Grégoire II

Saint Grégoire II, né à Rome en 669, fut pape de à sa mort le . Il condamne les iconoclastes en 727. Il est commémoré le selon le Martyrologe romain[1].

Grégoire II

Portrait imaginaire. Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs (mosaïque du milieu du XIXe siècle).
Biographie
Nom de naissance Gregorius
Naissance
Rome
Décès
Rome
Pape de l’Église catholique
Élection au pontificat
Fin du pontificat

.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Sacellaire et bibliothécaire de l'Église romaine, il est ordonné pape le , après 40 jours de vacance du Saint-Siège.

La première année de son pontificat, il envoie Corbinien en mission évangélique en Allemagne. En 718, il demande à Petronax de rétablir l’abbaye du Mont-Cassin, qui avait été détruite par les Lombards 140 ans auparavant[2]. Le , il élève à l'épiscopat Wynfrid de Wessex sous le nom de Boniface et lui confie la mission d’évangéliser la Hesse et la Thuringe[3].

En 727, invité à adhérer aux édits iconoclastes de Léon III l'Isaurien sous la menace d’une déposition immédiate, il refuse et excommunie l’exarque de Ravenne chargé d’exécuter les édits. Il déclare se tourner vers l'Occident en décidant « le voyage vers la région la plus occidentale » (texte E. Caspar ; trad. Hugo Rahner) montrant la réorientation de la papauté vers la mission au détriment des querelles byzantines.

Il invite les fidèles à se garder de l’hérésie proclamée par l’empereur, à qui il reproche de ne pas vouloir défendre l’Italie. Il empêche les Romains de payer l’impôt à Byzance. Les troupes impériales cantonnées en Italie se soulèvent et se donnent des chefs. L’exarque Paul est tué dans une émeute des habitants de Ravenne[4]. Les Romains chassent leur duc, s’érigent en République, et le pape acquiert la surintendance ministérielle de la ville et de son duché[2].

En 728 le roi des Lombards Luitprand assiège et prend Ravenne[5]. Pour se concilier le pape, il fait don au Saint-Siège de Sutri et de son territoire[6]. Léon III envoie un nouvel exarque, Eutychius, qui ne peut rien faire sans troupe, d’autant plus que les ducs lombards de Spolète et de Bénévent, révoltés contre leur roi, soutiennent le pape. Il se rétablit cependant à Ravenne avec l’aide de la république de Venise et à la demande du pape[5]. L’exarque s’allie alors au roi des Lombards Luitprand[4].

En 729, les troupes de Luitprand et d’Eutychius se présentent devant Rome[5]. Grégoire écrit à Charles Martel pour lui demander du secours, en vain[6]. Il marche à la rencontre du roi lombard et parvient à le convaincre d’abandonner le siège de la ville[5].

Grégoire II meurt le . Dès le début de son pontificat, son successeur Grégoire III condamne à son tour les iconoclastes et les frappe d’excommunication.

Notes et références

  1. « Saint Grégoire II », sur nominis.cef.fr (consulté le )
  2. Nouvelle encyclopédie théologique, vol. 49, J.P. Migne, 1854.
  3. Jean Nicolas Jager, Histoire de l'Église catholique en France, A. Le Clere, 1862.
  4. Charles Diehl, Études byzantines, Ayer Publishing, 1905 (ISBN 0-8337-0859-7 et 9780833708595).
  5. Frédéric Schoell, Franz Xaver Zach, Cours d'histoire des États européens, Duncker et Humblot, 1830.
  6. Jules Zeller, Abrégé de l'histoire de l'Italie, Hachette, 1865.

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