Gertrud Kolmar

Gertrud Kolmar, née Gertrud Käthe Chodziesner le à Berlin et morte le à Auschwitz, est un écrivaine allemande. Elle composa 450 poèmes sauvés par des correspondances avec sa sœur Hilde. Elle prit comme pseudonyme Gertrud Kolmar en référence au nom de la ville natale de son père en Poméranie, Chodzież, Kolmar en allemand.

Gertrud Kolmar
Nom de naissance Gertrud Käthe Chodziesner
Naissance
Berlin Empire allemand
Décès
Auschwitz
Activité principale
écrivaine, poétesse
Auteur
Langue d’écriture allemand

Œuvres principales

Die jüdische Mutter

Biographie

Née dans une famille de la bourgeoisie juive assimilée, elle est par sa mère, Elise née Schoenflies, la cousine de Walter Benjamin[1]. Elle parlait et enseignait le français et l'anglais et exerçait le métier de préceptrice auprès d'enfants handicapés. Elle poursuivit des études d'interprète à Dijon.

Contrainte dès 1941 au travail forcé dans une usine de cartonnage, elle fut arrêtée sur son lieu de travail le et déportée en par le convoi numéro 32 dit "Osttransport", transport vers l'Est, à Auschwitz où elle décède le . L'Etat allemand la proclama officiellement morte le .

Plaque commémorative

Depuis le , une plaque au Ahornallee 37, dans l'ancien Charlottenburg, aujourd'hui Berlin-Westend, rend hommage à Gertrud Kolmar : "Dans l'immeuble qui se trouvait précédemment à l'emplacement de cette maison, Gertrud Kolmar passa son enfance et sa jeunesse. Comme juive elle fut contrainte au travail forcé en 1933, et fut déportée à Auschwitz le , et assassinée là-bas". Une rue à Berlin porte aussi son nom, non loin du Führerbunker.

Œuvres

Publications de son vivant

  • Gedichte, Berlin, Fleischel & Co. 1917
  • Preußische Wappen, Berlin, Die Rabenpresse 1934
  • Die Frau und die Tiere, Berlin, Jüdischer Buchverlag E. Löwe 1938

Éditions posthumes

  • Welten, Berlin, Suhrkamp 1947
  • Das lyrische Werk, Heidelberg, Darmstadt, Lambert Schneider 1955
  • Das lyrische Werk, München, Kösel 1960
  • Eine Mutter, München, Kösel 1965
  • Briefe an die Schwester Hilde, München 1970
  • Das Wort der Stummen. Nachgelassene Gedichte, édité par Uwe Berger avec "Erinnerungen an Gertrud Kolmar" par Hilde Benjamin, Berlin, Buchverl. Der Morgen 1978
  • Susanna, Frankfurt am Main, Suhrkamp 1993
  • Briefe, éditées par Johanna Woltmann. Göttingen, Wallstein 1997
  • Das lyrische Werk, édité par Regina Nörtemann. 3 volumes, Göttingen, Wallstein 2003
  • Die Dramen, édités Regina Nörtemann. Göttingen, Wallstein 2005

Éditions en français

  • Gertrud Kolmar, Susanna, traduit de l'allemand par Laure Bernardi. Titre original : Susanna. – [Tours] : Farrago, DL 2000. - 1 vol. (104 p).
  • Gertrud Kolmar, Mondes, édition bilingue, traduit de l'allemand par Jacques Lajarrige, 154 p., Éditions Seghers, 2001.
  • Gertrud Kolmar, La mère juive; traduit de l'allemand par Claude-Nicolas Grimbert. Titre original : Die jüdische Mutter [Tours] : Farrago, DL 2003. - 1 vol. (248 p.) ; Réédition [Paris] : C. Bourgois, DL 2007. - 1 vol. (249 p.).
  • Gertrud Kolmar, Lettres, correspondance traduite par Jean Bernard Torrent, 315 p., Éditions Christian Bourgeois, Coll. Titres, 2007.
  • Gertrud Kolmar, Quand je l'aurai tout bu (Poésies 1927-1932), édition bilingue, traduit de l'allemand par Fernand Cambon, 315 p., Éditions Circé, Coll. Circé Poésie, 2014.
  • Gertrud Kolmar, Mon enfant, édition bilingue, traduit de l'allemand par Sybille Muller, 96 p., Éditions Circé, Coll. Circé Poésie, 2015.
  • Gertrud Kolmar, Robespierre : Suivi de Le portrait de Robespierre, Sibylle Muller (Traduction), 217 p., Éditions Circé, Coll. Circé Poésie, 2017.

Notes et références

  1. Woltmann 1993, p. 10.

Sources

  • Portail de la littérature
  • Portail de l’Allemagne
  • Portail de la Seconde Guerre mondiale
  • Portail de la culture juive et du judaïsme
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.