Glanon

Glanon est une commune française située dans le canton de Brazey-en-Plaine du département de la Côte-d'Or et la région Bourgogne-Franche-Comté.

Glanon

Église Saint-Marcel.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Beaune
Intercommunalité Communauté de communes Rives de Saône
Maire
Mandat
Sébastien Belorgey
2020-2026
Code postal 21250
Code commune 21301
Démographie
Gentilé Glanonais
Population
municipale
258 hab. (2018 )
Densité 71 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 02′ 27″ nord, 5° 06′ 26″ est
Altitude Min. 176 m
Max. 208 m
Superficie 3,65 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Dijon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Brazey-en-Plaine
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Glanon
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Glanon
Géolocalisation sur la carte : France
Glanon
Géolocalisation sur la carte : France
Glanon

    Géographie

    Avec ses 365 hectares, Glanon est l'un des plus petits villages du canton de Seurre. Cette commune se blottit dans un vallon qui descend d'un coteau jusqu'à la Saône, et façonne là, une petite falaise dans laquelle affleure le Pliocène fossilifère.

    On la surnomme la Perle du Val-de-Saône.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Glanon est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dijon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 333 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (64,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (49,8 %), forêts (21 %), zones agricoles hétérogènes (11,4 %), zones urbanisées (8,1 %), eaux continentales[Note 3] (7 %), prairies (2,6 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Le plus ancien nom connu du village est Glonnonus en 679, les habitants étaient alors les Glonnais. L'appellation du village devint Glennosco au VIIIe siècle, Glennocus en 733 qui ne changea que très peu au cours des siècles pour donner Glennone au XIIe siècle, Glangnon en 1391 puis Glannon en 1431, qui sous cette orthographe demeure un prénom féminin, usité en Bretagne où il est fêté le 9 mars.

    Ce vocable trouve son origine dans la racine celtique Glann signifiant rive qui s'adapte parfaitement au site de Glanon. La terminaison -onus est, elle aussi, manifestement gauloise.

    À propos de la Saône, dans sa vallée supérieure (jusqu'à Gray) elle portait le nom de Arar, qui vient de aar (rivière) ; dans sa vallée inférieure (à partir de Gray), elle portait le nom de Saucona, sawk (sacré) + onna (rivière). Elle prend sa source au-dessus de Vioménil, dans les monts Faucilles.

    Le village de Glanon est l'un des plus anciens lieux habités connus du canton. Le dragage de la Saône a révélé l'existence d'un site important au point de vue de la durée d'occupation. En effet, les vestiges recueillis sont représentatifs de toutes les époques à partir du néolithique moyen jusqu'à nos jours sans discontinuité. Cinq millénaires d'histoire nous sont ainsi révélés. L'indice le plus énigmatique semble être la calotte crânienne à caractère archaïque découverte en mai 1981 et qui appartient au rameau des Néandertaliens. Cet ancêtre a été appelé Homme de Glanon.

    Après avoir été un habitat sur une zone de gué, Glanon est vite devenu un port sur la Saône. Des amphores Dressel attestent un commerce de vin avec le Latium et l'Italie du Sud au Ier siècle avant notre ère.

    Plus près de nous, au début du XXe siècle, ce port était encore actif : on y chargeait le sable dragué à la main et qui était acheminé jusqu'à Fleurey-sur-Ouche où l'on chargeait alors de la pierre mureuse à destination du Val de Saône. On y embarquait également une partie de la production agricole de la région : betteraves, pommes de terre, fourrages et bois. Durant la guerre de 1914-1918, le port reprit un regain d'activité, on y chargeait entre autres une grande quantité de bois pour boulangerie ; une bascule existait à l'emplacement du restaurant le Riva-Plage.

    Héraldique

    Blason
    De gueules à deux palmes cousues de sinople adossées en pal, les tiges passées en sautoir en pointe ; à la burelle ondée d’argent brochant sur le tout.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1958 mars 2001 M. Robert Debroeck    
    mars 2001 En cours M. Sébastien Belorgey   Conseiller juridique
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    En 1826, le nombre des habitants, les Glanonnais, s'élevait à 270, il monta jusqu'à 311 en 1846 pour s'orienter à la baisse et retomber à 262 en 1901 et n'être plus que de 106 puis 105 en 1975 et 1982. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[9].

    En 2018, la commune comptait 258 habitants[Note 4], en augmentation de 9,79 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,65 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    250279230250280296297311287
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    269277284258264258269257257
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    262250230189188178166169154
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    133113106105143180195227241
    2018 - - - - - - - -
    258--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[11].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Jadis, l'église se dressait sur la berge de la Saône au milieu du cimetière. Elle était très ancienne puisque donnée par Pépin le Bref, maire du Palais en 748, à l'Abbaye de Flavigny. Le seigneur était le baron d'Auvillards. Marie Sorel, épouse de Jean d'Estainville, vendit cette terre à Jacques Bouton de Corberon en 1461 au prix de 550 livres. Des mouvements de terrain firent s'effondrer cette église dans la rivière.

    Une nouvelle église, l'église paroissiale Saint-Marcel fut édifiée au XIXe siècle, de 1874 à 1878, au centre du village à côté de l'actuelle mairie, sur les plans et devis de Charles Suisse, architecte à Dijon, et bâtie par M. Mouillon entrepreneur à Saint-Jean-de-Losne. Le plan de cette église, composée d'une allée principale, appelée vaisseau central, prend la forme d'une croix latine. Les matériaux utilisés pour le gros œuvre sont la brique et la pierre calcaire. Sa couverture, qui repose sur un toit à deux longs pans avec une flèche carrée, est constituée de tuiles mécaniques et d'ardoises. À l'intérieur de cette église bénéficiant d'une excellente acoustique, on note, entre autres, la présence de deux dalles funéraires gravées en 1772 et 1773, d'un escalier tournant, d'une voûte d'ogives et un lambris en couvrement rappelant la coque d'un bateau.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    9. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    11. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Liens externes

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