Gilbert Bourdin (aumisme)

Gilbert Bourdin ( - ), également connu sous le nom Swami Hamsananda Sarasvati, ou S. Hamsah Manarah, est le fondateur de l'aumisme, présentée comme la « religion universelle de l'Unité des Visages de Dieu », et dont la forme administrative est composée de l'Association Cultuelle du Vajra Triomphant (ACVT)[1] et de l'association des « Chevaliers du Vajra Triomphant » (AVT)[2], anciennement « Ordre Initiatique des Chevaliers du Lotus d'Or » jusqu'en 1995[réf. nécessaire], et classée comme secte par la commission parlementaire en 1995 sur les sectes en France. Le siège de l'association, basé dans la région de Castellane dans les Alpes-de-Haute-Provence, où résidait Gilbert Bourdin, est le monastère du Mandarom.

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Biographie

Gilbert Bourdin a commencé sa carrière comme professeur de yoga en Martinique. Il a été initié au yoga advaita par Swami Sivananda en 1961[réf. nécessaire]. Il atteint le stade d’Acharya, statut reconnu par Swami Yogeshvarananda[réf. nécessaire]. C'est en 1990 qu'il se donne le titre de « Sa Sainteté le Seigneur Hamsah Manarah »[3] et se couronne « Messie Cosmo-planétaire » à la fin d'une cérémonie le , première d'une série de sept cérémonies, les « sept pas de la Révélation », une pour chaque religion, jusqu'au [4]. Cette autoproclamation montre le personnage sous le jour malhonnête dont il s'est toujours défendu.

Il a exercé comme instituteur[5].

Durant la fin des années 1980, et les années 1990, Gilbert Bourdin attira la curiosité des médias, autant de la presse écrite que de la télévision : de nombreux reportages furent consacrés au Mandarom et à la personnalité de Gilbert Bourdin, où il était montré comme un illuminé.[réf. nécessaire]

Gilbert Bourdin se fait appeler par les fidèles du mouvement « sa Sainteté le Seigneur Hamsah Manarah », « Messie Cosmo-planétaire ». Le il se présente comme le Christ de retour sur Terre[6], ouvrant les portes du Mandarom à la presse.

À partir de 1995, l'affaire de la secte du temple solaire fait de nombreux morts ; d'anciennes adeptes portent des accusations de viols à l'encontre de Gilbert Bourdin, la collecte et la gestion des fonds soulèvent des questions : les médias deviennent davantages critiques. La secte apparait sous un jour plus sombre, comme un lieu de détournement de mineurs et de perversion organisée. Le gourou utilise des processus de manipulations afin d'instaurer son emprise sur certains individus de la secte. En réalité, Gilbert Bourdin a utilisé des visages différents la première partie de sa vie, pour ensuite s'ancrer dans un personnage qui lui a permis d'instituer un système de formatage de son environnement humain. Cela lui a été très profitable, tant sur le plan du niveau de vie, de sa liberté sexuelle, que matériellement.[réf. nécessaire]

Il meurt le à l'hôpital de Grasse. Il souffrait de diabète et de la maladie de Parkinson[7].

Accusations de viol

Mis en examen et en détention provisoire en [8], à la suite d'une plainte de Florence Roncaglia pour viol[9], 10 ans après les faits, Gilbert Bourdin est libéré quelques jours plus tard, le , pour raisons de santé d'après la presse et faute d'éléments probants selon le Mandarom. Il doit néanmoins verser une caution. Il est décédé alors que l'instruction était toujours en cours trois ans plus tard, le , ce qui eut pour effet de mettre fin aux poursuites. Cependant la qualité de victimes a été reconnues aux femmes qui avaient porté plainte contre lui. A ce titre, elles ont été indemnisées par la justice française.[réf. nécessaire]

Bernard Nicolas et Florence Roncaglia écrivirent ensemble un livre sur Gilbert Bourdin publié par TF1 Éditions. Ils ont été condamné par le Tribunal de Grande Instance de Nanterre, le , pour non-respect de la présomption d'innocence de Gilbert Bourdin. En raison de son décès, la procédure juridique a été clôturée selon l'obligation faite par la loi. Gilbert Bourdin décédé a donc bénéficié de la présomption d'innonce.

Selon Gilbert Bourdin, les accusations de viols sont de la calomnie. Selon lui, Florence Roncaglia ne connaissait pas la date des viols et se contredit dans ses déclarations devant le juge : 9 ans, 14 ans, puis 16 ans, et ne connaissait pas l'existence des tatouages qui couvraient le corps de Gilbert Bourdin. Or, nombreux sont les enfants qui ont porté contre Gilbert Bourdin des accusations d'atouchements et de viols, une fois devenus adultes, ce qui acrédite largement les accusations de Florence Roncaglia. Lors de son procès, comme la plupart des criminels sexuels, il a nié les accusations de viols.

[réf. nécessaire]

Selon le Mandarom, plus de 350 femmes témoignent pour démentir ce qu'elles considèrent être des accusations mensongères[10]. Pourtant Gilbert Bourdin a été reconnu comme un prédateur sexuel et figure parmi les gourous les plus dangereux de l'histoire des sectes.[réf. nécessaire]

Notes et références

  1. « ASS CULTUELLE DU VAJRA TRIOMPHANT (VAUX-LE-PENIL) Chiffre d'affaires, résultat, bilans sur SOCIETE.COM - 428658629 », sur www.societe.com (consulté le )
  2. « Cour de Cassation, Chambre criminelle, du 5 juin 2002, 00-87.901, Publié au bulletin », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  3. (en) David G. Bromley (dir), Teaching New Religious Movements, American Academy of Religion Book, 2007, p. 145.
  4. (en) James R. Lewis (dir), Jesper Aagaard Petersen (dir), Controversial New Religions, Oxford University Press, 2004, p. 217.
  5. « Le violoniste recrutait des enfants pour le Mandarom », L'Express, (lire en ligne, consulté le ).
  6. https://croir.ulaval.ca/fiches/a/aumisme/
  7. « Mort du gourou du Mandarom. », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
  8. Le gourou du Mandarom accusé de viol La police a interpellé hier Gilbert Bourdin avec vingt-cinq de ses adeptes. Libération, Par Alain LEAUTHIER — 13 juin 1995
  9. Florence a vécu vingt ans l'enfer de la secte, L'humanité le 26/10/98
  10. Pour en finir avec la calomnie des " viols " sur le site de l'aumisme.

Liens externes

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