Gonzales Coques

Gonzales Coques (Cockes, Cocs), né le à Anvers, où il meurt le , est un peintre baroque flamand connu pour ses portraits et ses peintures d'histoire[1]. En raison de sa proximité artistique avec Antoine van Dyck et de son émulation, il reçut le surnom de kleine van Dyck le petit Van Dyck »). Coques est également actif en tant que marchand d'art[2].

Biographie

Coques est né à Anvers en tant que fils de Pieter Willemsen Cock et Anne Beys. Il n'y a aucune certitude concernant la date exacte de sa naissance. Les estimations varient entre le , date à laquelle un enfant dénommé Gonzala Coques est baptisé à l'église anversoise de Saint-Georges (peut-être une sœur aînée, bien que des prénoms de garçons se terminant en 'a' existent au xviie siècle à Anvers) et 1618, la date du portrait gravé dans le livre du biographe Cornelis de Bie, Het Gulden Cabinet, daté de 1661. Cette date est moins probable en vue du fait que Coques commence son apprentissage en 1626, date qui est plus probable pour un enfant de 12 ans que pour un enfant de 8 ans[3].

Gentilhomme avec ses deux filles

Gonzales Coques est reçu en 1626-1627 dans la Guilde de Saint-Luc d'Anvers en tant qu'élève de Pieter Brueghel le Jeune ou de son fils Pieter Brueghel III. David Rijckaert (il n'est pas clair si David Ryckaert I ou son fils David Rijckaert II est visé) est nommé comme son maître sous un portrait gravé par Joannes Meyssens, inclus dans la publication de Meyssens Image de divers hommes de 1649. Coques devient maître de la guilde de Saint-Luc d'Anvers au cours de l'année de guilde 1640-1641. Il épouse, le , Catharina Ryckaert (décédée le ), fille de David Rijckaert II, son maître présumé. Le célèbre peintre anversois David Ryckaert III est donc son beau-frère[3]. Leur fille Catharina Gonzaline est (déjà) née le . Une deuxième fille est née de ce mariage[1].

Il ressort de l'analyse stylistique que Coques travaille probablement pour van Dyck. La première période de collaboration a probablement lieu entre 1629 et 1632, c’est-à-dire après le retour de van Dyck en Flandre et son départ pour l’Angleterre. La deuxième période se situe dans les années 1634-1635 lorsque van Dyck était de retour à Anvers. La connaissance intime de Coques de certaines des compositions anglaises les plus récentes de van Dyck laisse entrevoir un possible séjour de Coques en Angleterre lors de la dernière résidence de van Dyck en Angleterre. Cela expliquerait également pourquoi le portrait gravé de Joannes Meyssens mentionne que Coques avait travaillé pour Charles Ier d’Angleterre. Il travaille également pour les deux fils de Charles Ier, Henry Stuart, duc de Gloucester et Charles II, pendant leur exil à Bruges dans les années 1656-1657[2].

De tels voyages à l'étranger expliqueraient également le long laps de temps qui s'est écoulé entre le moment où Coques commence son apprentissage (1620) et la date à laquelle il devient maître dans la Guilde de Saint-Luc d'Anvers (1640). Coques est membre de deux chambres de rhétorique à Anvers. Il est deux fois doyen de la guilde de Saint-Luc. En 1671, il devient peintre de la cour de Juan Domingo de Zuniga y Fonseca, gouverneur des Pays-Bas méridionaux à Bruxelles[1].

Une dame en robe de satin bleue

Après le décès de sa première femme, Coques épouse, le , Catharina Rysheuvels (elle meurt le [3]). Le couple n'a pas d'enfants[1].

Coques travaille pour la riche bourgeoisie anversoise ainsi que pour des patrons aristocratiques tels que le gouverneur Juan Domingo de Zuniga y Fonseca, Juan José d'Autriche, le duc Frédéric-Guillaume Ier de Brandebourg ou le prince Frédéric-Henri d'Orange-Nassau[1]. Coques bénéficie du patronage de la cour néerlandaise de La Haye, probablement parce que ses peintures sont inspirées du style de van Dyck et présentent des scènes de bergers et de bergères qui font appel aux goûts courtois de l’époque[4].

On sait très peu de choses sur les pratiques de l'atelier de Coques. Les registres de la Guilde de Saint-Luc enregistrent deux apprentis : Cornelis van den Bosch (en 1643/44) et Lenardus-Franciscus Verdussen (en 1665/66), artistes sur lesquels on ne connaît rien de plus[2]. On pense que Pieter Thijs poursuit une partie de sa formation chez Gonzales Coques[5].

Il meurt à Anvers le [3].

Œuvres

Interprétation en gravure

Notes et références

  1. Veronique van Passel, "Coques [Cocks; Cox], Gonzales [Consael; Gonsalo]," Grove Art Online. Oxford University Press, [accessed 24 juin 2019.
  2. Ursula Härting, Review of Marion Lisken-Pruss, Gonzales Coques (1614-1684). Der kleine Van Dyck (Pictura Nova. Studies in 16th- and 17th- Century Flemish Painting and Drawing XIII). Turnhout: Brepols 2013. 495 pp, 29 col. pls, 120 b&w illus. (ISBN 978-2-503-51568-7), in: historians of netherlandish art, Newsletter and Review of Books Vol. 30, No. 2, November 2013, p. 46-47
  3. Gonzales Coques au Rijksbureau voor Kunsthistorische Documentatie
  4. Hans Vlieghe, Constantijn Huygens en de Vlaamse schilderkunst van zijn tijd, dans: De zeventiende eeuw. Jaargang 3, p. 190-201
  5. Résumé du thèse doctoral de Danielle Maufort, 'Le peintre anversois Pieter Thijs (1624-1677): l'un des derniers élèves d'Antoine van Dyck'
  6. Le personnage allégorique est un portrait du peintre Robert van den Hoecke.

Annexes

Bibliographie

Liens externes

  • Portail de la peinture
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.