Gino Sitson

Gino Sitson est un musicien de jazz camerounais, né[Quand ?] Pierre-Eugène Sitchet[1],[2] près de Douala, au Cameroun, dans une région des Bamilékés[3]. Il a commencé sa carrière comme batteur, est chanteur, avec une tessiture de quatre octaves et est également compositeur[3]. Il a défendu avec brio (Mention très Honorable) le , 1 Doctorat en musicologie, spécialité ethnomusicologie à l'Université Paris-Sorbonne, où son sujet de thèse et notamment sur le Gwoka de la Guadeloupe[4] dans l'équipe de recherche Patrimoines et Langages Musicaux[5].

Distinctions

En 2000, il est finaliste du Prix « Découvertes RFI »[2].

En 2002, son album Song Zin’…Vocadelic Tales est classé parmi les dix meilleurs albums jazz de l’année par le Los Angeles Times et est nommé aux Kora Awards en Afrique du Sud (Best Artist Central Africa)[2].

En 2004, la compilation de berceuses, African Dreams, à laquelle il participe[6] est primé Parents Choice Silver Medal Honor Awards[2].

En 2006, la ville de Miami, dans l'état de Floride, aux États-Unis, lui décerne les distinctions de Cultural Arts Ambassador (ambassadeur des arts et de la culture) et de Distinguished Visitor (citoyen d’honneur)[2].

En 2008, l'album Bamisphere est pré-nominé pour les Grammy Awards[2].

Il a reçu, en 2016, le prix du meilleur album pour Body & Voice, par la version en espagnole du magazine World Music Central, appelée Músicas del Mundo online magazine, édité par Rafael Mieses[7].

Biographie

Originaire du Cameroun, issu d'une famille de musiciens appelés Ntontas (joueurs de cornes), sa mère est vocaliste et directeur de chorale[3].

Gino Sitson s'initie tôt au blues, au jazz et aux musiques traditionnelles africaines[3], en écoutant les disques de ses parents et en jouant dès l'âge de 10 ans[8]. Petit à petit, Gino Sitson s'insère dans le monde musical professionnel en tant que choriste et vocaliste.

Avant de commencer sa carrière de musicien professionnel, il partage son temps, à Paris, en France, entre ses études de mui, à l'Université de la Sorbonne, où il est diplômé de langues et d'ethnomusicologie. Il rentre alors peu à peu dans la scène musicale parisienne, d'abord en tant que batteur, puis, en tant que chanteur[3].

Ses capacités vocales ont été utilisées dans des spots publicitaire pour des marques telles que Danone, Peugeot, Vahiné (du groupe américain McCormick), ou encore Dim[3],[8], et il a composé et chanté pour les musiques des films, Jeanne et le Garçon formidable (1998), d'Olivier Ducastel et Jacques Martineau[3].

Début 1996, Gino Sitson sort un premier album solo au titre évocateur : Vocal Deliria. Un opus constitué de polyphonies et polyrythmies entièrement vocales remarqué par la presse et classé parmi les 21 meilleurs disques du mois de par le magazine français Jazzman. Au moyen de sa seule voix et de son corps, Sitson s’y fait tour à tour voix-lead, chœurs, percussions, basse...

Il tourne alors avec sa propre formation vocal-afro-jazz, se produisant sur des grandes scènes, en France et à l’étranger : New Morning, Petit Journal Montparnasse, Le Duc des Lombards, Sunset, All Jazz Club, Hot Brass, Divan du monde. Manu Dibango l’invite au festival Soirs au village, il se produit au festival Fiestas des Suds à Marseille, à l’Open Music Festival au Locle (Suisse), le Musica Dei Popoli de Merate, le Palermo di Scena (Italie), le Popkomm (en) à Cologne, à Lecco (Italie) en première partie de João Bosco, etc.

Il joue aux côtés de Virginie Ledoyen et chante dans une comédie musicale dont il coécrit l’un des thèmes (Jeanne et le Garçon formidable, en ).

Fin 2000, Gino Sitson s’installe à New York[2].

Il est nommé pour le World Music Chart Europe et retenu comme finaliste aux Découvertes RFI[2].

En 2002, il sort un second album solo : Song Zin'… Vocadelic Tales ("je vais vous raconter"). Cet opus est sélectionné par le Los Angeles Times comme l’un des dix meilleurs albums jazz de l’année.

