Goulven Mazéas

Goulven Mazéas ( à Lannilis, Finistère - à Bégard[1]) est un militant breton. Négociant de pommes de terre à semence, il devient, après la Première Guerre mondiale, un fédéraliste et un pacifiste.

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Origine

Mazéas est originaire de Lannilis dans le nord-Finistère. Il exerce comme négociant de pommes de terre à semence à Guingamp, et est le créateur d'une variété nommé « Keltia »[2].

Engagements politiques

Il milite au sein du parti autonomiste breton, et porte les couleurs du parti lors d'une élection législative à Guingamp. C'est un échec électoral et financier pour le parti, ce qui précipite la scission du parti autonomiste breton entre nationalistes et fédéralistes. Il soutient cette dernière tendance, et intègre la ligue fédéraliste de Bretagne à sa création en 1931[2].

Il écrit en 1934 un fascicule pour fixer la doctrine de la ligue fédéraliste de Bretagne, et y affirme :

« À l'heure où les démocraties croulent, expiant ainsi la faute de n'avoir été démocraties que de nom, quand l'Occident, dans une marche rétrograde, s'engage yeux bandés dans la voie des nationaux-socialismes, ultimes remparts de l'internationale capitaliste, quand par le monde le summum de la civilisation se juge à l'appareil guerrier dont croit devoir se glorifier chaque pays, au raffinement et au grandiose apparat que revêtent les meurtres collectifs organisés et avant que les peuples ne soient enlisés dans la glu paralysante des fascismes, il convient aux éléments encore sains composant l'humanité simplement civilisée, c’est-à-dire dépouillée des bas instincts de l'homme animal, d'opposer aux nationaux-socialismes étroits, égoïstes et barbares, à leur autoritarisme absolu et outrancier, un programme de liberté, de justice et d'humanité, social et international. »

 in Social-Fédéralisme, 1934[2]

Seconde Guerre mondiale

Durant la Seconde Guerre mondiale, il est arrêté par les Allemands. Sa femme, (juive alsacienne, née Weill) ainsi que leurs deux enfants, Claudine et Daniel, sont arrêtés pour être conduits au Camp de Drancy. Il doit faire jouer ses relations au sein du mouvement breton pour éviter leurs déportations en Allemagne[2].

Après la guerre

Il est délégué de l'Union européenne des fédéralistes au congrès de l'Europe à La Haye en 1948 et président du syndicat des négociants de Bretagne.

Famille

Sa fille Claudine Mazéas sera une grande collecteuse de chants traditionnels bretons dans les années 1950, 1960 et 1970.

Publications

  • Social-fédéralisme, Ed. de la Bretagne fédérale, Rennes, 1934
  • Petite histoire bretonne de la pomme de terre, Brest, 1940
  • Histoire et folklore Kosmonomotheos, 1946
  • La vie diabolique de Saint Kériolet (Pierre Le Gouvello de Keriolet), Le cercle du Livre, 1953

Notes et références

Bibliographie

  • Christian Bougeard, Les forces politiques en Bretagne : Notables, élus et militants (1914-1946), Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 388 p. (ISBN 978-2-7535-1434-8)
  • Georges Cadiou, « Mazéas, Goulven (1896-1961) », dans EMSAV : Dictionnaire critique, historique et biographique : Le mouvement breton de A à Z du XIXe siècle à nos jours, Spézet, Coop Breizh, , 439 p. (ISBN 978-2-84346-587-1), p. 284-285. 

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Documentaire

Liens externes

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