Gottfried de Hohenlohe-Schillingsfürst

Gottfried (Maximilian Maria), prince de Hohenlohe-Waldenbourg-Schillingsfürst, Ratibor und Corvey (né le à Vienne - mort le à Vienne) fut un général et diplomate austro-hongrois qui joua un rôle diplomatique important lors de la Première Guerre mondiale.

Biographie

Il était fils du premier grand-maître à la cour impériale Konstantin, prince de Hohenlohe-Schillingsfürst (1828-1896) et frère de Conrad de Hohenlohe-Waldenbourg-Schillingsfürst, prince de Hohenlohe-Schillingsfürst, premier ministre d'Autriche en 1906. Il épousa l'archiduchesse Marie-Henriette (en), fille de l'archiduc Frédéric de Teschen, le à Baden.

Après ses études au lycée écossais de Vienne, il entra dans l'armée comme hussard en 1887. Promu lieutenant en 1889, il fréquenta l'École de guerre de 1893 à 1895, puis fut affecté à l'État-major. En 1900, il fut promu au grade de capitaine. Il fut envoyé à Saint-Pétersbourg comme attaché militaire en 1902. En 1906, il fut promu major, mais prit sa retraite l'année suivante pour rejoindre le corps diplomatique. Il fut contraint de démissionner en 1908 en raison de son engagement avec l'archiduchesse Marie-Henriette qui lui donna trois filles et un fils.

Le prince de Hohenlohe-Schillingsfürst reçut le de l'Empereur François-Joseph Ier une mission spéciale à Saint-Pétersbourg visant à atténuer les tensions nées de la crise des Balkans de l'hiver de 1912/1913. En , il intégra le corps diplomatique, tandis que son épouse renonçait à son titre d'Altesse Impériale et Royale. Alors que la première guerre mondiale embrasait l'Europe, le 4 août 1914, l'empereur François-Joseph le nomma ambassadeur à Berlin, en remplacement du comte de Szögyény-Marich.

Comme ambassadeur, il fut un ardent partisan du maintien de l'alliance de 1879 avec l'Allemagne et chercha à la maintenir sur la base de l'égalité. Les échecs militaires de la double-monarchie entravèrent toutefois ses efforts à cet égard. En poste à Berne, il fut l'amant de l'artiste de music hall Française Mistinguett qui lui soutira des renseignements qu'elle livra aux services de renseignements Français. En 1917, il fut convaincu que la victoire militaire était hors de portée et qu'un accord de paix devait être trouvé dès que possible. Il soutint donc les tentatives infructueuses du nouvel empereur, Charles Ier d'Autriche, pour parvenir à une paix séparée. La même année, sa nièce Françoise, épousait le frère de l'empereur. Après la fin de la guerre, il prit sa retraite du service public et consacra ses dernières années à des courses de chevaux.

En 1917, il fut nommé chevalier de l'ordre de la Toison d'or.

Bibliographie

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