Gimélec

Le Gimélec, ou groupement des entreprises de la filière électronumérique française, est un syndicat professionnel français qui représente 200 entreprises fournissant des technologies électriques et numériques pour le pilotage des énergies, des infrastructures, de l’industrie, des bâtiments et de l'électromobilité. Les entreprises adhérentes du Gimélec emploient 67 200 personnes en France où elles génèrent un chiffre d’affaires de 15 milliards d’euros, dont 57 % à l'export, et représentant ainsi 90% de la filière électronumérique française. Leur chiffre d’affaires mondial est de 40,9 milliards d’euros[1]. Le Gimélec est membre de la Fédération des industries électriques, électroniques et de communication (FIEEC) et de la Coalition France pour l’Efficacité Énergétique (CFEE).

Domaines d'activité

Les entreprises membres sont actives dans les domaines suivants[2] :

Missions

Le Gimélec se donne les missions suivantes[3] :

  • Donner de la visibilité à ses adhérents sur les programmes d’investissement des réseaux électriques ;
  • Contribuer aux réflexions sur l’intégration des énergies renouvelables, la flexibilité, la cybersécurité et l’interopérabilité ;
  • Promouvoir les nouveaux usages électriques ;
  • Influencer les instances institutionnelles françaises et européennes.

Naissance et construction du syndicat professionnel

En 1971, 9 des 12 syndicats de constructeurs de matériels d’équipement électrique constituant le GMEE fusionnent et donnent naissance au GIMEE (Groupement syndical des industries de matériels d’équipement électrique). Le GIMEE oriente ses actions essentiellement dans 4 directions : l’exportation, la normalisation et la certification, la construction européenne et la coopération avec les partenaires de la profession.

En 1983, le GIMEE est rebaptisé Gimélec.

Structure

Le Gimélec est administré par un comité de direction générale qui fixe les orientations du groupement.

  • Présidente : Christel Heydemann, présidente de Schneider Electric France
  • Délégué général : Antoine de Fleurieu

Les actions du Gimélec

En France

En 2002, le Gimélec met en place le Comité de liaison des métiers de l’électricité[4] qui regroupe les opérateurs en matière d’électricité et les installateurs.

Au cours de l’année 2007, la Commission Efficacité Énergétique du Gimélec définit la doctrine de la profession basée entre autres sur le concept d’« efficacité énergétique active », soit la possibilité de réaliser des économies d’énergie grâce à des fonctionnalités d’automatisation du pilotage des principaux usages du bâtiment. En collaboration avec EDF, elle organise les premières Assises de l’Efficacité Énergétique le à Paris[5].

Le Gimélec a encouragé le recours au Contrat de performance énergétique dans le cadre de la loi Grenelle pour la rénovation énergétique des bâtiments existants, et en particulier les bâtiments publics[6][source insuffisante].

En , le Gimélec publie son Livre blanc sur l’efficacité énergétique pour contribuer aux réflexions des Pouvoirs publics[7]. Un deuxième Livre blanc sur les réseaux électriques intelligents est publié en 2010.

Le Groupement a également été partie prenante d'initiatives gouvernementales ou parlementaires :

Le Gimélec anime un club interprofessionnel « France for DATACENTERS »[9]. Il travaille notamment à renforcer l'efficacité énergétique des centres de calculs[10].

En , le Gimélec et quatre autres organisations professionnelles du secteur électrique (FFIE, FGME, Ignes et Serce) ont publié une étude sur l’efficacité énergétique dans le secteur du bâtiment, dans le cadre des débats sur la transition énergétique[11]. L'étude quantifie le potentiel lié à l’efficacité énergétique dite « active », définie comme la gestion automatique et dynamique des bâtiments et différente de la rénovation thermique ou efficacité « passive »[12].

En Europe et à l'international

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En 1975, le Groupement lance le premier plan professionnel de développement du commerce extérieur de la France. Il coordonne l’action des pouvoirs publics et des organismes de commerce extérieur. Cette action est le prélude à des rendez-vous annuels de bilan, présidés par les ministres successifs du Commerce extérieur (1975 à 1988).

En 1978, le Plan Export, lancé en 1975, vaut au groupement et à ses adhérents d’être nommés « secteur professionnel exemplaire » par les pouvoirs publics français.

De 1987 à 2005, le délégué général du Gimélec est également président de l’ACTIM (Agence pour la coopération technique, industrielle et économique), devenue Ubifrance en 2001.

En 1988, le Gimélec promeut les normes françaises en Indonésie, en Arabie saoudite et au Portugal. Le Gimélec veille à une ouverture des marchés dans un esprit de « parité de traitement ». En 1992, le Groupement renforce la présence d’experts en normalisation auprès des organismes européens, pour assurer un meilleur partenariat avec ses voisins de l’Union européenne.

En 1995, le développement des marchés étrangers hors Europe se poursuit, notamment grâce à une coopération avec le Viêt Nam et l’Arabie saoudite. En 1996, le Gimélec conclut avec la Pologne des accords bilatéraux de reconnaissance mutuelle des procédures de certification. Le Gimélec renforce ses liens avec la Slovénie, la Roumanie, la Russie, le Viêt Nam et l'Argentine dans le cadre de programmes de rencontres sur l’harmonisation de la normalisation et de la certification. Le Gimélec organise des colloques en Turquie, en Irak, en Indonésie et au Chili sur la qualité de l'électricité, la continuité du service, la fiabilité et la maintenance des réseaux de transport et de distribution d'électricité.

En 2000, avant que le conflit ne cesse au Kosovo, le Gimélec, en concertation avec EDF et associé aux travaux de la cellule « Balkans » du MEDEF, détache sur place une mission d’experts d’entreprises, qui aboutit à des offres de reconstruction et de réhabilitation, assorties de financements français et multilatéraux. Cette initiative a permis de mettre en place un format d’intervention dans les pays en sortie de crise.

En , le Gimélec contribue via la FIEEC et l’ORGALIME à la rédaction du rapport Electra remis au Vice-président de la Commission européenne, le commissaire Verheugen. Ce rapport détaille 20 recommandations de la profession pour atteindre les objectifs de paquet climat-énergie européen : les objectifs dits des « 3 fois 20 » à l’horizon 2020[13][source insuffisante].

En 2008, le Gimélec et ses homologues européens créent l’association T&D Europe pour traiter avec la Commission européenne des enjeux majeurs concernant les réseaux électriques. Le Gimélec en assure le secrétariat et la vice-présidence lors de la phase de lancement.

Le Gimélec est également actif sur la scène européenne à travers des comités sectoriels CAPIEL[14][source insuffisante] (Comité de coordination des Associations des constructeurs d’appareillage électrique industriel de l’Union Européenne), dont il assure aujourd’hui le secrétariat, et CEMEP (Comité européen de constructeurs de machines et de composés d’électronique de puissance).

En 2013, le groupement participe à la Convention internationale de Dubaï « Middle East Electricity » (17-19/02/2013), pour mettre en avant l'expertise des industriels français dans le secteur des réseaux électriques intelligents[15].

Principaux membres

  • ABB France : 135 000 salariés dans le monde dont 2 000 en France ;
  • Alstom : 93 000 salariés dans le monde ;
  • Johnson Controls : 162 000 salariés dans le monde ;
  • Legrand : 33 000 salariés dans le monde dont 6 500 en France ;
  • Schneider Electric : 160 000 salariés dans le monde ;
  • Siemens : 405 000 salariés dans le monde (2010) dont 7 000 en France.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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