Chemin de fer du Gornergrat

Le chemin de fer du Gornergrat, en allemand Gornergrat Bahn, fonctionne en Suisse sur une ligne de chemin de fer à crémaillère reliant Zermatt au Gornergrat dans la région du massif du Mont-Rose.

Gornergrat Bahn AG
GGB
Ligne de Zermatt à Gornergrat

Logo de la société
Pays Suisse
Villes desservies Zermatt
Historique
Mise en service 1898
Électrification 1898
Caractéristiques techniques
Longueur 9,34 km
Écartement métrique (1,000 m)
Électrification 750 V  -  50 Hz
Pente maximale 200 
Crémaillère De type Abt
Nombre de voies Voie unique
Trafic
Propriétaire Gornergrat Bahn AG
Exploitant(s) GGB
Trafic Voyageurs

Historique

Train du GGB montant vers la gare du Gornergrat, avec le Cervin au loin en surplomb.
Obligation de la Gornergrat-Bahn compagnie en date du 1. Octobre 1897

Après l'ouverture du chemin de fer de Brigue-Viège-Zermatt (BVZ)[alpha 1] en 1891, des efforts ont été faits pour ouvrir une autre ligne en direction du mont Rose. Une concession a été octroyée le et les travaux ont débuté en . La ligne fut construite par la Société Haag et Greulich fondée à cet effet en 1894 par Auguste Haag, architecte à Bienne et M. Greulich de Lucerne[1]. La ligne, à voie étroite et à crémaillère Abt sur toute sa longueur, a été mise en exploitation le [2].

La ligne a été électrifiée avec du courant alternatif triphasé de 725 volts dès le début. La gare de départ à Zermatt se trouve juste à côté de celle du Matterhorn-Gotthard Bahn à 1 604 mètres d'altitude. La ligne fait 9,3 km avec une pente maximale de 20 % et aboutit au Gornergrat à 3 089 mètres, plus haute gare ferroviaire à l'air libre d'Europe.

En 1909, la voie a été prolongée de 310 mètres pour atteindre le sommet. Jusqu'en 1928, la ligne n'était en service que l'été. À la sortie de la Première Guerre mondiale, les premières circulations hivernales allaient uniquement jusqu'à Riffelalp puis Riffelboden. La section suivante jusqu'au sommet présentait un risque assez fort d'avalanches.

La gare du Gornergrat située à 3 089 mètres d'altitude est la plus haute gare ferroviaire à l'air libre d'Europe. Au fond, le Cervin ; à gauche, le Petit Cervin et son glacier, le « Unterer Theodulgletscher (en) », qui est rejoint par le Breithorngletscher plus à gauche.

En 1939, des travaux pour construire des pare-avalanches débutèrent. Ils furent retardés par le début de la Deuxième Guerre mondiale jusqu'en 1941. À partir de 1942, les trains purent circuler jusqu'au sommet en hiver, à la suite de la construction (1938-1940) d'une galerie paravalanche de 770 mètres.

En 1997, Gornergrat Bahn a été renommé en Gornergrat-Monte Rosa-Bahnen pour montrer que des téléphériques existaient au sommet du Gornergrat. Cette modification a été annulée par l'assemblée générale des actionnaires du . En , la BVZ holding[alpha 2] a soumis une offre de reprise de Gornergrat Bahn. Un traité de fusion a été signé et la Gornergrat Bahn est devenue une filiale à 100 % de BVZ holding[3].

Matériels roulant

Au début de l'exploitation, le parc de matériel est constitué d'automotrice He2/3 et He2/2, construites par SLM/BBC de 180 kW. Après la Seconde Guerre mondiale, la compagnie achète 11 machines de type Bhe 2/4, construites par SLM/BBC/SIG avec une puissance de 190 kW, en service de 1949 à 1961.

Vers 1965, la compagnie reçoit quatre Bhe 4/8 de 380 kW, puis deux Bhe 4/4 en 1981 et enfin le parc est complété en 1993, par quatre automotrices double Bhe 4/8 de 804 kW, construites par SLM/ABB. La compagnie possède également une automotrice de bagages Dhe 2/4.

En 2006, c'est la Société Stadler Rail qui livrent quatre automotrices Bhe 4/6 d'une puissance de 1200 kW, permettant un temps de parcours plus rapide (30 minutes au lieu de 90 minutes auparavant)[4]

En 2019, la compagnie Stadler Rail a reçu une commande de 45 millions de francs suisse pour la construction de cinq trains à crémaillère, pour une mise en service dès 2021.

Notes et références

Notes

  1. Qui a fusionné en 2001 avec le Furka-Oberalp pour donner Matterhorn-Gotthard-Bahn.
  2. Premier actionnaire du Matterhorn-Gotthard-Bahn avec 43,5 %.

Références

  1. Gazette de Lausanne, le .
  2. Les chemins de fer Haut-Valaisans, Éditions Revue du Rail, Aigle, 1973.
  3. [PDF] Rapport d'évaluation BVZ Holding, .
  4. La Suisse et ses chemins de fer, Jean Tricoire, Éditions La Vie du rail, 2019

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

  • Portail des entreprises
  • Portail du chemin de fer en Suisse
  • Portail du Valais
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.