Gertrude Stein

Gertrude Stein, née le à Allegheny West en Pennsylvanie et morte le à l'hôpital américain de Neuilly-sur-Seine près de Paris, est une poétesse, écrivain, dramaturge et féministe américaine. Elle passa la majeure partie de sa vie en France et fut un catalyseur dans le développement de la littérature et de l'art moderne. Par sa collection personnelle et par ses livres, elle contribua à la diffusion du cubisme et plus particulièrement de l'œuvre de Picasso, de Matisse et de Cézanne.

Pour les articles homonymes, voir Gertrude et Stein.

Gertrude Stein
Gertrude Stein photographiée par Carl Van Vechten, en 1935.
Naissance
Allegheny West, Pennsylvanie, États-Unis
Décès
Neuilly-sur-Seine, Seine, France
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Anglais
Mouvement Littérature moderniste
Génération perdue

Œuvres principales

Three Lives
Américains d'Amérique
Autobiographie d’Alice Toklas

Biographie

G. Stein à 3 ans.

Les années de formation

Gertrude Stein, fille d'Amelia et David Stein, naît en Pennsylvanie dans une famille juive aisée émigrée d'Allemagne où l'on parle anglais et allemand[1]. Son père a fait fortune dans l'immobilier et les tramways. Benjamine d'une fratrie de cinq enfants[2], elle vit jusqu'à l'âge de quatre ans à Vienne et à Paris[3] avant de partir vivre à Oakland (Californie), avec ses parents.

Radcliffe College

Elle étudie au Radcliffe College, alors une annexe de Harvard de 1893 à 1897 et commence des études en psychologie sous la direction de William James, le frère du romancier Henry James. Elle s'intéresse à l'hystérie féminine et se penche sur les cas d'écriture pathologique.

Stein et Mendez Solomon s'intéressent à l'automatisme normal de la motilité, un phénomène qui prend théoriquement place chez une personne dont l'attention est divisée entre deux activités intelligentes comme parler et écrire. Ces expériences produisent des échantillons d'écritures censés représenter le « flux de conscience », une théorie psychologique attribuée à William James, notion qu'il présente dans son ouvrage The Principles of Psychology (1890). En littérature le courant de conscience est une technique narrative utilisée notamment par Virginia Woolf et James Joyce. En 1934, le psychologue Burrhus Frederic Skinner interprète le poème de Gertrude Stein Tender Buttons (en)[4] comme un exemple d'automatisme normal de la motilité. Dans le courant des années 1930, Stein écrit dans une lettre qu'elle n'a jamais accepté l'idée de l'écriture automatique. « Il peut y avoir des mouvements automatiques mais pas d'écriture automatique. Écrire pour une personne normale est une activité trop compliquée pour pouvoir être exécutée automatiquement »[5].

Pour approfondir cette première expérience académique, elle décide d'étudier la médecine à l'université Johns-Hopkins[6]. En 1892 elle part donc vivre chez sa tante à Baltimore. Elle rencontre Claribel Cone (en) qui devient un modèle pour elle, l'encourageant à poursuivre dans la recherche[7]. Elle publie avec Léon M. Solomons en 1896 un article dans la Psychological review intitulé L'automatisme normal de la motilité[8],[4].

Bien qu'ayant publié un article sur l'écriture automatique, la question de l'inconscient et l'intuition, sujets pourtant abordés par William James, ne l'intéressent pas[9].

Étudiante à Radcliffe, elle commence une longue amitié avec Mabel Foote Weeks. Leur correspondance retrace en grande partie les évolutions de la vie de Stein. En 1897, Stein passe l'été à Woods Hole, dans le Massachusetts, étudiant l'embryologie au Marine Biological Laboratory. Elle obtient son bachelor magna cum laude de Radcliffe en 1898.

La vie parisienne

Gertrude Stein avec ses frères Léo et Michael vers 1906

Gertrude Stein arrive à Paris en 1904, rejoignant son frère Leo, arrivé lui en 1903. Elle a 29 ans et elle vient de renoncer à mener une carrière scientifique et sort d'une histoire amoureuse difficile[6]. Ils sont attirés par l'effervescence artistique du quartier du Montparnasse du début du XXe siècle. Michael, l'aîné de la fratrie, et sa femme emménagent à leur tour[10].

