Giuseppe Ghio

Giuseppe Ghio (né à Palerme le , mort à Naples le ) est un général du Royaume des Deux-Siciles qui poursuit sa carrière dans l'armée royale italienne en 1860 après l'unification de l'Italie.

Biographie

Giuseppe Ghio a pour origine une famille de tradition proche des Bourbons. Giuseppe est le petit-fils de Rosa Baccher, dont les frères participèrent au complot dénoncé par Luisa Sanfelice[1],[2] qui inspira l’œuvre d'Alexandre Dumas, La San-Felice, 1863[3]. Giuseppe, fréquente le collège militaire de la Nunziatella. À la fin de ses études, il entreprend la carrière militaire.

Ghio est nommé capitaine des Cacciatori le [4]. En 1857, il est lieutenant colonel et commande les troupes qui battent à Padula les « Trecento » (les trois cents), les révolutionnaires emmenés par Pisacane et Nicotera[5]. Promu général, il commande l'armée des Bourbons qui, forte de plus de dix mille hommes et douze canons, le à Soveria Mannelli, se rend sans combattre aux volontaires calabrais de Garibaldi emmenés par Stocco[6],[7],[8].

En , après la reddition de Soveria Mannelli, Garibaldi le nomme commandant du château Sant'Elmo, la place forte de Naples. Cette nomination suscite des vives protestations de la part des mazziniens à cause du rôle dévolu par Ghio dans la mort de Pisacane[5]. Suite aux polémiques, en , Ghio quitte l'armée[9]. En raison des modalités de la reddition de Soveria Mannelli et de son incorporation dans l'armée piémontaise, Giuseppe Ghio est accusé de trahison par les fidèles de la monarchie des Bourbons[10]. Il meurt de mort violente dans la localité de Ponti Rossi à Naples[11].

Sources

Notes et références

  1. (it) Benedetto Croce, Pagine sparse: memorie, schizzi biografici e appunti storici, Naples, Ricciardi, , p. 20
  2. « Baccher, Gennaro » (consulté le )
  3. « Mario Petrone, Luisa Sanfelice dans l'œuvre d'Alexandre Dumas » (consulté le )
  4. (it) Esercito delle Due Sicilie : Ruoli de' generali ed uffiziali attivi e sedentanei di tutte le armi del real esercito di S.M. il re del regno delle Due Sicilie, Naples, Reale tipografia militare, (lire en ligne), p. 69
  5. (it) Jessie White, In memoria di Giovanni Nicotera, Florence, G. Barbera, , p. 47
  6. (it) Raffaele de Cesare, La fine di un Regno, Città di Castello, S. Lapi, , chapitre XVII
  7. (it) Ludovico Quandel-Vial, Una pagina di storia: giornale degli avvenimenti politici e militari nelle Calabrie dal 23 luglio al 6 settembre 1860, Naples, Tipografia degli Artigianelli,
  8. (it) Cesare Sinopoli, La Calabria : storia, geografia, arte, Catanzaro, Guido Mauro editore, (lire en ligne)
  9. (it) Camillo Cavour, La Liberazione del Mezzogiorno e la formazione del Regno d'Italia: Carteggi di Camillo di Cavour con Villamarina, Scialoja, Cordova, Farini, ecc., vol. I, Bologne, Nicola Zanichelli, , p. 238
  10. (it) Pietro Calà Ulloa, Letters napolitaines, Rome, Tipografia de la Civiltà cattolica, (lire en ligne), p. 25
  11. (it) Giuseppe Buttà, Un viaggio da Boccadifalco a Gaeta : memorie della rivoluzione del 1860 al 186, Naples,
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