Giacomo Medici (marchand d'art)

Giacomo Medici est un marchand d'art italien en antiquités qui a été condamné en 2004 coupable pour recel de des biens volés, exportations illégales et trafic criminel d'antiquités grecques, romaines et étrusques au cours de la seconde moitié du XXe siècle.

L'affaire Medici

Depuis 1995, l'unité de police spéciale italienne pour la protection du patrimoine culturel (Comando Carabinieri per la Tutela del Patrimonio Culturale) surveillait la Société Medicis Editions détenue par Giacomo Medici à Genève, dans une zone du port franc de l'aéroport où des marchandises sont stockées, achetées ou vendues discrètement. Le 13 septembre 1995 des officiers suisses et italiens ont fouillé les entrepôts de la société et trouvé des centaines d'antiquités grecques, romaines et étrusques ainsi que de la correspondance entre Giacomo Medici et des antiquaires basés à Londres et New York et des archives comportant des photographies de milliers de pièces anciennes vendues. Dans certains cas, les photographies relatent le processus depuis l'excavation illégale des Tombaroli, la restauration et la vente des pièces cédées aux revendeurs. En outre, les enquêteurs ont découvert des photos de pièces provenant de fouilles illégales, pièces qui sont exposées dans des musées prestigieux[1].

Giacomo Medici est arrêté en 1997 et condamné donc en 2004 par un tribunal de Rome, Medici devra purger 10 ans de prison avec une amende de 10 million d'euros, la plus grosse amende infligée en Italie pour le vol d'art.[2].

Les résultats de l'enquête sur Médicis en 2005 a conduit à des enquêtes parallèles par la police italienne contre le marchand d'antiquités d'antiquités américain Robert E. Hecht et contre l'ancien conservateur du musée J. Paul Getty Marion True (en) qui selon la justice italienne avait notamment acquis pour le compte du musée américain, et en toute connaissance de cause, des antiquités issues de pillages. Marion True est finalement relaxée en 2010, les faits étant prescrits en juillet 2010 et Robert E. Hecht relaxé en janvier 2012 après 7 ans de procédure pour les mêmes raisons[3],[4].


Déjà en 1999, le Getty a décidé de rendre trois œuvres à l'Italie : un gobelet en terre datant de 480 av. J.-C., provenant d'une fouille illégale ; et deux œuvres du IIe siècle, un torse du dieu Mithra, volé à une collection privée, et une effigie d'athlète, subtilisée sur un champ de fouille[4]. En 2008, c'est le Cratère d'Euphronios qui retourne en Italie qui depuis 2014 est exposé à Cerveteri, lieu de sa découverte[5].

Articles connexes

Bibliographie

  • (en) Peter Watson et Cecilia Tedeschini, The Conspiracy Medici, .

Source de traduction

Notes et références

  1. Jean-Jacques Bozonnet, « La justice italienne s'attaque aux trafics entre pilleurs de sites et musées », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  2. Madeleine ROSSI , Raffaele MANCINO, « Italie : Trafic de biens culturels », sur diploweb.com, (consulté le ).
  3. Gattinara Federico Castelli, « Surprise dans le procès Marion True - Le Journal des Arts - n° 333 », sur lejournaldesarts.fr, (consulté le ).
  4. Claudine Mulard, « La directrice de la Villa Getty jugée pour recel en Italie », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  5. (it) « Archeologia, Franceschini: "Il cratere di Eufronio resta a Cerveteri" », sur Repubblica.it, (consulté le ).

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