Les deux sont collectionneurs : Gertrude défend l'art moderne, notamment les cubistes et Picasso (qui peint Portrait de Gertrude Stein en 1906), alors que son frère reste plus traditionaliste. Elle devient l'un des grands collectionneurs de la jeune génération de l'École de Paris. L'achat de Femme au chapeau de Matisse par Leo en 1905 est considéré comme l'acte fondateur de la collection Stein. Il récidive en achetant Le Bonheur de vivre du même Matisse en 1906. Entre 1905 et 1920, près de 600 tableaux vont passer entre leurs mains. Gertrude côtoie notamment Henri-Pierre Roché, marchand d'art, et Francis Picabia. Elle ne fréquente pas particulièrement les dadaïstes, mais considère Tristan Tzara comme un cousin.

Plaque commémorative au 27 rue de Fleurus, où Gertrude Stein vécut et tint salon entre 1903 et 1938.

Son appartement du 27 rue de Fleurus devient un lieu de rencontre[11] pour l'avant-garde du monde entier. Michael et Sarah reçoivent tous les samedis dans la tradition des salons du XVIIIe siècle à 18 h, tandis que Gertrude et Leo reçoivent à 21 h. Le Tout-Paris artistique s'y presse tout comme les étrangers de passage et surtout les Américains[10].

En 1907, elle rencontre Alice B. Toklas, la secrétaire de Leo, avec qui elle partagera sa vie de 1909 jusqu'à sa mort. Cette relation saphique, plus le soutien au mouvement Cubiste de Gertrude, brouille définitivement Leo et sa sœur.

Les années difficiles

Gertrude Stein et Jack Hemingway à la Closerie des Lilas, en 1924.

Entre 1906 et 1908, elle écrit les mille pages de The Making of the Americans[11], qu'elle considère comme sa grande œuvre, mais qui est l'objet d'un différend avec son frère Leo, qui n'approuve pas cette écriture.

Lorsqu'éclate la Première Guerre mondiale, Stein et Toklas, par fidélité à la France, leur patrie d'adoption, participent à l'approvisionnement des hôpitaux de campagne et au transport des blessés avec leur propre voiture. Elles seront récompensées par le gouvernement pour cet engagement.

Après la guerre, le salon de la rue de Fleurus a moins de succès, mais elle a le plaisir de voir paraître The Making of Americans en 1925 aux éditions Contact. Elle poursuit sa collection mais ses moyens ne lui permettant plus de s'offrir des Picasso, elle jette son dévolu sur Juan Gris et Masson puis sur Balthus et Picabia[10].

Les premiers succès

Gertrude Stein photographiée par Carl Van Vechten le 12 juin 1934.

Le succès ne vient qu'avec Autobiographie d'Alice Toklas[11] en 1933, son œuvre la plus connue et la plus facile d'accès, qui lui vaudra une tournée de conférences aux États-Unis. L'œuvre raconte l'aventure de la collection, en éliminant Léo et en s'attribuant le premier rôle. Le public découvrait une Gertrude Stein que ses œuvres antérieures avaient cantonnée dans le champ plus étroit de l'avant-garde.

En 1938, Alice et Gertrude quittent la rue de Fleurus pour s'installent au 5, rue Christine.

C'est elle qui qualifie les jeunes auteurs, parmi lesquels Ernest Hemingway et Francis Scott Fitzgerald, de lost generation Vous autres, jeunes gens qui avez fait la guerre, vous êtes tous une génération perdue », rapporte Hemingway dans Paris est une fête).

La Seconde Guerre mondiale

Américaines juives et lesbiennes[11], Gertrude Stein et sa compagne Alice B. Toklas se réfugièrent en zone libre dans la maison qu'elles louaient depuis plusieurs années dans la village de Bilignin à Belley (Ain).

