Ghost in the Shell (film, 1995)

Ghost in the Shell (攻殻機動隊, Gōsuto In Za Sheru/Kōkaku Kidōtai) est un film d'animation de Mamoru Oshii sorti en 1995. Il s'agit d'une adaptation cinématographique du manga du même nom de Masamune Shirow.

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Ghost in the Shell
Titre original 攻殻機動隊
Kōkaku Kidōtai
Réalisation Mamoru Oshii
Scénario Kazunori Itō (en)
Acteurs principaux
Pays d’origine Japon
Genre Science-fiction, action, policier
Durée 82 minutes
Sortie 1995


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

En 2004, Mamoru Oshii a réalisé Ghost in the Shell 2: Innocence, conçue comme une œuvre distincte et non comme une véritable suite. En 2008, Mamoru Oshii a sorti une version mise à jour du film original, Ghost in the Shell 2.0, proposant un nouveau montage sonore et des animations 3D plus modernes. En 2017, sort Ghost in the Shell, une adaptation cinématographique en prise de vues réelle du film original, mettant en vedette Scarlett Johansson.

Synopsis

L'histoire se déroule en 2029 dans un monde futuriste et dystopique de type cyberpunk. Le major Motoko Kusanagi et son collègue Batou, deux cyborgs, travaillent dans l'unité spéciale anti-terroriste du gouvernement (la section 9) de New Port City au Japon. Au cours d'une de leurs enquêtes, ils sont chargés de capturer un redoutable pirate informatique, insaisissable, connu seulement par son pseudonyme de « Puppet Master » (le « Marionnettiste »).

La traque se déroule sur fond de « guerre des services » de la section 9 face à la section 6, une unité rivale, cette dernière s'intéressant aussi au Puppet Master dans le cadre d'un projet mystérieux, le « Projet 2501 ».

Fiche technique

Distribution

Production

Genèse

Après le succès des deux adaptations de Patlabor réalisées par ses soins, Mamoru Oshii écrit un pitch de ce qui deviendra Jin-Roh, la brigade des loups. Au moment de présenter son idée à Bandai Visual, le producteur de l'époque lui impose cependant de travailler sur le projet d'adaptation du manga Ghost in the Shell. Oshii, qui connaît déjà le matériau de base, s'applique alors à traduire visuellement les idées très complexes du manga[5].

Direction artistique

Les décors de la ville de New Port City au Japon, où se situe l'action, sont imaginés par le directeur artistique du film Hiromasa Ogura (小倉 宏昌). Il s'est pour cela inspiré de Hong Kong et notamment de la citadelle de Kowloon, ainsi que d'une ville imaginaire dessinée par Takashi Watabe (渡部 隆)[6].

Censure

Le film, dans sa version française, est traduit de manière à censurer la première phrase du personnage de Motoko. Le Major invoque alors un problème d'alimentation électrique pour expliquer ses difficultés de communication avec Batou, tandis que le texte original fait référence à sa menstruation et annonce ainsi certaines thématiques revenant tout au long du film, sous des formes moins explicites[7].

Accueil

Critique

Largement considéré comme l'un des plus grands films d'anime de tous les temps, les critiques ont particulièrement salué les effets visuels du film, obtenus grâce à une combinaison d'animation celluloïd traditionnelle et d'animation CGI.

Sur le site allocine.fr, le film a reçu 45 de moyenne sur 240 critiques.

Box-office

Le film a été initialement un échec au box-office avant de devenir culte à la suite de sa sortie en vidéo, générant un chiffre d’affaires d'environ 43 millions de dollars. Il a inspiré des cinéastes tels que les Wachowski, les créatrices de la saga de films Matrix et le réalisateur James Cameron.

Suite et variations

Télévision

Films d'animation

  • 2004 : Ghost in the Shell 2: Innocence. Film de Mamoru Oshii dans lequel reviennent les personnages de Batou et Togusa, peu après la « disparition » du major.
  • 2008 : Ghost in the Shell 2.0[9]. Remake réalisé par Mamoru Oshii à l'occasion de la sortie du film The Sky Crawlers. Les celluloïds du film original sont numérisés et le compositing (mélange de plusieurs sources d’images pour en faire un plan unique) permet d'y inclure de nouveaux effets spéciaux. Certaines séquences sont entièrement remplacées par des animations en images de synthèse. Les dialogues et la musique sont également réenregistrés et légèrement modifiés[10].

Film en prise de vues réelles

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ghost in the Shell (1995 film) » (voir la liste des auteurs).
  1. Titre d'exploitation en France.
  2. (en) Ghost in the Shell sur l’Internet Movie Database.
  3. « Page du visa d'exploitation de Ghost in the Shell dans la base de données du CNC », sur www.cnc.fr (consulté le ).
  4. « Ghost in the Shell - DVD », Aventures Intérieures (consulté le ).
  5. TIFF Originals, « MAMORU OSHII | In Conversation With… | TIFF 2014 », (consulté le ).
  6. Clémence Leleu, « Ghost in the Shell”, une architecture entre deux mondes », sur Pen Magazine International, (consulté le ).
  7. (en) Sharalyn Orbaugh, « Sex and the Single Cyborg: Japanese Popular Culture Experiments in Subjectivity », Science Fiction Studies, vol. 29, no 3, , p. 436–452 (ISSN 0091-7729, lire en ligne, consulté le ).
  8. (en) « Production I.G [WORK LIST[Details]] », sur productionig.com (consulté le ).
  9. (en) Fiche de Ghost in the Shell 2.0 sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
  10. (en) D. F. Smith, « Ghost in the Shell 2.0 Blu-ray Review - IGN - Page 2 », sur IGN (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Sébastien Denis, « L’esprit et l’enveloppe. De quelques personnages utopiques », CinémAction no 115, 2005, p. 101-111. [présentation en ligne].

Liens externes

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