Gomphotherium

Gomphotherium est un genre éteint de la famille des Gomphotheriidae (ordre des Proboscidea, comme les éléphants actuels). Selon The Paleobiology database, Trilophodon est un synonyme de Gomphotherium.

Gomphotherium
Gomphotherium angustidens
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Mammalia
Sous-classe Theria
Infra-classe Placentalia
Ordre Proboscidea
Famille  Gomphotheriidae

Genre

 Gomphotherium
Burmeister, 1837

Espèces de rang inférieur

  • Gomphotherium anguirvalis
  • Gomphotherium angustidens (Cuvier 1806)
  • Gomphotherium annectens (Japon)
  • Gomphotherium brewsterensis
  • Gomphotherium calvertense
  • Gomphotherium nebrascensis
  • Gomphotherium obscurum
  • Gomphotherium productum (Gomphotherium commun)
  • Gomphotherium pyreneicum
  • Gomphotherium rugosidens
  • Gomphotherium sendaicum
  • Gomphotherium simplicidens
  • Gomphotherium willistoni

Synonymes

Trilophodon

Anatomie

Squelette de Gomphotherium angustidens.
Crâne de Gomphotherium (anciennement connu comme Tetrabeladon).

Les Gomphotherium possédaient quatre défenses et des molaires raboteuses. Leurs quatre défenses étaient presque droites. Celles du bas se trouvaient le plus souvent tout près l'une de l'autre dans la mâchoire inférieure allongée et étroite, et elles ont pu être utilisées comme une pelle. Celles du haut étaient recouvertes d'une bande d'émail qui couvrait probablement toutes les défenses des proboscidiens anciens, mais a disparu chez les éléphants actuels. Elles font penser à des pics de mineurs et servaient probablement à creuser. Les Gomphotherium avaient également une courte trompe qui retombait sur la mâchoire inférieure (à peu près comme chez le tapir plus récent).

Un squelette complet de Gomphotherium a été trouvé en 1971 dans le sable du bord de l'Inn, au sud de Mühldorf am Inn, en Bavière. Son âge a été estimé à environ 10 millions d'années. D'après son lieu de découverte, on a appelé l'animal Mühldorfer Urelefant, l'éléphant ancien de Mühldorf. Le squelette original est conservé au Musée d'État de Munich, un moulage se trouvant au muséum Senckenberg. Il s'agit d'un mâle d'environ 50 ans. Des altérations pathologiques anatomiques au pied arrière droit indiquent une blessure sérieuse de l'animal dans sa jeunesse. Il a été placé dans le groupe Gomphotherium aff. steinheimense.

Un squelette complet de Gomphotherium, trouvé à Sansan (Gers), est exposé au Muséum national d'histoire naturelle, à Paris. La plupart du temps, cependant, on n'a guère trouvé que des parties de crâne et des dents isolées de ces animaux.

À Mettmach, dans le quartier de l'Inn, à la limite de la forêt de Kobernauss, une défense de Gomphotherium avait été découverte dans les années 1960.

Quatre dents d'un Gomphotherium (qui fut alors appelé le « mastodonte des Pyrénées ») furent trouvées dans la Haute-Garonne en 1857 et conservées pour deux d'entre elles au Muséum national d'histoire naturelle, à Paris, et pour les deux autres au muséum de Toulouse[1].

En 2014, un agriculteur découvrira le crane fossilisé quasi complet du Gomphotherium d'où provenait ces dents, à L'Isle-en-Dodon dans la Haute-Garonne mais de peur de voir son terrain envahi par des chercheurs de fossiles, il ne signalera sa découverte au muséum de Toulouse que deux ans plus tard[1]. Le fossile est actuellement () dans ce muséum[1], en cours de dégagement de la roche qui l'enserre[1].

Systématique

Un squelette fossile de Platybelodon du Musée
du roc Pékin, Wuhan, province de Hubei, Chine.

Ce sont les caractéristiques de sa denture qui ont fait ranger les gomphotherium parmi les mastodontes. Ces derniers avaient quatre défenses et des molaires raboteuses. Les éléphants actuels n'ont plus que deux défenses et leurs molaires ont une surface masticatoire en forme de lamelles.

Pourtant, la place de Gomphoterium n'est pas encore fixée avec certitude dans la systématique des proboscidiens. On comprend parmi eux un large groupe des proboscidiens qui a eu des représentants presque partout dans le monde entier pendant une longue période. Par la forme allongée de leur crâne et leurs défenses le plus souvent droites, ils se distinguent des autres mastodontes. C'est pourquoi certains les réunissent dans le groupe des Gomphoteriidae. Un groupe encore plus restreint de Gomphoterium trilophodontes est parfois appelé trilophodontidae.

Molaire de Platybelodon.

Les Platybelodon sont cousins des Gomphotherium. Chez eux, les deux défenses inférieures se sont réunies pour former une pelle avec laquelle les animaux creusaient probablement dans les terrains limoneux des zones humides pour trouver des plantes aquatiques. Les représentants connus de ce genre sont les Platybelodon d'Afrique et d'Asie ainsi que l'Amebelodon américain. La forme primitive des Platybelodon a été trouvée en Europe : il s'agit d'Archaeobelodon qui vivait il y a 15 millions d'années. En 2004, les paléontologues d'Augsbourg ont mis au jour un squelette presque complet.

Sources

  • (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Gomphotherien » (voir la liste des auteurs).
  • (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Trilophodon » (voir la liste des auteurs).
  • Jean-Guy Michard,Pascal Tassy, Alexandre Mille, Le Secret de l'Archéobelodon. Deux siècles d'enquête sur un fossile myhtique, Belin, , 144 p.

Liens externes

Références

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