Sur ce point, dans sa récente biographie de Stein, Philippe Blanchon indique qu'en dépit de la recommandation de l'ambassade américaine à ses ressortissants de quitter la France dès le printemps 1940, les deux femmes, se sentant probablement en sécurité du fait de leur amitié avec le royaliste puis pétainiste Bernard Fay, s'y prirent trop tard pour solliciter des visas de sortie du territoire, ce qui les obligea à rester dans la maison de Belley. Soudainement mises en demeure de la quitter en 1942, elles purent alors grâce à la baronne Pierlot, proche de Paul Claudel, se reloger dans la demeure nommée "Le Colombier" à Culoz (Ain) dont le maire Justin Rey s'engagea à les protéger, et où elles ne furent pas inquiétées.

Stein évoque cette période dans ses ouvrages Paris France (1941) et Les Guerres que j'ai vues (1947), édités par Edmond Charlot, par ailleurs éditeur de Camus et considéré par le régime de Vichy comme sympathisant communiste[12].

Charlot sera emprisonné en 1942 à la suite d'une phrase malheureuse prononcée par Gertrude Stein, fière d'être publiée par « un éditeur dynamique et résistant »[13].

Mais elle eut également une attitude très équivoque, traduisant les discours de Pétain et recevant chez elle Bernard Faÿ, collaborateur zélé, dont on suppose qu'il la protégeait[14],[15].

Dans son article sur la langue française publié (probablement grâce à Fay) dans l'organe pétainiste La Patrie, Stein est présentée comme "une américaine établie à Long Island", pour des raisons de sécurité (Blanchon, op. cit.).

Dans sa récente biographie, Blanchon indique que deux semaines avant le départ des troupes allemandes de Paris, la Gestapo força la porte de l'appartement et y repéra son contenu en vue d'y revenir le lendemain ; devant ce risque Katherine Dudley, secrétaire de l'imprimeur qui occupait le rez-de-chaussée de l'immeuble, fit changer les serrures, sans que l'on sache si cela suffit à préserver la collection que sa propriétaire retrouva quasiment intacte en décembre 1944.

Dernières vues sur l'Art

La préface au catalogue de la première exposition de Francisco Riba Rovira à Paris, écrite en 1945, compte parmi les derniers textes de Gertrude Stein sur sa vision de la peinture. Elle y exprime des jugements sur Picasso, Cézanne, Matisse, Juan Gris et principalement sur Francisco Riba Rovira, artiste familier de son salon dont elle a aussi possédé certaines œuvres : « […] Je rentrais à Paris, après ces longues années passées dans une petite campagne, et j'ai eu besoin d'un jeune peintre, un jeune peintre qui m'éveillerait. Paris était merveilleux, mais où était le jeune peintre ? Je regardais partout : mes contemporains et leurs suivants jusqu'au dernier. Je me suis promenée beaucoup, j'ai regardé partout, dans toutes les boutiques de peinture, mais le jeune peintre n'y était pas. […] Pas un jeune peintre ! Un jour, au tournant d'une rue, dans une de ces petites rues de mon quartier, j'ai vu un homme faisant de la peinture. Je le regarde, lui et son tableau, comme je regarde toujours ceux qui font quelque chose, et j'étais émue. Oui, un jeune peintre ! Nous commençons à parler […]. Son histoire était la triste histoire des jeunes de notre temps. Un jeune Espagnol qui étudiait aux Beaux-Arts à Barcelone : la guerre civile, exil, camp de concentration, évasion, Gestapo, encore prison, encore évasion… Huit ans perdus ! S'ils étaient perdus, qui sait ? Et maintenant un peu de misère, mais quand même la peinture. Pourquoi ai-je trouvé que c'était lui le jeune peintre, pourquoi ? Je suis allée voir ses dessins, sa peinture : nous parlons. […] Et maintenant voilà, je trouve un jeune peintre qui ne suit pas la tendance […] C'est Francisco Riba Rovira. Gertrude Stein »[16].

