Gochenée (Doische)

Gochenée (en wallon Gochnêye) est une section de la commune belge de Doische située en Région wallonne dans la province de Namur. Le village est borné au nord par Soulme, au nord-est par Hermeton-sur-Meuse, au sud-est par Agimont, au sud et au sud-ouest par Vodelée et à l’ouest par Surice.

Ne pas confondre avec le hameau homonyme du village de Forville.

Gochenée

Photo prise à Gochenée
Administration
Pays Belgique
Région  Région wallonne
Communauté  Communauté française
Province Province de Namur
Arrondissement Philippeville
Commune Doische
Code postal 5680
Zone téléphonique 082
Démographie
Gentilé Gochenéen(ne)
Géographie
Coordonnées 50° 11′ nord, 4° 45′ est
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Province de Namur
Gochenée
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Gochenée
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Gochenée

    C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.

    Étymologie

    XIIe siècle Goxineis : propriétés de ceux de (suffixe -iniacas) Godtso, anthroponyme hypocristique germanique[1],[2].

    Histoire

    Terre de la Principauté de Liège, elle fut également une commune du département de Sambre-et-Meuse sous le régime français.

    On a trouvé sur le territoire de Gochenée des monnaies romaines et des sépultures mérovingiennes.

    Le village a connu un destin compliqué. Bien que terre de la principauté de Liège, elle devait payer certains droits au comte de Namur. En 1224, une dame Hawide donne une terre de Gochenée au prieuré d’Hastière tandis que l’abbaye de Brogne en réclame le cens. Vingt ans plus tard, une contestation entre les abbayes de Florennes et d’Hastière est réglée par une sentence arbitrale.

    Jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, Gochenée relève de la cour féodale de Hierges.

    Le village est vendu en 1555, à Charles-Quint qui veut construire la forteresse de Charlemont mais le prince-évêque de Liège ne recevra jamais de compensation pour l’abandon de sa souveraineté.

    Le village est mis à sac par les garnisons de Mariembourg, Philippeville et Charlemont en 1577 et un peu plus tard, par les gens de guerre de la châtellenie de Couvin.

    En 1669, le village est cédé à la France malgré les protestations du prince-évêque de Liège qui rentre seulement en possession de Gochenée au traité des Limites de 1772.

    Au milieu du 16e siècle, le seigneur du lieu était Thibaut de Bourlers, seigneur de Virelles; par la suite, Gochenée a appartenu à une famille de maîtres de forges, les Jacquier de Rosée. Le village a toujours vécu de l’agriculture (élevage et culture d’avoine et d‘épeautre)[3].

    En 1830, le village comptait 300 habitants répartis dans deux fermes et 138 maisons[4].

    Chute d’un avion allié — Le , un avion Wellington, avec 5 Canadiens à bord, s’écrase au sud du village, abattu par Wilhelm Herget, de la base aérienne de Florennes. En 2006, des bénévoles ont dressé un bloc de marbre portant une stèle en leur honneur. En 2015, 72 ans jour pour jour après le crash, on y a ajouté à côté un panneau didactique.


    Stèle commémorative - Chute du Wellington Gochenée


    Bibliographie

    • Francine Smeesters, Gochenée - Les registres paroissiaux de 1726 à 1796, et Gochenée - État civil de 1800 à 1899, chez l’auteur, 2 volumes, 1993.
    • Alain Morelle & Rolande Massart, Gochenée. Un regard sur le passé, Le Vieux Couvent, Gochenée, 49 pages, 102 photos ou cartes postales, 2005.
    • Alain.Gillain. Gochenée aux mille visages 144 pages. Histoire de la tradition orale racontée avec 200 photos ou cartes postales, 2017. (Prix du mérite Culturel 2017 de la commune de Doische). 44 publications sur le réseau social Facebook sur la page "Gochenée aux mille visages".
    • Alain.Gillain. Découverte du livre" Gochenée aux mille visages" en ligne (inscrire dans votre moteur de recherche: sites.google.com/yahoo.fr/gochenee/accueil)
    • Le Musée de Cerfontaine a publié deux cahiers sur l’entité
    • André Lépine, Les paroisses de l’entité de Doische. Notes d’histoire, cahier n° 219, 1999, 53 pages.
    • André Lépine, L’entité de Doische en 1830 et en 1914. Notes, cahier n° 280, 2004, 23 pages.

    Notes

    1. A. Vincent, Les noms de lieux de la Belgique, Bruxelles,
    2. (nl) Maurits Gysseling, Toponymisch Woordenboek van België, Nederland, Luxemburg, Noord-Frankrijk en West-Duitsland (vóór 1226), Tongres, Belgisch Interuniversitair Centrum voor Neerlandistiek, (lire en ligne)
    3. Françoise Jacquet-Ladrier, Dictionnaire des communes de Belgique, Crédit Communal, 1980.
    4. Philippe Vander Maelen, Dictionnaire géographique de la Province de Namur, 1832.

    Lien externe

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