Giey-sur-Aujon

Giey-sur-Aujon est une commune française située dans le département de la Haute-Marne, en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Aujon (homonymie).

Giey-sur-Aujon

Carte postale ancienne de la place du village.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Haute-Marne
Arrondissement Chaumont
Intercommunalité Communauté de communes des Trois Forêts
Maire
Mandat
Yvette Rossigneux
2020-2026
Code postal 52210
Code commune 52220
Démographie
Population
municipale
136 hab. (2018 )
Densité 4,5 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 54′ 26″ nord, 5° 04′ 14″ est
Superficie 30,42 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Chaumont
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Châteauvillain
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Giey-sur-Aujon
Géolocalisation sur la carte : Haute-Marne
Giey-sur-Aujon
Géolocalisation sur la carte : France
Giey-sur-Aujon
Géolocalisation sur la carte : France
Giey-sur-Aujon

    Géographie

    Ce village est situé à une trentaine de kilomètres de Langres et Chaumont, traversée par l'Aujon, affluent de l'Aube. Comptant 800 ha de la grande forêt d'Arc-en-Barrois, la commune a vocation à être classés dans le cœur du Parc national des Forêts de Champagne et Bourgogne.

    Urbanisme

    Typologie

    Giey-sur-Aujon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chaumont, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (73,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (73,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (73,9 %), terres arables (16,8 %), prairies (8,4 %), zones urbanisées (0,8 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    En 1219, Simon Ier de Châteauvillain fonde le prieuré de Vauclair sur l'Aujon, à l'ouest du village, et dépendant de l'ordre du Val des Choues[8],[9].

    La seigneurie de Giey-sur-Aujon est mentionnée dès 1188. Elle dépendait des seigneurs de Châteauvillain. Elle a été affranchie en 1308 par Jean II de Châteauvillain[10].

    Des suisses y ont implanté une fabrique de tissus en 1768. Sous la Restauration, cette industrie a été transformée en une manufacture de porcelaines qui a connu son apogée dans les années 1820-30.

    Alors qu’ils sont prévus dans chaque commune par la loi du , le comité de surveillance local ne se crée que le , après la loi du qui précise leur organisation. Ses pouvoirs sont renforcés par la loi du 14 frimaire an II, qui lui attribue la surveillance de l’application des lois en concurrence avec les municipalités. Il se borne toutefois comme la plupart des comités communaux à surveiller les étrangers et désarmer les suspects[11].

    En 1879, une ganterie s'installe et 60 à 70 ouvrières y travailleront au début du XXe siècle pour une production largement destinée à l'Amérique. Elle fermera en 1931 alors qu'il ne restait plus que 8 ouvrières.

    Dans la nuit du 12 au , un bombardier britannique.Avro Lancaster ND 859 UL-U2 du 576° Squadron de la Royal Air Force en mission contre les installations ferroviaires de Revigny-sur-Ornain s'est écrasé sur la commune après une collision avec un autre Lancaster. Cinq membres d'équipages ont été tués et deux survivants faits prisonniers[12].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 mars 2008 Marcel Hugot    
    mars 2008 En cours Yvette Rossigneux DVD Conseillère générale puis départementale

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].

    En 2018, la commune comptait 136 habitants[Note 3], en diminution de 1,45 % par rapport à 2013 (Haute-Marne : −4,11 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    515505720687514545550482519
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    474435437382374333332371379
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    350343322251254238224194245
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    236177150154136145154158131
    2018 - - - - - - - -
    136--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Brasserie

    Au Nord-Ouest du village se trouve la Brasserie de Vauclair, sur le site d'un ancien prieuré cistercien de l'abbaye du Val des Choues, fondé en 1219 par Simon Ier de Châteauvillain portant le nom de la combe de dans laquelle il est sied (combe de Vauclair). C'est de cette abbaye mère que la bière produite, la Choue, tient son nom. Cette bière artisanale, diffusée principalement localement (95% de la production écoulée en Haute-Marne[17]) a été de nombreuses fois primée au salon de l'agriculture. Fondée en 2000, la brasserie dépasse les 2 millions de litres brassés en [18].

    Héraldique

    Les armes de Giey-sur-Aujon se blasonnent ainsi :

    d'argent semé de trèfles de sable au lion du même armé et lampassé de gueules, brochant sur le tout, au chef du même chargé de trois croissants du champ.

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Émile Jolibois, La Haute-Marne ancienne et moderne, Chaumont, Imprimerie et lithographie la veuve Miot-Dadant, (lire en ligne), p. 537
    9. Charles-François Roussel, Le diocèse de Langres : histoire et statistique, tome 2, Langres, Librairie de Jules Dallet, éditeur, (lire en ligne), p. 236
    10. Charles Didier, Histoire de la seigneurie et de la ville de Châteauvillain, Chaumont, Imprimerie veuve Miot-Dadant, (lire en ligne), p. 37
    11. Jacques Bernet, « Les fonds des comités de surveillance en 1793-an III », Rives nord-méditerranéennes [En ligne], 18 | 2004, mis en ligne le 12 décembre 2006. p. 2 et 7
    12. « Crash du Avro Lancaster type BIII - Fiche 365 », sur France Crashes 39-45 (consulté le ).
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    17. Frédéric Thévenin, « La Choue monte en pression », Le Journal de la Haute-Marne, .
    18. « Et de deux millions en moins de deux ! », sur Le Journal de la Haute-Marne, (consulté le ).
    19. « Lancaster ND859 », sur Aérostèles (consulté le ).
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