Portraits

Son dernier portrait par un peintre fut réalisé par Riba Rovira. Selon la correspondance Carl Van Vechten-Gertrude Stein rapportée par Edward Burns en mars 2013, Riba-Rovira en a peint plusieurs. Ce dernier visage que lui a donné le peintre Riba-Rovira a été montré pour la première fois depuis 65 ans en 2011/2012 dans les expositions, San Francisco, Washington, New-York, intitulées The Stein's Collect: Matisse, Cézanne, Picasso and the others et G. Stein: Five stories où pendant environ un an bien des œuvres auxquelles elle avait été associée ainsi qu'avec ses frères ont été présentées et parfois pour la première fois.[réf. nécessaire]

Dans Paris est une fête, Ernest Hemingway se souvient que « Miss Stein, était très forte, mais pas très grande, lourdement charpentée comme une paysanne. Elle avait de beaux yeux, et un visage rude de juive allemande, qui aurait aussi bien pu être friulano et elle me faisait penser à quelques paysannes du nord de l'Italie par la façon dont elle était habillée, par son visage expressif, et sa belle chevelure, lourde, vivante, une chevelure d'immigrante, qu'elle relevait en chignon, sans doute depuis le temps où elle était à l'université. Elle parlait sans cesse et surtout des gens et des lieux[17]. »

Décès

Gertrude Stein meurt le à Neuilly-sur-Seine des suites d'un cancer de l'estomac. Elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise (94e division)[18].

Hommages

La Ville de Paris[19] a donné son nom à une place du 12e arrondissement[20].

Un cratère vénusien, Stein, est également nommé en son honneur[21].

Dans la culture

Gertrude Stein par Félix Vallotton (1907).

1905-1906 : Son portrait par Picasso[22] se fit avec beaucoup de difficultés. Près d'une centaine de séances de poses furent nécessaires à Picasso pour saisir la personnalité de Stein. Il trouva la solution en utilisant cette espèce de masque inexpressif, issu de ses travaux proches de l'art ibérique ancien et l'art africain, qui préfigure à la même époque un autre travail majeur : Les Demoiselles d'Avignon (1907). Personne n'aimait ce portrait à l'époque, sauf le peintre et son modèle. À ceux qui s'inquiétaient de la fidélité au modèle de son portrait de Gertrude Stein, Picasso répondait : « Vous verrez, elle finira par lui ressembler »[23],[24].

Le photographe Cecil Beaton en fait plusieurs portraits, dont certains avec Alice B. Toklas, son amante[25]. Le photographe Man Ray les photographia ensemble dans le salon de la rue de Fleurus en 1922[26],[27]

Son portrait a également été peint par Félix Vallotton en 1907[28], Francis Picabia en 1933[29] et 1937[30], Pierre Tal Coat en 1934-1935[31], enfin Francisco Riba Rovira en 1945 ; c'est le dernier peintre pour lequel elle ait posé de son vivant. Pour la première fois depuis 1949 il est exposé au public en 2011 puis 2012 lors de l'exposition The Stein's Collect ; Cezanne, Matisse, Picasso and the Parisian Avant-Garde au Metropolitan Museum of Art of New York.

À cela s'ajoute son portrait par Francis Rose en 1949. En 1980, Andy Warhol inclut Gertrude Stein dans les Dix portraits de juifs du XXe siècle.

Une phrase de son autobiographie inspire à Tommy Orange le titre de son roman There There publié en 2018. Il fait le rapprochement entre ce qu'a ressenti Stein en revenant à Oakland, la ville où ces deux écrivains on grandi à un siècle d'intervalle, qu'elle ne reconnaît pas tant la ville a changé avec les années, et la perte de leur culture pas les amérindiens[35].