En 2003, Gino Sitson est nommé dans la catégorie « Meilleur artiste d’Afrique » aux Kora Awards[2]. Il se produit dans des salles prestigieuses : Carnegie Hall[2], The Blue Note, Jazz Bakery, Joe’s Pub, SOB’s, Sweet Rhythm, Ashford & Simpson’s Sugar Bar, Jazz Standard, Blues Alley Jazz Club, Lincoln Center, Schomburg Center, Aaron Davis Hall, Embassy Of France, Snug Harbor Cultural Center) ; dans des musées de renom comme le Smithsonian, Museum for African Art, Brooklyn Botanic Garden, Brooklyn Museum of Art, Philadelphia Museum of Art, Museum for African Art …) ; dans de grands festivals comme le SxSW expo à Austin, au Texas, le Duke Ellington Jazz Festival, le JVC Jazz Festival, le Long Island Jazz Festival, où il fait la première partie de Roberta Flack[réf. souhaitée].

Dans Bamisphere, son troisième album, enregistré à New York, on trouve à ses côtés de grands noms du jazz : Ron Carter, Jeff "Tain" Watts, Essiet Essiet et Helio Alves (en)[3]. Il participe à un spectacle de Bobby McFerrin au Carnegie Hall : Instant Opera.

En 2009, il sort l'album, Way to Go et en 2013, Listen — Vocal Deliria II.

le , il s'inscrit à une thèse de doctorat sous l'intitulé Transmission de deux valeurs esthétiques dans le Gwoka, genre musical guadeloupéen : le « santiman » et la « lokans », dans le cadre de École doctorale Concepts et langages (Maison de la recherche, Paris) [9]

En 2013, il enregistre l'album VoiStrings (Buda Musique) avec Lonnie Plaxico à la double basse, Willard Dyson (en) à la batterie, Jody Redhage au violoncelle, Lev ‘Ljova’ Zhurbin à l'alto, et Charenee Wade à la voix[10].

En , il participe, en tant que doctorant, à un colloque sur les outils et méthodes pour l'enseignement de la musique et du traitement du signal à l'Université Jean-Monnet-Saint-Étienne[11], en se basant sur « une analyse de pièces musicales du répertoire Gwoka de la Guadeloupe »[12]

Le , il obtient avec brio un doctorat en musicologie, mention très honorable à l'université de Paris-Sorbonne.

Discographie

Musicien principal

Accompagnement

  • 2004 : African Dreams — lullabies and cradle songs from the motherland (compilation)[6] (OCLC 725080589)
  • 2007 : Conversation de James Uhart & Gino Sitson[14]
  • 2008 : Epassi n'Epassi de Julius Essoka (notice BnF no FRBNF42015128) (EAN 3760102200025)
  • 2010 : Light as an elephant de James Uhart trio[14]

Annexes

Notes et références

  1. (notice BnF no FRBNF13998263)
  2. « Pierre-Eugène Sitchet "Gino Sitson" », sur etnomusicologie.fr
  3. (en) « Bamisphere/featuring Ron Carter, Jeff "Tain" Watts, Essiet Essiet & Helio Alves by Gino Sitson », sur CDbaby
  4. Yves Martial Tientcheu, « Gino Sitson: «Beaucoup connaissent ma chanson "Makalapati" sans être conscient que j’en suis l’auteur» », sur Le Bled Parle,
  5. (en) « Université Paris-Sorbonne (Paris IV)Équipe de recherche Patrimoines et Langages Musicaux », sur paris-sorbonne.academia.edu
  6. (en) Chris Nickson, « Various Artists African Dreams », sur AllMusic
  7. (en) « The Best World Music Albums of 2016 », sur World Music Central,
  8. (en) « Gino Sitson », sur Métisse music
  9. « Processus de transmission de deux valeurs esthétiques dans le Gwoka, genre musical guadeloupéen : le « santiman » et la « lokans ». », sur iremus.cnrs.fr
  10. (en) James Nadal, « Gino Sitson: VoiStrings », sur All About Jazz,
  11. « Des outils et des méthodes innovantes pour l’enseignement de la musique et du traitement du signal - Innovative Tools and Methods to Teach Music and Signal Processing », sur Université Jean-Monnet-Saint-Étienne CIEREC
  12. « Des outils et des méthodes innovantes pour l’enseignement de la musique et du traitement du signal - Innovative Tools and Methods to Teach Music and Signal Processing — Résumés - Summaries / Biographies », sur Université Jean-Monnet-Saint-Étienne CIEREC
  13. https://ginositson.bandcamp.com/album/vocal-deliria
  14. (en) « JTrio / James Uhart Trio », sur Africultures.com

Liens externes

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