Grégoire Sorel

Jacques-François Sorel, Grégoire Sorel, en religion, né le à Villeneuve-de-Marc (Isère) et mort le , est un moine chartreux, français qui fut ministre général de l'ordre des Chartreux.

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Biographie

Jacques-François Sorel est le fils de Pierre Sorel, notaire royal, secrétaire-greffier, et vice-châtelain de Villeneuve-de-Marc[1] et de Anne Vignon. Dès l'âge de 14 ans, en 1753, Jacques-François est incorporé à l'église de Vienne[2].

Il fait profession, sous le nom de Dom Grégoire, à la Grand Chartreuse le 8 septembre 1765 et ordonné prêtre le même jour. Il y est sacristain en 1775, maître des novices en 1777, vicaire en 1778, puis procureur à Meyriat en 1778, à Montmerle en 1781, à Sélignac en 1784, prieur de Vaucluse en 1785, jusqu'à la Révolution[3].

Le 23 juin 1791, Dom Grégoire quitte le monastère avec les sept pères qui composent sa communauté. La plupart suivent leur prieur à Sélignac, où ils sont autorisés à se retirer. L'abolition de toute vie religieuse est décrétée, le 16-17 août 1792, et les moines, expulsés de nouveau, quittent Sélignac le 1er octobre 1792. Il cherche un refuge à Bourg-en-Bresse, ou dans les environs. Il se cache et exerce secrètement le ministère sacerdotal. En juin 1794, il est emprisonné dans la maison d'arrêt des Claristes, à Bourg pour rétractation de serment. En août, il est malade de fièvre et de dysenterie, et on le transporte à l'hôpital. Dom Grégoire est sans doute libéré peu de temps après. Il se retire en Dauphiné et profite de la liberté religieuse pour exercer son ministère dans la région de Saint-Jean-de-Bournay. En 1798, il est nommé archiprêtre de Saint-Jean-de-Bornay. A la restauration du culte catholique, il est installé curé de cette paroisse, en février 1803[2].

Le 8 juillet 1816, en vertu de l'ordonnance royale du 27 avril, un groupe de huit ou neuf chartreux, regroupés par le vicaire dom Romuald Moissonnier, réintègrent la Grande Chartreuse et lui demande de les rejoindre[4]. Âgé de 77 ans, il est nommé général de l’Ordre le 16 septembre 1816. Il s'occupe d'abord des réparations les plus urgentes[5].

Il donne sa démission en 1824, remplacé par Benoit Nizzati, prieur de Turin. Sorel meurt le 22 avril 1825[3].

Notes et références

Notes

    Références

    1. « Bulletin de l'Académie delphinale », sur Gallica, (consulté le )
    2. « La Croix », sur Gallica, (consulté le )
    3. Cyprien-Marie Boutrais, La Grande Chartreuse (Nouvelle édition refondue et mise à jour), Paris, Arthaud, , 528 p. (lire en ligne), p. 193-194, 455
    4. « Grande Encyclopédie Larousse », sur www.larousse.fr (consulté le )
    5. André Pascal, Le désert de la Grande-Chartreuse, ou Histoire des chartreux d'après leurs archives (3e édition), Grenoble, Impr. de J. Baratier, , 485 p. (lire en ligne), p. 434

    Bibliographie

     : documents utilisés comme source pour la rédaction de cet article :

    • Lefebvre, F.A., Saint Bruno et l’Ordre des chartreux, t. 2, Paris, Librairie catholique internationale, , 682 p. (lire en ligne), p. 169.
    • Chuzel, M.F., Deux chartreux apôtres du Christ, originaires du canton de Saint-Jean-de-Bournay : 1. dom Grégoire Sorel ; 2. dom Gabriel Volland ; en plus, deux brèves notices sur d’autres Chartreux aussi originaires de notre région : dom Antoine Vallet, dom Ignace Davau , Bourgoin, Paillet, 1934, in-8, 159 p., pp.27-96.
    • Devaux, Augustin et Van Dijck, Gabriel, Nouvelle Bibliographie Cartusienne : Cartusiana, Grande Chartreuse, 2005, Maisons de l'Ordre, , 785 p..

    Articles connexes

    Liens externes

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