Publications

Parutions originales

  • Three Lives, New York, Grafton Press, 1909.
  • Tender Buttons, New York, Claire Marie, 1914.
  • Geography and Plays, Boston, Four Seas, 1922.
  • The Making of Americans, Paris, Contact Éditions, 1925. Réédité par Something Else Press.
  • Composition as Explanation, Londres, Hogarth Press, 1926. Traduit dans la revue Luna-Park en 1978.
  • Lucy Church Amiably, Paris, Plain Édition, 1931.
  • Before the Flowers of Friendship Faded Friendship Faded, Paris, Plain Édition, 1931.
  • How to Write, Plain Édition, 1931.
  • Operas and Plays, Plain Édition, 1932.
  • The Autobiography of Alice B. Toklas, New York, Harcourt Brace, 1933 [lire en ligne].
  • Matisse Picasso and Gertrude Stein with Two Shorter Pieces, Paris, Plain Édition, 1933.
  • Four Saints in Three Acts, an Opera to Be Sung, New York, Random House, 1934.
  • Portraits and Prayers, Random House, 1934.
  • Lectures in America, Random House, 1935.
  • Narration, University of Chicago Press, 1935.
  • The Geographical History of America, York, Random House, 1936.
  • Everybody’s Autobiography, York, Random House, 1937.
  • Paris France, Londres, Batsford, 1940.
  • What Are Masterpieces, Los Angeles, Conference, 1940.
  • Ida, New York, Random House, 1941.
  • À la recherche d'un jeune peintre Gertrude Stein /Yale University/U.S.A. Looking for a young paintor Francisco Riba-Rovira.
  • Brewsie and Willie, Random House, 1945.
  • Wars I Have Seen, Random House, 1945; Batsford, 1945.
  • Blood on the Dining Room Floor, Pawlet, Banyan Press, 1948.
  • Things as They Are, Pawlet, Banyan Press, 1948.
  • Two: Gertrude Stein and Her Brother and Other Early Portraits (1908-1912), New Haven, Yale University Press, 1951.
  • Bee Time Vine and Other Pieces, 1913-1927, New Haven, Yale University Press, 1953.
  • Painted Lace and Other Pieces (1914-1937), New Haven, Yale University Press, 1956.
  • Stanzas in meditation and Other Poems (1929-1933), New Haven, Yale University Press, 1956
  • Fernhurst, Q.E.D., and Other Early Writings, New York, Liveright, 1971; Londres, Owen, 1971.

Traductions en français

  • Dix Portraits, (trad. Georges Hugnet et Virgil Thomson, La Montagne, 1930; Deux Temps Tierce, 1991.
  • Américains d’Amérique, Paris, Stock, 1933 (trad. Bernard Faÿ); 1972. Traduction de The Making of the Americans, réédité en par les éditions Bartillat.
  • Picasso, (ouvrage écrit en français), Paris, Floury, 1938 ; Paris, Christian Bourgois, 1978; 2006.
  • Paris France, Edmond Charlot, 1941 (traduit de l'américain par May d'Aiguy). Réédition en 2018 par Rivages Poche (collection Petite Bibliothèque) avec une préface de Chloé Thomas, suivi du texte Raoul Dufy (traduction Éléonore Bille-de-Mot).
  • Petits poèmes, pour un livre de lecture, Edmond Charlot, 1944.
  • À la recherche d'un jeune peintre, Francisco Riba-Rovira, Paris, Revue Fontaine, no 42, Paris, 1945, p. 287-288.
  • Autobiographies, Lyon, Confluences, 1945.
  • Brewsie and Willie, Morihien, 1947; Paris, Rivages, 1990.
  • Les Guerres que j’ai vues, Edmond Charlot, 1947. Traduction de Wars I Have Seen, réédition en 2011 par les éditions Christian Bourgois.
  • Trois vies, Paris, Gallimard, 1954 ; rééd., Paris, Gallimard, 1981, coll. "L’imaginaire".
  • Gertrude Stein, numéro spécial Luna-Park no 4 / [Cahiers du Grif], [Transédition], 1978.
  • Autobiographie d'Alice Toklas, (trad. Bernard Faÿ), Paris, Mazenod, 1965; Paris, Gallimard, 1973; Paris, Gallimard, 1980, coll. "L’imaginaire".
  • Autobiographie de tout le monde, Paris, Le Seuil, 1978.
  • L’Histoire géographique de l’Amérique ou la relation de la nature humaine avec l’esprit humain, Paris, Christian Bourgois, 1978.
  • Ida, (trad. Daniel Mauroc), Paris, Le Seuil, 1978, coll. "Fiction & Cie".
  • Lectures en Amérique, Paris, Christian Bourgois, 1978.
  • Du sang sur le sol de la salle à manger, Paris, Christian Bourgois, 1984.
  • La Terre est ronde, (trad. Marc Dachy), Transédition, 1984.
  • Une pièce circulaire, Traversière, 1985.
  • Q.E.D. Les choses comme elles sont, (trad. Michèle Causse), Paris/Montréal, Vlasta/Remue Ménage, 1986.
  • Interview transatlantique, (trad. Marc Dachy), Transédition, 1987.
  • Le monde est rond, (trad. Françoise Collin et Pierre Taminiaux, Paris, Tierce, 1984 ; Paris, Le Seuil, 1991 ; esperluète éditions (Noville-sur-Mehaigne, Belgique), 2011 (édition bilingue).
  • Poèmes, Textuel, « L’œil du poète », 1999.
  • Strophes en méditation, Romainville, Al Dante, 2005.
  • Tendres Boutons, Caen, Nous, 2005.
  • Flirter au Bon Marché, (trad. Jean Pavans), Paris, Phébus, 2008.
  • Henry James, précédé de Shakespeare, par Henry James), (trad. Jean Pavans), Paris, Phébus, 2008.
  • Willie est Willie, Noville-sur-Mehaigne, Belgique, L'Esperluète, 2010.

