Giulio Cesare Cordara

Giulio Cesare Cordara de Calamandrana, né à Alexandrie (Italie) le , et mort dans la même ville le , était un prêtre jésuite, érudit et historien italien.

Biographie

Giulio Cesare Cordara naquit le 16 décembre 1704, d’une famille noble d’Alexandrie en Piémont, originaire de Nice. Dès son enfance, il fut envoyé à Rome, et il entra chez les jésuites, à l’âge de quatorze ans. Il se fit remarquer par son esprit et ses talents, qui le firent choisir pour continuer l’histoire officielle de sa compagnie, commencée par Niccolò Orlandini, à qui suceédèrent, dans le même travail, Francesco Sacchini et Joseph de Jouvancy. Le P. Cordara ne publia de cette continuation qu’un volume, qui parut en 1750, à Rome, Rossi, in-fol., sous ce titre : Historia societatis Jesu pars sexta complectens res gestas sub Mutio Vitellesco, tomus prior ; le style en est pur, élégant et plein de dignité. Après un discours sur le pape Grégoire XIII, bienfaiteur du Collège romain, il est élu membre de l’Académie d'Arcadie sous le nom de Panemo Cisseo. En 1773, lorsque la Compagnie de Jésus est supprimée, Cordara qui en avait été membre pendant plus d’un demi-siècle quitte Rome pour s’installer à Turin, puis à Alexandrie, sa ville natale, où il est précepteur privé, car le roi de Sardaigne permet à certains membres de la Compagnie d’y vivre sans être gênés. Malgré son âge avancé et sa nouvelle vie, Cordara a continué son travail littéraire et publié des ouvrages tant en prose qu’en vers. Il mourut à Alexandrie le 6 mars 1784, à l’âge de quatre-vingts ans. Carlos Sommervogel a répertorié une soixantaine de ses ouvrages.

Œuvres

  • Historiae societatis Jesu, tome 2.
  • Ristretto della vita, virtù e miracoli del B. Simone de Roxas, dell’ordine della santissima Trinità, della redenzione de’ schiavi, Rome, 1766, in-4°.
  • Collegii Germanici et Hungarici historia, libris IV comprehensa, Rome, 1770, in-4°.
  • une Oraison funèbre de l’empereur Charles VI.
  • la Vie de la bienheureuse Eustoquie de Padoue.
  • des poésies italiennes et latines. Parmi ces dernières on distingue, Carmen in fatuos numerorum divinatores, vulgò cabalistas, et Luc. Sectani Q. fil. de tota Græculorum hujus ætatis litteratura, sermones quatuor, Hagæ-Vulpiæ, 1738, in-8°. Cette dernière pièce fut attribuée à Girolamo Lagomarsini, savant jésuite de Gênes, et au célèbre Luigi Lanzi. Il est reconnu qu’elle est de Cordara (Voy. les Notabilia de Heerkens, liv. 1er, pag. 70) qui a voulu rappeler les satires de Lodovico Sergardi, publiées sous ce titre : Q. Sectani satyræ in Philodemum. Il en donna, plus de vingt-cinq ans après, une deuxième édition augmenté et accompagnée de notes, Augsbourg, 1764.
  • Discorso in morte dell' insigne poeta Pietro Metastasio prononcé le à Alexandrie dans la séance des Immobili, par l'abbé Jules Cordara de Calamandrana, prince de l'Académie, imprimé en 1783[1].
  • (it) De' vantaggi dell'orologio italiano sopra l'oltramontano, Alessandria, Ignazio Vimercati, (lire en ligne)
  • Il a été l’éditeur de l’histoire des campagnes du prince Eugène en Hongrie, de 1697 à 1717, écrite en très beau latin par le P. Guidone Ferrari, jésuite, Rome, 1767, in-4°, avec une préface curieuse de l’éditeur.
  • Opere latine e italiane dell'abate Giulio Cesare Cordara dei Conti di Calamandrana, Venise, 1801-1804

Notes et références

Source

Annexes

Bibliographie

  • (it) Mario Cavallotto, L'abate Giulio Cesare Cordara dei conti di Calamandrana, 1966
  • (fr), Augustin de Backer, Aloys de Backer, Cordara, Jules César, dans Bibliothèque des écrivains de la compagnie de Jésus, ou Notices bibliographiques, 2e série, p. 142-145, Imprimerie de L. Grandmont-Donders, Liège, 1854 (lire en ligne)
  • (fr), Augustin de Backer, Aloys de Backer, Cordara, Jules César, dans Bibliothèque des écrivains de la compagnie de Jésus, ou Notices bibliographiques, 7e série, p. 206-208, Imprimerie de L. Grandmont-Donders, Liège, 1861 (lire en ligne)

Liens externes

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