.
  • Grammatophyllum pantherinum Rchb.f.
  • Grammatophyllum cominsii Rolfe
  • Grammatophyllum sanderianum auct.
  • Grammatophyllum papuanum J.J.Sm[6].

Culture

En raison de sa taille et de son poids énormes, elle est rarement cultivée et sa floraison est donc rarement observable pour le grand-public et même pour les orchidophiles. Un exemplaire de cette espèce a néanmoins fleuri en 2010 dans le parc aux orchidées nationale d'Ibama (Brésil), cinq ans après sa plantation. Environ 400 fleurs ont poussé sur ses 19 tiges (qui peuvent atteindre m de long). Ce parc a annoncé chercher à produire un hybride de Grammatophyllum et de Cyrtopodium brandonianum (orchidée endémique de l'Amazonie brésilienne)[7].

Références

  1. « Grammatophyllum Blume 1825 », Jay's Internet Orchid Species Photo Encyclopedia
  2. Nancy Laws (2009) Orchid Breeding at Singapore Botanic Gardens Orchid Magazine
  3. Grammatophyllum speciosum at Orchids Wiki a Orchid Encyclopedia
  4. Grammatophyllum speciosum Blume 1825 sur « orchidspecies.com »
  5. H. Motomura, T. Yukawa, O. Ueno and A. Kagawa ; The occurrence of crassulacean acid metabolism in Cymbidium (Orchidaceae) and its ecological and evolutionary implications ; Journal of Plant Research ; Volume 121, Number 2, 163-177, DOI:10.1007/s10265-007-0144-6 (résumé)
  6. Orchidspecies
  7. A maior orquídea do mundo deu flores no Ibama, par Instituto Brasileiro do Meio Ambiente e dos Recursos Naturais Renováveis

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • (en) H. Motomura, T. Yukawa, O. Ueno and A. Kagawa ; The occurrence of crassulacean acid metabolism in Cymbidium (Orchidaceae) and its ecological and evolutionary implications ; Journal of Plant Research ; Volume 121, Number 2, 163-177, DOI:10.1007/s10265-007-0144-6
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