Gertrude Stein a écrit des livrets d'opéra pour le compositeur Virgil Thomson.

Annexes

Bibliographie

  • Philippe Blanchon, Gertrude Stein, Gallimard, 2020, (ISBN 978-2072741937)
  • Julie Verlaine, « Gertrude Stein (1874-1946) : Écrire et collectionner », dans Femmes collectionneuses d'art et mécènes : de 1880 à nos jours, Éditions Hazan, , 287 p. (ISBN 9782754106122), Avant-garde et émancipation : de la Belle Époque aux Années folles, 1905-1930, p. 101-115
  • Cécile Debray (dir.), Catalogue de l'exposition Cézanne, Matisse, Picasso, l'aventure des Stein au Grand Palais, 2011-2012, Éditions RMN, (ISBN 9782711857449)
  • Delphine Cano, Gertrude Stein & Le Bugey, 1924-1944, Musées des Pays de l'Ain, 2012
  • Nadine Satiat, Gertrude Stein, biographie, Flammarion, 2011 (prix des lectrices du Figaro, Prix d'Amérique, meilleure biographie de l'année 2011)
  • Stefana Sabin, Gertrude Stein Rowohlt, Reinbek 1996, (ISBN 3-499-50530-4)
  • Marc Dachy, Gertrude Stein, préface de Paul Bowles, Culoz, Le Clos Poncet, 1987
  • Dominique St Pierre, Gertrude Stein, le Bugey, la Guerre, d' à , M&G Editions, 2009, (ISBN 978-2-35411-019-2)
  • Brenda Wineapple, Sister Brother: Gertrude and Leo Stein, Putnam, London 1996, Deutsch: Schwester Bruder. Gertrude und Leo Stein. Arche, Zürich 1998, (ISBN 978-3-716-02233-7)
  • Linda Wagner-Martin, Favored Strangers. Gertrude Stein and Her Family Rutgers University Press, New Brunswick, N.J. 1995, (ISBN 0-8135-2169-6)
Documentaires

Articles connexes

Notes et références

  1. Giroud, Vincent. Miller, Eric. Picasso and Gertrude Stein(there here). New York: MET, 2005.
  2. Patrick Liegibel, « Gertrude Stein, une américaine à Paris », émission Au fil de l'histoire sur France Inter, 19 septembre 2012.
  3. (en) « Gertrude Stein at Radcliffe: Most Brilliant Women Student | News | The Harvard Crimson », sur www.thecrimson.com (consulté le )
  4. (en) B. F. Skinner, Cumulative Record : Definitive Edition, B. F. Skinner Foundation, , 700 p. (ISBN 978-0-9899839-7-6, lire en ligne)
  5. (en) Steven Meyer, Irresistible Dictation : Gertrude Stein and the Correlations of Writing and Science, Stanford University Press, , 480 p. (ISBN 978-0-8047-4930-5, lire en ligne)
  6. Benstock, Shari, 1944- (trad. de l'anglais), Femmes de la rive gauche : Paris, 1900-1940, Paris, Des femmes, , 502 p. (ISBN 2-7210-0330-5 et 9782721003300, OCLC 319758611, lire en ligne)
  7. Mellow, James R., Charmed circle : gertrude stein and company, Henry Holt and Company, , 576 p. (ISBN 978-1-4668-0195-0 et 1466801956, OCLC 872607906, lire en ligne)
  8. Binet, Alfred, « L.-M. Solomons et Gertrude Stein Automatisme normal de la motilité », L'Année psychologique, vol. 3, no 1, (lire en ligne, consulté le )
  9. James, Edward T.,, James, Janet Wilson, 1918-1987,, Boyer, Paul S., et Radcliffe College., Notable American women, 1607-1950; a biographical dictionary., Belknap Press of Harvard University Press, (ISBN 0-674-62731-8, 9780674627314 et 0674627342, OCLC 167545, lire en ligne)
  10. L'Express n.3149 du 9 au 15 novembre 2011 « Stein, accrochages en famille » p. 136-137.
  11. Montreynaud, Florence., Le XXe siècle des femmes, Paris, Nathan, , 731 p. (ISBN 2-09-290064-1 et 9782092900642, OCLC 22069236, lire en ligne)
  12. Pierre-André Chanzy, « Le cercle des écrivains disparus d'Edmond Charlot », L’Humanité, (lire en ligne)
  13. Marion Van Renterghem, « Edmond Charlot, éditeur du monde libre », Le Monde, (lire en ligne)
  14. Philippe Dagan, « New York découvre la face cachée de Gertrude Stein », Le Monde, (lire en ligne)
  15. Gertrude Stein (trad. de l'anglais par Martin Richet), Le livre de lecture : Et trois pièces de théâtre, Paris, Cambourakis, , 93 p. (ISBN 978-2-36624-317-8)
  16. Revue Fontaine no 42, 1945, p. 287-288.
  17. Ernest Hemingway, Paris est une fête, traduction de Marc Saporta, Paris, Gallimard, 1964.
  18. Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 730
  19. « Délibération du Conseil de Paris »
  20. « Les rues de Paris | place Gertrude-Stein | 12e arrondissement », sur www.parisrues.com (consulté le )
  21. « Planetary Names: Crater, craters: Stein on Venus », sur planetarynames.wr.usgs.gov (consulté le )
  22. Gertrude Stein, Pablo Picasso, notice de l'œuvre au Metropolitan Museum of Art, New York
  23. « Portrait de Gertrude Stein par Pablo Picasso | «Les yeux d'Argus
  24. Picasso, Portrait of Gertrude Stein (article) | Khan Academy
  25. Portrait de Gertrude Stein par Cecil Beateon au National Portrait Gallery, Londres
  26. Photographie publiée dans : Paris dans les pas des grands hommes L'Express théma, octobre, novembre, décembre 2015, no 8, p. 174-175
  27. Salon de Gertrude Stein | L'art dans le Paris des années folles
  28. Portrait de Gertrude Stein par Félix Vallotton, Baltimore Museum of Art; The Cone Collection, Baltimore, Maryland, BMA 1950.300
  29. Francis Picabia, Gertrude Stein, 1933, Yale Collection of American Literature
  30. (Francis Picabia, Gertrude Stein, collection privée
  31. Hubert Orione, « Exposition Tal Coat (2). Gertrud Stein », Le Télégramme, (lire en ligne)
  32. Jo Davidson, Gertrude Stein, notice de l'œuvre au Metropolitan Museum of Art, New-York
  33. To Be Sung, Pascal Dusapin
  34. IMDB Gertrude Stein (character)
  35. (en) « Tommy Orange: ‘There’s a monolithic version of what a Native American is supposed to be’” », The Guardian, .

Liens externes

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